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- othello1000Niveau 2
Excellent papier à lire.
Flash-back. Le premier coup de tonnerre est venu mi-juillet, quand JP Delevoye a rendu son rapport sur la réforme des retraites, où il apparaissait très nettement que les profs (et parmi eux les instits) allaient être les perdants parmi les perdants du nouveau système proposé (et ce de l’aveu même de Delevoye). On s’était alors raccroché aux déclarations du président Macron, qui avait anticipé le rapport en annonçant en mai « une revalorisation des enseignants » « en vue de la réforme des retraites ».
Le 26 août sur France 2, le président avait même présenté les professions « lésées » par la réforme à venir : « les enseignants, les aides-soignantes, les infirmières », et ajoutait : « Il n’y aura pas de réforme des retraites tant qu’on n’aura pas ensemble bâti une vraie transformation de ces professions ». On attendait quand même de voir. Le doute est né quand le ministre Blanquer a annoncé quelques jours plus tard à la France entière que les profs allaient être revalorisés de 300 €, en réalité 20 € nets mensuels qui ne couvriront pas l’inflation de l’année. Voyant le ministre agiter les 300 € sur toutes les chaines infos, on commençait à se dire qu’il n’y aurait pas grand-chose de plus.
Discours funèbre
Mais ce qu’a dit le président le 3 octobre, à Rodez, ressemble fort à un discours funèbre pour les profs. En 10 minutes pas toujours très claires, fréquemment contradictoires, parsemées de mauvaise foi (obstination du président quand il affirme que les enseignants touchent 1200 € de retraite, alors même que le rapporteur présent infirme le chiffre) et de grandes phrases creuses, le président Macron explique que non seulement il n’y a pas d’argent pour les profs, mais que le passage au nouveau système va leur demander bien davantage encore...
La suite ici :
https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2019/10/12/salaires-retraite-le-jour-ou-macron-a-enterre-les-espoirs-enseignants.html
Flash-back. Le premier coup de tonnerre est venu mi-juillet, quand JP Delevoye a rendu son rapport sur la réforme des retraites, où il apparaissait très nettement que les profs (et parmi eux les instits) allaient être les perdants parmi les perdants du nouveau système proposé (et ce de l’aveu même de Delevoye). On s’était alors raccroché aux déclarations du président Macron, qui avait anticipé le rapport en annonçant en mai « une revalorisation des enseignants » « en vue de la réforme des retraites ».
Le 26 août sur France 2, le président avait même présenté les professions « lésées » par la réforme à venir : « les enseignants, les aides-soignantes, les infirmières », et ajoutait : « Il n’y aura pas de réforme des retraites tant qu’on n’aura pas ensemble bâti une vraie transformation de ces professions ». On attendait quand même de voir. Le doute est né quand le ministre Blanquer a annoncé quelques jours plus tard à la France entière que les profs allaient être revalorisés de 300 €, en réalité 20 € nets mensuels qui ne couvriront pas l’inflation de l’année. Voyant le ministre agiter les 300 € sur toutes les chaines infos, on commençait à se dire qu’il n’y aurait pas grand-chose de plus.
Discours funèbre
Mais ce qu’a dit le président le 3 octobre, à Rodez, ressemble fort à un discours funèbre pour les profs. En 10 minutes pas toujours très claires, fréquemment contradictoires, parsemées de mauvaise foi (obstination du président quand il affirme que les enseignants touchent 1200 € de retraite, alors même que le rapporteur présent infirme le chiffre) et de grandes phrases creuses, le président Macron explique que non seulement il n’y a pas d’argent pour les profs, mais que le passage au nouveau système va leur demander bien davantage encore...
La suite ici :
https://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2019/10/12/salaires-retraite-le-jour-ou-macron-a-enterre-les-espoirs-enseignants.html
- JennyMédiateur
Merci de citer un extrait.
- Thierry75Niveau 10
On achève bien les profs.
Quelle honte.
Il faut se bouger là !
Quelle honte.
Il faut se bouger là !
_________________
Le moi est haïssable.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
thierry75 a écrit:Il faut se bouger là !
Oui mais bon, l'intérêt des élèves.
