Au collège Saint-Exupéry, un rituel d'entrée est proposé aux élèves.

Du coup tu ne vas plus vouloir te reconvertir

#monseigneurlBarbarin aime ça
:dehors2:

C'est pour préparer l'enseignement des pointeurs en NSI.

VinZT a écrit:#monseigneurlBarbarin aime ça
:dehors2:

Je n'ai pas osé...

VinZT a écrit:#monseigneurlBarbarin aime ça
:dehors2:

Rhoooooo!!!

79 airlines a écrit:Cette mise en scène s'inscrit je pense dans la théorie de la communication transactionnelle.
L'élève indique de quelle humeur il se sent, il envoie un message au prof "aujourd'hui je suis cool" ou au contraire "prière de ne pas me faire ch... ce matin".
Je pense qu'à la fin l'enseignant doit faire de même devant toute la classe et indiquer son humeur générale.
Le truc du contact physique me laisse plus perplexe.
Mais dans l'ensemble je pense que c'est une très bonne initiative.

Dans mon cas, il n'y aurait besoin d'aucun rituel : je suis d'une humeur constante, toujours mauvaise.
Quant à l'humeur des élèves, dans un établissement scolaire qui tourne normalement, ils seraient priés de la laisser à l'entrée de la salle de classe.

VinZT a écrit:#monseigneurlBarbarin aime ça
:dehors2:

Retweeté par #ChristianQuesada
:diable:

J'espérais que c'était un poisson d'avril. C'est vraiment douteux comme idée ! Comme cela a été dit, du point de vue de l'hygiène, c'est n'importe quoi (mais peut-être y a-t-il un autre rituel avant d'entrer en classe : on se passe les mains au gel désinfectant comme dans les chambres d'hôpital ?), et du point de vue du respect de l'élève, encore plus.
Pourquoi l'attention à autrui passerait-elle forcément par le contact ?
Et ces smileys simplets... Cela ne nuirait pas aux élèves, qu'on les incite à davantage de verbalisation, pourtant.
Les accolades à elles seules sont gênantes. On observe une proximité physique différente de la part de l'enseignant selon les élèves : parfois l'étreinte est brève et formelle, parfois elle est chaleureuse et prolongée. Est-ce la "commande" de l'élève qui diffère, ou une préférence qui s'étale complaisamment ?

Je suis d'accord avec ce que tu dis sur les smileys.

Pour l'accolade, j'ai l'impression, après avoir regardé le document une seconde fois, que sa tournure dépend exclusivement de l'élève. Justement, le professeur ne me semble pas projeter quoi que ce soit dedans.

Je comprends bien ce qu'il y a de niais, idiot et démago dans ce protocole.
Néanmoins, je trouve dommage que l'on se défendre de tout contact ou de toute forme d'affect dans la relation qui nous relie aux élèves.
Je l'ai dit tout à l'heure, ça ne me semble pas vain de réfléchir à l'accueil et au salut dans la classe.

Izambard a écrit:
Je l'ai dit tout à l'heure, ça ne me semble pas vain de réfléchir à l'accueil et au salut dans la classe.

Les élèves entrent dans le calme, et avant de s'asseoir, ils récitent à l'unisson, en se prosternant : "bonjour ô professeur, soleil de mes jours, que j'aime et que j'adore comme le plus beau des trésors".

pseudo-intello a écrit:
Les élèves entrent dans le calme, et avant de s'asseoir, ils récitent à l'unisson, en se prosternant : "bonjour ô professeur, soleil de mes jours, que j'aime et que j'adore comme le plus beau des trésors".

Ça fait un peu Kim Il Sung, quand même.

Certes, mais nous le valons bien.

En tout cas, nous valons mieux que Kim Il Sung.

Izambard a écrit:Je suis d'accord avec ce que tu dis sur les smileys.

Pour l'accolade, j'ai l'impression, après avoir regardé le document une seconde fois, que sa tournure dépend exclusivement de l'élève.  Justement, le professeur ne me semble pas projeter quoi que ce soit dedans.

Je comprends bien ce qu'il y a de niais, idiot et démago dans ce protocole.
Néanmoins, je trouve dommage que l'on se défendre de tout contact ou de toute forme d'affect dans la relation qui nous relie aux élèves.
Je l'ai dit tout à l'heure, ça ne me semble pas vain de réfléchir à l'accueil et au salut dans la classe.

Je trouve cela important, moi aussi, mais je me contente de les saluer oralement et individuellement à leur arrivée et ils me rendent ce salut. Vraiment, ce contact physique et cette obligation d'afficher son humeur me gênent.

Caspar a écrit:Et encore cette expression "collège du bonheur"... Bon sinon, il faudrait voir ce qu'en pensent les professeurs, les élèves...Est-ce un collège difficile ? Est-ce que ça a des effets sur l'ambiance générale ?

Et bien, je suis allé voir de quel collège il s'agit, et je l'avais complètement oublié mais...Il se trouve que j'y ai fait un bref remplacement il y a des années, quand j'étais TZR.

