- Ajonc35Sage
Merci Reine Margot. Ca commence bien!Reine Margot a écrit:William Lafleur, alias Monsieur le Prof, en entretien avec Fabrice Midal (philosophe et ancien enseignant), revient sur la crise de l'Education Nationale et les raisons qui l'ont poussé à démissionner:
- pépé46Niveau 2
Une fois ces constats édifiants posés, qu’est-ce qu’on fait ? On s’indigne un bon coup « .../... la banalité de la violence institutionnelle », puis on retourne à notre cage de ce cirque de plus en plus médiatique, en se rassurant, privilégiés d’exercer un métier encore pourvu du sens ? Et puis ce dompteur n’est pas si mauvais qui nous jette quelques miettes en primes de temps à autre. Jusqu’au prochain bouquin d’un collègue écœuré « Mourir d’enseigner » ?
Pas de problème pour une bonne partie de la société française. Mes meilleurs amis, aisés macronistes (pléonasme ) n’ont-ils pas « scolarisé leurs enfants dans le public, preuve que l’EN ne va pas si mal » ? Certes ils les ont gavés de cours particuliers tout au long du Lycée, puis de stages de prépas privées de quelques semaines avant leur entrée dans le supérieur et, leur réussite ...
Alors ? On continue à ne surtout pas faire de vagues pour éviter la noyade, couchés que nous sommes sur notre radeau ? On se félicite entre sociaux-diplômés (cf. T. Piketty / J. Cage) de trouver encore un peu de sens à notre vie professionnelle ?
Jusqu’à l’édition 2027 de Zone Interdite « le Marasme de l’EN » ?
Mon cerveau reptilien me susurre qu’avec ces gouvernements qui se font fierté et honneur de se montrer forts avec les faibles et faibles avec les forts, une grève illimitée ne durerait certainement pas plus d’une semaine, forte du soutien de nombreux parents écœurés eux aussi.
Mais la couche enseignante de ce même cerveau me suggère immédiatement de me calmer, me rappelant que si je la ramène trop je perdrai mes 2 h sup l’an prochain et ma responsabilité de PP. Et puis ce serait mes propres enfants à financer, encore dans le sup, qui en pâtiraient.
Jusqu’à l’édition 2035 donc de Zone Dévastée « le suicide de l’EN » ?
Pas de problème pour une bonne partie de la société française. Mes meilleurs amis, aisés macronistes (pléonasme ) n’ont-ils pas « scolarisé leurs enfants dans le public, preuve que l’EN ne va pas si mal » ? Certes ils les ont gavés de cours particuliers tout au long du Lycée, puis de stages de prépas privées de quelques semaines avant leur entrée dans le supérieur et, leur réussite ...
Alors ? On continue à ne surtout pas faire de vagues pour éviter la noyade, couchés que nous sommes sur notre radeau ? On se félicite entre sociaux-diplômés (cf. T. Piketty / J. Cage) de trouver encore un peu de sens à notre vie professionnelle ?
Jusqu’à l’édition 2027 de Zone Interdite « le Marasme de l’EN » ?
Mon cerveau reptilien me susurre qu’avec ces gouvernements qui se font fierté et honneur de se montrer forts avec les faibles et faibles avec les forts, une grève illimitée ne durerait certainement pas plus d’une semaine, forte du soutien de nombreux parents écœurés eux aussi.
Mais la couche enseignante de ce même cerveau me suggère immédiatement de me calmer, me rappelant que si je la ramène trop je perdrai mes 2 h sup l’an prochain et ma responsabilité de PP. Et puis ce serait mes propres enfants à financer, encore dans le sup, qui en pâtiraient.
Jusqu’à l’édition 2035 donc de Zone Dévastée « le suicide de l’EN » ?
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“A line is a dot that went for a walk”
"Vox populi vexe Dei".
- A TuinVénérable
Enaeco a écrit:C'est quoi le concept de systématiquement voyager ?
J'entends qu'exceptionnellement il y ait quelque chose à voir ailleurs mais systématiquement, je commence à m'interroger.
Je me demande s'ils ne n'abuseraient pas un peu.
Se promener.
Dépenser des sous aux frais de la princesse.
