Grève unitaire du 17 décembre 2019 contre la réforme des retraites

amalricu a écrit:

La France est "retombée" avec le mouvement de grèves contre la réforme des retraites "dans la préhistoire des relations sociales", preuve que "notre démocratie sociale est malade", a regretté mardi Gilles Le Gendre, patron des députés LREM.

Pour info, la femme de ce monsieur, chef d'entreprise qui flagornait sur les plateaux de BFM Business, a été nommée en avril à un poste de direction à la FDJ privatisée récemment...

Il dit aussi que cette réforme est trop subtile et complexe (pour les gueux que nous sommes ?).

Le "nouveau monde" macronien, ça sent la lutte des classes 19 ème siècle. "Tout changer pour que rien ne change" en fait.

Pas d'accord. Ca empire.

BrindIf a écrit:

Condorcet a écrit:

Dalva a écrit:A propos de Paris, pour ceux qui n'y sont pas et qui, comme moi ne regardent pas la télé, voici un lien vers le compte d'un ami de mes enfants, étudiant journaliste qui s'est immergé dans certaines manifs. En comparant la première vidéo (du 5) et la troisième (du 12), je me suis dit exactement ceci : "Eh ben on voit la différence entre une manif de gens pas contents et une manif de profs."
On ne fait vraiment pas peur. On ne risque pas d'obtenir grand chose.

https://m.youtube.com/channel/UCnms19Yycgk81qpWZpww8BA

Je me suis dit la même chose en confrontant mes impressions du 8 décembre 2018 et d'aujourd'hui : policiers en nombre, camions de CRS en surnombre, commerces fermés ou barricadés pour la première où planait une atmosphère de plomb, policiers relaxés en faible effectif, commerces ouverts, pas de rapport de force véritable dans le second où le Club Med semblait être de sortie.

Je rentre de la manif à Paris, je n'ai pas du tout eu cette impression... Les policiers que j'ai croisés n'étaient pas franchement relaxés, certains étaient même agressifs et nous ont bousculés parce qu'on n'allait pas assez vite là où ils voulaient diriger le flux...

Même impression ici. Et ça fait la deuxième fois qu'en quittant une manifestation on nous demande de retirer nos petits autocollants anti-réforme.
Cette fois-ci j'étais remonté et j'ai eu une explication avec l'officier des gendarmes mobiles car cette pratique n'est pas légale. Y aurait-il un arrêté préfectoral pour interdire les badges politiques dans les rues de Paris ? Si c'est le cas, cet arrêté mériterait d'être attaqué hic et nunc.
On marche sur la tête là !

Dalva a écrit:A propos de Paris, pour ceux qui n'y sont pas et qui, comme moi ne regardent pas la télé, voici un lien vers le compte d'un ami de mes enfants, étudiant journaliste qui s'est immergé dans certaines manifs. En comparant la première vidéo (du 5) et la troisième (du 12), je me suis dit exactement ceci : "Eh ben on voit la différence entre une manif de gens pas contents et une manif de profs."
On ne fait vraiment pas peur. On ne risque pas d'obtenir grand chose.

https://m.youtube.com/channel/UCnms19Yycgk81qpWZpww8BA

Lors des manifestations d'enseignants ou de chercheurs, la Mairie de Paris ne fait pas passer de balayeuses après le cortège. Il n'y a pas un papier par terre

bas-médiéviste a écrit:Même impression ici. Et ça fait la deuxième fois qu'en quittant une manifestation on nous demande de retirer nos petits autocollants anti-réforme.
Cette fois-ci j'étais remonté et j'ai eu une explication avec l'officier des gendarmes mobiles car cette pratique n'est pas légale. Y aurait-il un arrêté préfectoral pour interdire les badges politiques dans les rues de Paris ? Si c'est le cas, cet arrêté mériterait d'être attaqué hic et nunc.
On marche sur la tête là !

