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- JennyMédiateur
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2022/03/01032022Article637817140534202579.aspx?actId=ebwp0YMB8s1_OGEGSsDRkNUcvuQDVN7aFZ1E4yS5hsaP2TP12n0KSzMER_sYxnmf&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=514957#.YiMXIHzR5b0.twitterCafé pédagogique a écrit:"Le système éducatif peut se transformer en 10 ans. Pendant ces 5 ans il y a eu la transformation du primaire et du lycée. Nous devons travailler davantage sur la question du collège". Interrogé sur le programme éducatif du candidat Macron le 26 février sur Europe 1, JM Blanquer a cité trois axes : réformer le collége, "faire évoluer" la maternelle et revoir "l'organisation du système éducatif".
Ainsi JM Blanquer rebondit sur les propositions de la députée LREM AC Lang, un de ses relais au Parlement. Dans une tribune, co signée par 8 autres députés LREM ou Modem, publiée par Le Monde, AC Lang a développé le projet d'une réforme intégrale du collège.
Elle relace l'idée "d'école du socle", qui était présente dans la loi sur l'école de la confiance mais n'a pu aboutir. Pour AC Lang un seul corps enseignant interviendrait dans cette école du socle associant collège et école élémentaire. Ces professeurs seraient totalement polyvalents et les disciplines regroupées par poles. AC Lang évoque des écoles dotées d'une large autonomie sur le plan pédagogique, le chef d'établissement, si on comprend bien à la fois directeur d'école et principal, adaptant les programmes nationaux "au niveau" des élèves.
- *Ombre*Grand sage
Là, au moins, ça devient clair : de la merde pour les pauvres et un reste d'enseignement correct dans les centres-ville.
Je ne parle même pas du reste.
Cette campagne est un pur cauchemar.
Je ne parle même pas du reste.
Cette campagne est un pur cauchemar.
- CasparProphète
En tout cas il se positionne clairement pour rester un deuxième quinquennat et battre des records de longévité...Tout lui glisse dessus on dirait.
- NestyaEsprit sacré
C'est vraiment ce ministre qui m'aura dégoûtée du métier. Il y a encore 2-3 ans, je pensais vraiment que je finirais ma carrière dans l'EN mais j'y crois de moins en moins.
_________________
"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- PunkyNiveau 10
Je ne me vois absolument pas enseigner plusieurs matières. Je ne me vois pas du tout supporter un nouveau quinquennat. Qui a une solution ?
- JennyMédiateur
Aller voter… Si ça passe, je pense démissionner. C’est impensable pour moi d’enseigner en primaire et une matière pour laquelle je ne suis pas compétente.
- gauvain31Empereur
*Ombre* a écrit:Là, au moins, ça devient clair : de la merde pour les pauvres et un reste d'enseignement correct dans les centres-ville.
Je ne parle même pas du reste.
Cette campagne est un pur cauchemar.
C'est un pacte anti-républicain qui est proposé avec un plafond de verre qui se mettra en place dès l'école primaire et donc une impossibilité d’ascension sociale. Se posera le problème du recrutement d'enseignant capable d'aller du CP à la 3ème : mettra en place soit un tout nouveau concours recréant les PEGC soit un contractualisation massive. Quelques soit le choix retenu, il n'y aura pas foule car la ressource humaine viendra à manquer. Elle manque, et si les conditions se dégradent encore plus, il n'y aura pas d'autres choix de faire baisser les horaires disciplinaires des élèves. Je parie que le prochain plan de restructuration du collège abaissera les maths de 4h à 3h. C'est à dire qu'on entre dans un nouveau type de réformes celle qui ne consiste plus à diminuer les horaires pour ensuite faire des économies en baissant le taux de recrutement, mais une réforme consistant à ajuster l'offre éducative en fonction des effectifs enseignants, ce qui est assez nouveau, mais on avait déjà vu l'intérêt de cette façon de faire dans la réforme du lycée avec l'absence de maths dans le tronc commun et la mise en place de l'enseignement scientifique sans maths (les maths étant des outils et non une discipline enseignée à part). Au moment de la mise en place on avait reproché à l'IPR cette absence de mathématique et nous avait répondu que c'était lié au problème de recrutement des mathématiques.
