- CasparProphète
Iphigénie a écrit:En fait le seul problème c'est que chacun raisonne individuellement alors que le MEN raisonne collectivement: si on ne voit pas cela, on participe quand même au bouzin, même sans le vouloir...
+ 1
- zigmag17Empereur
Caspar a écrit:Iphigénie a écrit:En fait le seul problème c'est que chacun raisonne individuellement alors que le MEN raisonne collectivement: si on ne voit pas cela, on participe quand même au bouzin, même sans le vouloir...
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Aussi
- JennyMédiateur
zigmag17 a écrit:
Mais Jenny tu parles de quoi en fait ? Je parlais bien de titulaires amenés à remplacer au débotté justement. Pour moi il n'a jamais été question d'autre chose. C'est bien le problème: la suppression entre autre des postes de TZR au détriment de ces pansements qui vont être pérennisés sur cette jambe de bois qu'est devenue l'EN.
C'est juste paradoxal de dire qu'il est impossible de faire un bon travail avec une autre classe que les siennes et de dire qu'en même temps il faudrait des TZR. Remplacer un collègue absent quelques jours en attendant qu'il revienne ou en attendant un remplacement plus pérenne, c'est très proche des missions d'un TZR. J'avoue ne pas voir la différence.
Mais sur le pacte, personne sur le fil n'a dit qu'il adhérait au pacte sans réserves, surtout pas Sphinx ou moi. J'avoue que je regarde parce que mon salaire de base pour vivre, c'est compliqué en ce moment mais aussi parce qu'être tutrice par exemple, ça me plait beaucoup et que je crains que ça ne soit plus possible hors-pacte. Les RCD, j'en fais beaucoup aussi. Ca ne veut pas dire que je suis complètement naïve (d'autant qu'en tant que TZR, certaines missions vont forcément m'échapper alors que pour l'instant, ça ne m'empêchait pas de toucher des HSE et des IMP).
Je préférais justement qu'on garde le même système avec une vraie revalorisation du traitement de base mais aussi des missions annexes.
Attention à ne pas dénigrer les collègues qui ne travaillent pas comme vous.
- TangledingGrand Maître
@iphigénie : je me souviens du choc que ça a été pour moi quand j'ai réalisé qu'on était adhérents du même syndicat...
Me voilà à présent rassuré...
Me voilà à présent rassuré...
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- SphinxProphète
De mieux en mieux. Qui ici participe au "bouzin" exactement ? C'est quoi "le bouzin", au juste ?
Donc le propos, contrairement à ce qu'écrit Tangleding un peu plus haut, est bien, depuis plusieurs pages, comme je l'avais compris, de dire que ceux qui ont déjà effectué des remplacements de Robien dans leur matière mais avec d'autres classes, cautionnent le pacte de Pap Ndiaye ?
Donc le propos, contrairement à ce qu'écrit Tangleding un peu plus haut, est bien, depuis plusieurs pages, comme je l'avais compris, de dire que ceux qui ont déjà effectué des remplacements de Robien dans leur matière mais avec d'autres classes, cautionnent le pacte de Pap Ndiaye ?
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- IphigénieProphète
Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
- IphigénieProphète
quoique je n'y adhère plus .... MAis il reste des tracesTangleding a écrit:@iphigénie : je me souviens du choc que ça a été pour moi quand j'ai réalisé qu'on était adhérents du même syndicat...
Me voilà à présent rassuré...
- JennyMédiateur
Iphigénie a écrit:Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
La dégradation du système, c'est plutôt que les TZR soient quasiment tous affectés en AFA. (Même si personnellement, je préfère être en AFA). C'est ça qui ne permet plus de remplacer les absences.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Jenny a écrit:Mais sur le pacte, personne sur le fil n'a dit qu'il adhérait au pacte sans réserves, surtout pas Sphinx ou moi. J'avoue que je regarde parce que mon salaire de base pour vivre, c'est compliqué en ce moment mais aussi parce qu'être tutrice par exemple, ça me plait beaucoup et que je crains que ça ne soit plus possible hors-pacte. Les RCD, j'en fais beaucoup aussi. Ca ne veut pas dire que je suis complètement naïve (d'autant qu'en tant que TZR, certaines missions vont forcément m'échapper alors que pour l'instant, ça ne m'empêchait pas de toucher des HSE et des IMP).