Alors qu'à Epinal, comme nous covoiturions et avions un impératif horaire pour l'une d'entre nous (enfant à récupérer à l'IME, pas le genre de chose qu'on peut décaler, hein), nous avons quitté le défilé par des rues transverses mais par l'avant, pancarte encore levée, quasiment jusqu'à la voiture (bon, j'ai faibli avant la fin), autocollants partout, on ne nous a rien dit. Manquerait plus que ça. (Ou alors on avait l'air tellement pas dangereux qu'on ne méritait même pas un regard. Mais puisque les gilets jaunes se sont fait un petit défilé à part, en passant par des rues non prévues et commerçantes, sans un seul flic pour les suivre, je suppose que ce n'était pas ça.)

RogerMartin a écrit:Lors des manifestations d'enseignants ou du sup, la Mairie de Paris ne fait pas passer de balayeuses après le cortège. Il n'y a pas un papier par terre

D'un autre côté, on en parlait avec les collègues, autant nous nous disions que nous ne faisions peur à personne et que nous pouvions manifester à 100 000, ça ne changerait rien, autant nous reconnaissions que casser une vitrine et terroriser les employés de banque ou de commerce, mettre le feu à des poubelles (et obliger à des dépenses supplémentaires des mairies pas forcément richissimes), ça ne nous paraissait pas non plus super intéressant.

Alors nous nous sommes dit que s'il faut s'en prendre à la finance et aux banques, c'est peut-être en hackant leurs sites centraux, là où est l'argent. Et les hackers se retrouvent en prison et on ne sait pas faire. Dernière solution : retirer tout notre argent.

Dalva a écrit:

Alors nous nous sommes dit que s'il faut s'en prendre à la finance et aux banques, c'est peut-être en hackant leurs sites centraux, là où est l'argent. Et les hackers se retrouvent en prison et on ne sait pas faire. Dernière solution : retirer tout notre argent.

Sur le plan économique, je crains que cette solution ne conduise qu'à une crise ponctuelle des liquidités.

On touche bien aux limites ici de nos moyens d'action...

Ah oui, c'est ce que je crois aussi.

Dalva a écrit:

RogerMartin a écrit:Lors des manifestations d'enseignants ou du sup, la Mairie de Paris ne fait pas passer de balayeuses après le cortège. Il n'y a pas un papier par terre

D'un autre côté, on en parlait avec les collègues, autant nous nous disions que nous ne faisions peur à personne et que nous pouvions manifester à 100 000, ça ne changerait rien, autant nous reconnaissions que casser une vitrine et terroriser les employés de banque ou de commerce, mettre le feu à des poubelles (et obliger à des dépenses supplémentaires des mairies pas forcément richissimes), ça ne nous paraissait pas non plus super intéressant.

Alors nous nous sommes dit que s'il faut s'en prendre à la finance et aux banques, c'est peut-être en hackant leurs sites centraux, là où est l'argent. Et les hackers se retrouvent en prison et on ne sait pas faire. Dernière solution : retirer tout notre argent.

Tout à fait d'accord. Les serveurs ou vendeurs licenciés, ce ne sont pas eux qui sont en cause, mais ce sont eux qui prennent cher, en l'occurrence.
Je valide le retrait des sous (ceux qui restent), et je propose aussi de jeter des papiers par terre (si nous arrivons à brutaliser notre surmoi, évidemment).

Dalva a écrit:Dernière solution : retirer tout notre argent.

C'est une idée mais, à bien y réfléchir :
1°) vu les sommes colossales qui doivent être présentes sur les comptes en banque des profs, euh... Ca ne devrait pas faire trop de dégâts !
2°) et on fait quoi de cet argent retiré ? Un bas de laine sous le matelas ?
3°) enfin, si suite à un immense trafic de faux billets, la BCE décide de rendre obsolète nos actuels billets en les remplaçant par des nouveaux plus sécurisés... Tous ceux qui auront conservé leurs liasses chez eux seront chocolats...