La logique dans n'importe quel pays développé aurait été d'augmenter l'attractivité du métier en augmentant significativement les salaires enseignants, mais la France fait un choix particulier en assumant la paupérisation des enseignants et la contractualisation. Cette maltraitance/déclassement (à la fois salariale, symbolique, médiatique) des enseignants est quasi-unique au monde et méritera dans 20 ou 30 ans qu'on s'y penche avec plus de recul. On verra le mois prochain si la majorité des enseignants accepte cette orientation politique pour les cinq prochaines années et donc de saboter leur propre métier. Je ne l'espère pas évidemment, mais je ne vois plus l'intérêt, si ça devait arriver, de défendre une profession qui choisit une politique qui va à l'encontre de ses valeurs fondamentales. Car la situation actuelle des enseignants en France est le fruit d'un CHOIX politique et non pas parce qu'il n'y a pas "d'argent magique" (car de l'argent il y en a ). Une autre politique (éducative) est possible.
Jenny a écrit:Aller voter… Si ça passe, je pense démissionner. C’est impensable pour moi d’enseigner en primaire et une matière pour laquelle je ne suis pas compétente.
Je fais ce métier par vocation (j'ai souhaité faire enseignant depuis mes douze ans). Mais effectivement, pour la première fois je me pose sérieusement la question comme TZR (et je pense que je ferai toute ma carrière comme TZR) de bifurquer vers autre chose. J'espère néanmoins que je n'aurai pas à le faire. Ce qui est sûr , c'est que je ne sacrifierai pas santé pour cette institution qui est devenue une bureaucratie totalement déshumanisante et même dangereuse pour les agents qui la servent. Une bureaucratie en particulier inhumaine envers les faibles et les fragiles (que ce soit élèves ou enseignants).
- ElyasEsprit sacré
Plusieurs éléments :
- la fusion IEN / IA-IPR va se produire avec cette réforme et les IEN auront toute latitude pour intervenir au niveau collège ainsi que les CPC, ça va être un carnage. Les nouveaux IEN sont encore plus rigides et aux ordres que les anciennes générations et ça joue de la retenue de salaire très très très facilement (je vois ça autour de moi et dans mes missions).
- Le nouveau corps aura des statuts à part. Même grille indiciaire mais plus de primes et d'obligations. On proposera aux gens de choisir entre leur statut de certifié et le nouveau comme autrefois quand le corps des instituteurs s'est éteint au profit des PE (beaucoup de transfert mais avec pertes d'avantages comme le logement de fonction mais meilleurs salaires et beaucoup plus d'obligations).
- les résistants qui resteront dans leur ancien statut seront invités à muter au lycée ou à des promotions ou à un flicage pour voir la moindre faute.
Dans tous les cas, ça va être un carnage.
- la fusion IEN / IA-IPR va se produire avec cette réforme et les IEN auront toute latitude pour intervenir au niveau collège ainsi que les CPC, ça va être un carnage. Les nouveaux IEN sont encore plus rigides et aux ordres que les anciennes générations et ça joue de la retenue de salaire très très très facilement (je vois ça autour de moi et dans mes missions).
- Le nouveau corps aura des statuts à part. Même grille indiciaire mais plus de primes et d'obligations. On proposera aux gens de choisir entre leur statut de certifié et le nouveau comme autrefois quand le corps des instituteurs s'est éteint au profit des PE (beaucoup de transfert mais avec pertes d'avantages comme le logement de fonction mais meilleurs salaires et beaucoup plus d'obligations).
- les résistants qui resteront dans leur ancien statut seront invités à muter au lycée ou à des promotions ou à un flicage pour voir la moindre faute.
Dans tous les cas, ça va être un carnage.
- Ramanujan974Érudit
Vous n'avez rien compris à la situation actuelle, bande d'ignares en géopolitique.
La coïncidence entre l'élection présidentielle en France, la réforme de l'EN et la guerre en Ukraine est évidente.