Je préférais justement qu'on garde le même système avec une vraie revalorisation du traitement de base mais aussi des missions annexes.
À mon avis, tu as bien résumé le problème. Il n'est pas question d'empêcher les profs de faire des remplacements ou des heures sup', ce qui se fait déjà. Et ce n'est pas comme si le MEN avait tout à coup eu l'idée de l'interdire aux enseignants pour lesquels aurait été décidé une augmentation de 10, 20 ou 30% (on est très loin du compte).
Si j'ai bien compris, il est plutôt question de limiter à ~15% des enseignants le droit d'en faire, dans le cadre d'un “pacte” qui, une fois signé, créera une obligation de service (et des “négociations” locales dont on peut douter qu'elles se feront “à la loyale”), et le tout à tarif inférieur à ce qui se fait actuellement. Ce qui ne fait pas spécialement envie…
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Si tu vales valeo.
- IphigénieProphète
le bouzin c'est le fait que chaque fois que l'on accepte pour de bonnes raisons ponctuelles, individuelles, de faire "un truc" en plus,d je n'ai jamais vu que cela ne se transformait pas quelques temps plus tard en obligation pour tous. (un exemple infime: un jour les collègues ont décidé d'aider notre secrétaire surbookée en mettant les listes de bac sous enveloppe (du temps où il y en avait dans notre matière- j'étais contre, tout en plaignant la secrétaire...): l'année suivante, on a eu une note de service, et pour toutes les matières....Autre exemple, une collègue de BTS a un jour demandé à faire cours le mercredi après-midi pour des raisons très personnelles. L'an suivant, (je précise?)Sphinx a écrit:De mieux en mieux. Qui ici participe au "bouzin" exactement ? C'est quoi "le bouzin", au juste ?
Donc le propos, contrairement à ce qu'écrit Tangleding un peu plus haut, est bien, depuis plusieurs pages, comme je l'avais compris, de dire que ceux qui ont déjà effectué des remplacements de Robien dans leur matière mais avec d'autres classes, cautionnent le pacte de Pap Ndiaye ?
Pour ce qui est des remplacements de Robien, oui, je ne suis pas loin de le penser, et d'ailleurs ce n'a pas été décidé pour améliorer le sort des profs mais bien dans cette optique du "travailler plus pour gagner de quoi vivre". DOnc, ça n'a pas contribué à améliorer l'ordinaire, non.
- EnaecoVénérable
Isis39 a écrit:Ox a écrit:Tout à fait d'accord. Certaines matières, à exercices, s'y prêtent peut être mieux. Bref, chacun choisit ou pas de faire ou ne pas faire de pacte ou d'heures sup selon sa capacité/force de travail ou besoins du moment ( crédit, patrimoine, etc...). Signer le pacte ou faire des heures sup n enlève rien aux autres.
Bon dimanche à tous.
Et bien si. Cela entretient l'idée que nous ne travaillons pas assez et que nous pouvons en faire beaucoup plus.
Comme toute HSA, HSE ou mission supplémentaire
- frimoussette77Guide spirituel
Si encore les horaires alloués étaient respectés et l'enseignement dispensé dans de bonnes conditions mais même pas. Avec les sorties en entreprises, les stages, les absences pour divers motifs, les heures qui sautent ne peuvent plus être comptées.zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:Est-ce massif ? Dans les établissements où j'ai travaillé, on prend massivement nos classes. Les exceptions, c'est plutôt quand il y a des devoirs communs ou type bac où la direction essaie de trouver quelqu'un pour éviter de remodifier les EDT.
Les ateliers avant les examens, ça dépend des élèves, de la manière dont c'est organisé.
Certains élèves peuvent difficilement réviser chez eux, d'autres ont du mal à s'y mettre... J'ai fait quelques heures en HGGSP l'an dernier, mes collègues n'ayant pas été de jury. (mais c'était bien en amont, pas la veille) Je ne pense pas que ça ait été complètement inutile pour les élèves.
Par contre, je suis plus réticente sur l'idée d'imposer ces heures de RCD. je crains que ça soit un peu tout et n'importe quoi. J'aime bien garder la liberté de dire non parce que je ne suis convaincue de la pertinente ou parce que je ne suis pas dispo.
Avec le pacte tu n'auras pas ton mot à dire je le crains.