RogerMartin a écrit:

Dalva a écrit:

RogerMartin a écrit:Lors des manifestations d'enseignants ou du sup, la Mairie de Paris ne fait pas passer de balayeuses après le cortège. Il n'y a pas un papier par terre

D'un autre côté, on en parlait avec les collègues, autant nous nous disions que nous ne faisions peur à personne et que nous pouvions manifester à 100 000, ça ne changerait rien, autant nous reconnaissions que casser une vitrine et terroriser les employés de banque ou de commerce, mettre le feu à des poubelles (et obliger à des dépenses supplémentaires des mairies pas forcément richissimes), ça ne nous paraissait pas non plus super intéressant.

Alors nous nous sommes dit que s'il faut s'en prendre à la finance et aux banques, c'est peut-être en hackant leurs sites centraux, là où est l'argent. Et les hackers se retrouvent en prison et on ne sait pas faire. Dernière solution : retirer tout notre argent.

Tout à fait d'accord. Les serveurs ou vendeurs licenciés, ce ne sont pas eux qui sont en cause, mais ce sont eux qui prennent cher, en l'occurrence.
Je valide le retrait des sous (ceux qui restent), et je propose aussi de jeter des papiers par terre (si nous arrivons à brutaliser notre surmoi, évidemment).

Je vote plutôt pour les liquidités.

Ergo a écrit:

RogerMartin a écrit:

Dalva a écrit:

RogerMartin a écrit:Lors des manifestations d'enseignants ou du sup, la Mairie de Paris ne fait pas passer de balayeuses après le cortège. Il n'y a pas un papier par terre

D'un autre côté, on en parlait avec les collègues, autant nous nous disions que nous ne faisions peur à personne et que nous pouvions manifester à 100 000, ça ne changerait rien, autant nous reconnaissions que casser une vitrine et terroriser les employés de banque ou de commerce, mettre le feu à des poubelles (et obliger à des dépenses supplémentaires des mairies pas forcément richissimes), ça ne nous paraissait pas non plus super intéressant.

Alors nous nous sommes dit que s'il faut s'en prendre à la finance et aux banques, c'est peut-être en hackant leurs sites centraux, là où est l'argent. Et les hackers se retrouvent en prison et on ne sait pas faire. Dernière solution : retirer tout notre argent.

Tout à fait d'accord. Les serveurs ou vendeurs licenciés, ce ne sont pas eux qui sont en cause, mais ce sont eux qui prennent cher, en l'occurrence.
Je valide le retrait des sous (ceux qui restent), et je propose aussi de jeter des papiers par terre (si nous arrivons à brutaliser notre surmoi, évidemment).

Je vote plutôt pour les liquidités.

Ok, va pour les papiers mouillés. J'en suis follement excité... ça fait si subversif !

Le gouvernement en tremble déjà. Sa fibre écologique ne s'en remettra pas et à nous la vycttoire !

Retirer ses espèces est totalement inutile aujourd'hui : d'abord, les retraits d'espèces sont plafonnés pour éviter le bankrun, en outre, s'il y avait un problème, le plafonnement pourrait être revu à la baisse. En outre, le paiement dématérialisé est de plus en plus répandu.

BrindIf a écrit:

Condorcet a écrit:

Dalva a écrit:A propos de Paris, pour ceux qui n'y sont pas et qui, comme moi ne regardent pas la télé, voici un lien vers le compte d'un ami de mes enfants, étudiant journaliste qui s'est immergé dans certaines manifs. En comparant la première vidéo (du 5) et la troisième (du 12), je me suis dit exactement ceci : "Eh ben on voit la différence entre une manif de gens pas contents et une manif de profs."
On ne fait vraiment pas peur. On ne risque pas d'obtenir grand chose.

https://m.youtube.com/channel/UCnms19Yycgk81qpWZpww8BA

Je me suis dit la même chose en confrontant mes impressions du 8 décembre 2018 et d'aujourd'hui : policiers en nombre, camions de CRS en surnombre, commerces fermés ou barricadés pour la première où planait une atmosphère de plomb, policiers relaxés en faible effectif, commerces ouverts, pas de rapport de force véritable dans le second où le Club Med semblait être de sortie.