La France va accueillir des milliers de réfugiés ukrainiens qui seront ravis d'être employés comme enseignants, en échange d'un titre de séjour et d'un salaire mensuel de 1000 €.
La coïncidence entre l'élection présidentielle en France, la réforme de l'EN et la guerre en Ukraine est évidente.
La France va accueillir des milliers de réfugiés ukrainiens qui seront ravis d'être employés comme enseignants, en échange d'un titre de séjour et d'un salaire mensuel de 1000 €.
- BaldredSage
Les enseignants ne font pas à eux seuls l'élection, l'éducation n'est pas le seul enjeu de l'élection.gauvain31 a écrit:
La logique dans n'importe quel pays développé aurait été d'augmenter l'attractivité du métier en augmentant significativement les salaires enseignants, mais la France fait un choix particulier en assumant la paupérisation des enseignants et la contractualisation. Cette maltraitance/déclassement (à la fois salariale, symbolique, médiatique) des enseignants est quasi-unique au monde et méritera dans 20 ou 30 ans qu'on s'y penche avec plus de recul. On verra le mois prochain si la majorité des enseignants accepte cette orientation politique pour les cinq prochaines années et donc de saboter leur propre métier. Je ne l'espère pas évidemment, mais je ne vois plus l'intérêt, si ça devait arriver, de défendre une profession qui choisit une politique qui va à l'encontre de ses valeurs fondamentales. Car la situation actuelle des enseignants en France est le fruit d'un CHOIX politique et non pas parce qu'il n'y a pas "d'argent magique" (car de l'argent il y en a ). Une autre politique (éducative) est possible.
Ce que j'ai graissé simplifie le débat sans l'éclaircir, mais nous condamne à l'avance. Nous voilà à nouveau désignés à la fois comme victimes et bourreaux, "saboteurs" sans doute bientôt "collabos", cette réthorique est usante. De même que ces menaces de quitter le navire, qui me rappellent tant de promesses tonitruantes et oubliées de "quitter ce pays".
Certes l'éducation est un choix politique, et on voit les dégâts du choix politique libéral à l'oeuvre depuis longtemps et qui perdurera au delà de Blanquer, mais c'est aussi une question d'OFFRE politique et pas seulement éducative. C'est bien cette offre qui pose problème aujourd'hui et que la prochaine présidentielle ne risque pas d'améliorer. La législative peut-être...
- marjoDoyen
Et les agrégés affectés en collège, on va les envoyer faire cours au CP ? Sérieusement ?
- JennyMédiateur
marjo a écrit:Et les agrégés affectés en collège, on va les envoyer faire cours au CP ? Sérieusement ?
Le problème est le même pour les certifiés. Je n'ai pas passé le CAPES pour enseigner en primaire.
gauvain31 a écrit:Jenny a écrit:Aller voter… Si ça passe, je pense démissionner. C’est impensable pour moi d’enseigner en primaire et une matière pour laquelle je ne suis pas compétente.
Je fais ce métier par vocation (j'ai souhaité faire enseignant depuis mes douze ans). Mais effectivement, pour la première fois je me pose sérieusement la question comme TZR (et je pense que je ferai toute ma carrière comme TZR) de bifurquer vers autre chose. J'espère néanmoins que je n'aurai pas à le faire. Ce qui est sûr , c'est que je ne sacrifierai pas santé pour cette institution qui est devenue une bureaucratie totalement déshumanisante et même dangereuse pour les agents qui la servent. Une bureaucratie en particulier inhumaine envers les faibles et les fragiles (que ce soit élèves ou enseignants).
Et enseigner des programmes différents selon les profils d'établissement, c'est niet aussi pour moi.
- marjoDoyen
Jenny a écrit:marjo a écrit:Et les agrégés affectés en collège, on va les envoyer faire cours au CP ? Sérieusement ?
Le problème est le même pour les certifiés. Je n'ai pas passé le CAPES pour enseigner en primaire.
Moi je n'ai pas passé l'agreg pour enseigner au collège, et pourtant j'y suis quand même. Attention, je ne voulais pas dire que "les certifiés peuvent bien aller enseigner en primaire, c'est pas grave". Pas du tout. Bien sûr que c'est inadmissible pour tout le monde.