- CassiusNiveau 6
Moi aussi le manque de mobilisation me pousse à la résignation.
- LagomorpheFidèle du forum
thierry75 a écrit:On achève bien les profs.
Quelle honte.
Il faut se bouger là !
Il faut surtout se bouger de là, pour ceux qui le peuvent encore.
Et faire en sorte qu'aucun des jeunes que nous formons ne tombe dans la même machine à broyer que nous.
- IlonaHabitué du forum
Cassius a écrit:Moi aussi le manque de mobilisation me pousse à la résignation.
La montée de l’individualisme explique peut-être le faible pourcentage de syndiqués dans l’éducnat, mais, à mon avis, la principale raison est la suite ininterrompue de défaites des organisations syndicales combattantes (je ne parle pas des jaunes auxquels on pourrait presque adjoindre le SNES pour certaines de ses positions quand les copains du PS étaient au pouvoir) du fait d’une stratégie pourrie et d’un mauvais emploi des cotisations (leur fonction n'est pas uniquement d'entretenir une bureaucratie syndicale pléthorique).
Au fur et à mesure des défaites, des syndiqués ont estimé que leur cotisation serait mieux employée si elle demeurait dans leur porte-monnaie, c’est ainsi que commence le cercle vicieux de l’affaiblissement des syndicats.
Défaite – désyndicalisation et démobilisation – perte de moyens financiers- interlocuteurs syndicaux non crédibles face au pouvoir politique (pouvoir de nuisance nul) – défaite, et la boucle est bouclée.
La question est comment on sort de cette boucle de rétroaction ?
Ma proposition est la suivante :
Les frais de fonctionnement des syndicats doivent être réduits au maximum de manière à abonder une caisse de grève permettant de rembourser partiellement ou totalement leurs jours de grève aux adhérents (et uniquement aux adhérents).
Ainsi les adhérents auront beaucoup moins de freins à faire grève puisque le risque financier sera amoindri , et de nouveaux adhérents ne tarderont pas à arriver, à partir de là, on enclenchera un cercle vertueux et les syndicats d’enseignants ne tarderont pas à être redoutés au lieu de n’être consultés que pour la forme.
Comme les cotisations syndicales sont déductibles aux deux tiers, c'est l'état qui financera à 66,7% nos journées de gréve. :diable:
On pourra même se permettre d'augmenter substantiellement les cotisations syndicales si on en assure le retour d'une grande part aux adhérents pour les indemniser (dans ce cas, il y aura consentement à l'augmentation et même incitation à faire grève pour rentabiliser son investissement).
- muonNiveau 6
Je crois que personne dans la société ou parmi nos politiques ne pense que prof est équivalent à un travail de cadre, public ou privé.
Il y a bien ce bac+5 de façade, mais pour faire le même boulot qu'on faisait à bac +2 ou 3 il y a encore quelques années: un boulot de technicien tout au plus, majoritairement féminin, vu comme boulot d'appoint par beaucoup, pas comme un véritable bac+5 ingénieur ou cadre dans la fonction publique (primes +++) ou le privé .
Avec un système scolaire où tout le monde atteint le bac sans redoubler quel que soit son niveau, voire un bac +2 ou 3 , où le savoir est méprisé, moqué, où l'animation prend le dessus sur la transmission, la place de l'enseignant devient floue, facultative même, en tous les cas un coût à réduire au minimum (certains politiques disaient un job qu'on exerce quelques années avant de passer à autre chose, la contractualisation heureuse en quelque sorte, à moindre coût)
J'ai appris au représentant syndical local l'existence du discours de Macron à Rodez. Neoprofs est un microcosme où les prises de conscience sont exacerbées, mais en salle des profs c'est l'indifférence totale sur le sujet.
Il y a bien ce bac+5 de façade, mais pour faire le même boulot qu'on faisait à bac +2 ou 3 il y a encore quelques années: un boulot de technicien tout au plus, majoritairement féminin, vu comme boulot d'appoint par beaucoup, pas comme un véritable bac+5 ingénieur ou cadre dans la fonction publique (primes +++) ou le privé .