Dans mes souvenirs (mais j'y suis resté peu longtemps) c'est une banlieue résidentielle de Nice plutôt calme et favorisée, avec encore un peu de diversité toutefois, moins huppée que certains quartiers de la côte. Pas un établissement que je qualifierais de difficile.

Spoiler:

79 airlines a écrit:Cette mise en scène s'inscrit je pense dans la théorie de la communication transactionnelle.
L'élève indique de quelle humeur il se sent, il envoie un message au prof "aujourd'hui je suis cool" ou au contraire "prière de ne pas me faire ch... ce matin".
Je pense qu'à la fin l'enseignant doit faire de même devant toute la classe et indiquer son humeur générale.
Le truc du contact physique me laisse plus perplexe.
Mais dans l'ensemble je pense que c'est une très bonne initiative.

La salle de classe est-elle le lieu adapté a un travail psychologique de groupe ? Le collège est-il un CMPP ?

Beaucoup des collègues ici refusent le dispositif en raison des problèmes d'hygiène, du refus des contacts physiques avec les élèves ou du caractère potentiellement ambigu de l'accolade. En soi, toutes ces raisons me semblent suffisantes. (Moi aussi, je ne touche pas mes élèves en dehors des serrements de main conventionnels quand je les reçois individuellement, et j'apprécierais très modérément que ma fille collégienne aille faire des câlins à des messieurs qui ont l'âge d'être son papa.) Mais ce n'est pas l'essentiel.

L’essentiel, c'est la violence symbolique qu'il y a à demander un ado qui pense venir au collège d'annoncer publiquement son humeur avant de commencer la journée. J'aurais détesté ça en tant qu'élève (je pense que j'aurais simplement menti en mettant vert chaque jour pour avoir la paix), et ma fille, qui se trouve être très introvertie, détesterait aussi je pense.

Je suis choqué de l'introduction dans un collège public de secteur de ce vocabulaire et ses méthodes qui sentent bon le monde de l'entreprise à l'américaine et la psychologie appliquée au management. (Encore une fois, le compte twitter du collège est à cet égard éclairant quant au contexte local.)

Et les collègues qui se prennent pour des psys sur la base d'une formation incertaine, en dehors de tout cadre professionnel et éthique me semblent vraiment faire n'imp.

Je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit.

C'est probablement un poisson du 1er avril. Si le monsieur est un surveillant et non un enseignant... même dans ce cas, c'est complétement déplacé. J'ai du mal à y croire : c'est un collège public ?! Il y a eu des dépôts de plainte pour moins que ça.
L'animateur passe son BAFA mention pseudo-bienveillance. Ridicule. Ça doit plaire aux pseudo innovants / pédagogistes bisounours / syndicats dits "réformistes" (edit : cf les retweets d'un syndicat dont on taira le nom).
Se lever avant chaque cours suffit.

Izambard a écrit:Je suis d'accord avec ce que tu dis sur les smileys.

Pour l'accolade, j'ai l'impression, après avoir regardé le document une seconde fois, que sa tournure dépend exclusivement de l'élève.  Justement, le professeur ne me semble pas projeter quoi que ce soit dedans.

Je comprends bien ce qu'il y a de niais, idiot et démago dans ce protocole.
Néanmoins, je trouve dommage que l'on se défendre de tout contact ou de toute forme d'affect dans la relation qui nous relie aux élèves.
Je l'ai dit tout à l'heure, ça ne me semble pas vain de réfléchir à l'accueil et au salut dans la classe.

Non, mais moi, je suis contre ces câlins, ce n'est pas que je me défende de contact, c'est que je n'aime juste pas qu'on me touche. Il est où le consentement de l'enseignant dans leur délire là? désolée Lolo-le-crado ou lala-tête-claque, je n'ai pas envie qu'ils me touchent, je me moque qu'a la maison on ne leur fasse pas de câlin. En plus,ma santé ne me permet pas toutes ses embrassades, mon dos ne survivrait pas au deuxième câlin et pas sûr que ça passerait en accident de service...

Jacq a écrit:Toucher mes élèves ? Et puis quoi encore ? Se taper la pogne ou embrasser (prendre dans ses bras) un élève ?
Et puis si c'est moi qui suis mal luné ?
En plus, en voyant (ou reniflant) l'hygiène de certains, non merci !
Un élève a-t-il nécessairement envie de se faire tripoter par son ou sa prof ?
Elève j'aurais détesté cela, enseignant je le détesterais tout autant, comme je détesterais de l'imposer un gamin.

Maitre Jacq, tu le dis mieux que moi. Cela sent le vécu, c'est aussi le mien et j'imagine la tête de mes gaillards de terminale avec lesquels je devrais échanger mes microbes et parfums. Et leur tête le jour où ce serait le CDE qui serait à l'accueil!

nonoreno a écrit:C'est probablement un poisson du 1er avril. Si le monsieur est un surveillant et non un enseignant... même dans ce cas, c'est complétement déplacé. J'ai du mal à y croire : c'est un collège public ?! Il y a eu des dépôts de plainte pour moins que ça.
L'animateur passe son BAFA mention pseudo-bienveillance. Ridicule. Ça doit plaire aux pseudo innovants / pédagogistes bisounours / syndicats dits "réformistes" (edit : cf les retweets d'un syndicat dont on taira le nom).
Se lever avant chaque cours suffit.