Je ne sais pas quoi penser. Si Macron est réélu, on va manger cher.
- uneodysséeÉrudit
pardon, mais merci @ Ramanujan de me faire rire – c’est tout ce qu’il reste à faire (et voter, et faire voter, pour tenter d’enrayer le massacre)
- ProvenceEnchanteur
marjo a écrit:Jenny a écrit:marjo a écrit:Et les agrégés affectés en collège, on va les envoyer faire cours au CP ? Sérieusement ?
Le problème est le même pour les certifiés. Je n'ai pas passé le CAPES pour enseigner en primaire.
Moi je n'ai pas passé l'agreg pour enseigner au collège, et pourtant j'y suis quand même. Attention, je ne voulais pas dire que "les certifiés peuvent bien aller enseigner en primaire, c'est pas grave". Pas du tout. Bien sûr que c'est inadmissible pour tout le monde.
Je ne sais pas quoi penser. Si Macron est réélu, on va manger cher.
CAPES et agrégation sont des concours du secondaire.
- Dame JouanneÉrudit
Discussion hier avec des non enseignants : pour eux c'est normal que l'EN ne cherche pas à embaucher de nouveaux enseignants fonctionnaires à vie car la courbe de natalité est en baisse et progressivement les écoles, collèges puis lycées vont voir leurs effectifs fondre.
Autre argument massue que l'on m'a sorti : Le budget de l'EN augmente, donc il n'y a pas désengagement de l'état.
De plus, les parents qui en ont les moyens payent déjà pour mettre leurs enfants dans le privé et éviter le collège public voisin,...
Et c'est vrai que vu de l'extérieur et du privé, que les professeurs soient embauchés en CDD ou CDI mais mieux payés au lieu d'être fonctionnaires ne pose pas vraiment de problème.
J'ai bien dit qu'en continuant dans ce sens, on n’arriverait plus à embaucher tout court même pour moins de besoin et que toutes les réformes n'avaient pour but que de faire des économies d'échelle (c'est-à dire moins d'enseignants pas beaucoup mieux payés) avec le reste de l'argent qui passe on ne sait à quoi, que la destruction en court du système éducatif avec toutes les réformes serait très difficile à redresser dans 5 à 10 ans, mais j'ai bien senti qu'on ne voyait pas où il y avait problème.
Autre argument massue que l'on m'a sorti : Le budget de l'EN augmente, donc il n'y a pas désengagement de l'état.
De plus, les parents qui en ont les moyens payent déjà pour mettre leurs enfants dans le privé et éviter le collège public voisin,...
Et c'est vrai que vu de l'extérieur et du privé, que les professeurs soient embauchés en CDD ou CDI mais mieux payés au lieu d'être fonctionnaires ne pose pas vraiment de problème.
J'ai bien dit qu'en continuant dans ce sens, on n’arriverait plus à embaucher tout court même pour moins de besoin et que toutes les réformes n'avaient pour but que de faire des économies d'échelle (c'est-à dire moins d'enseignants pas beaucoup mieux payés) avec le reste de l'argent qui passe on ne sait à quoi, que la destruction en court du système éducatif avec toutes les réformes serait très difficile à redresser dans 5 à 10 ans, mais j'ai bien senti qu'on ne voyait pas où il y avait problème.
- JennyMédiateur
Les programmes différents selon les établissements, ça devrait quand même poser un souci aux non-enseignants.
- ProtonExpert
Si je pense que l'on arrivera à embaucher sans concours en diminuant le titre nécessaire pour être contractuel.
Pourquoi pas demander simplement un bac général pour aller animer des ateliers maths-physique-biologie du CP à la 3e ? Le Bafa pourrait être un pré-requis pour être embauché.
Les cours seraient à base de vidéo youtube, de fiches toutes prêtes des manuels scolaires (les profs auraient tous les corrigés), ...
Le prof-animateur pourrait aussi choisir ses propres matières à animer (en fonction de celles restantes ... un peu à la manière de la répartition des niveaux actuellement). On pourrait imaginer un prof-animateur de maths - EPS et histoire ...
