Pap NDiaye promet une hausse des salaires des enseignants débutants à 2000 euros net par mois

Prezbo a écrit:

Isis39 a écrit:

wilfried12 a écrit:Justement vu que  c'est impossible pour notre employeur, c'est une très bonne raison  de le demander.

Pour notre employeur, ce n’est pas impossible. Ce sont les collectivités territoriales qui devraient faire ces travaux. J’imagine le lever de bouclier !

Je pense qu'il y avait une boutade dans cette demande.
Oû, disons, une manière de faire remarquer que ne pas mettre les profs au 35h est aussi une manière de ne pas limiter leur temps maximum de travail comme de leur faire assumer eux-même une partie de leurs frais professionnels.

Mais je le redirai à chaque fois : il faut se méfier de l'argument nez-dans-le-guidon "de toute façon c'est impossible parce qu'il n'y a pas la place dans les établissements". Je suis sûr que pas mal de collectivités locales se feraient une joie d'équiper quelques salles et d'installer quelques ordinateurs et d'afficher ça comme un investissement pour l'éducation.

Oui et non.
Oui parce qu'en effet que pense que c'est complètement loufoque d'introduire une revendication ex nihilo qui n'a rien à voir avec rien.

Mais non parce que ce n'est pas une boutade. Comme tous les profs (et d'autres travailleurs), j'aime bien pouvoir m'organiser un peu à ma sauce. Mais je signerais pour un EDT à 37,5h + des jours d'RTT. Vraiment. Ce n'est pas une demande "parce que ce ne sera jamais accepté", c'est une demande qui ne sera accepté parce que l'ÉN sait que cela ferait collapser le système du jour au lendemain (comme la possibilité d'en finir avec les "privilèges" des fonctionnaires et nous soumettre au droit du travail, soit dit en passant).

Le recours aux collectivités locales, etc., ne fait que reproduire l'idée qu'il serait négatif pour nous qu'on installe quelques bureaux et ordinateurs pour qu'on passe aux 35h. C'est faux. On travaillerait moins, le temps de discussion devant un écran sur le comportement de Machin serait (logiquement) compris dans le temps de travail et, si la collectivité locale a mal fait son travail et que j'ai besoin d'un bureau pour corriger mais qu'il n'y en a pas, je n'aurais pas le reflexe de dire "tant pis, je vais prendre en café et je finirai ça à la maison".

Perso je me battrais jusqu'à mon dernier souffle et par tous les moyens imaginables quels qu'ils soient face à une telle revendication!
La suivante c'est les cinq semaines?

Caspar a écrit:

Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.

Le télé-travail arrange tout le monde: nous payons notre électricité, notre chauffage, nos ordinateurs...pas besoins de créer des bureaux ou des open spaces, on encombre pas les établissements de notre présence (je réponds sérieusement à ton message mais j'ai bien compris que tu étais ironique).

Mon conjoint, fonctionnaire lui aussi, a une prime pour ses deux jours de télétravail par semaine (et l’ordinateur fourni bien sûr). Je ne sais plus son montant exact, mais ça ne m'avait pas semblé ridicule. Il gagne donc un peu plus parce qu'il télétravaille.

Je ne suis pas persuadée que les 35 h ne soient pas un piège, compte tenu des habitus de la communauté enseignante et de sa mentalité fort peu combative. Une fois les 35 h installées (et quid de la comptabilisation des projets, voyages et autres chronophagies ?) on passera aux 36, puis aux 40 insensiblement...

Alborado a écrit:

Enna a écrit:Pardon mais je ne suis pas d'accord! En quoi est - ce vivre comme un déclassé que de privilégier l'économie circulaire, bricoler, consommer moins ou plus de viande, adapter un style de vie sobre et durable? Nous sommes nombreux à le faire depuis des lustres , par choix réfléchi. Il n'y a pas que les bobos à vivre ainsi...

C'est incontestablement une excellente chose pour l'environnement. Je pratique depuis plusieurs décennies l'économie circulaire.

Mais il y a une différence entre s'appauvrir par choix et subir un déclassement non désiré. De plus en plus de collègues ne partent pas en vacances (ou alors seulement chez mamie) et ce n'est pas ce qu'ils veulent... S'ils avaient de l'argent, ils auraient d'autres vacances. Il en est de même pour le reste.