Avec un système scolaire où tout le monde atteint le bac sans redoubler quel que soit son niveau, voire un bac +2 ou 3 , où le savoir est méprisé, moqué, où l'animation prend le dessus sur la transmission, la place de l'enseignant devient floue, facultative même, en tous les cas un coût à réduire au minimum (certains politiques disaient un job qu'on exerce quelques années avant de passer à autre chose, la contractualisation heureuse en quelque sorte, à moindre coût)
J'ai appris au représentant syndical local l'existence du discours de Macron à Rodez. Neoprofs est un microcosme où les prises de conscience sont exacerbées, mais en salle des profs c'est l'indifférence totale sur le sujet.
- LefterisEsprit sacré
L'idée n'est pas mauvaise, mais les syndicats de lutte, à eux trois, représentent à peine plus de 30 % dans les urnes (30% des 40 % qui font l'effort de voter ).Ilona a écrit:Cassius a écrit:Moi aussi le manque de mobilisation me pousse à la résignation.
La montée de l’individualisme explique peut-être le faible pourcentage de syndiqués dans l’éducnat, mais, à mon avis, la principale raison est la suite ininterrompue de défaites des organisations syndicales combattantes (je ne parle pas des jaunes auxquels on pourrait presque adjoindre le SNES pour certaines de ses positions quand les copains du PS étaient au pouvoir) du fait d’une stratégie pourrie et d’un mauvais emploi des cotisations (leur fonction n'est pas uniquement d'entretenir une bureaucratie syndicale pléthorique).
Au fur et à mesure des défaites, des syndiqués ont estimé que leur cotisation serait mieux employée si elle demeurait dans leur porte-monnaie, c’est ainsi que commence le cercle vicieux de l’affaiblissement des syndicats.
Défaite – désyndicalisation et démobilisation – perte de moyens financiers- interlocuteurs syndicaux non crédibles face au pouvoir politique (pouvoir de nuisance nul) – défaite, et la boucle est bouclée.
La question est comment on sort de cette boucle de rétroaction ?
Ma proposition est la suivante :
Les frais de fonctionnement des syndicats doivent être réduits au maximum de manière à abonder une caisse de grève permettant de rembourser partiellement ou totalement leurs jours de grève aux adhérents (et uniquement aux adhérents).
Ainsi les adhérents auront beaucoup moins de freins à faire grève puisque le risque financier sera amoindri , et de nouveaux adhérents ne tarderont pas à arriver, à partir de là, on enclenchera un cercle vertueux et les syndicats d’enseignants ne tarderont pas à être redoutés au lieu de n’être consultés que pour la forme.
Comme les cotisations syndicales sont déductibles aux deux tiers, c'est l'état qui financera à 66,7% nos journées de gréve. :diable:
On pourra même se permettre d'augmenter substantiellement les cotisations syndicales si on en assure le retour d'une grande part aux adhérents pour les indemniser (dans ce cas, il y aura consentement à l'augmentation et même incitation à faire grève pour rentabiliser son investissement).
Or, l'essentiel de l'argent d'un syndicat vient des subventions issues des élections, puisqu'en échange depuis les années 90 les syndicats ne peuvent plus démarcher des "sponsors". Les cotisations comptent aussi, bien entendu , mais elles permettent de faire tourner au quotidien le syndicat et guère plus : location du local (très cher) , téléphone, imprimerie pour les revues, photocopies, courrier. Je ne sais pas si tu as assisté à un congrès local, comptes en main, et les coûts sont vraiment impressionnants.
Et attention : il y a bien moins de syndiqués que de votants (dans mon académie, je dirais de mémoire autour de 4 votes pour une carte). Donc même les syndicats de lutte issus de grosses confédérations n'ont pas de trésor de guerre. Les syndicats régionaux auraient même parfois du mal à s'en sortir, s'ils ne bénéficiaient pas de l'infrastructure , qui est collective (archives et service juridique national, par exemple, ou via les unions régionales ou départementales). Il doit rester une toute petite marge pour des caisses de grève limitées, et je t'assure que ça ne flambe pas pour le reste. Quand après un long congrès, ou le soir des élections le trésorier sort l'oursin et paie la boisson (après avoir fait la quête ur les reste), c'est fête !
