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- LefterisEsprit sacré
Les élèves sont imprégnés de l'air du temps et ils sentent instinctivement, le mépris attaché à la profession, plus ce qu'ils entendent chez eux. Nous sommes des animateurs et des employés de l'établissement, et au moindre mécontentement ( ce qui commence à un simple changement de place ou à un mot dans le carnet) on menace de plaindre aux parents, aux CPE, au professeur principal (qui est un grade comme chacun sait)... Je peux faire un florilège des réflexions déplacées, dont voici quelques exemplaires
- "métier de clochard" (sic), "vous avez le bac M . ?" "je vais vous faire virer". Variante quand ils savent qu'on a le bac et même autre chose : "faire des études pour finir prof', quand même..." J'ajoute les parents qui critiquent le programme et les oeuvres choisies "Quand j'étais jeune, moi, je, je , moi..." ou qui disent comment enseigner, comment faire un cours de latin sans grammaire parce que ça les ennuie (ben oui, on a mis le chéri là parce que ça fait bien, mais faut quand même pas exagérer).
C'est vrai que leur opinion ne vaut rien en elle-même, mais ces attitudes en disent très long sur la manière dont la société organise le mépris, et cela a évidemment des répercussions sur la vie quotidienne, l'indiscipline, le bavardage permanent qui est un des sommets de l'impolitesse, même si on a fini par le banaliser, et in fine les apprentissages, dont la ruine est compensée par la surnotation.
- "métier de clochard" (sic), "vous avez le bac M . ?" "je vais vous faire virer". Variante quand ils savent qu'on a le bac et même autre chose : "faire des études pour finir prof', quand même..." J'ajoute les parents qui critiquent le programme et les oeuvres choisies "Quand j'étais jeune, moi, je, je , moi..." ou qui disent comment enseigner, comment faire un cours de latin sans grammaire parce que ça les ennuie (ben oui, on a mis le chéri là parce que ça fait bien, mais faut quand même pas exagérer).
C'est vrai que leur opinion ne vaut rien en elle-même, mais ces attitudes en disent très long sur la manière dont la société organise le mépris, et cela a évidemment des répercussions sur la vie quotidienne, l'indiscipline, le bavardage permanent qui est un des sommets de l'impolitesse, même si on a fini par le banaliser, et in fine les apprentissages, dont la ruine est compensée par la surnotation.
- Lisak40Expert spécialisé
Lefteris a écrit:Les élèves sont imprégnés de l'air du temps et ils sentent instinctivement, le mépris attaché à la profession, plus ce qu'ils entendent chez eux. Nous sommes des animateurs et des employés de l'établissement, et au moindre mécontentement ( ce qui commence à un simple changement de place ou à un mot dans le carnet) on menace de plaindre aux parents, aux CPE, au professeur principal (qui est un grade comme chacun sait)... Je peux faire un florilège des réflexions déplacées, dont voici quelques exemplaires
- "métier de clochard" (sic), "vous avez le bac M . ?" "je vais vous faire virer". Variante quand ils savent qu'on a le bac et même autre chose : "faire des études pour finir prof', quand même..." J'ajoute les parents qui critiquent le programme et les oeuvres choisies "Quand j'étais jeune, moi, je, je , moi..." ou qui disent comment enseigner, comment faire un cours de latin sans grammaire parce que ça les ennuie (ben oui, on a mis le chéri là parce que ça fait bien, mais faut quand même pas exagérer).
C'est vrai que leur opinion ne vaut rien en elle-même, mais ces attitudes en disent très long sur la manière dont la société organise le mépris, et cela a évidemment des répercussions sur la vie quotidienne, l'indiscipline, le bavardage permanent qui est un des sommets de l'impolitesse, même si on a fini par le banaliser, et in fine les apprentissages, dont la ruine est compensée par la surnotation.
+1000. Les parents et elèves sont les consommateurs - clients roi, et les profs sont dans leur esprit l'employé du magasin (l'établissement scolaire) dont ils attendent servitude, obéissance et qu'on réponde au moindre de leur désir et sinon ils vont aller voir le manager (pardon le CDE) pour nous faire virer !! Bref tout cela m'insupporte et du coup oui je deviens très intolérante face aux incivilités même mineures au quotidien car mon travail m'oblige déjà à supporter beaucoup trop (si je ne veux pas péter un plomb, clairement je dois prendre sur moi 99% de mon temps et accepter l'inacceptable à longueur de journée, ce que je ne supporte plus)...
