SONDAGE grève 27/01 Salaires FP

Pensée solidaire aux grévistes, du fond de mon lit (covid oblige).

Grève peu ou pas suivie dans mon lycée.

Peu suivi dans mon établissement. tellement de profs absents par ailleurs que c'est peu significatif.
Peu d'attente pour la suite.

Chez moi 30% en comptant la vie SCO en grève massive. Pas de retour pour les AESH par contre

On était à 60% le 13 janvier. Bref, ça confirme mes analyses.

Le sujet de fond sur les salaires reste là, mais le couvercle de la cocotte minute n'est pas encore prêt à se soulever.

Disons qu'on a aussi laissé s'échapper la pression.

Hum. Là où la pression existait mais malheureusement elle n'était pas du tout présente de façon homogène.

Tangleding a écrit:Hum. Là où la pression existait mais malheureusement elle n'était pas du tout présente de façon homogène.

Sans doute, mais nous n'avons, collectivement, toujours pas de voix.

AESH, Vie sco en grève, et 25% de profs grévistes,sans compte les malades.
Le lycée pro du secteur ,en grève ilimitée suite aux annonce de la DGH. La manif sera,je pense, massive.

Ça ne se commande pas, l'union du terrain. Les syndicats ont fait leur boulot et continueront à le faire, aux collègues de se réveiller. Partout. La question qui se pose aux syndicats, le mien en particulier de mon point de vue, c'est la structuration de réseaux locaux de sections d'établissement ou infra départementaux. Le mouvement contre la réforme des retraites a été une occasion manquée de mon point de vue, car c'est dans ce genre de mobilisation longue qu'on peut structurer cela pour déjouer l'archipellisation de l'EN. Le centralisme des organisations a manifestement ses limites.

Tangleding a écrit: Les syndicats ont fait leur boulot et continueront à le faire, aux collègues de se réveiller.

:lol:
Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes, et les collègues sont des veaux.


Mais comment a-t-on pu passer d'une mobilisation à 60% le 13 à une mobilisation plus aléatoire aujourd'hui ? Les collègues se sont endormis entre temps ?

@Tangleding
Je fais confiance en ton expérience de syndicaliste, la mienne est périmée.
Cependant ce "mouvement du terrain", ce "réveil" des collègues me parait bien improbable. Nous nous considérons comme les victimes d'un " scandale" Ce qui nous revient de droit, ce qui nous était promis, ce qu'avaient nos anciens et qui nous a été sournoisement retiré, ce qui nous définissait socialement, symboliquement, ce qui faisait notre pouvoir, et notre connivence avec lui, notre statut, notre regard sur nous-mêmes, bref tout s'est lentement effrité, nous a été dérobé. Et nous restons sans voix parce que la profession n'était pas dans une dynamique de conquête sociale, de luttes déjà menées mais de conservation et de déploration. Nous boudons.
Blanquer a montré que c'était un château de cartes, encore trop solide pour nous. Si ce ne sont pas les syndicats qui nous réunissent, alors qui ?

Ruthven a écrit:

Tangleding a écrit: Les syndicats ont fait leur boulot et continueront à le faire, aux collègues de se réveiller.

:lol:
Tout est pour le mieux, dans le meilleur des mondes, et les collègues sont des veaux.


Mais comment a-t-on pu passer d'une mobilisation à 60% le 13 à une mobilisation plus aléatoire aujourd'hui ? Les collègues se sont endormis entre temps ?

60% c'est le chiffre annoncé et c'est une moyenne. En mais à ton avis, vaut-il mieux 60% homogène ou 70% hétérogène ?

Répondre à cette question permet de comprendre la difficulté actuelle.

Mais je n'ai pas dit que les syndicats sont parfaits, il faut qu'on avance sur la structuration en réseaux. Car l'hétérogénéité devient un frein important.

La baisse entre le 13 et aujourd'hui va être importante mais c'est déjà beaucoup mieux que le 20. Et mieux aurait valu mettre l'accent sur le 27 directement.

3 mots d'ordre de grève dans le même mois. Argument financier.
Perso, je pense que le 2ème était de trop. Je ne comprends pas que les directions syndicales ne comprennent pas ça.

Et 3 jeudis.
Quoiqu'on en pense, les collègues ont le souci de leurs programmations. Quand on ne voit les élèves qu'une fois par semaine, ou qu'on compte ses heures (classes à examen, lycée), on y est sensible.

Bon, je sais bien que pour les purs et durs, tout cela est évacuable facilement.
Mais il y a une réalité de terrain.

Bonjour à tous,

Je suis en grève, et je vois sur Pronote qu'un de mes cours a été annulé, et je lis : remplacement "Monsieur Bidule" ... Ça veut dire que Monsieur Bidule utilise le créneau que j'ai libéré, et va probablement se faire payer cette heure en HSE. J'aimerais votre avis ... C'est moi qui suis susceptible, ou c'est franchement limite ? Je suis à deux doigts d'appeler le lycée pour dire que je ne suis pas d'accord ...

