Re: Grosse augmentation du salaire des enseignants

olive27400 a écrit:

henriette a écrit:Ok. Relis le message en indigras que j'ai posté, et que Thalia a rappelé, puis dis-moi en quoi mon message contrevient à cette demande d'arrêter de s'en prendre aux syndicats, d'accord ?
Parce que quand on accuse la modération de partialité, il est préférable d'avoir tout bien compris à ce qui était demandé.

En rien Henriette. Comme le mien qui ne parlait pas des syndicats mais tu fais qu'on s'en prenait aux profs qui s'investissaient. En tant que modérateur, tu dois le voir. A toi de voir.

Une remarque encore. Pour beaucoup de jeunes profs, être PP permet d'améliorer le traitement et n'ont pas le choix.

Heu, la chronologie des posts, c'est important, tu sais...
Tu as posté avant ma demande d'arrêter la critique des syndicats. Après mon message, d'autres ont continué sur ce thème, amenant Thalia à rappeler mon message pour ces membres-là, ceux qui ont donc posté entre mon message et le sien.
Tu ne fais pas partie de ces gens, n'est-ce pas, tu le vois bien ?
Je ne comprends donc carrément pas comment tu peux considérer de ce fait être visé par Thalia.
Ton accusation du deux poids deux mesures qui serait fait par la modération du forum, en faveur des modérateurs et en défaveur des membres (car appelons un chat un chat, c'est bien cela que tu veux dire) est totalement infondée.

Je te signale à présent, en tant que modératrice du forum, que les critiques sur les actions de modération - ce que tu as fait ici en somme - se font en MP au modérateur concerné, mais pas sur le fil en question, pour éviter le hors-sujet qui est de ce fait généré.

olive27400 a écrit:
Une remarque encore. Pour beaucoup de jeunes profs, être PP permet d'améliorer le traitement et n'ont pas le choix.

Mais c'est aussi le cas pour les professeurs ayant plus d'ancienneté ! (d'ailleurs, tu verras que ton salaire dans 15 ans ne sera pas très différent)
C'est bien là le problème : parce que les salaires n'augmentaient pas suffisamment, puis plus du tout, par rapport au coût de la vie, les professeurs ont accepté des charges de PP, des heures supplémentaires... et pour vivre décemment, il y a de moins en moins de possibilités.
Pourquoi augmenter les enseignants quand ils acceptent de travailler toujours pour plus pour gagner autant ?
C'est le serpent qui se mord la queue et je ne vois pas comment nous pourrons en sortir. Je comprends les collègues qui acceptent ces heures, mais quand on voit maintenant qu'il y a deux HSA imposables, contre une auparavant, on voit bien où ce besoin d'argent nous mène. Alors qu'il suffirait d'une vraie grosse grève, vraiment suivie, même une grève du zèle qui ne ferait pas perdre d'argent mais permettrait un coup d'éclat, pour que nous soyons enfin écoutés !
Mais cela voudrait dire que les enseignants seraient capables de défendre des intérêts collectifs, et pas seulement leurs petits nombrils, qu'ils prennent conscience des conséquences de leur désintérêt du statut de la profession, et je n'y crois malheureusement plus...

Et pendant ce temps, à Bercy...

Grosse augmentation du salaire des enseignants - Page 6 107096517_10160202925569966_5911805645589135680_o.jpg?_nc_cat=111&_nc_sid=825194&_nc_ohc=DFAIqzuKlYsAX99LOOT&_nc_ht=scontent-cdg2-1

Grosse augmentation du salaire des enseignants - Page 6 107096517_10160202925569966_5911805645589135680_o.jpg?_nc_cat=111&_nc_sid=825194&_nc_ohc=DFAIqzuKlYsAX99LOOT&_nc_ht=scontent-cdg2-1

Et eux avaient un PC mis à disposition par leur administration pour télétravailler durant le confinement.

Je me suis "amusé" à appliquer l'inflation à mes salaires depuis mon premier salaire en tant que professeur.

Mon premier salaire était de 5900 Frs (au même moment le SMIC était à 3900 Frs (1001 € actualisés) , représentant 66% de ce salaire) en septembre 1988 soit en €uros actualisés : 1515 € (aujourd'hui le smic est à 1220 €, représentant 80% de ce salaire donc). Aujourd'hui on touche 1535 € quand on commence.
Mon dernier salaire est de 2927 €. Après 32 ans de service je n'ai donc pas doublé mon salaire de départ.