Donc si ton idée voyait le jour, il faudrait vite que ça provoque un afflux massif d'adhérents, seule condition pour que cela puisse durer.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- MUTISExpert
muon a écrit:Je crois que personne dans la société ou parmi nos politiques ne pense que prof est équivalent à un travail de cadre, public ou privé.
Il y a bien ce bac+5 de façade, mais pour faire le même boulot qu'on faisait à bac +2 ou 3 il y a encore quelques années: un boulot de technicien tout au plus, majoritairement féminin, vu comme boulot d'appoint par beaucoup, pas comme un véritable bac+5 ingénieur ou cadre dans la fonction publique (primes +++) ou le privé .
Avec un système scolaire où tout le monde atteint le bac sans redoubler quel que soit son niveau, voire un bac +2 ou 3 , où le savoir est méprisé, moqué, où l'animation prend le dessus sur la transmission, la place de l'enseignant devient floue, facultative même, en tous les cas un coût à réduire au minimum (certains politiques disaient un job qu'on exerce quelques années avant de passer à autre chose, la contractualisation heureuse en quelque sorte, à moindre coût)
J'ai appris au représentant syndical local l'existence du discours de Macron à Rodez. Neoprofs est un microcosme où les prises de conscience sont exacerbées, mais en salle des profs c'est l'indifférence totale sur le sujet.
Tu as raison sur toute la ligne !
Depuis Allègre et ses discours méprisants, la chute est inexorable. Et, Neoprofs n'est pas un reflet fidèle de l'EN, car ceux qui viennent sont des gens impliqués, motivés et intéressés par leur boulot pour la plupart.
Mais, je dois dire que la singulière apathie des profs en salle des profs me consterne et que la majorité ne semble pas concernée par la retraite ! Et cela parmi les plus jeunes. Je me demande s'ils réagiraient si on baissait leur salaire de 20% ! Certains trouveraient encore qu'ils ne sont pas malheureux en comparaison de la caissière de Super U et baisseraient la tête... de peur de se faire gronder ! Quelle puérilité chez les profs et quel exemple de résignation et de soumission donné aux générations futures.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- StayinliveNiveau 3
Les jeunes professeurs sont dans le déni. Ils refusent de voir la réalité et l'avenir très sombre dans lequel ils vont tomber. C'est une très grande tristesse.
- celitianSage
Comme les plus anciens aussi, c'est parfait.
Une collègue, plus de 20 ans d'EN, disait jeudi ne pas pouvoir faire la greve car elle ne comprend rien et que les syndicats ne tenaient pas le même discours, je lui ai demandé comment elle arrivait à voter, pas de réponse.
Ici nous sommes au maximum 5 à faire grève donc moi, c'est fini.
Une collègue, plus de 20 ans d'EN, disait jeudi ne pas pouvoir faire la greve car elle ne comprend rien et que les syndicats ne tenaient pas le même discours, je lui ai demandé comment elle arrivait à voter, pas de réponse.
Ici nous sommes au maximum 5 à faire grève donc moi, c'est fini.
- gauvain31Empereur
Il y a 12 ans, une de mes collègues de lycée pro a fait un discours lors de la dernière réunion syndicale de l'année. Elle venait de France Télécom et s'est reconvertie professeure. En 2008 elle nous avertissait que ce qui s'est passé à FT risque de se reproduire dans l'EN. J'y ai prêté une oreille distraite, car pour moi c'était inconcevable, je ne pouvais pas voir comment allait se matérialiser ce processus de "France télécomisation". Maintenant je vois.
Ma collègue était déjà triste car elle pressentait déjà qu'elle allait devoir de nouveau changer de métier.....
Ma collègue était déjà triste car elle pressentait déjà qu'elle allait devoir de nouveau changer de métier.....