Ça s’appelle un casseur de grève... et c’est effectivement inadmissible, mais tu ne peux malheureusement rien faire,  j’en ai peur.

Rien ne t'oblige à faire grève une journée entière, donc tu pourrais tout à fait débarquer pile à l'heure dans la salle et demander au jaune, devant tes élèves, ce qu'il fait là dans ta salle de cours…

Merci pour vos retours ...

Vous me confortez dans l'idée que je pourrai protester avec vigueur (bon, ce sera trop tard, mais ça me fait du bien de penser que ma colère est légitime ! )

S'agit-il d'un cours déplacé (le collègue dispo qui a avancé son 17h18h) ou bien d'un remplacement (un collègue de ta matière qui n a pas ta classe mais qui la prend) ?

Eh bien, si j'en crois Pronote, aujourd'hui on est seulement moi et une collègue d'EPS à faire grève. Les gens me désespèrent...

Enaeco a écrit:S'agit-il d'un cours déplacé (le collègue dispo qui a avancé son 17h18h) ou bien d'un remplacement (un collègue de ta matière qui n a pas ta classe mais qui la prend) ?

C'est un collègue d'une autre matière, qui a ma classe et utilise donc l'heure que j'ai libérée (en faisant grève) pour ajouter aux élèves une heure supplémentaire de sa matière. Et sur Pronote, j'ai un "cours annulé", remplacement Monsieur Truc. Et sur l'emploi du temps du collègue est noté : "Remplacement Madame Cléo99".

Je suis furieuse ...

D'accord.

Ce n'est donc pas un remplacement à proprement parlé.

Le collègue a profité de ton absence pour travailler avec les élèves sur un créneau qui convenait à tout le monde (puisque libéré par ton absence).
Je comprends que sur le principe de la grève, ça te dérange mais je ne sais pas si un créneau d'absence pour grève est légalement plus "protégé" qu'un créneau d'absence pour maladie ou concours ou autre.

Le but de la grève est-il de mettre les élèves dans le couloir ou dans le froid pour une heure ? Je ne suis pas sur que les désagréments subis par les acteurs de l'établissement ne pèsent sur l'efficacité : ça ne sera pas remonté.

On en a déjà parlé : il est malheureusement tout à fait légal de remplacer un gréviste pourvu que ce soit fait par un enseignant, que celui-ci ait la classe ou pas d'ailleurs.

henriette a écrit:On en a déjà parlé : il est malheureusement tout à fait légal de remplacer un gréviste pourvu que ce soit fait par un enseignant, que celui-ci ait la classe ou pas d'ailleurs.

Décaler une heure de cours d'un prof non grèvuste de la journée pour arranger les élèves, le prof concerné et la vie scolaire est légal.

Par contre prendre un créneau d'un gréviste pour faire un cours supplémentaire est à mon sens trés limite.

Remplacer un prof gréviste par un autre personnel qui assumerait sa fonction demeure par contre totalement illégal.

Une bonne soufflante au collègue casseur de grève en salle des professeurs devant tout le monde ne serait pas inutile.

Je trouve la position du collègue plus que limite.

Mais c'est quoi un "casseur de grève" ?
La grève vise-t-elle à laisser les élèves livrés à eux-mêmes (des lycéens visiblement, qui vont se poser dans un coin et jouer avec leurs smartphones ou jouer au foot si jamais ils ne peuvent pas rentrer chez eux) ? Si oui, effectivement le collègue est un casseur de grève.
Au collège, ça peut mettre sous l'eau la vie scolaire (dont ceux qui ne peuvent pas se permettre de faire une 3ème grève dans le mois), mais pour quel apport ?
A l'école, ça permet éventuellement de sensibiliser les parents au mouvement.

Merci à Enaeco et Henriette d'essayer d'adoucir mon aigreur, mais mon intuition me pousse plutôt vers le conseil de Trompette Marine.

Pour répondre à Enaeco, je ne tenais pas particulièrement à jeter les élèves dans le froid pour assouvir mes convictions. C'était une heure de fin de journée. Ils avaient donc la possibilité de rentrer tranquillement chez eux pour faire le travail que je leur avais donné pour compenser. Ce n'était donc pas une heure qui les arrangeait, eux ... (J'ai d'ailleurs été avertie de l'embrouille par des messages d'élèves désespérés). Et je trouve quand même suspect que des collègues profitent du fait que d'autres collègues perdent une journée de salaire dans une action collective, pour se faire un stock d'HSE. Même si c'est légal, je ne trouve pas cela très fair play.

Merci en tous cas de vos réponses, dans un sens comme dans l'autre !