Pourquoi pas demander simplement un bac général pour aller animer des ateliers maths-physique-biologie du CP à la 3e ? Le Bafa pourrait être un pré-requis pour être embauché.
Les cours seraient à base de vidéo youtube, de fiches toutes prêtes des manuels scolaires (les profs auraient tous les corrigés), ...
Le prof-animateur pourrait aussi choisir ses propres matières à animer (en fonction de celles restantes ... un peu à la manière de la répartition des niveaux actuellement). On pourrait imaginer un prof-animateur de maths - EPS et histoire ...
- JennyMédiateur
Pourtant, les conditions de diplômes sont déjà abaissées.
Exemple, pour Versailles, académie déficitaire :
Exemple, pour Versailles, académie déficitaire :
https://www.ac-versailles.fr/contractuelspour les disciplines générales : être titulaire d'un diplôme de niveau Bac + 2 en concordance avec la discipline d'enseignement ;
pour les disciplines technologiques et professionnelles : être titulaire d'un CAP, BEP, BP, Bac Pro, BTS ou Bac+3 et/ou attester d'une expérience professionnelle antérieure.
- ProtonExpert
Il y a quoi comme bac +2 en concordance avec une discipline générale ? BTS Tourisme pour enseigner l'HG ?
Et donc on peut enseigner en STMG par exemple avec un CAP théoriquement. Hum. Intéressant.
Si on peut pas recruter facilement, il ne reste qu'une solution : pôle emploi doit obliger un chômeur de +/- longue durée à prendre un poste de prof.
Pas compliqué d'avoir des idées type LRM.
Et donc on peut enseigner en STMG par exemple avec un CAP théoriquement. Hum. Intéressant.
Si on peut pas recruter facilement, il ne reste qu'une solution : pôle emploi doit obliger un chômeur de +/- longue durée à prendre un poste de prof.
Pas compliqué d'avoir des idées type LRM.
- gauvain31Empereur
Elyas a écrit:Plusieurs éléments :
- la fusion IEN / IA-IPR va se produire avec cette réforme et les IEN auront toute latitude pour intervenir au niveau collège ainsi que les CPC, ça va être un carnage. Les nouveaux IEN sont encore plus rigides et aux ordres que les anciennes générations et ça joue de la retenue de salaire très très très facilement (je vois ça autour de moi et dans mes missions).
- Le nouveau corps aura des statuts à part. Même grille indiciaire mais plus de primes et d'obligations. On proposera aux gens de choisir entre leur statut de certifié et le nouveau comme autrefois quand le corps des instituteurs s'est éteint au profit des PE (beaucoup de transfert mais avec pertes d'avantages comme le logement de fonction mais meilleurs salaires et beaucoup plus d'obligations).
- les résistants qui resteront dans leur ancien statut seront invités à muter au lycée ou à des promotions ou à un flicage pour voir la moindre faute.
Dans tous les cas, ça va être un carnage.
Se posera la question de la crédibilité et de la légitimité d'un IEN au sein de l'enseignement secondaire. Vu leur ego, cela ne leur posera pas de problème.
Concernant les primes et les obligations : on est dans une situation de crise de recrutement qu'il n'y avait pas je pense au tout début des années 90 quand le statut de professeur des écoles a été crée. Quel sera le montant de ces primes? Compensera-t-il suffisamment les nouvelles obligations alors que le métier a gagné énormément en lourdeur? Combien vont mordre dans ces conditions à l'hameçon ? N'y aura-t-il pas un effet repoussoir ? J'imagine très bien une situation similaire à la Poste où j'ai travaillé : chaque établissement il y aura 1-2 titulaires et 4-5 contractuels; je me le disais déjà il y a 10 ans, mais maintenant cela devient très concret avec le programme LREM sur l'education.
- ProtonExpert
La réforme du lycée était le début du plan social ...
- PrezboGrand Maître
marjo a écrit:Et les agrégés affectés en collège, on va les envoyer faire cours au CP ? Sérieusement ?