- lucilNiveau 6
Bonjour,
Je suis de votre avis. Notre bienveillance est sacrément mal rendue. Nous arrivons en fin d'année, dernière heure, les élèves partent sans même dire au revoir, sans un regard, un sourire. Que d'ingratitudes.
Je suis de votre avis. Notre bienveillance est sacrément mal rendue. Nous arrivons en fin d'année, dernière heure, les élèves partent sans même dire au revoir, sans un regard, un sourire. Que d'ingratitudes.
_________________
:baoum:
- AscagneGrand sage
Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
- Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
- Stel6584Niveau 7
Ascagne a écrit:Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
C'est plus un marqueur de l'air du temps et en plus, les élèves n'ont plus du tout envie d'être dans l'établissement à ce moment de l'année.
Pour ton spoiler, on retrouve les petits mots ou petits cadeaux davantage en primaire. En collège, ça se fait de moins en moins.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Ascagne a écrit:Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
Je connais cela et mon hypothèse est celle du spoiler. Je suis gentil avec eux, mais je ne suis ni chaleureux ni amusant. Enfin, je me demande aussi parfois si je ne suis pas simplement trop nul comme professeur, mais l'hypothèse du spoiler nuit moins à ma santé mentale.
EDIT : Par contraste, je suis surpris depuis deux ans par le nombre de compliments que je reçois de la part des parents. Parfois j'ai l'impression que ce sont mes vrais élèves en fait.
- IannaNiveau 7
Pareil pour moi. Et d'autres ont des fleurs ...lucil a écrit:Bonjour,
Je suis de votre avis. Notre bienveillance est sacrément mal rendue. Nous arrivons en fin d'année, dernière heure, les élèves partent sans même dire au revoir, sans un regard, un sourire. Que d'ingratitudes.
- Lisak40Expert spécialisé
Stel6584 a écrit:Ascagne a écrit:Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
C'est plus un marqueur de l'air du temps et en plus, les élèves n'ont plus du tout envie d'être dans l'établissement à ce moment de l'année.
Pour ton spoiler, on retrouve les petits mots ou petits cadeaux davantage en primaire. En collège, ça se fait de moins en moins.
Jamais vu en lycée pro pour sûr et même parmi mes anciens collègues aucun ne se souvient d'avoir jamais quoique ce soit : quand ils sont gentils ils nous remercient quand même du temps qu'on leur a consacré, nous souhiatent de bonnes vacances et nous demandent sincèrement si on va bien quand on a un problème de santé visible...
- lene75Prophète
Je me disais que c'était lié à la réforme du lycée ou à mon âge ou les deux, mais c'est peut-être l'air du temps, en réalité. J'ai connu les petits cadeaux, souvent symboliques (souvenir ému de la boîte de préparation pour gâteau que m'ont offerte des élèves en me disant : "On voulait vous faire un gâteau mais on n'a pas eu le temps, alors on vous donne la boîte, vous pourrez le faire chez vous.") ou au moins les petites cartes avec des mots gentils, l'émotion du dernier cours, tout ça. Les délégués qui organisent un truc pour le dernier jour. Et beaucoup de mails ensuite, après l'épreuve, pour me remercier. Et là, paf, des élèves que j'ai suivis pendant deux ans qui partent sans même dire au revoir et quasiment aucune réponse à mes mails d'encouragement. J'en ai quand même quelques-uns qui sont venus me remercier à la fin du dernier cours, un peu plus qui ont attendu de pouvoir me regarder dans les yeux pour me dire au revoir, mais c'est une minorité là où avant, le dernier point au moins, c'était tous ou presque, et ceux qui étaient plus reconnaissants faisaient un peu plus. Ça fait bizarre, en effet, cette indifférence.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LefterisEsprit sacré
Je pense que ton hypothèse est bonne, vu qu'ils ne sont pas capable de savoir si tu es un "bon professeur" ou non , chose qui relève de la plus grande subjectivité, du "j'aime pas" ou "j'ai pas envie" , parce que c'est difficile, parce que tu ne fais pas de sorties, de "goûters", parce que tu notes moins large, etc. Globalement quand même, il y a de plus en plus l'esprit consommateur. Jusqu'à il y a quelques années, il partaient moins comme des voleurs, il y avait parfois de petits cadeaux, des remerciements. De plus en plus il est considéré que le professeur doit faire son cours dans n'importe quelle condition, sans se même se plaindre des élèves. Ça se voit aux conseils de classe et aux remontées : les notes sont trop basses (par rapport à quoi ?) , certains professeurs ne sont pas indulgents face aux bavardages (ben oui, on doit faire son cours dans le bruit en levant la voix, on est payé pour faire cours, je l'ai déjà entendu dire tel quel, mais même non dit , c'est ce qui est sous-jacent).Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ascagne a écrit:Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
Je connais cela et mon hypothèse est celle du spoiler. Je suis gentil avec eux, mais je ni chaleureux ni amusant. Enfin, je me demande aussi parfois si je ne suis pas simplement trop nul comme professeur, mais l'hypothèse du spoiler nuit moins à ma santé mentale.