Pour le reste je ne raisonne pas comme toi. Avec ma malheureuse heure et demi de français en term bac pro, je pourrais me saisir des absences des collègues pour continuer le programme en ajoutant de ce fait des heures à cet horaire indigent. Ma collègue l'Histoire-géo s'arrache encore plus les cheveux si c'est possible ( programme très lourd avec 1h30 hebdo également, la fête). Oui mais... Je fais avec ce que le ministère m'a alloué. Je fais au mieux. Et ça permet de bien pointer à la fin de l'année toutes les difficultés rencontrées à cause de ce programme, à cause de cette réforme, à cause de ces techniques de management et de déshumanisation, qui rendent la pratique du métier de plus en plus douloureuse.
En fin d'année quand je suis trop ric-rac je propose aux élèves volontaires une ou deux séances de renforcement dans ma matière, davantage pour les rassurer d'ailleurs.
L'enseignant n'a pas les moyens de faire son travail, les élèves non plus. On les assomme (pardon mais c'est ça) avec parfois deux ou trois heures de la même matière dans la même journée et c'est bon ils ont fait leurs heures ! Comme si faire trois heures d'anglais (de français ou de maths ..) dans la même journée était productif. Bon ça c'est la semaine où par chance le cours de la matière a bien lieu. Parce que rester 3 semaines sans français ou espagnol, ça ne pose pas problème. On a occupé les élèves durant la semaine. S'ils retiennent quelque chose tant mieux, sinon tant pis. La situation est à pleurer tant du côté enseignant que du côté élèves et parents.
- CasparProphète
Jenny a écrit:Iphigénie a écrit:Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
La dégradation du système, c'est plutôt que les TZR soient quasiment tous affectés en AFA. (Même si personnellement, je préfère être en AFA). C'est ça qui ne permet plus de remplacer les absences.
Autrefois il y avait les TA (affectés à l'année) et les TR pour les remplacement de courte durée (pas un rôle très confortable mais pour moi il y a quand même une différence entre prendre le service d'un collègue pour me remplacer temporairement et prendre par-ci par-là des classes qu'on ne connaît pas).
- SphinxProphète
Iphigénie : tu ne fais aucune différence entre l'exemple que tu donnes, qui est du bénévolat et hors du cadre de nos missions, et les remplacements de Robien, qui consistent à faire cours contre rémunération dans un cadre réglementaire fixé par des textes ? Non parce que sur le principe de base je suis entièrement d'accord en fait ; mais pas au point de considérer qu'on peut comparer n'importe quoi avec n'importe quoi.
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- IphigénieProphète
si tu le dis.Sphinx a écrit:Iphigénie : tu ne fais aucune différence entre l'exemple que tu donnes, qui est du bénévolat et hors du cadre de nos missions, et les remplacements de Robien, qui consistent à faire cours contre rémunération dans un cadre réglementaire fixé par des textes ? Non parce que sur le principe de base je suis entièrement d'accord en fait ; mais pas au point de considérer qu'on peut comparer n'importe quoi avec n'importe quoi.
Hors du cadre de nos missions: ben le cadre, il bouge, en fait
- frimoussette77Guide spirituel
Il faut aider les agents qui sont débordés, faire le travail de la secrétaire en ramassant tel papier, celui de l'agent comptable en ramassant l'argent pour une sortie. Ca va très vite en fait.Iphigénie a écrit:si tu le dis.Sphinx a écrit:Iphigénie : tu ne fais aucune différence entre l'exemple que tu donnes, qui est du bénévolat et hors du cadre de nos missions, et les remplacements de Robien, qui consistent à faire cours contre rémunération dans un cadre réglementaire fixé par des textes ? Non parce que sur le principe de base je suis entièrement d'accord en fait ; mais pas au point de considérer qu'on peut comparer n'importe quoi avec n'importe quoi.
Hors du cadre de nos missions: ben le cadre, il bouge, en fait
Souvenez-vous des ESS avant c'était l'enseignant référent qui complétait maintenant c'est le PP.
Pareil pour les conseils de classe.
