Muter au lycée en 2019

C'est dur de vous entendre. Le chant des Sirènes m'appelle et je ne sais pas si je vais résister.

thonthon a écrit:Pensez-vous que ce sera l'hécatombe en mathématiques dans les deux années à venir?

Non pas tant que ça, le risque c'est surtout de se faire refiler des heures de SNT et de ne pas pouvoir les refuser.

Difficile de prévoir. Plusieurs inconnues : nombre de groupes de spé math en 1ère à la rentrée 2019, nombre d'élèves qui vont abandonner, parmi eux, nombre d'élèves qui prendront maths complémentaires, existence ou non d'un groupe maths expertes, nombre de groupes de spé maths en 1ère à la rentrée 2020 ...

gauvain31 a écrit:

Une passante a écrit:Je pense qu'il est dangereux de muter en lycée pour les deux-trois années à venir. Les effets de la réforme vont se faire sentir et être le dernier arrivé, donc sur un siège éjectable, peut être risqué. D'autant plus si ton poste actuel ne te déplaît pas.

+1000 pour moi aussi ; j'attendrais personnellement 3 ans, le temps que la réforme fasse son œuvre destructrice; en 2022 tu y verras plus clair

Je pense qu'il faut surtout se renseigner au cas par cas. S'il y a un départ à la retraite cette année et deux l'an prochain il n'y a pas gros risque à tenter. Et ce serait dommage de louper une occasion qui risque de ne pas se représenter avant longtemps.

lisa81 a écrit:

gauvain31 a écrit:

Une passante a écrit:Je pense qu'il est dangereux de muter en lycée pour les deux-trois années à venir. Les effets de la réforme vont se faire sentir et être le dernier arrivé, donc sur un siège éjectable, peut être risqué. D'autant plus si ton poste actuel ne te déplaît pas.

+1000 pour moi aussi ; j'attendrais personnellement 3 ans, le temps que la réforme fasse son œuvre destructrice; en 2022 tu y verras plus clair

Je pense qu'il faut surtout se renseigner au cas par cas. S'il y a un départ à la retraite cette année et deux l'an prochain il n'y a pas gros risque à tenter. Et ce serait dommage de louper une occasion qui risque de ne pas se représenter avant longtemps.

En effet, si on cible un (ou plusieurs) établissement(s) précis, cela peut être moins risqué, mais Cid ne précisait pas dans son premier message.
Avec cependant un bémol : un collègue peut arriver en même temps, ou même après soi, suite à une mesure de carte scolaire et donc garder l'ancienneté acquise, ce qui fait que s'il y a suppression de poste, même en étant arrivé plus tôt dans l'établissement, on subit la CS.
Il s'agit cependant de cas de figure où on envisage le pire !

Après, on peut aussi faire le pari inverse, et se dire que peu de personnes demanderont un lycée et que ça risque d’être plus open que d’ habitude. Et puis, les postes seront plus rares donc peut-être plus pérennes.

roxanne a écrit:Après, on peut aussi faire le pari inverse, et se dire que peu de personnes demanderont un lycée et que ça risque d’être plus open que d’ habitude. Et puis, les postes seront plus rares donc peut-être plus pérennes.

C'est vrai mais ça reste très risqué quand même. Dans mon lycée, 2 collègues partent en retraite cette année (matières différentes) et, malgré nos mises en garde, leurs postes vont passer au mouvement (mon CDE ne le souhaitait pas mais le rectorat a le dernier mot et apparemment la politique appliquée cette année serait de passer au mouvement un max de postes).
Ces postes sauteront l'année suivante de façon certaine ...et je plains d'avance les nouveaux arrivés qui le découvriront en janvier prochain.

Cleroli a écrit:

roxanne a écrit:Après, on peut aussi faire le pari inverse, et se dire que peu de personnes demanderont un lycée et que ça risque d’être plus open que d’ habitude. Et puis, les postes seront plus rares donc peut-être plus pérennes.

C'est vrai mais ça reste très risqué quand même. Dans mon lycée, 2 collègues partent en retraite cette année (matières différentes) et, malgré nos mises en garde, leurs postes vont passer au mouvement (mon CDE ne le souhaitait pas mais le rectorat a le dernier mot et apparemment la politique appliquée cette année serait de passer au mouvement un max de postes).
Ces postes sauteront l'année suivante de façon certaine ...et je plains d'avance les nouveaux arrivés qui le découvriront en janvier prochain.

C'est beaucoup plus difficile de cacher le fait que le but principal de la réforme est de réduire le nombre d'heure prof si on commence à fermer de nombreux postes. L'année prochaine il sera déjà infiniment plus compliqué de s'opposer fermement à une réforme déjà passé donc on pourra les fermer à tour de bras mais pour le moment il faut ménager les enseignants.

C'est ce que je me dis: je vais cibler des lycées précis, et regarder où il y a des postes. Je me dis que si c'est un départ en retraite, le poste est en principe relativement solide. Si je n'ai rien cette année, alors tant pis, je retenterai plus tard.

sifi a écrit:C'est ce que je me dis: je vais cibler des lycées précis, et regarder où il y a des postes. Je me dis que si c'est un départ en retraite, le poste est en principe relativement solide. Si je n'ai rien cette année, alors tant pis, je retenterai plus tard.

