SONDAGE grève 27/01 Salaires FP

Chez nous, à nouveau, la grève s'annonce suivie. 
En particulier, pas de cantine possible dans un gros établissement rural. 
Entre ça, les absences pour covid (la moitié des AED et plusieurs professeurs) et les grévistes, la chef n'est pas sûr de pouvoir maintenir l'établissement ouvert.

Suite à une HIS faite hier soir, nous serons à peu près 70 % à faire grève dans notre établissement HdF.

Ici, HMIS qui a débuté par : "vous savez que jeudi il y aura une grève pour nos salaires", et directement, d'autres ont pris la parole pour dire : " une journée isolée ne sert à rien" et les autres enchérir sur " il faut une grève jusqu'à satisfaction"
Résultats : peut être 2% de grévistes, mais 100% seraient prêts à suivre un mouvement long. On a fait remonter à nos syndicats respectifs.

Et comme j'aime être l'avocat du diable, j'ai exprimé vos arguments. Mais clairement ça n'a pas pris.

Par contre la majorité est d'accord pour changer de mode d'action mais sans savoir quoi faire. Ils oseraient tout au plus bloquer le brevet, mais pas tous...

L'Histoire, mes chers collègues, a toujours montré qu'une lutte acharnée ne pouvait que conduire à la déroute des gouvernants. Nous sommes profs, notre métier est important. Sommes-nous respectés ? Non. (protocoles sanitaires à n'en plus finir, qui se les coltine ? Nous. Où est-il LUI ? A Ibiza !) Sommes-nous entendus ? Non.

Alors...qu'attendons-nous ? Vous pensez que si 5 millions d'enseignants sont dans la rue demain, le gouvernement n'en fera rien ????

Ils sont une POIGNEE à gouverner, nous sommes des MILLIONS à enseigner. Des MILLIONS ça ne se dégage pas, une poignée, si !

N'hésitez pas, sortons de cet enfer tous ensemble.

angelxxx a écrit:Ici, HMIS qui a débuté par : "vous savez que jeudi il y aura une grève pour nos salaires", et directement, d'autres ont pris la parole pour dire : " une journée isolée ne sert à rien" et les autres enchérir sur " il faut une grève jusqu'à satisfaction"
Résultats : peut être 2% de grévistes, mais 100% seraient prêts à suivre un mouvement long. On a fait remonter à nos syndicats respectifs.

Et comme j'aime être l'avocat du diable, j'ai exprimé vos arguments. Mais clairement ça n'a pas pris.

Par contre la majorité est d'accord pour changer de mode d'action mais sans savoir quoi faire. Ils oseraient tout au plus bloquer le brevet, mais pas tous...

Alors ça, comment dire, le nombre de fois où je l'ai entendu...
Et son corollaire : "Non mais une grève suivie, j'ai pas les moyens financiers, pourquoi vous ne proposez pas une autre forme d'action ?"
Et le corollaire du corollaire : "Non mais une manifestation le samedi, ça n'embête personne, ça ne sert à rien, pourquoi les syndicats n'appellent-ils pas à une grève reconductible ?".
Etc.
Donc il arrive un moment où il faut se rendre à l'évidence : bon nombre de collègues ne suivront pas quel que soit le mode d'action proposé, en mode "yakafokils" - "ils" étant en fait les autres, mais jamais eux. C'est tristement aussi simple que ça, j'en ai peur.

Bon, je la fais cette grève (ne serait-ce que parce que je ne veux pas voir le collègue qui a annoncé la faire être tout seul!). Mais c'est comme toujours une grève témoignage, pour signaler que je ne suis pas content, et qu'on ne vienne pas me dire que je n'ai rien fait alors qu'en fin de carrière je peux prendre ma part de l'effort.
Et aussi parce que, même si je suis convaincu qu'elle ne sert qu'à prouver mon désaccord avec l'accélération de la décroissance de nos salaires, je n'ai pas trouvé comment faire autre chose. Une fois la critique faite, je ne vais pas lâcher ceux qui essaient malgré tout de nous mobiliser contre la paupérisation relative, quoi que je pense des revendications dans le détail.

Edit : je laisse traîner en salle des profs ceci signalé ici sur je ne sais plus quel fil :

https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwj8rZeV2c_1AhXo1uAKHWh0AzAQFnoECAgQAQ&url=http%3A%2F%2Fwww.cafepedagogique.net%2Flexpresso%2FPages%2F2022%2F01%2F24012022Article637786028961893235.aspx&usg=AOvVaw0UHU9SkaknWBzON25i9EB1

Une très bonne synthèse comparative pour répondre à toutes les demandes de travailler plus opposées à notre simple mise à niveau salariale, avec par exemple ceci :

...cout salarial par élève. En France ce coût pour un professeur du premier degré est de 2092 $ et pour un professeur de collège de 2843$ contre 3196 et 3680$ pour la moyenne OCDE. En Allemagne il est de 5097 et 6514$, en Espagne de 3881 et 5209$. En fait les professeurs français sont au 22ème rang sur 33 systèmes éducatifs . Tous les grands pays développés sont devant eux  mais aussi la Slovénie, la Grèce et la Lithuanie par exemple. Cet écart énorme est du à la faiblesse du salaire doublée du nombre important d'élèves par professeur.

