Pap Ndiaye : pourquoi a-t-il scolarisé ses enfants dans le privé ? Sa réponse...

Pap Ndiaye a écrit:"Je suis le pur produit de la méritocratie républicaine dont l’école est le pilier. Je suis le symbole de la méritocratie et de la diversité. Je n’en tire aucune fierté, mais le sens du devoir et des responsabilités".

Il est le fils d'un ingénieur de l'École nationale des ponts et chaussées et d'une professeure. Quand il dit qu'il est le produit et le symbole de la méritocratie il ne l'est que comme fils de ses parents, qui eux le sont peut-être réellement, vu leurs origines. Là où il a raison c'est qu'il n'a aucune fierté à en tirer, puisqu'il n'y est pour rien.

Peut-être qu'il considère qu'être fils de prof, c'est être issu d'un milieu défavorisé... ça se tient...

Sinon le problème n'est pas que ses enfants soient dans le privé, au contraire : je m'inquiéterais d'un ministre qui soit satisfait des conditions d'enseignement que nous avons dans beaucoup de classes au point d'y scolariser ses enfants. Le problème est de ne pas s'inspirer de son expérience de parent déçu du public pour essayer de l'améliorer.

ylm a écrit:

Pap Ndiaye a écrit:"Je suis le pur produit de la méritocratie républicaine dont l’école est le pilier. Je suis le symbole de la méritocratie et de la diversité. Je n’en tire aucune fierté, mais le sens du devoir et des responsabilités".

Il est le fils d'un ingénieur de l'École nationale des ponts et chaussées et d'une professeure. Quand il dit qu'il est le produit et le symbole de la méritocratie il ne l'est que comme fils de ses parents, qui eux le sont peut-être réellement, vu leurs origines. Là où il a raison c'est qu'il n'a aucune fierté à en tirer, puisqu'il n'y est pour rien.

Oui alors pour que ces belles paroles ne sonnent pas creux et qu'il puisse réellement être fier, il faut qu'il procède à un profond changement dans l'EN. Et ça tout le monde sait que c'est impossible dans un tel gouvernement.

Aurevilly a écrit:Combien y a-t-il "d'enfants pour lesquels, à un moment, les conditions d'une scolarité sereine et heureuse [ne sont] plus réunies" (à cause des classes surchargées, bruyantes, inadaptées à certaines difficultés) ? La soupape du privé existe … pour ceux qui en ont les moyens.

De très gros moyens ne suffisent pas pour l'Ecole Alsacienne. C'est vraiment le règne de l'entre-soi entre "personnes de qualité" avec de très hautes fonctions dans le public ou le privé. Il y a plein d'écoles privées difficilement accessibles par manque de places, là c'est chasse-gardée.

Cependant n'oublions pas que Mitterrand a forcé la porte de H4 pour y faire inscrire Mazarine alors que le lycée affichait complet.

Celadon a écrit: Oui alors pour que ces belles paroles ne sonnent pas creux et qu'il puisse réellement être fier, il faut qu'il procède à un profond changement dans l'EN. Et ça tout le monde sait que c'est impossible dans un tel gouvernement.

Ha ha ha ! Parce que l'expérience prouve qu'avec un autre gouvernement (Hollande 2012/2017, par exemple) c'était beaucoup mieux !

mamieprof a écrit:

Aurevilly a écrit:Combien y a-t-il "d'enfants pour lesquels, à un moment, les conditions d'une scolarité sereine et heureuse [ne sont] plus réunies" (à cause des classes surchargées, bruyantes, inadaptées à certaines difficultés) ? La soupape du privé existe … pour ceux qui en ont les moyens.

De très gros moyens ne suffisent pas pour l'Ecole Alsacienne. C'est vraiment le règne de l'entre-soi entre "personnes de qualité" avec de très hautes fonctions dans le public ou le privé. Il y a plein d'écoles privées difficilement accessibles par manque de places, là c'est chasse-gardée.

Cependant n'oublions pas que Mitterrand a forcé la porte de H4 pour y faire inscrire Mazarine alors que le lycée affichait complet.

Les "moyens" ne sont pas seulement financiers, tout à fait d'accord.