Je trouve aussi que nous sommes déclassés en tant qu'enseignants dans notre société. La crise écologique nous imposerait cependant de réfléchir à comment mieux vivre le déclassement qui nous attend tous de toute façon à plus ou moins longue échéance.

Celadon a écrit:Je ne suis pas persuadée que les 35 h ne soient pas un piège, compte tenu des habitus de la communauté enseignante et de sa mentalité fort peu combative. Une fois les 35 h installées (et quid de la comptabilisation des projets, voyages et autres chronophagies ?) on passera aux 36, puis aux 40 insensiblement...

Mais tout devient beaucoup plus simple. Plus besoin de comptabiliser, non ? Comme tout salarié, je ne vois vraiment pas le problème.
Après, pour travailleur un peu plus, c'est comme dans toute entreprise, il y a toujours des personnes / moments où on arrive un peu plus tôt / où l'on part un peu plus tard. Mais en même temps, au moment où les locaux ferment, ils ferment.
Je reprends l'argument : il faut arrêter de penser qu'on travaille moins que les autres, les 35 sont déjà installées, sauf que chez nous.

gluche a écrit:

Caspar a écrit:

Charles-Maurice a écrit:Bonne idée, il faut cesser de payer les gens en télétravail... Ils se la coulent douce à la maison, aussi.

Le télé-travail arrange tout le monde: nous payons notre électricité, notre chauffage, nos ordinateurs...pas besoins de créer des bureaux ou des open spaces, on encombre pas les établissements de notre présence (je réponds sérieusement à ton message mais j'ai bien compris que tu étais ironique).

Mon conjoint, fonctionnaire lui aussi, a une prime pour ses deux jours de télétravail par semaine (et l’ordinateur fourni bien sûr). Je ne sais plus son montant exact, mais ça ne m'avait pas semblé ridicule. Il gagne donc un peu plus parce qu'il télétravaille.

Dans mon administration, c'est un forfait de 2,50€ par jour de télétravail en plus pour participer aux frais induits (eau, électricité...).
Ce ne serait pas déconnant que les professeurs aient également une participation de cet ordre puisqu'ils travaillent (beaucoup) à leur domicile.

valle a écrit:

Celadon a écrit:Je ne suis pas persuadée que les 35 h ne soient pas un piège, compte tenu des habitus de la communauté enseignante et de sa mentalité fort peu combative. Une fois les 35 h installées (et quid de la comptabilisation des projets, voyages et autres chronophagies ?) on passera aux 36, puis aux 40 insensiblement...

Mais tout devient beaucoup plus simple. Plus besoin de comptabiliser, non ? Comme tout salarié, je ne vois vraiment pas le problème.
Après, pour travailleur un peu plus, c'est comme dans toute entreprise, il y a toujours des personnes / moments où on arrive un peu plus tôt / où l'on part un peu plus tard. Mais en même temps, au moment où les locaux ferment, ils ferment.
Je reprends l'argument : il faut arrêter de penser qu'on travaille moins que les autres, les 35 sont déjà installées, sauf que chez nous.

Si on passe au 35 heures, il faut une pointeuse ! Chaque seconde supplémentaire s'additionne et finit par se transformer automatiquement en heure supplémentaire.
On perd le statut de cadre, mais on gagne l'absence de responsabilité de l'employé. Vous voulez 35 heures de cours par semaine ? Fournissez moi des cours tout préparés. Vous voulez des notes ? Fournissez moi un outil d'évaluation automatique. Par d'outil de travail, ben, pas de travail, chacun ses responsabilités. Et puis, ce serait "Fini, parti" : une fois les heures dues terminées direction le vestiaire et la maison.

Bon, on rigole, hein. Je file ma dem dans la minute si un truc pareil s'installe et je doute que qui que ce soit dans l'administration centrale possède les capacités cognitives de rendre cela fonctionnel, mais cela aurait le mérite de réduire nettement notre temps de travail.