Je rentre de la manif à Paris, je n'ai pas du tout eu cette impression... Les policiers que j'ai croisés n'étaient pas franchement relaxés, certains étaient même agressifs et nous ont bousculés parce qu'on n'allait pas assez vite là où ils voulaient diriger le flux...

Je relate mon expérience vécue à Tours. Il est fort vraisemblable qu'à Paris, la situation soit tout autre.

Condorcet a écrit:

BrindIf a écrit:

Condorcet a écrit:

Dalva a écrit:A propos de Paris, pour ceux qui n'y sont pas et qui, comme moi ne regardent pas la télé, voici un lien vers le compte d'un ami de mes enfants, étudiant journaliste qui s'est immergé dans certaines manifs. En comparant la première vidéo (du 5) et la troisième (du 12), je me suis dit exactement ceci : "Eh ben on voit la différence entre une manif de gens pas contents et une manif de profs."
On ne fait vraiment pas peur. On ne risque pas d'obtenir grand chose.

https://m.youtube.com/channel/UCnms19Yycgk81qpWZpww8BA

Je me suis dit la même chose en confrontant mes impressions du 8 décembre 2018 et d'aujourd'hui : policiers en nombre, camions de CRS en surnombre, commerces fermés ou barricadés pour la première où planait une atmosphère de plomb, policiers relaxés en faible effectif, commerces ouverts, pas de rapport de force véritable dans le second où le Club Med semblait être de sortie.

Je rentre de la manif à Paris, je n'ai pas du tout eu cette impression... Les policiers que j'ai croisés n'étaient pas franchement relaxés, certains étaient même agressifs et nous ont bousculés parce qu'on n'allait pas assez vite là où ils voulaient diriger le flux...

Je relate mon expérience vécue à Tours. Il est fort vraisemblable qu'à Paris, la situation soit tout autre.

Cela doit dépendre de la place dans le cortège, j'ai déjà vu nettement plus tendu sur Paris. J'ai trouvé la manif tranquille.

RogerMartin a écrit:
Je valide le retrait des sous (ceux qui restent), et je propose aussi de jeter des papiers par terre (si nous arrivons à brutaliser notre surmoi, évidemment).

Tout à fait sérieusement : mon père se revendique comme un véritable citoyen solidaire et profondément de gauche, raison pour laquelle il refuse catégoriquement d'utiliser les poubelles publiques (ou plus exactement, de les chercher). Quand, dans la rue, il a un truc à jeter, soit il voit une poubelle immédiatement et l'utilise, soit il le laisse tout simplement par terre. Volontairement et de façon réfléchie. Car ce qu'il ne supporte pas, mon père, c'est qu'on ne puisse même plus proposer l'emploi de balayeur public à quelqu'un qui ne peut rien faire d'autre. Et en tant que médecin du travail, des quelqu'un qui ne peuvent rien faire d'autre (ou plus rien faire d'autre), il en a connu. Il a connu aussi un patron de boîte qui, pour un salarié qui ne pouvait plus rien faire dans sa boîte mais qu'il ne voulait ou ne pouvait pas licencier, a "inventé" un nouvel emploi. Le salarié balayait chaque jour, de façon quasi inutile sans doute, la cour (elle était grande, c'était une entreprise de transports).
Bref.
On s'ébahit souvent de la propreté des rues dans d'autres pays. Ce n'est pas forcément parce que la population y est policée et la société aseptisée. C'est peut-être parce qu'on accepte de payer des gens pour un boulot utile.

pi-connu a écrit:

Dalva a écrit:Dernière solution : retirer tout notre argent.

C'est une idée mais, à bien y réfléchir :
1°) vu les sommes colossales qui doivent être présentes sur les comptes en banque des profs, euh... Ca ne devrait pas faire trop de dégâts !
2°) et on fait quoi de cet argent retiré ? Un bas de laine sous le matelas ?
3°) enfin, si suite à un immense trafic de faux billets, la BCE décide de rendre obsolète nos actuels billets en les remplaçant par des nouveaux plus sécurisés... Tous ceux qui auront conservé leurs liasses chez eux seront chocolats...