Je crois que l'idée est exactement inverse : envoyer les PE faire profs polyvalents en 6ème/5ème.
- ElyasEsprit sacré
gauvain31 a écrit:Elyas a écrit:Plusieurs éléments :
- la fusion IEN / IA-IPR va se produire avec cette réforme et les IEN auront toute latitude pour intervenir au niveau collège ainsi que les CPC, ça va être un carnage. Les nouveaux IEN sont encore plus rigides et aux ordres que les anciennes générations et ça joue de la retenue de salaire très très très facilement (je vois ça autour de moi et dans mes missions).
- Le nouveau corps aura des statuts à part. Même grille indiciaire mais plus de primes et d'obligations. On proposera aux gens de choisir entre leur statut de certifié et le nouveau comme autrefois quand le corps des instituteurs s'est éteint au profit des PE (beaucoup de transfert mais avec pertes d'avantages comme le logement de fonction mais meilleurs salaires et beaucoup plus d'obligations).
- les résistants qui resteront dans leur ancien statut seront invités à muter au lycée ou à des promotions ou à un flicage pour voir la moindre faute.
Dans tous les cas, ça va être un carnage.
Se posera la question de la crédibilité et de la légitimité d'un IEN au sein de l'enseignement secondaire. Vu leur ego, cela ne leur posera pas de problème.
Concernant les primes et les obligations : on est dans une situation de crise de recrutement qu'il n'y avait pas je pense au tout début des années 90 quand le statut de professeur des écoles a été crée. Quel sera le montant de ces primes? Compensera-t-il suffisamment les nouvelles obligations alors que le métier a gagné énormément en lourdeur? Combien vont mordre dans ces conditions à l'hameçon ? N'y aura-t-il pas un effet repoussoir ? J'imagine très bien une situation similaire à la Poste où j'ai travaillé : chaque établissement il y aura 1-2 titulaires et 4-5 contractuels; je me le disais déjà il y a 10 ans, mais maintenant cela devient très concret avec le programme LREM sur l'education.
Les IEN et CPC sont culturellement et moralement prêts à investir le collège et à y "rétablir" l'ordre, crois-moi sur parole. Les primes seront faites pour ce type de professeurs aimant compter et avoir plus que les autres, ça créera de la concurrence, surtout si ça fait des chiffres à 1250 euros la prime par-ci, 1250 euros la prime par-là. On a de plus en plus de collègues court-termistes qui cherchent à financer leur projet des prochaines vacances. Les certifiés qui resteront en collège obtiendront des missions d'encadrement (avec primes) et voilà. Plus de concours, un diplôme donné par les INSPE comme sésame et c'est bon.
- gauvain31Empereur
Je suis entièrement d'accord avec toi, je n'ai jamais dit le contraire.Baldred a écrit:Les enseignants ne font pas à eux seuls l'élection, l'éducation n'est pas le seul enjeu de l'élection.
Baldred a écrit:Ce que j'ai graissé simplifie le débat sans l'éclaircir, mais nous condamne à l'avance
Mon propos ne visait pas à simplifier le débat, juste à donner une opinion personnelle sur les choix politiques des enseignants lors d'une élection. Mais je maintiens et assume que les enseignants ont une part de responsabilité dans la situation dans laquelle ils sont.
Baldred a écrit:Certes l'éducation est un choix politique, et on voit les dégâts du choix politique libéral à l'oeuvre depuis longtemps et qui perdurera au delà de Blanquer, mais c'est aussi une question d'OFFRE politique et pas seulement éducative
En fait, l'offre alternative est là. La politique éducation de ces trente dernière année est la même : c'est la mise en application de ce que demande l'OCDE. Il faut juste qu'une bonne partie des enseignants comprennent que les partis politiques qui se sont succédés au pouvoir ont exactement la même offre politique et éducative. Mais je pense que la majorité a désormais compris. N.Vallaud Belkacem ou JM Blanquer, c'est pareil. Il appartient donc désormais à chacun décortiquer les programmes pour voir, quel est le candidat qui a la réflexion la plus aboutie dans ce domaine.
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