Le statut de cadre A, la prise d'initiative et la pointeuse ne sont pas incompatibles.
Dans mon administration quasiment tout le monde pointe, y compris pour des postes où la création est de mise (développeurs informatiques par exemple).

beaverforever a écrit:

valle a écrit:

Celadon a écrit:Je ne suis pas persuadée que les 35 h ne soient pas un piège, compte tenu des habitus de la communauté enseignante et de sa mentalité fort peu combative. Une fois les 35 h installées (et quid de la comptabilisation des projets, voyages et autres chronophagies ?) on passera aux 36, puis aux 40 insensiblement...

Mais tout devient beaucoup plus simple. Plus besoin de comptabiliser, non ? Comme tout salarié, je ne vois vraiment pas le problème.
Après, pour travailleur un peu plus, c'est comme dans toute entreprise, il y a toujours des personnes / moments où on arrive un peu plus tôt / où l'on part un peu plus tard. Mais en même temps, au moment où les locaux ferment, ils ferment.
Je reprends l'argument : il faut arrêter de penser qu'on travaille moins que les autres, les 35 sont déjà installées, sauf que chez nous.

Si on passe au 35 heures, il faut une pointeuse ! Chaque seconde supplémentaire s'additionne et finit par se transformer automatiquement en heure supplémentaire.
On perd le statut de cadre, mais on gagne l'absence de responsabilité de l'employé. Vous voulez 35 heures de cours par semaine ? Fournissez moi des cours tout préparés. Vous voulez des notes ? Fournissez moi un outil d'évaluation automatique. Par d'outil de travail, ben, pas de travail, chacun ses responsabilités. Et puis, ce serait "Fini, parti" : une fois les heures dues terminées direction le vestiaire et la maison.

Bon, on rigole, hein. Je file ma dem dans la minute si un truc pareil s'installe et je doute que qui que ce soit dans l'administration centrale possède les capacités cognitives de rendre cela fonctionnel, mais cela aurait le mérite de réduire nettement notre temps de travail.

Dans mon administration (encore, oui), tout le monde badge sauf les chefs de département /service.
Les ingénieurs aussi donc,( de catégorie A donc). C'est peu contraignant et tout le monde y gagne en tranquillité.
Dans l'enseignement, c'est tout à fait inapplicable en revanche

Mathador a écrit:Le statut de cadre A, la prise d'initiative et la pointeuse ne sont pas incompatibles.
Dans mon administration quasiment tout le monde pointe, y compris pour des postes où la création est de mise (développeurs informatiques par exemple).

Grillé par un autre collègue aussi parti au Minefi oups

Pas la même administration ceci dit, même si je n'exclus pas de passer un jour le concours interne IIM ou de muter dans une administration où il y en a.

Matteo a écrit:Le premier stade de la revalorisation c'est de cesser d'avoir honte de travailler pour l'argent et donc de demander la pleine valeur de tout ce que l'on donne.

Ma foi, la télé me dit que "désormais les enseignants.devront être payés plus pour le travail fait en plus", alors je vais prendre note et solliciter des heures supplémentaires pour les projets etc. Après tout, c'est l'Etat qui l'a dit.

Mathador a écrit:Pas la même administration ceci dit, même si je n'exclus pas de passer un jour le concours interne IIM ou de muter dans une administration où il y en a.

Le concours interne est très coton, zéro admissible depuis trois ans.
L'externe sur titres est la meilleure voie paraît il ( mais je crois que tu sais déjà tout cela..!)
IIM, ce sont des conditions excellentes en tout cas.
Mais je disgresse !

Jacq a écrit:

beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.

J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...

En même temps lorsqu'on entend Alexis Corbière défendre les enseignants et notamment les PLP, dont il est issu, et notamment les Lettres-Histoire, dont il est issu... les élèves de LP... on ne peut s'étonner de rien.

Ah bon, @Jacq, qu'est-ce qu'il a dit ?

Cath a écrit:

Jacq a écrit:

beaverforever a écrit:Dans le genre interaction familiale qui donne un avant gout de l'opinion publique sur les conflits qui viennent, je vous livre mon expérience.