Vous savez dans la vie, je crois que les choses sont très simples.

Ils sont une MINORITE à "gouverner" (et on voit avec quel talent depuis 5 ans!) et nous sommes des MILLIONS à enseigner.

Qui a plus besoin de qui ?

Ce n'est qu'au travers de notre absence demain que nous serons VISIBLES et ENTENDUS.

TOUS EN GREVE DEMAIN !!!! :lol:

henriette a écrit:

angelxxx a écrit:Ici, HMIS qui a débuté par : "vous savez que jeudi il y aura une grève pour nos salaires", et directement, d'autres ont pris la parole pour dire : " une journée isolée ne sert à rien" et les autres enchérir sur " il faut une grève jusqu'à satisfaction"
Résultats : peut être 2% de grévistes, mais 100% seraient prêts à suivre un mouvement long. On a fait remonter à nos syndicats respectifs.

Et comme j'aime être l'avocat du diable, j'ai exprimé vos arguments. Mais clairement ça n'a pas pris.

Par contre la majorité est d'accord pour changer de mode d'action mais sans savoir quoi faire. Ils oseraient tout au plus bloquer le brevet, mais pas tous...

Alors ça, comment dire, le nombre de fois où je l'ai entendu...
Et son corollaire : "Non mais une grève suivie, j'ai pas les moyens financiers, pourquoi vous ne proposez pas une autre forme d'action ?"
Et le corollaire du corollaire : "Non mais une manifestation le samedi, ça n'embête personne, ça ne sert à rien, pourquoi les syndicats n'appellent-ils pas à une grève reconductible ?".
Etc.
Donc il arrive un moment où il faut se rendre à l'évidence : bon nombre de collègues ne suivront pas quel que soit le mode d'action proposé, en mode "yakafokils" - "ils" étant en fait les autres, mais jamais eux. C'est tristement aussi simple que ça, j'en ai peur.

Sauf que mes collègues étaient très souvent grévistes par la passé, et à quasi 100%. Grève du brevet, des retraites... Pour ma part j'ai fait quasiment toutes les grèves aussi, pas celle du 13, certes, mais j'ai expliqué pourquoi.
Après tu peux croire ce que tu veux, mais cette attitude à se voiler systématiquement la face, à continuer à utiliser des méthodes qui ont montrées à multiples reprises qu'elles ne fonctionnent pas, à ne pas écouter les remontées de terrain... Ce n'est pas très productif.
Et la conclusion va être : "oulala les collègues ne se mobilisent pas". Bah oui, les collègues ont expliqués pourquoi, et ne sont pas écoutés par les syndicats. Alors c'est sûr qu'ils ont plus trop confiance dans le fait que les syndicats vont défendre leurs intérêts...

@Zanne1802 : Il y a aux derniers chiffres (2021) 869 300 enseignants en France https://www.education.gouv.fr/l-education-nationale-en-chiffres-2021-324545, donc pas exactement "des millions", même si je comprends le nécessaire recours à l'hyperbole dans un vibrant discours révolutionnaire, et l'usage sur un forum de discussion veut que l'on emploie les lettres capitales uniquement pour crier.

Pourriez-vous, s'il vous plaît, aller créer un sujet pour vous présenter dans cette section, ainsi que le veut l'usage : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation

angelxxx a écrit:

henriette a écrit:

angelxxx a écrit:Ici, HMIS qui a débuté par : "vous savez que jeudi il y aura une grève pour nos salaires", et directement, d'autres ont pris la parole pour dire : " une journée isolée ne sert à rien" et les autres enchérir sur " il faut une grève jusqu'à satisfaction"
Résultats : peut être 2% de grévistes, mais 100% seraient prêts à suivre un mouvement long. On a fait remonter à nos syndicats respectifs.

Et comme j'aime être l'avocat du diable, j'ai exprimé vos arguments. Mais clairement ça n'a pas pris.

Par contre la majorité est d'accord pour changer de mode d'action mais sans savoir quoi faire. Ils oseraient tout au plus bloquer le brevet, mais pas tous...