Paupérisation !!!!

MesonMixing a écrit:Et pendant ce temps, à Bercy...

Et eux avaient un PC mis à disposition par leur administration pour télétravailler durant le confinement.

Donc, clairement, tout le monde aura des primes sauf les enseignants.
Ceci n'a évidemment rien à voir avec le prof bashing qui a suivi le confinement.

MesonMixing a écrit:Et pendant ce temps, à Bercy...

Et eux avaient un PC mis à disposition par leur administration pour télétravailler durant le confinement.

Sans compter certains qui ont reçu une indemnité de 5 euros par jour pendant la période de télétravail pour compenser les dépenses d'électricité et autres. Je sais que je devrais sourcer, mais ma voisine refuse de me montrer son bulletin de paie Razz

.

Lilypims a écrit:Franchement, EdithW, tu dis n'importe quoi. Je sais à quelles discussions tu fais allusion et tes propos montrent que tu n'as pas compris ceux de tes collègues. Dans les deux cas, tu es complètement à côté.

J'ai remonté le fil mais je ne vois pas auquel de mes posts tu fais allusion... Tu peux citer?

Bon, notre ministre n'a pas trop le temps en ce moment, faut le comprendre.

Voici (is the new BO) a écrit:
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer est en couple avec une éditorialiste politique bien connue du milieu : Anna Cabana. Editorialiste star de BFM TV, la journaliste a récemment changé de rubrique chez son autre employeur, Le journal du dimanche.

LIEN

souvenirs:

Une augmentation, je n'y crois plus. Désabusée.
C'est pourquoi, pour la première fois en 20 ans, je ne travaillerai pas du tout pendant ces grandes vacances.
Puisqu'on nous les envie tant, ces grandes vacances, autant en profiter.

J'ai aussi fini de travailler pour les grandes vacances... J'ai dû travailler quelques heures à cause d'un changement au niveau des horaires d'un de mes niveaux. Ah si, je me demande comment m'organiser pour être plus efficace au quotidien et gagner davantage de temps sur le terrain.

De même, je vais trouver des astuces pour moins m'investir, moins travailler.

Yazilikaya a écrit:De même, je vais trouver des astuces pour moins m'investir, moins travailler.

Pas de projets chronophages par ex...

VinZT a écrit:Bon, notre ministre n'a pas trop le temps en ce moment, faut le comprendre.

Voici (is the new BO) a écrit:
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer est en couple avec une éditorialiste politique bien connue du milieu : Anna Cabana. Editorialiste star de BFM TV, la journaliste a récemment changé de rubrique chez son autre employeur, Le journal du dimanche.

LIEN

souvenirs:

Pardon pour le HS, mais cet article que tu as mis en spoiler... Grosse augmentation du salaire des enseignants - Page 6 4105177660

Rhooo mais cet article !!!
@VinzT : peux-tu me dire quand il a été publié ? Simple curiosité.
Pardon pour le HS aussi.

… en 2017 si jeune ma buse.

VinZT a écrit:Bon, notre ministre n'a pas trop le temps en ce moment, faut le comprendre.

Voici (is the new BO) a écrit:
Le ministre de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer est en couple avec une éditorialiste politique bien connue du milieu : Anna Cabana. Editorialiste star de BFM TV, la journaliste a récemment changé de rubrique chez son autre employeur, Le journal du dimanche.

LIEN

souvenirs:

C'est du journalisme d'investigation!(le spoiler). Grosse augmentation du salaire des enseignants - Page 6 1427763993

amethyste a écrit:

MesonMixing a écrit:Et pendant ce temps, à Bercy...

(...)

Et eux avaient un PC mis à disposition par leur administration pour télétravailler durant le confinement.

Sans compter certains qui ont reçu une indemnité de 5 euros par jour pendant la période de télétravail pour compenser les dépenses d'électricité et autres. Je sais que je devrais sourcer, mais ma voisine refuse de me montrer son bulletin de paie .

Je confirme, j'ai un frère et des cousins aux impôts, ils ont eu un ordinateur pour télétravailler (bon en même temps ils n'ont pas accès aux applications sinon, et en fonction du service ça n'a pas toujours été facile facile ; mon frère s'est retrouvé à faire du boulot faisable sans lesdits ordis alors qu'on l'avait mis en ASA faute d'ordi disponible...) et comme ils étaient chez moi pour déjeuner il y a dix jours ma cousine m'a demandé "alors tu vas toucher ta prime de télétravail ?" Bah non. Elle oui.