Baldred a écrit:Tiens, toi qui es à Paris, au centre du monde, tu peux me trouver le formulaire qui permet à un PP d' inscrire à l'Ecole Alsacienne les élèves dont les conditions d'une scolarité sereine et heureuse ne sont plus réunies?
J'en vois quelques uns...
Une cinquantaine de formulaires c'est possible ? Pour commencer.
Merci d'avance, on sait que tu as le bras long

1- Ce que j'ai entendu : n'entre pas à l'alsacienne qui veut, ce n'est pas juste une question de fric, il faut aussi de l'entregent.
2- Ma carrière de PP parisien est courte hélas, et je me cantonne au public et aux élèves du public, donc ça va être compliqué.

Aurevilly a écrit:

Celadon a écrit: Oui alors pour que ces belles paroles ne sonnent pas creux et qu'il puisse réellement être fier, il faut qu'il procède à un profond changement dans l'EN. Et ça tout le monde sait que c'est impossible dans un tel gouvernement.

Ha ha ha ! Parce que l'expérience prouve qu'avec un autre gouvernement (Hollande 2012/2017, par exemple) c'était beaucoup mieux !

Ben non, mais j'ai tellement écrit et récrit que ce qu'on subit dans l'EN ne dépendait pas seulement du gvt mais des directives qu'il met en oeuvre...

Deux pages de fil pour s'étonner que le ministre scolarise ses gosses dans le privé franchement....

C'est vrai on aurait sûrement préféré qu'il réponde :

"Désolé mes gosses sont des tanches et n'ont pas été admis, ni à H4 ni à LLG"

Spoiler:

Impasse a écrit:je suis bien d'accord ; les conditions d'une scolarité sereine et heureuse ne sont plus réunis.
Quand on a dit cela, on fait quoi Monsieur Le Ministre ?

Bah on va à l'école alsacienne il te dit....

https://www.ecole-alsacienne.org/les-inscriptions/tarifs-et-bourses/
Environ 1000 euros par trimestre, sans compter la cantine etc

Il me semble qu'à Paris c'est entre 40 et 50% des élèves qui sont inscrits dans le privé. Alors s'exciter sur l'Alsacienne...

J'ai aussi redécouvert une académie où l'on dresse des portraits horribles d'établissements (publics) tout à fait vivables, et de classes tout à fait gérables...

Spoiler:

@somac : ah mais l'alsacienne c'est pas cher, la sélection est ailleurs. Vous voulez du cher ? Essayez l'active bilingue....

Ils ont des boursiers, à l'Ecole alsacienne ? Ca alors !

J'insiste, ce qui est choquant ce n'est pas qu'il y ait des gens qui aient les "moyens" (quels qu'ils soient) de mettre leurs enfants dans ce genre de "privé" mais que le Ministre lui-même avoue que le "public" est mort.

somac a écrit:https://www.ecole-alsacienne.org/les-inscriptions/tarifs-et-bourses/
Environ 1000 euros par trimestre, sans compter la cantine etc

Ces tarifs sont loin d'être parmi les plus onéreux, c'est même peu cher (autour de chez moi, ce sont ces prix pour le privé catholique, un seul privé n'a pas voulu me donner ses tarifs quand je suis passé chez eux pour mission, c'était à Versailles et l'entre-soi était une évidence et un argument de vente).

Jenny a écrit:

pseudo-intello a écrit:Notez que s'il a vraiment tenté d'inscrire ses mômes dans le public avant de les changer d'école, c'est déjà mieux que des tas d'autres (on est d'accord qu'un établissement public du VIIe arrondissement de Paris, ça n'a pas grand chose à envier à l'école alsacienne en termes de climat scolaire, niveau des élèves et conditions de travail).

Certains se font beaucoup d'illusions sur les établissements parisiens. Ce n'est pas la première fois que je le lis sur le forum. Il y a certes des établissements très calmes, d'autres qui n'ont rien à envier aux établissements difficiles des académies limitrophes.
Les élèves ne sont pas forcément scolarisés dans leur arrondissement, loin de là. Une affectation à l'autre bout de Paris n'est pas rare.

Aurevilly : je confirme pour le XVe ainsi que le XIVe.

@jenny je suis tout à fait d'accord. Je pense que certains idéalisent les établissements parisiens.

somac a écrit:https://www.ecole-alsacienne.org/les-inscriptions/tarifs-et-bourses/
Environ 1000 euros par trimestre, sans compter la cantine etc

Oui et il faut ajouter les voyages, l'iPad, ...