J'ai discuté avec ma tante, membre de la CGT pendant quarante ans (Industrie de l'armement), élue locale du parti communiste, soutien actif de LFI, grande pourfendeuse du pouvoir politique actuel. Je lui explique que nous avons subi une perte de pouvoir d'achat de l'ordre de 30% ses vingt-cinq dernières années et que la revalorisation qui se dessine implique un changement de statut et une augmentation des tâches. Elle met tient alors en substance ce message : "Mais comme vous devez 18*36 = 648 h annuelles, alors que dans le privé c'est 1 645, c'est bien normal que les enseignants voient leur temps de travail augmenté. Tout le monde doit faire un effort." Voilà, voilà...

En même temps lorsqu'on entend Alexis Corbière défendre les enseignants et notamment les PLP, dont il est issu, et notamment les Lettres-Histoire, dont il est issu... les élèves de LP... on ne peut s'étonner de rien.

Ah bon, @Jacq, qu'est-ce qu'il a dit ?

Petite vidéo sur la formation express des contractuels pour devenir PE dans l'académie de Créteil, ça promet bien cette année ! Je ne sais pas si on doit en rire ou en pleurer.

gp20 a écrit:Petite vidéo sur la formation express des contractuels pour devenir PE dans l'académie de Créteil, ça promet bien cette année ! Je ne sais pas si on doit en rire ou en pleurer.

"On sait pas on va où" + écouteurs pendant la formation. Nul doute, les enfants seront entre de bonnes mains pour l'apprentissage du français et du savoir-vivre.

Ca commence très bien je trouve : "Si on prend lundi et qu'on sait pas on va où, on peut s'inquiéter". YESSSS!!!!

ça va être terrible tant pour les contractuels que pour les élèves.

Oui les enfants seront "bien gardés"; ça tombe bien, personne n'a dit qu'ils devaient être "formés". On se prépare un avenir radieux (je sais pas on va où non plus mais on y va bien. Wesh)

Un personnel devant chaque élève + On a toute la vie pour apprendre + Ils apprennent des tas de choses qu'on n'apprenait pas avant

Et cette personne se montre conscient de ses difficultés et semble avoir une approche globale et positive, non comme ton instituteur, qui avait peut-être une thèse sur l'accusatif chez Augustin mais qui n'était là que pour casser les têtes blondes.

kyralina a écrit:ça va être terrible tant pour les contractuels que pour les élèves.

Oui.

valle a écrit:Un personnel devant chaque élève + On a toute la vie pour apprendre + Ils apprennent des tas de choses qu'on n'apprenait pas avant

Et cette personne se montre conscient de ses difficultés et semble avoir une approche globale et positive, non comme ton instituteur, qui avait peut-être une thèse sur l'accusatif chez Augustin mais qui n'était là que pour casser les têtes blondes.

Valle tu réponds à qui en fait?
Si c'est à moi, je te réponds à mon tour : entre les extrêmes (le mec qui ne sait pas parler correctement et va s'exprimer de cette façon toute la journée devant des élèves, et sa bonne volonté n'y changera rien) et celui qui dispense des connaissances pointues dans l'humiliation et le mépris des élèves, il existe un juste milieu qui s'appelle transmettre des connaissances pointues dans un langage correct, dans le respect des élèves.
Ce que je vois dans ce reportage me donne envie de taper dans les murs.

zigmag17 a écrit:Ca commence très bien je trouve : "Si on prend lundi et qu'on sait pas on va où, on peut s'inquiéter". YESSSS!!!!

Cela fait peur quand même (et je ne juge pas ces futurs enseignants, ils semblent plein de bonne volonté)...
 On aurait vu cette vidéo il y a 30 ans, on aurait bien ri car quand même, "la télé des inconnus" c'était drôle et bien fait !

Je ne répondais à personne :-)
Je voulais juste dire que du point de vue des rectorats tout va bien.

Quant aux "extrêmes" dont tu parles, je suis d'accord, mais mon "faux exemple" était particulièrement choisi : les instituteurs "classiques" n'étaient pas à ma connaissance de grands sages (caricature du chercheur sur la latin tardif). La première partie de ma phrase était fausse pour montrer que la 2e l'est aussi : ils n'étaient pas là pour casser qui que ce soit (en tant que corps), ni pour mépriser.