- Clecle78Bon génie
Ben non. Il y avait des titulaires académiques à l'année et des titulaires remplaçants courte durée quand j'ai débuté. On a supprimé les titulaires académiques pour faire un seul corps de tzr courte et longue durée. A l'époque, d'ailleurs, les zones étaient limitées et la situation des titulaires remplaçants bien meilleure.Iphigénie a écrit:Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
- zigmag17Empereur
Je ne dénigre personne en tant qu'individu, je ne me le permettrais pas. Je dénigre le système. Je commence ma 32e année d'enseignement. J'ai une certaine visibilité sur la dégradation du métier. Au départ, nos fonctions étaient simples: assurer des cours avec des classes allouées sur un edt défini en début d'année, pour un salaire décent voire confortable quand j'ai débuté. Bien sûr il était possible de s'engager dans des projets menés avec une assez bonne visibilité, d'avour des responsabilités, PP, en toute connaissance de cause, de voir nos HSE payées en temps et en heure...). Notre temps était donc voué à des tâches précises, préparation des cours, corrections, conseils de classes, réunions... avec une charge mentale raisonnable.
Depuis quelques années, l'inconfort s'est installé : ont été ajoutées à celles-là d'autres tâches chronophages, administratives essentiellement, avec une culpabilisation et une pression permanente envers ceux qui expriment leur mécontentement ( on pourrait dire: leur esprit critique simplement), ceux qui font en râlant ou ne font pas. La hiérarchie comme les pairs sont prompts à stigmatiser.
Parallèlement, le ministère a supprimé les moyens, à la fois financiers ( salaires de misère), horaires ( réforme : heures en moins, programmes démentiels) et humains ( suppressions de postes). On court après le temps et on a besoin d'argent: cocktail explosif qui fait que pour surnager on doit accepter ce qui nous est offert sans contrepartie.
Qui pourrait faire tout ce que nous faisons aujourd'hui? On tient lieu à la fois de professeur, de COP, d'assistant social dans certains cas, d'éducateur dans d'autres, parfois tout à la fois.
Et parce que des postes ont été supprimés, parce que les heures allouées aux contenus d'enseignement ont valsé, parce que le vivier de personnes amenées à faire des remplacements s'est asséché par seule volonté politique, économique ou les deux, il faudrait encore courber l'échine et accepter des heures supplémentaires avec des classes au motif que les profs absents ne sont pas remplacés ????
Non non non.
C'est un problème qui ne devrait même pas exister .
Ou plutôt, raisonner comme ça revient à prendre le problème à l'envers.
Pour ma part je suis révoltée par tout ce que l'on nous fait subir aujourd'hui.
Si collectivement depuis le début nous avions utilisé les seules mesures de rétorsion qui sont les nôtres ( grève à la rentrée, refus de remonter les notes à l'examen), massivement, c'est-à-dire les 800000 que nous sommes ( bon j'exagère pour le secondaire mais admettons), nous n'en serions pas à nous faire traiter comme des paillassons.
Parce que perso, si l'on me demande d'occuper des élèves que je n'ai pas pendant une ou deux heures parce que j'ai un edt compatible, ça revient pour moi à faire de l'animation, et autant mettre un hologramme.
C'est ce qui se passe actuellement. Et tout cela n'arriverait pas si nos salaires ne nous poussaient pas à accepter les termes de ce contrat unique.
Alors c'est super de prendre en cours ses élèves ou d'autres de temps en temps, parce qu'on le souhaite.
Quand le jour sera venu où le pacte sera signé et les refus, impossibles, on en reparlera.
Ce n'est pas un jugement, c'est une mise en garde.
Depuis des décennies nos acquis sont mis par terre et écrasés avec un mépris inégalé.
Depuis quelques années, l'inconfort s'est installé : ont été ajoutées à celles-là d'autres tâches chronophages, administratives essentiellement, avec une culpabilisation et une pression permanente envers ceux qui expriment leur mécontentement ( on pourrait dire: leur esprit critique simplement), ceux qui font en râlant ou ne font pas. La hiérarchie comme les pairs sont prompts à stigmatiser.
Parallèlement, le ministère a supprimé les moyens, à la fois financiers ( salaires de misère), horaires ( réforme : heures en moins, programmes démentiels) et humains ( suppressions de postes). On court après le temps et on a besoin d'argent: cocktail explosif qui fait que pour surnager on doit accepter ce qui nous est offert sans contrepartie.
Qui pourrait faire tout ce que nous faisons aujourd'hui? On tient lieu à la fois de professeur, de COP, d'assistant social dans certains cas, d'éducateur dans d'autres, parfois tout à la fois.
