Une professeure, Agnès Lassalle, a été mortellement poignardée

J'abonde aussi dans le sens de cette idée : rechercher une"faute" c'est une façon de conscientiser ce qui s'st passé, de donner un sens à ce qui n'en a pas. C'est un biais. Nos sociétés de consommation aseptisées se sont endormies, pensant que chacun vit dans un monde de Bisounours, que toute barbarie individuelle ou collective est Ailleurs, ne peut plus nous toucher.

Il faudrait des actions pour permettre un meilleur dépistage et une prise en charge des pathologies mentales, mais le système de santé actuel va de mal en pis. Cela interroge et interpelle sur ce que va devenir le pays dans ces conditions, si les dégradations se poursuivent sur un rythme aussi soutenu qu'actuellement. La crise du covid a peut être aussi engendré un malaise qui n'a pas été suffisamment considéré, et qui contribue peut-être à des pathologies mentales ou à des actes jusqu'alors contenus par le sur-moi de chacun.
Toutes ces questions sont complexes et nécessitent une prise en conscience en tout cas.

J'ai entendu à l'instant sur RTL l'avocat de l'adolescent s'offusquer qu'on se laisse "emporter par le lyrisme de la situation"... Je suis extrêmement choquée par cette déclaration, car même s'il ne fait que son travail, je n'ose imaginer la violence de telles paroles pour la famille d'Agnès Lassalle. Enfin quoi, un élève a tué son professeur, il n'y a rien de lyrique là-dedans.

Je suis meurtri par la nouvelle, tout va de travers avec cette nouvelle génération...

falcox69 a écrit:Je suis meurtri par la nouvelle, tout va de travers avec cette nouvelle génération...

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/prof-poignardee-a-saint-jean-de-luz-le-lyceen-mis-en-examen-pour-assassinat-et-place-en-detention-provisoire-20230224_CRLS3CDLUZAORIC5OP4WEUCJYU/

Nous sommes tous meurtris, ce drame pose plus que questions qu'il n'apporte de réponses, et il me paraît hasardeux de faire de cet élève le représentant de sa génération.

Tout à fait. Et les autres générations sont-elles allées si droit?

fanette a écrit:Ici, académie de Versailles, nous sommes en vacances. Aucun message du ministre ou de la rectrice sur la messagerie professionnelle, jusqu'à ce soir, où nous avons reçu la lettre d'information habituelle, avec ceci :

info@professeurs a écrit:HOMMAGE À AGNÈS LASSALLE /
Aujourd'hui à 15 h s'est tenue une minute de silence dans les établissements scolaires de la zone A en mémoire de madame Agnès Lassalle, professeure d'espagnol au lycée Saint Thomas d’Aquin de Saint-Jean-de-Luz.
Dans ces circonstances tragiques, le ministre exprime sa profonde solidarité à l’ensemble de la communauté éducative et partage la tristesse qui emplit depuis hier l'éducation nationale et plus largement le pays tout entier.

Et puis les infos habituelles : évaluations en langues, choix des spécialités, etc.
Et voilà. Nous sommes peu de choses pour notre ministère de tutelle...

Chez nous, message presque touchant et solidaire du CDE pour nous informer de la minute de silence à venir... Je suis dans l'enseignement catholique (pas par conviction profonde j'avoue) mais on a reçu un message du chef et du secrétaire général de l'enseignement catholique largement à la hauteur. Quand il y a du positif, il faut le dire aussi ;-)

falcox69 a écrit:Je suis meurtri par la nouvelle, tout va de travers avec cette nouvelle génération...

https://www.liberation.fr/societe/police-justice/prof-poignardee-a-saint-jean-de-luz-le-lyceen-mis-en-examen-pour-assassinat-et-place-en-detention-provisoire-20230224_CRLS3CDLUZAORIC5OP4WEUCJYU/

C'est très simpliste et exagéré. Je rentre de huit jours de voyage avec des élèves tout simplement adorables. Non tout n'est pas perdu, loin de là.

Quelle horreur... Mourir ainsi, et mourir dans l'exercice de son métier ! La violence doit-elle faire partie intégrante de notre activité, à l'instar d'autres professions ? Une vie éteinte, pour quoi au juste ? Rien. Nous sommes tous isolés, pour beaucoup dans notre coin, mais que la famille sache que nous avons une pensée pour eux, à travers ce forum par exemple.

Au-delà du choc, il faudra maintenant rester vigilant dans la durée en suivant l'évolution et le jugement de l'affaire.

A Paris, nous avons reçu un courrier du recteur sur nos messageries professionnelles ; j'ai apprécié ce geste. Je mets le document en pièce jointe (j'imagine que ce n'est pas interdit ?) en espérant que cela puisse faire du bien à toutes celles et à tous ceux qui cherchent un peu de soutien hiérarchique.

Rien sur Créteil...

Reçu un mot des inspecteurs ici à Bordeaux

Rien à Versailles non plus, mais je préfère encore ça, parce que j'ai le souvenir de messages indélicats de notre rectrice.

Pour nous qui avons pourtant repris (zone A) : rien, nihil, niente, nada...

Juste des infos sur les tracés dans la cour de récréation, la semaine des maths, le nouveau projet académique et autres joyeusetés.

Rien n'est fait pour donner envie de faire du zèle en tout cas...

Verdurette a écrit:Pour nous qui avons pourtant repris (zone A) : rien, nihil, niente, nada...

Juste des infos sur les tracés dans la cour de récréation, la semaine des maths,  le nouveau projet académique et autres joyeusetés.

J'avais bêtement pensé qu'il y aurait des minutes de silence dans toutes les zones. Je suppose donc que ça veut dire qu'il faut faire une croix dessus.

Aucune communication officielle de mon côté et dans ma zone (AEFE). De fait, pas de minute de silence prévue, pour le moment.

Un auteur de BD raconte l'histoire d'Agnès :
https://blogs.mediapart.fr/158568/blog/250223/cas-decole-lhistoire-dagnes

Très belle BD, il y en avait d'autres sur les autres morts d'enseignants du même auteur.

Merci pour ce lien !

Merci pour ce lien. C'est remarquable (surtout bien lire jusqu'à la fin !)

Oui merci. C'est épatant, très juste, parfait. La réactivité de l'auteur, avec sa pertinence, est remarquable aussi. J'irai lire ses autres BD .

La bédé est magistrale. Elle m'a mis les larmes aux yeux.

La bd met en cause la mère de l'élève. Sur quelles bases ?

Tangleding a écrit:La bd met en cause la mère de l'élève. Sur quelles bases ?

J'ai été un peu gêné par ce passage, ainsi que par le sempiternel portrait de la professeure ultra-investie, qui consacre absolument tout son temps à son métier pour le bien de ses élèves (ce qui était peut-être vrai pour Agnès Lassalle, je ne sais pas, mais j'espère qu'elle a aussi pris le temps de profiter de la vie et de ses proches). Malgré ces réserves je reste admiratif du travail de l'auteur de Cas d'école, auquel je suis abonné sur FB.

Moi aussi, je suis restée dubitative en ce qui concerne les informations sur la mère. J'ai par contre été touchée par le passage sur le "silence".

Il me semble l’avoir lu dans la presse.
Merci pour le lien.