Aurevilly a écrit:J'insiste, ce qui est choquant ce n'est pas qu'il y ait des gens qui aient les "moyens" (quels qu'ils soient) de mettre leurs enfants dans ce genre de "privé" mais que le Ministre lui-même avoue que le "public" est mort.

J'insiste aussi : ce serait une prise de conscience salutaire si elle était suivie d'effets (je veux dire autres que de mettre ses enfants à l'école alsacienne )

Vous avez oublié la raison fondamentale pour laquelle certains parisiens scolarisent leurs gosses dans le privé, et je ne le met pas en spoiler :

- mes gosses, fréquenter ceux d'une femme de ménage ??? Jamais !

Ne faisons pas semblant de découvrir qu'il y a "privé" et "privé". Ce n'est pas la question. Ce qui compte c'est que le "privé" choisit / sélectionne ses élèves et que les parents choisissent le privé. Et ça, ça change tout.

Ha@_x a écrit:Vous avez oublié la raison fondamentale pour laquelle certains parisiens scolarisent leurs gosses dans le privé, et je ne le met pas en spoiler :

- mes gosses, fréquenter ceux d'une femme de ménage ??? Jamais !

C'était sans doute vrai il y a 50 ans. Aujourd'hui, la principale motivation, à Paris et ailleurs, c'est que les enfants soient dans un environnement où l'on peut travailler efficacement.

lene75 a écrit:

Aurevilly a écrit:J'insiste, ce qui est choquant ce n'est pas qu'il y ait des gens qui aient les "moyens" (quels qu'ils soient) de mettre leurs enfants dans ce genre de "privé" mais que le Ministre lui-même avoue que le "public" est mort.

J'insiste aussi : ce serait une prise de conscience salutaire si elle était suivie d'effets (je veux dire autres que de mettre ses enfants à l'école alsacienne )

Parfaitement d'accord.

Aurevilly a écrit:C'était sans doute vrai il y a 50 ans. Aujourd'hui, la principale motivation, à Paris et ailleurs, c'est que les enfants soient dans un environnement où l'on peut travailler efficacement.

Un commentaire d'une rare hypocrisie...

Proton a écrit:

somac a écrit:https://www.ecole-alsacienne.org/les-inscriptions/tarifs-et-bourses/
Environ 1000 euros par trimestre, sans compter la cantine etc

Oui et il faut ajouter les voyages, l'iPad, ...

De toute façon, en français, ils n'utilisent même pas TDL, c'est dire si c'est surfait

Ha@_x a écrit:
Un commentaire d'une rare hypocrisie...

Non, faut pas exagérer. Il est vrai que plein de gens fuient les cours agités, de 20 minutes réelles,  où ça n'avance pas, où l'on gère les bavardages, la discipline. Les gens qui font  désormais deux ans de file d'attente pour certains collèges privés, qui sélectionnent les élèves mais ne sont pas trop coûteux,  sont des classes moyennes, voire un peu moins que moyenne. Les gens qui ne veulent pas fréquenter les enfants de femmes de ménage ne font pas de file d'attente, ils font des gros chèques et ils trouvent, et c'est pas 1000 € par trimestre...

Lefteris a écrit:Non, faut pas exagérer. Il est vrai que plein de gens fuient les cours agités, de 20 minutes réelles, où ça n'avance pas, où on gère les bavardages, la discipline. Les gens qui font désormais deux ans de file d'attente pour certains collègues privés, qui sélectionnent mais ne sont pas trop coûteux, sont des classes moyennes, voire un peu moins que moyenne. Les gens qui ne veulent pas fréquenter les enfants de femmes de ménage ne font pas de file d'attente, ils font des gros chèques et ils trouvent, et c'est pas 1000 € par trimestre...

- Je suis professeur du second degré public et mes cours durent 50/55 minutes...
- Les cours de beaucoup de mes collègues du second degré public, durent 50/55 minutes..
- Les bavardages et la discipline on est nombreux à savoir les gérer et à y mettre fin...

C'est en fait, finalement beaucoup plus insupportable de voir des collègues de l'enseignement public, reproduire sur ce forum les poncifs les plus éclatés, que de savoir que le ministre a ses gosses à l'alsacienne...