Bah, si tu traînes sur FB, nombreux sont les profs qui vont te dire qu'il n'y a rien à réclamer car après tout, nous n'avons fait que notre travail.

Je milite activement pour la suppression des voyages scolaires dans ma discipline (nous sommes tous très militants, grève du bac et tutti quanti) mais ça n'a pas marché. Donc même chez des gens très investis, faire des voyages est difficile à abandonner. Ca me déprime, car on ne pourr rien obtenir si tout ça continue.

Jusqu'où trop loin iront-ils ? Le catéchisme fonctionne encore un peu dans les mentalités enseignantes (le bon enseignant ne fait pas qu'enseigner, il s'investit auprès des apprenants, blabla, amen), la stratégie potemkine s'accélère (discours on : la nation vous aime, chers colibris, ralala, quel beau métier !, réalité off : trois baffes pour vous, à savoir aucune revalorisation, retraite minable, prof bashing à fond les ballons) mais à quel moment ça va craquer ? Et au profit de qui ? Les actionnaires du marché de l'instruction, qui vont récupérer la mise ? Les profs prolétarisés, qui vont se révolter ?

HORA a écrit:Les profs prolétarisés, qui vont se révolter ?

Perso je n'y crois absolument pas. Les grèves du BAC ont montré que le rapport de force est largement en faveur du ministère. Il faudrait faire bien plus que ça pour avoir un impact, or je pense que pour beaucoup, c'était déjà le grand maximum...

Les voyages scolaires et tout ça, ça ne changera rien, vu que le rectorat en a pas grand chose à carrer. Le seul truc qui pourrait le faire plier, c'est la grève massive, même si
-> Au delà de 6e-5e les enfants peuvent se garder seul, ce qui limite l'impact du truc
-> On perdra la guerre de communication et les parents se retourneront contre nous.

Regardez, la SNCF n'a pas réussi, alors qu'elle a tenu sur la durée une grève monstrueuse. Alors que les effets de cette grève étaient beaucoup beaucoup plus gênant au quotidien. (le long terme, tout le monde s'en fout). Donc bon, pour avoir une chance de réussite, il faudrait faire école morte pendant au moins une semaine...

Tout le reste, grève du zèle etc... Honnêtement, je ne pense pas qu'il en ai quoi que ce soit à faire.

EdithW a écrit:Les profs (avec des variantes), ont intégré le fait d'être en mission, et un missionnaire, ça ne touche pas besef, ça amène la bonne parole aux sauvages, et leur récompense, c'est dans les cieux, pas avant. La culpabilisation est extrême, et chez certains, déjà fragilisés par le peu de cas que la société fait de nous, c'est juste impossible, psychologiquement, de ruer dans les brancards, se révolter, etc. une chose étonnante est le manque d'esprit de corps. Il suffit de suivre les posts ici pour se rendre compte qu'un prof de français de 6e va partir au quart de tour quand on lui dit qu'un PE de CM2 a autant si ce n'est plus d'heures de travail que lui, qu'un prof de latin se sentira mis en concurrence et donc attaqué si le prof d'arts pla a plus d'heures d'option que lui, etc (remplacer les deux exemples par toute discipline en tension).

Notre institution réussit à nous faire nous crêper le chignon entre nous, et donc, quand il y a une grève, le prof qui ne la fait peut se sentir légitime à passer aux yeux du CE, devant un autre qui l'a faite lors de la distribution de la marge de la DHG (cas que j'ai connu).

EdithW a écrit:

Prosper de Barante a écrit:Tu as raison EdithW sur ces oppositions et la réforme du lycée où chaque matière a peur de perdre des élèves en spécialité va accentuer cela.

On devrait se serrer les coudes, par principe, pour partager au mieux le rôti qui se réduit comme peau de chagrin, au lieu de chercher à sauver son bout de gras. Et savoir renoncer à un petit avantage permet aussi de mettre du liant dans une équipe. je ne parle pas bien sûr d'être obligé de faire 50 km pour compléter son service, mais d'accepter que les autres options puissent avoir, aux yeux des autres, autant d'intérêt que la sienne. Je me suis pris des commentaires vraiment violents quand j'ai évoqué la différence de traitement injuste (en matière de coef au bac), entre LC et autres matières, y compris les maths expertes d'ailleurs.