Et parce que des postes ont été supprimés, parce que les heures allouées aux contenus d'enseignement ont valsé, parce que le vivier de personnes amenées à faire des remplacements s'est asséché par seule volonté politique, économique ou les deux, il faudrait encore courber l'échine et accepter des heures supplémentaires avec des classes au motif que les profs absents ne sont pas remplacés ????
Non non non.
C'est un problème qui ne devrait même pas exister .
Ou plutôt, raisonner comme ça revient à prendre le problème à l'envers.
Pour ma part je suis révoltée par tout ce que l'on nous fait subir aujourd'hui.
Si collectivement depuis le début nous avions utilisé les seules mesures de rétorsion qui sont les nôtres ( grève à la rentrée, refus de remonter les notes à l'examen), massivement, c'est-à-dire les 800000 que nous sommes ( bon j'exagère pour le secondaire mais admettons), nous n'en serions pas à nous faire traiter comme des paillassons.
Parce que perso, si l'on me demande d'occuper des élèves que je n'ai pas pendant une ou deux heures parce que j'ai un edt compatible, ça revient pour moi à faire de l'animation, et autant mettre un hologramme.
C'est ce qui se passe actuellement. Et tout cela n'arriverait pas si nos salaires ne nous poussaient pas à accepter les termes de ce contrat unique.
Alors c'est super de prendre en cours ses élèves ou d'autres de temps en temps, parce qu'on le souhaite.
Quand le jour sera venu où le pacte sera signé et les refus, impossibles, on en reparlera.
Ce n'est pas un jugement, c'est une mise en garde.
Depuis des décennies nos acquis sont mis par terre et écrasés avec un mépris inégalé.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:Ben non. Il y avait des titulaires académiques à l'année et des titulaires remplaçants courte durée quand j'ai débuté. On a supprimé les titulaires académiques pour faire un seul corps de tzr courte et longue durée. A l'époque, d'ailleurs, les zones étaient limitées et la situation des titulaires rempkaçants bien meilleure.Iphigénie a écrit:Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
Oui la fin de la distinction TA/TR a eu pour conséquence, voulue ou pas, que la plupart des TZR sont nommés à l'année et que c'est la panique quand il faut trouver un remplaçant pour une courte à moyenne durée.
PS: Pour compléter ce que tu dis Zigmag, la transformation des CO-PSY en Psy-ÉN n'est évidemment pas innocente, ce sont les PP qui se chargent de plus en plus de l'orientation.
- SphinxProphète
Iphigénie a écrit:si tu le dis.Sphinx a écrit:Iphigénie : tu ne fais aucune différence entre l'exemple que tu donnes, qui est du bénévolat et hors du cadre de nos missions, et les remplacements de Robien, qui consistent à faire cours contre rémunération dans un cadre réglementaire fixé par des textes ? Non parce que sur le principe de base je suis entièrement d'accord en fait ; mais pas au point de considérer qu'on peut comparer n'importe quoi avec n'importe quoi.
Hors du cadre de nos missions: ben le cadre, il bouge, en fait
Mais bien sûr qu'il bouge. De là à en rendre responsables les collègues qui ont osé faire des trucs qui font partie du cadre en question, je trouve ça fort de café. Ça n'a aucun rapport en fait. Je n'ai jamais accepté d'être PP de mes huit ans de carrière, est-ce que je dois accuser les collègues PP d'entériner le pacte pour autant parce que cela va vaguement recouper ce qui fait pour l'instant plus ou moins partie (à tort ou à raison) de leurs tâches ? Je suis la première à désapprouver ceux qui acceptent tout et n'importe quoi au mépris de leurs propres droits mais il faut savoir raison garder au bout d'un moment.
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- JennyMédiateur
Clecle78 a écrit:Ben non. Il y avait des titulaires académiques à l'année et des titulaires remplaçants courte durée quand j'ai débuté. On a supprimé les titulaires académiques pour faire un seul corps de tzr courte et longue durée. A l'époque, d'ailleurs, les zones étaient limitées et la situation des titulaires rempkaçants bien meilleure.Iphigénie a écrit:Il me emble que les TZR étaient plutôt destinés aux remplacements de longue durée et que c'est déjà une dégradation du système que de se mettre à les utiliser en bouche-trou
Disons que j’ai travaillé dans des établissements où il y a 2-3 bmp temps plein dans ma matière tous les ans, ça s’éloigne du concept de remplacement.