Je dois avouer que je ne croyais pas plus à cette solution qu'aux précédentes, même si je ne pensais pas ici seulement aux enseignants (dans la rue en ce moment, nous ne sommes pas que des profs). Très vite notre argent ne vaudrait plus rien de toute façon, et puis la plus grande quantité "d'argent" en circulation est en réalité virtuel, ce sont des échanges financiers qui ne représentent aucune valeur concrète, réelle, réalisée. Si ça, ça s'effondre... là on pourra parler monnaie.

Condorcet a écrit:Retirer ses espèces est totalement inutile aujourd'hui : d'abord, les retraits d'espèces sont plafonnés pour éviter le bankrun, en outre, s'il y avait un problème, le plafonnement pourrait être revu à la baisse. En outre, le paiement dématérialisé est de plus en plus répandu.

Si l'ensemble de la population demandait à retirer l'argent qu'il a en banque, paiement dématérialisé ou pas, ça poserait problème. C'est bien pour cela que les retraits d'espèces en masse sont interdits au-delà d'une certaine somme.

Je pense qu'un vrai changement ne pourrait hélas se faire dans le cadre du respect de la loi... Ce système est verrouillé. Les grèves ne font plus rien, les manifs n'en parlons pas...

Il faudrait un blocage total, à tous niveaux. Mais les gens auront trop peur d'y perdre leurs œufs.

Le retrait d'argent, pourquoi pas ? Mais limité et dangereux (vol).

Mais ce qui est légal et imparable, la consommation réduite à l'os, le boycott tranquille. Gandhi a validé la méthode...

Pas de consommation, pas de TVA...

Gontrand a écrit:Je pense qu'un vrai changement ne pourrait hélas se faire dans le cadre du respect de la loi... Ce système est verrouillé. Les grèves ne font plus rien, les manifs n'en parlons pas...

Il faudrait un blocage total, à tous niveaux. Mais les gens auront trop peur d'y perdre leurs œufs.

je dirais "dans le cadre des institutions actuelles" . La Vème République montre ses limites. C'est elle qui verrouille le système.

Dalva a écrit:

Condorcet a écrit:Retirer ses espèces est totalement inutile aujourd'hui : d'abord, les retraits d'espèces sont plafonnés pour éviter le bankrun, en outre, s'il y avait un problème, le plafonnement pourrait être revu à la baisse. En outre, le paiement dématérialisé est de plus en plus répandu.

Si l'ensemble de la population demandait à retirer l'argent qu'il a en banque, paiement dématérialisé ou pas, ça poserait problème. C'est bien pour cela que les retraits d'espèces en masse sont interdits au-delà d'une certaine somme.

Itou pour la déconsommation, mais parvenir à un suivi appréciable relève de la gageure.

amalricu a écrit:Le retrait d'argent, pourquoi pas ? Mais limité et dangereux (vol).

Mais ce qui est légal et imparable, la consommation réduite à l'os, le boycott tranquille. Gandhi a validé la méthode...

Pas de consommation, pas de TVA...

L'appel au boycott est interdit...
Mais on peut le faire de façon ironique...
Cette semaine, consommons en priorité les magnifiques produits de Dan*
Et la semaine prochaine, allons tous faire notre plein chez Tot*

fifi51 a écrit:

Condorcet a écrit:

BrindIf a écrit:

Condorcet a écrit:

Je me suis dit la même chose en confrontant mes impressions du 8 décembre 2018 et d'aujourd'hui : policiers en nombre, camions de CRS en surnombre, commerces fermés ou barricadés pour la première où planait une atmosphère de plomb, policiers relaxés en faible effectif, commerces ouverts, pas de rapport de force véritable dans le second où le Club Med semblait être de sortie.