- LefterisEsprit sacré
Il y a un peu de tout en fait. Dans les gens "mûrs" comme toi et moi, et j'en connais pas mal hors EN notamment mes anciens collègues, il y a ceux qui de toute manière méprisent depuis longtemps tout emploi public et ils ne se posent pas la question. D'autres n'ont pas vu l'évolution et respectent le savoir. D'autres encore, plus âgés croient difficilement, le cas d'un ami bien plus âgé que moi, qui tombe des nues quand je lui raconte le bourbier, persuadé qu'il était qu'être agrégé était un graal. Les jeunes sont me semble-t-il les plus dédaigneux de ce métier, car la fiche de paie est méprisable, donc le savoir avec. Soit ils n'ont pas un bon niveau scolaire, et le problème est réglé, ils ne deviendront pas enseignants, soit ils l'ont, et il est hors de question qu'ils le deviennent, même et surtout les enfants d'enseignants. Tout, sauf ça. Je ne connais personne, absolument personne, dans les enfants de ma famille proche, leurs relations, les miennes qui envisage une seule seconde de faire ce métier. La seule que je connaissais, il y a quelques années a fait une licence de lettres, commencé la prépa capes, mais des amies d'un ou deux ans de plus lui ont raconté, et elle a bifurqué sur un autre master puis a passé un concours administratif.MUTIS a écrit:
Tu as raison sur toute la ligne !
Depuis Allègre et ses discours méprisants, la chute est inexorable. Et, Neoprofs n'est pas un reflet fidèle de l'EN, car ceux qui viennent sont des gens impliqués, motivés et intéressés par leur boulot pour la plupart.
Mais, je dois dire que la singulière apathie des profs en salle des profs me consterne et que la majorité ne semble pas concernée par la retraite ! Et cela parmi les plus jeunes. Je me demande s'ils réagiraient si on baissait leur salaire de 20% ! Certains trouveraient encore qu'ils ne sont pas malheureux en comparaison de la caissière de Super U et baisseraient la tête... de peur de se faire gronder ! Quelle puérilité chez les profs et quel exemple de résignation et de soumission donné aux générations futures.
Je crois que les plus vieux ont compris mais pensent pour certains passer à travers les gouttes. Ceci dit 20 ans d'EN, ce sont les plus touchés : plus possible de revenir en arrière, difficile de partir, aucun espoir de revalorisation de la carrière, et ils se prendront les inconvénients du double système : une part calculée comme fonctionnaire, mais sur leurs traitements de début, et l'autre aux points, sans les indemnités.celitian a écrit:Comme les plus anciens aussi, c'est parfait.
Une collègue, plus de 20 ans d'EN, disait jeudi ne pas pouvoir faire la greve car elle ne comprend rien et que les syndicats ne tenaient pas le même discours, je lui ai demandé comment elle arrivait à voter, pas de réponse.
Ici nous sommes au maximum 5 à faire grève donc moi, c'est fini.
Pour ma part, je devrais éviter l'essentiel de l'orage, de plus , au pire , javais des revenus supérieurs à un enseignant, je ne vais pas jeter l'éponge, je vais en faire des grèves, mais je les choisirai. Hors de question d'être le seul ou un des seuls à faire grève, qui plus est en l'annonçant comme la dernière fois ce qui a en plus donné une prime aux immobiles sur notre dos : leur EDT compacté grâce aux rares grévistes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Il y a un peu de tout en fait. Dans les gens "mûrs" comme toi et moi, et j'en connais pas mal hors EN notamment mes anciens collègues, il y a ceux qui de toute manière méprisent depuis longtemps tout emploi public et ils ne se posent pas la question. D'autres n'ont pas vu l'évolution et respectent le savoir. D'autres encore, plus âgés croient difficilement, le cas d'un ami bien plus âgé que moi, qui tombe des nues quand je lui raconte le bourbier, persuadé qu'il était qu'être agrégé était un graal. Les jeunes sont me semble-t-il les plus dédaigneux de ce métier, car la fiche de paie est méprisable, donc le savoir avec. Soit ils n'ont pas un bon niveau scolaire, et le problème est réglé, ils ne deviendront pas enseignants, soit ils l'ont, et il est hors de question qu'ils le deviennent, même et surtout les enfants d'enseignants. Tout, sauf ça. Je ne connais personne, absolument personne, dans les enfants de ma famille proche, leurs relations, les miennes qui envisage une seule seconde de faire ce métier. La seule que je connaissais, il y a quelques années a fait une licence de lettres, commencé la prépa capes, mais des amies d'un ou deux ans de plus lui ont raconté, et elle a bifurqué sur un autre master puis a passé un concours administratif.MUTIS a écrit:
Tu as raison sur toute la ligne !