EDIT : Par contraste, je suis surpris depuis deux ans par le nombre de compliments que je reçois de la part des parents. Parfois j'ai l'impression que ce sont mes vrais élèves en fait.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- Stel6584Niveau 7
Lefteris a écrit:Je pense que ton hypothèse est bonne, vu qu'ils ne sont pas capable de savoir si tu es un "bon professeur" ou non , chose qui relève de la plus grande subjectivité, du "j'aime pas" ou "j'ai pas envie" , parce que c'est difficile, parce que tu ne fais pas de sorties, de "goûters", parce que tu notes moins large, etc. Globalement quand même, il y a de plus en plus l'esprit consommateur. Jusqu'à il y a quelques années, il partaient moins comme des voleurs, il y avait parfois de petits cadeaux, des remerciements. De plus en plus il est considéré que le professeur doit faire son cours dans n'importe quelle condition, sans se même se plaindre des élèves. Ça se voit aux conseils de classe et aux remontées : les notes sont trop basses (par rapport à quoi ?) , certains professeurs ne sont pas indulgents face aux bavardages (ben oui, on doit faire son cours dans le bruit en levant la voix, on est payé pour faire cours, je l'ai déjà entendu dire tel quel, mais même non dit , c'est ce qui est sous-jacent).Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Ascagne a écrit:Je dois dire que j'ai été déçu de voir ma bonne seconde partir un peu comme des voleurs à l'issue du dernier cours. Je me suis dit que c'était en partie le résultat d'un rendu tardif de devoir commun de français peu souvent réussi par les élèves mais aussi d'une fin d'année pas très bien conduite de ma part (le mois de mai a été ridicule avec trop de jours fériés et de cours manqués, ce qui m'a déstabilisé par rapport à la fin de progression). Mais finalement c'était aussi un marqueur de l'air du temps.
- Spoiler:
Je trouve cependant que les élèves sont réceptifs aux collègues qui semblent plus "sympas" dirais-je, et qui se retrouvent avec de petits cadeaux ou des petits mots...
Je connais cela et mon hypothèse est celle du spoiler. Je suis gentil avec eux, mais je ni chaleureux ni amusant. Enfin, je me demande aussi parfois si je ne suis pas simplement trop nul comme professeur, mais l'hypothèse du spoiler nuit moins à ma santé mentale.
EDIT : Par contraste, je suis surpris depuis deux ans par le nombre de compliments que je reçois de la part des parents. Parfois j'ai l'impression que ce sont mes vrais élèves en fait.
ça devient même un gros problème. L'établissement où je suis perd des élèves qui vont vers le privé, et j'entends, à la marge autour de moi, des enseignants du public penser à demander à être détachés dans le privé à cause du manque d'exigence... C'est une des principales raisons de cette fuite.
- zigmag17Guide spirituel
J'ai reçu il y a quelques années des cadeaux de la part d'élèves de LP, si si bien sûr que cela existe et tant mieux. Des cartes, une statuette un jour, un magnifique stylo-plume une autre fois, vraiment des attentions touchantes. Mais j'étais plus jeune, plus investie dans des projets, et j'avais plus d'heures avec eux. Aujourd'hui j'ai pris pas mal de distance, j'ai vieilli et reçois leurs préoccupations avec moins d'empathie certainement, je les vois moins car les heures de cours se sont amoindries et les relations que nous bâtissons sont moins profondes et ils le sentent.