Dire en rentrant qu'on a beauuuuucoup travaillé.
La même chose pourrait très bien se faire en France.
Après on viendra nous faire la pub du bilan carbone et de l'écologie...
- TivinouDoyen
Même réaction que toi Une Passante. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les enseignants des autres matières ne travaillent pas.Une passante a écrit:Eliette a écrit:ça me fait toujours rire, ceux qui pensent (sincèrement) qu'il y a beaucoup plus de travail dans leur matière que dans celles des autres.
Je ne vois pas ce que tu trouves amusant là-dedans (c'est une réalité, déjà pointée par le ministère en 2008, ici page 71, et la réforme du lycée n'a rien arrangé pour les Lettres, au contraire !)
Dans ma cité scolaire aucun enseignant de lettres n'a signé de pacte. Donc je serais curieuse d'avoir des statistiques (par matière mais aussi par genre).
- Ajonc35Sage
Les voisins de mes parents, il y a cela bien longtemps. Lui, professeur de lettres , a temps partiel. Elle, professeur de sciences physiques à temps plein. Pour qu'ils aient le même rythme en terme de temps libre.Tivinou a écrit:Même réaction que toi Une Passante. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les enseignants des autres matières ne travaillent pas.Une passante a écrit:Eliette a écrit:ça me fait toujours rire, ceux qui pensent (sincèrement) qu'il y a beaucoup plus de travail dans leur matière que dans celles des autres.
Je ne vois pas ce que tu trouves amusant là-dedans (c'est une réalité, déjà pointée par le ministère en 2008, ici page 71, et la réforme du lycée n'a rien arrangé pour les Lettres, au contraire !)
Dans ma cité scolaire aucun enseignant de lettres n'a signé de pacte. Donc je serais curieuse d'avoir des statistiques (par matière mais aussi par genre).
- HalybelÉrudit
A Tuin a écrit:Enaeco a écrit:C'est quoi le concept de systématiquement voyager ?
J'entends qu'exceptionnellement il y ait quelque chose à voir ailleurs mais systématiquement, je commence à m'interroger.
Je me demande s'ils ne n'abuseraient pas un peu.
Se promener.
Dépenser des sous aux frais de la princesse.
Dire en rentrant qu'on a beauuuuucoup travaillé.
La même chose pourrait très bien se faire en France.
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Mais vous vouliez qu'ils en fassent quoi de tout ce pognon ? Faire des tickets de loto pour les enseignants ?
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- lene75Prophète
Je ne suis pas aussi positive que vous sur ce reportage. Malgré les petites précautions rhétoriques prises à ce sujet, ce qu'on en retient, quand on n'est pas de ce monde, c'est :
1. Que le problème essentiel, ce sont les absences innombrables des professeurs, qui sont à peu près responsables de tous les maux, y compris même de la démotivation de ceux qui sont encore là et subissent l'absentéisme de leurs collègues.
Moi je retiens :
- 1 prof sur 5 absent (je crois que ce n'était que dans le collège précis dont il était question, mais si c'est le cas ce n'était vraiment pas dit clairement) ;
- vu l'ampleur de l'absentéisme, il faut payer 3 personnes pour un poste parce qu'il faut remplacer "le remplaçant du remplaçant du remplaçant", et encore même comme ça on n'a toujours pas de prof devant les élèves. Et ce n'est pas mieux au rectorat, où les "fonctionnaires" (le mot utilisé pour les désigner n'est pas choisi au hasard) se barrent tous (toutes ?) à 16h30 précises. Bandes de fainéants qui font leur 35h sans une minute de rab gratos. Comme voulez-vous que l'école fonctionne avec un ramassis de bras cassés comme ça ?
- les TZR qui sont payés à rien foutre.
Si on mettait tous ces gens au boulot, on ne manquerait pas de profs. D'ailleurs l'EN est le 1er budget de l'État, si ce n'est d'Europe.