Cette différence est symptomatique de ce que le ministère nous inflige comme vexations. Le jour où les collègues de LC, de maths, ou tout autre option plutôt "bien" servie dans leur bahut, feront le siège du CE pour exiger qu'on maintienne l'option arts pla ou musique (ou allemand, ou n'importe laquelle d'ailleurs), quitte à eux-même y perdre un peu en confort, ou en nombre d'élèves, on aura bien avancé. Alors que là, chacun reste dans sa tour d'ivoire, persuadé d'avoir raison contre tous les autres. C'est triste. Et c'est surtout un beau cadeau fait à notre hiérarchie, qui n'a même plus besoin de faire les arbitrages elle-même.

EdithW a écrit:

Lilypims a écrit:Franchement, EdithW, tu dis n'importe quoi. Je sais à quelles discussions tu fais allusion et tes propos montrent que tu n'as pas compris ceux de tes collègues. Dans les deux cas, tu es complètement à côté.

J'ai remonté le fil mais je ne vois pas auquel de mes posts tu fais allusion... Tu peux citer?

Voilà qui est fait.

Rwan a écrit:

HORA a écrit:Les profs prolétarisés, qui vont se révolter ?

Perso je n'y crois absolument pas. Les grèves du BAC ont montré que le rapport de force est largement en faveur du ministère. Il faudrait faire bien plus que ça pour avoir un impact, or je pense que pour beaucoup, c'était déjà le grand maximum...

Je suis d'accord, c'est pas pour demain. Mais quand tous les enseignants seront précaires, avec du contractualisme à tous les étages, i.e. l'insécurité économique pour tous les salariés dont rêve le medef, on aura peut-être affaire à une autre classe sociale, une autre façon de voir les choses. On sera pauvres, angoissés par l'avenir, mais au moins on cessera de donner de notre temps pour récolter des crachats en bons masos que nous sommes.
(Vous noterez le fol optimisme qui m'anime Razz

)

Je crois que tu fais erreur, Hora, ce n'est pas parce que tu deviendras précaire que tu cesseras de donner de ton temps. J'aurais même tendance à dire "au contraire". Non seulement tu seras sous-payé (et autrement qu'aujourd'hui) mais tu feras des hs gratuites au bon vouloir de ton boss si tu veux garder ton boulot. On comprend quel bel avenir ont l'instruction et la culture.

Le problème de la grève du zèle, c'est que ce n'est même pas sûr que ça marche. Personne pour être PP ? Le ministère pond un décret qui permet au CDE de désigner d'office. Pas de voyage ? On modifie le référentiel de recrutement des profs de langue pour le rendre obligatoire.
Ils sont capables de tout en haut lieu...
Le seul truc qui marche, et on l'a bien vu en direct avec le confinement, c'est l'arrêt complet. L'économie est bloquée parce que les parents doivent garder leurs mioches.
C'est possible avec de la préparation. On expose nos demandes : une prime représentant 20 % du salaire et le doublement de l'ISOE et de la prime PP (en gros pour être au niveau des autres ministères)
On économise pendant 1 ou 2 ans de quoi tenir au moins 3-4 mois de grève, de la rentrée de septembre à Noël, minimum.

Concernant les syndicats, la seule solution serait que les avantages obtenus par la lutte syndicale ne profitent qu'aux adhérents (avec des conditions d'ancienneté pour éviter les adhésions opportunistes). Sinon, on restera à moins de 10 % de syndicalisation et un comportement individualiste (pourquoi payer quand je bénéficie de la même chose). Il me semble que ça fonctionne comme ça dans des pays scandinaves...

Celadon a écrit:Je crois que tu fais erreur, Hora, ce n'est pas parce que tu deviendras précaire que tu cesseras de donner de ton temps. J'aurais même tendance à dire "au contraire". Non seulement tu seras sous-payé (et autrement qu'aujourd'hui) mais tu feras des hs gratuites au bon vouloir de ton boss si tu veux garder ton boulot. On comprend quel bel avenir ont l'instruction et la culture.

J'aurais dû préciser : on sera exploités jusqu'au trognon, mais ce ne sera plus (peut-être) la foi chevillée à la bonne conscience de celui qui oeuvre pour le Bien.
Blague à part, je suis complètement désabusée, je n'y crois plus du tout ; notre traitement ne va cesser de baisser, à mesure que notre fonction de défouloir pour toute la société ne cessera de s'intensifier, c'est politiquement programmé. Bon. Mais au moins que cela se fasse en toute conscience de ceux qui vont le subir, qu'on arrête de s'autoglorifier pour tout le travail fourni gratos.