Cela n'empêche pas les mots gentils à la fin de l'année, cela n'empêche pas non plus que dans ma classe épouvantable de GA les élèves cette année sont tous partis comme des voleurs, sans saluer personne après 3 ans passés auprès d'eux, mais après tout j'ai trouvé ça plutôt sincère, car ils ne nous ont jamais prouvé que nous étions pour eux autre chose que des empêcheurs de glander en rond, et hormis le mépris que nous renvoyaient certains, il y avait peu de place pour de la reconnaissance ou du respect à quelques exceptions près.
Certains collègues se désolent de ne pas recevoir de petites marques de gentillesse de leurs élèves à la fin de l'année, je pense qu'il faut prendre les choses comme elles viennent, ça dépend des années, des promos, ça dépend de tout un tas de facteurs fluctuants et puis ma récompense de vieille prof maintenant est de l'ordre de celles que je reçois comme cette intervention au début de l'année d'une ancienne super élève d'une classe de bac pro épouvantable , élève inscrite en 2e année de BTS venue parler de son parcours à de nouveaux inscrits, avec qui j'ai échangé des souvenirs de guerre et qui m'a remerciée pour le travail accompli avec eux il y a deux ans.
UNE élève, mais ça m'a fait chaud au cœur. Comme quoi il ne faut pas trop se mettre martel en tête avec ça, jeune pas jeune, sympa pas sympa c'est pas très grave, l'essentiel est de faire ce que l'on croit juste et de le faire au mieux avec les outils dont on dispose et les élèves que l'on a!
Edit: et oui bien sur, l'esprit consumériste des élèves étant de plus en plus développé, ils estiment qu'une fois leur année scolaire terminée ils n'ont pas forcément à remercier le pourvoyeur de cours.
Cela n'empêche pas les mots gentils à la fin de l'année, cela n'empêche pas non plus que dans ma classe épouvantable de GA les élèves cette année sont tous partis comme des voleurs, sans saluer personne après 3 ans passés auprès d'eux, mais après tout j'ai trouvé ça plutôt sincère, car ils ne nous ont jamais prouvé que nous étions pour eux autre chose que des empêcheurs de glander en rond, et hormis le mépris que nous renvoyaient certains, il y avait peu de place pour de la reconnaissance ou du respect à quelques exceptions près.
Certains collègues se désolent de ne pas recevoir de petites marques de gentillesse de leurs élèves à la fin de l'année, je pense qu'il faut prendre les choses comme elles viennent, ça dépend des années, des promos, ça dépend de tout un tas de facteurs fluctuants et puis ma récompense de vieille prof maintenant est de l'ordre de celles que je reçois comme cette intervention au début de l'année d'une ancienne super élève d'une classe de bac pro épouvantable , élève inscrite en 2e année de BTS venue parler de son parcours à de nouveaux inscrits, avec qui j'ai échangé des souvenirs de guerre et qui m'a remerciée pour le travail accompli avec eux il y a deux ans.
UNE élève, mais ça m'a fait chaud au cœur. Comme quoi il ne faut pas trop se mettre martel en tête avec ça, jeune pas jeune, sympa pas sympa c'est pas très grave, l'essentiel est de faire ce que l'on croit juste et de le faire au mieux avec les outils dont on dispose et les élèves que l'on a!
Edit: et oui bien sur, l'esprit consumériste des élèves étant de plus en plus développé, ils estiment qu'une fois leur année scolaire terminée ils n'ont pas forcément à remercier le pourvoyeur de cours.
- bénouNiveau 10
Mon fils en 4ème vient de me dire qu'un groupe de filles de sa classe projette de quitter le dernier cours de maths de l'année 10mn avant la fin
Elles trouvent ça "marrant"... J'hallucine.
Heureusement cette proposition ne semble pas faire l'unanimité dans la classe.
Elles trouvent ça "marrant"... J'hallucine.
Heureusement cette proposition ne semble pas faire l'unanimité dans la classe.
- LemmyKHabitué du forum
Devinez pour quel parti? C'est assez évident avec l'indice start up!Ruthven a écrit:voyageur a écrit:Ce parasite est le futur ministre de l'EN
Il a effectivement un pied en politique puisqu'il est suppléant d'une députée.
- Spoiler:
- Renaissance bien sûr! 6e circonscription Hauts-de-Seine.
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- Reconversion vers le métier de professeur documentaliste ou professeur d'anglais
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- Détérioration de la perception du français par les élèves (lycée)
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