Je rentre de la manif à Paris, je n'ai pas du tout eu cette impression... Les policiers que j'ai croisés n'étaient pas franchement relaxés, certains étaient même agressifs et nous ont bousculés parce qu'on n'allait pas assez vite là où ils voulaient diriger le flux...

Je relate mon expérience vécue à Tours. Il est fort vraisemblable qu'à Paris, la situation soit tout autre.

Cela doit dépendre de la place dans le cortège, j'ai déjà vu nettement plus tendu sur Paris. J'ai trouvé la manif tranquille.

Aujourd'hui, j'ai remonté tout le cortège.

pi-connu a écrit:

amalricu a écrit:Le retrait d'argent, pourquoi pas ? Mais limité et dangereux (vol).

Mais ce qui est légal et imparable, la consommation réduite à l'os, le boycott tranquille. Gandhi a validé la méthode...

Pas de consommation, pas de TVA...

L'appel au boycott est interdit...
Mais on peut le faire de façon ironique...
Cette semaine, consommons en priorité les magnifiques produits de Dan*
Et la semaine prochaine, allons tous faire notre plein chez Tot*

Personne ne parle de boycotter quoi que ce soit. Il n'est pas interdit d'engager (dans le sens d'inviter avec enthousiasme et énergie) les gens à ne pas consommer. Sans citer de marques ni d'enseignes ni même de lieux. Simplement, restez chez vous, les gens, ou alors sortez sans vos moyens de paiement, juste pour faire voir que le pouvoir, c'est nous qui l'avons.
Mais faut pas rêver.
Même mes collègues grévistes parlent des cadeaux de Noël déjà trouvés ou encore à trouver. (Dans ma famille, c'est simplifié, on a décidé le zéro cadeau aux adultes et que chacun fait comme il veut pour ses enfants chez lui, rien lors de la réunion de famille.)

Condorcet a écrit:

*Ombre* a écrit:Très gros cortège aujourd'hui à Tours, plus gros encore, à vue d'oeil, que celui du 5 décembre. Et encore pas mal de collègues mobilisés dans mon coin, alors que certains sont inquiets après déjà plusieurs journées de grève.

La préfecture l'évalue à 7500 manifestants et la CGT à 15000 personnes. La manifestation a montré un abord très divers autant par les corps de métier (enseignants, cheminots, métallos de SKF), les syndicats (CGT, Sud-Solidaires, FO, SNES-FSU, UNSA, CFDT) que par les partis (PCF, France insoumise) représentés.

J'ai aussi vu des indépendants, des personnes de l'INRAP, de l'université, d'EDF aussi je crois.
Je ne sais pas si c'était qu'on était assez groupés, mais j'ai vu un fort pourcentage d'enseignants...

Dalva a écrit:Il n'est pas interdit d'engager (dans le sens d'inviter avec enthousiasme et énergie) les gens à ne pas consommer. Sans citer de marques ni d'enseignes ni même de lieux. Simplement, restez chez vous, les gens, ou alors sortez sans vos moyens de paiement, juste pour faire voir que le pouvoir, c'est nous qui l'avons.
Mais faut pas rêver.
Même mes collègues grévistes parlent des cadeaux de Noël déjà trouvés ou encore à trouver. (Dans ma famille, c'est simplifié, on a décidé le zéro cadeau aux adultes et que chacun fait comme il veut pour ses enfants chez lui, rien lors de la réunion de famille.)

ouaip... quand je vois l'hystérie de certain(e)s de mes collègues lors du black friday... on n'est pas tiré d'affaire... Il y a encore un sacré travail de sensibilisation à faire !

Oh ben, pour tout...
J'ai déserté la partie du cortège du supérieur au profit de celle du secondaire aujourd'hui, je discutais des E3C avec une amie en lui demandant s'il avait été envisagé ne serait-ce qu'un instant de dire « stop, c'est organisé n'importe comment, les barèmes sont absurdes, on ne fait pas ». Ben non, la question n'a même pas été soulevée.

Qu'il y ait déjà tant de profs dans la rue, ça finirait presque par tenir de l'exploit.