Un départ en retraite remplacé poste pour poste. Mais ce n'est pas une garantie que le dernier poste sera perenne.
C'est plutôt une garantie pour le dernier arrivant qui deviendra avant-dernier.

Sans compter que ceux qui travaillent dans un lycée et voient leur poste supprimé vont demander à muter dans un lycée également avec beaucoup de points....donc les places vont être chères....

Pas forcément beaucoup de points. La carte scolaire ne ramène des points que sur le poste le plus proche qui n'est pas forcément un lycée.

C'est effectivement un poste précis que je vise. J'ai pris des contacts avec les lycées des environs. C'est pas gagné. Je vais rester au collège.

roxanne a écrit:Pas forcément beaucoup de points. La carte scolaire ne ramène des points que sur le poste le plus proche qui n'est pas forcément un lycée.

Sauf pour les agrégés qui peuvent aussi demander le lycée le plus proche.

Lorsque, en tant qu'agrégé, on subit une MCS, on peut donc faire des voeux type lycée et garder les 1500 points de la MCS quand même ?

C'est le cas dans les circulaires intra que j'ai vues, y compris quand le poste supprimé était dans un collège. Pour une suppression de ZR je ne suis pas certain.

Mathador a écrit:C'est le cas dans les circulaires intra que j'ai vues, y compris quand le poste supprimé était dans un collège. Pour une suppression de ZR je ne suis pas certain.

Merci beaucoup pour ta réponse ! Je pensais effectivement au cas où un prof agrégé en lycée perd son poste, mais il est intéressant de savoir que c'est également le cas s'il s'agit d'un collège. Quant à la ZR, je me dis que ça ne doit pas arriver très souvent d'être en MCS à ce niveau-là, non ?

En 2016 à Versailles en maths, les barres ZRD étaient au-delà de 1000 points, ce qui laisse penser que le rectorat a vidé les ZR au forceps pour pourvoir les postes fixes. Cela est cohérent avec les résultats du mouvement 2017, où aucun poste en ZR n'a été pourvu.

Il n'y a jamais de bon moment pour muter : on sera toujours le dernier arrivé pendant quelques années.
Si on raisonne ainsi, on ne mute jamais. Il faut courir le risque.
La plupart des proviseurs font en sorte d'éviter les cartes scolaires. S'ils mettent un poste au mouvement, c'est qu'ils le considèrent comme pérenne.

trompettemarine a écrit:Il n'y a jamais de bon moment pour muter : on sera toujours le dernier arrivé pendant quelques années.
Si on raisonne ainsi, on ne mute jamais. Il faut courir le risque.
La plupart des proviseurs font en sorte d'éviter les cartes scolaires. S'ils mettent un poste au mouvement, c'est qu'ils le considèrent comme pérenne.

Oui mais parfois le Rectorat passe outre la volonté du proviseur et des équipes pédagogiques.... je connais en SVT deux collègues fraîchement arrivés qui ne sont resté qu'un an.....

Après, on connait tous un cas qui..
On me l'avait assez dit quand j'ai eu mon poste au lycée sauf que l'année suivante, il y a eu TROIS postes à pourvoir, donc je ne suis plus la dernière arrivée. Par contre, le proviseur n'a pas mis au mouvement le poste d'un collègue qui part et aurait dû l'être sans la réforme.

gauvain31 a écrit:

trompettemarine a écrit:Il n'y a jamais de bon moment pour muter : on sera toujours le dernier arrivé pendant quelques années.
Si on raisonne ainsi, on ne mute jamais. Il faut courir le risque.
La plupart des proviseurs font en sorte d'éviter les cartes scolaires. S'ils mettent un poste au mouvement, c'est qu'ils le considèrent comme pérenne.

Oui mais parfois le Rectorat passe outre la volonté du  proviseur et des équipes pédagogiques.... je connais en SVT deux collègues fraîchement arrivés qui ne sont resté qu'un an.....

Ce qui est absurde. Chez nous le collègue de SVT qui est parti à la retraite l'an dernier a été remplacé par un TZR.

gauvain31 a écrit:

trompettemarine a écrit:Il n'y a jamais de bon moment pour muter : on sera toujours le dernier arrivé pendant quelques années.
Si on raisonne ainsi, on ne mute jamais. Il faut courir le risque.
La plupart des proviseurs font en sorte d'éviter les cartes scolaires. S'ils mettent un poste au mouvement, c'est qu'ils le considèrent comme pérenne.

Oui mais parfois le Rectorat passe outre la volonté du  proviseur et des équipes pédagogiques.... je connais en SVT deux collègues fraîchement arrivés qui ne sont resté qu'un an.....

Ça dépend beaucoup de qui est au pouvoir... Un ancien proviseur nous avait expliqué que sous Sarkozy, la pression était plutôt dans le sens de la suppression d'un max de postes quand sous Hollande, il fallait faire tout son possible pour les éviter quitte à gonfler les services avec tout et n'importe quoi.