Alors ça, comment dire, le nombre de fois où je l'ai entendu...
Et son corollaire : "Non mais une grève suivie, j'ai pas les moyens financiers, pourquoi vous ne proposez pas une autre forme d'action ?"
Et le corollaire du corollaire : "Non mais une manifestation le samedi, ça n'embête personne, ça ne sert à rien, pourquoi les syndicats n'appellent-ils pas à une grève reconductible ?".
Etc.
Donc il arrive un moment où il faut se rendre à l'évidence : bon nombre de collègues ne suivront pas quel que soit le mode d'action proposé, en mode "yakafokils" - "ils" étant en fait les autres, mais jamais eux. C'est tristement aussi simple que ça, j'en ai peur.

Sauf que mes collègues étaient très souvent grévistes par la passé, et à quasi 100%. Grève du brevet, des retraites... Pour ma part j'ai fait quasiment toutes les grèves aussi, pas celle du 13, certes, mais j'ai expliqué pourquoi.
Après tu peux croire ce que tu veux, mais cette attitude à se voiler systématiquement la face, à continuer à utiliser des méthodes qui ont montrées à multiples reprises qu'elles ne fonctionnent pas, à ne pas écouter les remontées de terrain... Ce n'est pas très productif.
Et la conclusion va être : "oulala les collègues ne se mobilisent pas". Bah oui, les collègues ont expliqués pourquoi, et ne sont pas écoutés par les syndicats. Alors c'est sûr qu'ils ont plus trop confiance dans le fait que les syndicats vont défendre leurs intérêts...

Je te fais part de ce que je constate dans mon établissement : beaucoup cherchent un peu n'importe quelle excuse pour ne pas adhérer aux actions, quelles qu'elles soient. La dernière grosse mobilisation a été celle contre la réforme du collège, avec le succès qu'on sait... Depuis il est extrêmement difficile de mobiliser.
Jeudi dernier, nous n'étions que trois ou quatre grévistes sur une soixantaines d'enseignants. Et demain, je redoute à nouveau une faible mobilisation. Tant mieux si c'est différent dans ton EPLE.

Faible mobilisation des enseignants malgré la grève de toute le vie scolaire et de la restauration.

Et comme Henriette, je ne crois absolument pas à la réussite d'un mouvement long dans l'EN, c'est déjà compliqué pour un jour...
Je replace là ma petite suggestion/question, négocier le paiement des jours de grève qui entrainerait pas mal de collègues limites financièrement dans l'action.

Désolée je sais que je suis un petit fantôme sur ce forum...
Il me semble que les cultures d'établissements jouent énormément dans le succès d'une grève. Dans le mien, en 2016, je lisais déjà neo. Je me suis sentie bien seule en grève, alors qu'en lisant le forum j'étais certaine que ce serait un succès.
Aujourd'hui c'est différent. On a réussi à se mobiliser contre un chef malveillant, la caisse de solidarité tourne bien. Du coup depuis la réforme des retraites les grèves sont très suivies, y compris par les personnels précaires qui savent qu'ils ne perdront pas d'argent.
Mais la question de la grève reconductible est toujours posée...

horribla a écrit:Désolée je sais que je suis un petit fantôme sur ce forum...
Il me semble que les cultures d'établissements jouent énormément dans le succès d'une grève. Dans le mien, en 2016, je lisais déjà neo. Je me suis sentie bien seule en grève, alors qu'en lisant le forum j'étais certaine que ce serait un succès.
Aujourd'hui c'est différent. On a réussi à se mobiliser contre un chef malveillant, la caisse de solidarité tourne bien. Du coup depuis la réforme des retraites les grèves sont très suivies, y compris par les personnels précaires qui savent qu'ils ne perdront pas d'argent.
Mais la question de la grève reconductible est toujours posée...

Comme nous tous.

Merci pour ce témoignage qui donne espoir dans la capacité de se mobilier, bien qu'il faille attendre un chef malveillant pour le faire.

Les chefs malveillants, les meilleurs alliés de la lutte syndicale. Ça loupe rarement.

Si j'étais poète, j’échafauderais une théorie du complot sur les réseaux sociaux, voire un roman dans lequel dans lequel un syndicaliste Force Ouvrière passerait le concours de Perdir et pourrirait la vie du personnel de l'établissement, pour faire des cartes. Mais j'ai la flemme.