J'avais pensé au 1er avril, mais là ça traine un peu, non ?

Le site du collège :

https://www.clg-saint-exupery.ac-nice.fr/

Sinon chez nous, le rituel d'accueil c'est de montrer son carnet de liaison.
Moins glamour mais très efficace pour une entrée au calme et en sécurité.
Et les surveillants regardent les élèves.

Oudemia a écrit:

nonoreno a écrit:C'est probablement un poisson du 1er avril. Si le monsieur est un surveillant et non un enseignant... même dans ce cas, c'est complétement déplacé. J'ai du mal à y croire : c'est un collège public ?! Il y a eu des dépôts de plainte pour moins que ça.
L'animateur passe son BAFA mention pseudo-bienveillance. Ridicule. Ça doit plaire aux pseudo innovants / pédagogistes bisounours / syndicats dits "réformistes" (edit : cf les retweets d'un syndicat dont on taira le nom).
Se lever avant chaque cours suffit.

J'avais pensé au 1er avril, mais là ça traine un peu, non ?

Le site du collège :

https://www.clg-saint-exupery.ac-nice.fr/

J'aime.

Le latin et évidemment le grec sont absents de la liste des disciplines, au détriment de "brevet d'initiation aéronautique", et tout va bien, car il y a une section sportive.... de trampoline.

Bref, entre le fun et les câlins aux profs, c'est vraiment le collège du centre-aéré bienveillant. Il ne manque que le Nutella. J'espère que les enseignants feront combler cette carence via le prochain projet d'établissement.

VinZT a écrit:#monseigneurlBarbarin aime ça
:dehors2:

Laissez venir à moi...

pseudo-intello a écrit: et tout va bien, car il y a une section sportive.... de trampoline.

Et qu'est ce que ça fait qu'il y ait une section sportive de trampoline ?

Qu'un tout petit établissement ne propose plus de latin aprce que trop petit, élèves trop éloignés de ce genre de préoccupations, etc, c'est triste, mais on peut essayer de comprendre.

Ne plus proposer de latin quand on propose des trucs autrement moins enrichissants du point de vue culturel, intellectuel... bref.

Ça reste ton jugement personnel, pseudo-intello... Tu dis ça comme si c'était une vérité que le latin est plus enrichissant que le trampoline pour un collégien, alors que je pense que tu n'y connais rien en trampoline. Bref...

Alors je m'explique : je ne veux pas critiquer le trampoline, c'est sans doute très bien.

MAIS le latin est une discipline scolaire.

Qu'on propose du superflu, c'est sans doute très bien MAIS il y a un ordre de priorités, et il me semble que D'ABORD on propose des disciplines et ENSUITE on s'occupe des CHAM et Cie. Et des rituels de bonjour.

C'est comme si, avec le nouveau lycée, un établissement ne proposait plus l'option maths parce qu'on s'en fiche, c'est qu'une option, mais montait une option brevet de pilotage ou tir à l'arc. C'est très bien, le pilotage, le tir à l’arc, et le reste, mai ce n’est pas la question.

Ensuite, un enfant qui veut faire du trampoline peut toujours s'inscrire dans un club. Alors que les langues anciennes, si ce n’est pas l’éducation nationale qui y initie les enfants, personne ne le fera.

Voilà, désolée d'avoir vexé / blessé, mais je relevais simplement que ce collège a l'air bien plus à la pointe sur le périphérique du métier, plutôt que sur ce qui est supposé en être le cœur, et qu'à ce titre, je ne suis pas très étonnée de la com sur touiteure concernant la "coolitude" du bonjour bienveillant du vivre ensemble du bonheur.

Simeon a écrit:

pseudo-intello a écrit: et tout va bien, car il y a une section sportive.... de trampoline.

Et qu'est ce que ça fait qu'il y ait une section sportive de trampoline ?

Ben oui, il en faut pour tous les goûts à l'école, et toutes les envies se valent.
On a connu avec la réforme du collège une nouvelle baisse horaire des enseignements fondamentaux. Le niveau se casse la gueule en maths, en français...
Mais on voit se multiplier les sections sportives et les dispositifs qui demandent des aménagements horaires, pesant donc sur l'organisation de tous, d'une façon ou d'une autre. Finalement, on rogne toujours plus sur l'essentiel, mais les établissements mis en concurrence doivent avoir quelque chose de particulier à vendre pour attirer le client. Et ce n'est certainement pas la valeur d'une formation intellectuelle qui est vendeuse dans le public. Nombre de clubs de sport poussent les gamins, quitte à flatter un peu les familles, et encouragent ces créations qui les aident à vivre. Finalement, dans le collège du bonheur, le latin n'est plus vendeur, mais le trampoline, si.

On abolit les différences entre école et loisir comme entre vie sociale et vie intime. Quand tout se vaut, c'est que plus rien n'a de valeur (ouch ! c'est vraiment une formule à la con, mais je laisse).

Bon, peut-être aussi que le prof de latin n'aimait pas faire des check et a préféré se barrer.