Depuis Allègre et ses discours méprisants, la chute est inexorable. Et, Neoprofs n'est pas un reflet fidèle de l'EN, car ceux qui viennent sont des gens impliqués, motivés et intéressés par leur boulot pour la plupart.
Mais, je dois dire que la singulière apathie des profs en salle des profs me consterne et que la majorité ne semble pas concernée par la retraite ! Et cela parmi les plus jeunes. Je me demande s'ils réagiraient si on baissait leur salaire de 20% ! Certains trouveraient encore qu'ils ne sont pas malheureux en comparaison de la caissière de Super U et baisseraient la tête... de peur de se faire gronder ! Quelle puérilité chez les profs et quel exemple de résignation et de soumission donné aux générations futures.Je crois que les plus vieux ont compris mais pensent pour certains passer à travers les gouttes. Ceci dit 20 ans d'EN, ce sont les plus touchés : plus possible de revenir en arrière, difficile de partir, aucun espoir de revalorisation de la carrière, et ils se prendront les inconvénients du double système : une part calculée comme fonctionnaire, mais sur leurs traitements de début, et l'autre aux points, sans les indemnités.celitian a écrit:Comme les plus anciens aussi, c'est parfait.
Une collègue, plus de 20 ans d'EN, disait jeudi ne pas pouvoir faire la greve car elle ne comprend rien et que les syndicats ne tenaient pas le même discours, je lui ai demandé comment elle arrivait à voter, pas de réponse.
Ici nous sommes au maximum 5 à faire grève donc moi, c'est fini.
Pour ma part, je devrais éviter l'essentiel de l'orage, de plus , au pire , javais des revenus supérieurs à un enseignant, je ne vais pas jeter l'éponge, je vais en faire des grèves, mais je les choisirai. Hors de question d'être le seul ou un des seuls à faire grève, qui plus est en l'annonçant comme la dernière fois ce qui a en plus donné une prime aux immobiles sur notre dos : leur EDT compacté grâce aux rares grévistes.
J'ai pile 20 ans d'EN, 42 ans, et je SAIS que je changerai de métier à court ou moyen terme (2025 est mon ultimatum, avec une dernière année à plein temps pour les 75% sur les 6 derniers mois de 2025)
- muonNiveau 6
je n'ai pas tout suivi pour les 75% sur les 6 derniers mois en 2025, c'est une valeur de référence pour la suite?
- Pourquoi 3,14159Expert
Attention, c'est 2024...Yazilikaya a écrit:
J'ai pile 20 ans d'EN, 42 ans, et je SAIS que je changerai de métier à court ou moyen terme (2025 est mon ultimatum, avec une dernière année à plein temps pour les 75% sur les 6 derniers mois de 2025)
Du haut de mes 52 ans, en 2025 ce sera bye bye.
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- LefterisEsprit sacré
En fait, selon Delevoye, c'est ceux qui seront dans leur 62e année en 2024, puisqu'avant cette date il n'y a aucun autre système mis en place. Le calcul sera fait sur cette année, même s'ils partent après. Après ce sera au prorata. Logique dans un certain sens, puisque le système n'existant pas, il n'y a pas à proprement parler de caisses permettant de faire le calcul jusqu'à cette date. Donc si vraiment le système à points se mettait en place, il te manquerait quatre ans (plus ce qui te manque pur les annuités) qui seront "aux points". Comme tu seras en fin de carrière, ce ne seraient pas tes pires années.Pourquoi 3,14159 a écrit:Attention, c'est 2024...Yazilikaya a écrit:
J'ai pile 20 ans d'EN, 42 ans, et je SAIS que je changerai de métier à court ou moyen terme (2025 est mon ultimatum, avec une dernière année à plein temps pour les 75% sur les 6 derniers mois de 2025)
Du haut de mes 52 ans, en 2025 ce sera bye bye.