Il y avait effectivement les deux, aujourd’hui il y a énormément de TZR en AFA à tel point que des congés formation ou maternité sont difficiles à remplacer.
- zigmag17Empereur
Je reprends l'exemple des PP. Dans mon lycée, rentrée 2022, 8 classes sans PP. Proviseur affolé. Mails tous azimuts pour recruter. En salle des profs les arguments pour refuser ne manquaient pas. Il a fini par obtenir ce qu'il voulait de certains, à coup de flatteries, de menaces très peu voilées sur un futur edt pourri par exemple, d'appel à la pitié et au sacro-saint confort et suivi scolaire des élèves.
Ces collègues se plaignent de leurs conditions de travail depuis le début de l'année.
J'en ai parlé avec eux ( j'ai résisté à la pression du proviseur car la charge de PP est devenue énorme et je ne me sens pas capable de l'assumer en l'état; mais il faut une grande force mentale pour tenir bon dans le refus).
Ma suggestion était simple: refuser en bloc, ne pas plier, faire remonter toutes les difficultés liées à la fonction, et éventuellement obtenir soit une décharge de quelques heures par semaine, soit des HSE un peu plus conséquentes que cette misérable prime.
Que se passe-t-il en vérité ? Aujourd'hui toutes les classes ont trouvé un PP et le CdE revient à la charge pour l'an prochain au motif que : Tout le monde peut le faire, la preuve".
Typiquement l'exemple de ce qui peut-être nocif pour le collectif car ici ce qui est compris par la direction c'est "Sous la contrainte j'obtiens ce que je veux". Pression.
Ces collègues se plaignent de leurs conditions de travail depuis le début de l'année.
J'en ai parlé avec eux ( j'ai résisté à la pression du proviseur car la charge de PP est devenue énorme et je ne me sens pas capable de l'assumer en l'état; mais il faut une grande force mentale pour tenir bon dans le refus).
Ma suggestion était simple: refuser en bloc, ne pas plier, faire remonter toutes les difficultés liées à la fonction, et éventuellement obtenir soit une décharge de quelques heures par semaine, soit des HSE un peu plus conséquentes que cette misérable prime.
Que se passe-t-il en vérité ? Aujourd'hui toutes les classes ont trouvé un PP et le CdE revient à la charge pour l'an prochain au motif que : Tout le monde peut le faire, la preuve".
Typiquement l'exemple de ce qui peut-être nocif pour le collectif car ici ce qui est compris par la direction c'est "Sous la contrainte j'obtiens ce que je veux". Pression.
- EnaecoVénérable
On se focalise sur les remplacements au pied levé de classes qu'on ne connait pas mais beaucoup d'absences sont anticipables et on peut aussi faire des heures sur des classes qu'on a et rattraper le temps perdu ailleurs dans l'année pour x raisons.
- frimoussette77Guide spirituel
Il y a quand même une grosse différence entre les deux. Dans le deuxième cas, il n'y a pas d'impro, tu suis ta progression, tu connais les élèves. Rien de néfaste pédagogiquement.Enaeco a écrit:On se focalise sur les remplacements au pied levé de classes qu'on ne connait pas mais beaucoup d'absences sont anticipables et on peut aussi faire des heures sur des classes qu'on a et rattraper le temps perdu ailleurs dans l'année pour x raisons.
- EnaecoVénérable
Bien sûr qu'il y a une différence et il y a peut-être déjà largement de quoi faire avec ça
- TFSFidèle du forum
Enaeco a écrit:On se focalise sur les remplacements au pied levé de classes qu'on ne connait pas mais beaucoup d'absences sont anticipables et on peut aussi faire des heures sur des classes qu'on a et rattraper le temps perdu ailleurs dans l'année pour x raisons.
On peut faire plein de choses belles ,intéressantes, et convenablement rémunérées.. sur la base du volontariat !
Le pacte, c'est une obligation de devoir faire tout et n'importe quoi, pas forcément lorsque cela nous conviendra, ni sur lea modalité qui nous conviendra...
Et 2h "en moyenne" par semaine, cela peut vite devenir bien plus... si j'étais CDE je prévoierais les Edts des empactés en 1er... avec une journée sans cours différente pour chacun... 100 % corvéables pour faire les RCD ce jour là.
Il n'yna aucune difficulté à donner alors 6, 7, 8 h supplémentaires à qqun sur une même semaine ...
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