Collège CSP+
En 2016 : 80 à 90 % dd grévistes contre la réforme du collège.
le 13 : environ 35%
Demain : environ 15% selon ce que je vois.
Bon, tant mieux si certains collèges mobilisent davantage mais les chiffres annoncés demain seront à mon avis beaucoup plus faibles que le 13 et ce sera difficile de considérer que c'est un succès du coup.
Aucune chance pour une grève reconductible dans l'EN, et des miettes pré-électorales peut-être à espérer si le gouvernement tient compte de l'inflation et du pouvoir d'achat en berne dans l'EN. Mais aucune revalorisation substantielle à espérer.
Comme je l'ai dit déjà, le mode d'action est à repenser totalement car la grève ponctuelle est coûteuse pour les salariés et surtout inefficace. Quelques masques et des tests (la bonne blague du 13) et en plus, le pouvoir en sort grandi car à l'écoute et réactif !
J'ajoute que le gouvernement fait des économies sur le dos des profs lors des grèves ponctuelles : il peut financer les masques et autres gadgets !

Paf, les masques arrivent juste la veille de la grève !

MUTIS a écrit:Collège CSP+
En 2016 : 80 à 90 % dd grévistes contre la réforme du collège.
le 13 : environ 35%
Demain : environ 15% selon ce que je vois.
Bon, tant mieux si certains collèges mobilisent davantage mais les chiffres annoncés demain seront à mon avis beaucoup plus faibles que le 13 et ce sera difficile de considérer que c'est un succès du coup.
Aucune chance pour une grève reconductible dans l'EN, et des miettes pré-électorales peut-être à espérer si le gouvernement tient compte de l'inflation et du pouvoir d'achat en berne dans l'EN. Mais aucune revalorisation substantielle à espérer.
Comme je l'ai dit déjà, le mode d'action est à repenser totalement car la grève ponctuelle est coûteuse pour les salariés et surtout inefficace. Quelques masques et des tests (la bonne blague du 13) et en plus, le pouvoir en sort grandi car à l'écoute et réactif !
J'ajoute que le gouvernement fait des économies sur le dos des profs lors des grèves ponctuelles : il peut financer les masques et autres gadgets !

Oui, je crois que tu as déjà dit tout ça, souvent...

Vu que le SNES en IDF (je suppose PCV, Paris-Créteil-Versailles) organise un concert à midi demain, à Bastille.

Je n'aime pas trop le bazar festif en manif mais je pense que c'est une bonne idée, notamment pour celleux qui trouvent que la manif interpro dilue (dans les faits, le MEN fait ses comptes des grévistes, donc pas de risque de passer inaperçu, hein.)


Aucune idée de l'état de mobilisation dans mon bahut, j'étais en épreuve d'agreg auj. et hier, et en congé pré concours lundi. Je téléphonerai demain matin.

Je serai en grève demain, mais je crains d'être à peu près la seule dans mon établissement (nous étions plus de la moitié le 13, et personne le 20).
Plusieurs collègues sont en arrêt (Covid et craquage), d'autres gardent leurs enfants malades ou dont les classes sont fermées. Il y a aussi des épreuves de concours demain. Or le ministère fera ses calculs en faisant le rapport entre le nombre de grévistes et le nombre total de professeurs, y compris ceux qui ne peuvent pas se positionner grévistes / non-grévistes du fait de leur position administrative...
Bref, mauvais timing, et l'impression amère d'une belle occasion manquée le 13...

Je me dis qu'au moins j'aurai essayé.

Oui, c'est ce que je me dis à présent quasi à chaque fois : au moins moi, j'aurai fait ma part.

Si nous faisons tous notre part, alors les choses changeront non ? Mais si nous ne faisons rien, qu'est-ce qui changera ????

Bonne méditation...

@Zanne1802, cette partie du message de Sphinx semble t'avoir échappé :

Sphinx a écrit:Pourriez-vous, s'il vous plaît, aller créer un sujet pour vous présenter dans cette section, ainsi que le veut l'usage : https://www.neoprofs.org/f26-votre-presentation

Bouboule a écrit:Paf, les masques arrivent juste la veille de la grève !

Pas partout non plus hein.
Ca arrive au compte-goutte depuis 1 grosse semaine et ça continuera après.

Bonsoir

On nous a annoncé une DHG très défavorable avec pas mal de perte en HP et 2 classes en moins...
On crie au scandale, on s'agite etc... mais demain je crois que je serai seule à faire grève

Pour ma part, je n'ai pas participé à la grève du 13 janvier car le mot d'ordre était confus et je ne suis pas en faveur d'un renforcement des mesures sanitaires à l'école, ce qui était le point central des revendications.

Je suis en grève aujourd'hui pour dénoncer l'absence de moyens suffisants donnés par l'institution pour la réussite des élèves. Les classes de collège à 30, les PAI sans AESH. C'est faire reposer un échec sur les épaules d'un professeur. Je suis également en grève pour de meilleurs salaires. Le salaire d'un agrégé devrait être le minimum pour l'ensemble des enseignants titulaires.

Et je participerai également à une manifestation cet après-midi.

Pensée solidaire aux grévistes, du fond de mon lit (covid oblige).