Mais la grande crainte, pas infondée au vu du flou savamment entretenu, c'est que précisément en l'absence de caisses dédiées, on ne fasse aux fonctionnaires un calcul rétroactif forfaitaire sur une base théorique. Et là , aïe aïe... C'est ce qui risque d'arriver quand les gros bataillons vont être entre deux systèmes.
Oui, l'année 2025 te sera comptée entièrement, mais les autres années, as-tu des temps partiels ? Attention, tout est au prorata, et c'est déjà actuellement ça : deux années de mi-temps = un an , 5 années de 80% = 4 ans, etc.Yazilikaya a écrit:avec une dernière année à plein temps pour les 75% sur les 6 derniers mois de 2025
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Actuellement je suis à 77%. Depuis 4 ans. Seule solution pour tenir. Mais la santé n'a pas de prix. Oui, je sais bien que c'est au proprata mais tant pis.
Question idiote d'ailleurs: comment calculer sa retraite? ( avec le régime actuel)
Question idiote d'ailleurs: comment calculer sa retraite? ( avec le régime actuel)
- LefterisEsprit sacré
Actuellement, il te faut 42 ou 43 annuités selkon l'année de naissance, soit 168 à 172 trimestres. Tout trimestre manquant ampute le pourcentage d'autant (environ 1,8 % j'ai pas le chiffre exact en tête). A quoi s'ajoute la décote de 1,25% de la pension restante par trimestre manquant par rapport à l'âge limite. C'st ça qui fait très mal d'ailleurs.Yazilikaya a écrit:Actuellement je suis à 77%. Depuis 4 ans. Seule solution pour tenir. Mais la santé n'a pas de prix. Oui, je sais bien que c'est au proprata mais tant pis.
Question idiote d'ailleurs: comment calculer sa retraite? ( avec le régime actuel)
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- BalthazaardVénérable
Par contre un trimestre à temps partiel compte pour un trimestre travaillé si j'ai bien compris, donc il y a pondération sur le le taux de cotisation mais tu échappes à la décote de 1,25% (ie si tu fais toute ta vie à temps partiel 77%, à 62 ans tu n'auras que 77% des 75% mais pas de décote bien que tu n'aies travaillé que 77% de 172 trimestres)
- PodqueenNiveau 5
En tant que stagiaire, je dois être l'exception à la règle alors, et je ne suis pas seule. C'est presque si je pouvais quitter le navire dès maintenant tant qu'il est encore tôt.Stayinlive a écrit:Les jeunes professeurs sont dans le déni. Ils refusent de voir la réalité et l'avenir très sombre dans lequel ils vont tomber. C'est une très grande tristesse.
Mais le problème avec les "jeunes" profs, c'est notre salaire qui nous freine à faire grève.
- BalthazaardVénérable
Je vais être très amer mais si avec la situation actuelle de l'EN certains veulent encore être prof, les futures retraites ne sont, somme toute, qu'un inconvénient très mineur...
- pseudo-intelloSage
Podqueen a écrit:En tant que stagiaire, je dois être l'exception à la règle alors, et je ne suis pas seule. C'est presque si je pouvais quitter le navire dès maintenant tant qu'il est encore tôt.Stayinlive a écrit:Les jeunes professeurs sont dans le déni. Ils refusent de voir la réalité et l'avenir très sombre dans lequel ils vont tomber. C'est une très grande tristesse.
Mais le problème avec les "jeunes" profs, c'est notre salaire qui nous freine à faire grève.
Ta future retraite va être encore plus basse que ton salaire actuelle, si la réforme passe.
- CassiusNiveau 6
Mettons nous à la place des nouveaux, souvent pour eux nous sommes des anciens qui rouspètent à la moindre occasion. Le temps de comprendre avec l'évolution de leur situation surtout et les années leur auront pris leur énergie. Enfin pour ceux qui auront compris.
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- Week-end de rentrée, vendredi après-midi, mois de juin, 2eme jour de pré-rentrée : Jean-Michel Zakhartchouk, retraité, invite les enseignants à travailler davantage.
- Quand l'IFRAP communique sur nos salaires et nos pensions de retraite...
- Revalorisation salaires enseignants ???
- Blanquer : il faut augmenter les salaires des enseignants
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