2. Que la solution, c'est :
- les RCD, la formation et les réunion en dehors des heures de cours et de modifier tous les jours les edt des profs pour les faire venir dans les trous des élèves (le privé fait cet effort, mais pas le public, qui ne se casse vraiment pas pour les élèves) ;
- c'est assez facile à mettre en oeuvre vu que les profs ne font quand même pas grand chose, 15h de cours par semaine, c'est sacrément light, d'ailleurs la CDE du collège privé assure des cours en plus de son taf. Je ne suis pas sûre mais j'ai bien cru entendre 20,5 + 8 ou un truc du genre (le téléspectateur moyen n'ira pas plus que moi revisionner le reportage pour s'assurer qu'il a bien entendu / retenu), bref, largement plus qu'un temps plein de prof, et d'après les élèves elle fait du bon boulot, donc c'est du pipeau de dire que préparer un cours ça prend longtemps (d'ailleurs Attal dit que l'affaire sera réglée en 2 semaines de formation en recrutant n'importe qui). Donc déjà on pourrait grosso modo doubler le nombre d'heures devant élèves des profs, sans compter qu'elle a aussi son taf de CDE, même si elle reconnaît que ça la met un peu en retard sur ce point, mais ça c'est sûrement parce qu'elle a beaucoup de taf comme CDE, pas parce que le boulot d'enseignement lui prend beaucoup de temps.
Ah oui, et j'oubliais que même si la violence et tout ça est évoquée, le journaliste fait un cours d'une nullité effarante avec en plus des gros blancs et la voix qui tremble, il donne tous les bâtons pour se faire battre, et pourtant, sa poignée d'élèves de LP (c'est comme dans T'choupi, au doigt mouillé il doit y avoir 8 élèves dans la classe) se montre patiente et bienveillante avec lui, et ils sont sages comme des images et hyper motivés pour bosser et même pour faire n'importe quelle connerie qu'on leur fait faire pour tuer le temps.
1. Que le problème essentiel, ce sont les absences innombrables des professeurs, qui sont à peu près responsables de tous les maux, y compris même de la démotivation de ceux qui sont encore là et subissent l'absentéisme de leurs collègues.
Moi je retiens :
- 1 prof sur 5 absent (je crois que ce n'était que dans le collège précis dont il était question, mais si c'est le cas ce n'était vraiment pas dit clairement) ;
- vu l'ampleur de l'absentéisme, il faut payer 3 personnes pour un poste parce qu'il faut remplacer "le remplaçant du remplaçant du remplaçant", et encore même comme ça on n'a toujours pas de prof devant les élèves. Et ce n'est pas mieux au rectorat, où les "fonctionnaires" (le mot utilisé pour les désigner n'est pas choisi au hasard) se barrent tous (toutes ?) à 16h30 précises. Bandes de fainéants qui font leur 35h sans une minute de rab gratos. Comme voulez-vous que l'école fonctionne avec un ramassis de bras cassés comme ça ?
- les TZR qui sont payés à rien foutre.
Si on mettait tous ces gens au boulot, on ne manquerait pas de profs. D'ailleurs l'EN est le 1er budget de l'État, si ce n'est d'Europe.
2. Que la solution, c'est :
- les RCD, la formation et les réunion en dehors des heures de cours et de modifier tous les jours les edt des profs pour les faire venir dans les trous des élèves (le privé fait cet effort, mais pas le public, qui ne se casse vraiment pas pour les élèves) ;
- c'est assez facile à mettre en oeuvre vu que les profs ne font quand même pas grand chose, 15h de cours par semaine, c'est sacrément light, d'ailleurs la CDE du collège privé assure des cours en plus de son taf. Je ne suis pas sûre mais j'ai bien cru entendre 20,5 + 8 ou un truc du genre (le téléspectateur moyen n'ira pas plus que moi revisionner le reportage pour s'assurer qu'il a bien entendu / retenu), bref, largement plus qu'un temps plein de prof, et d'après les élèves elle fait du bon boulot, donc c'est du pipeau de dire que préparer un cours ça prend longtemps (d'ailleurs Attal dit que l'affaire sera réglée en 2 semaines de formation en recrutant n'importe qui). Donc déjà on pourrait grosso modo doubler le nombre d'heures devant élèves des profs, sans compter qu'elle a aussi son taf de CDE, même si elle reconnaît que ça la met un peu en retard sur ce point, mais ça c'est sûrement parce qu'elle a beaucoup de taf comme CDE, pas parce que le boulot d'enseignement lui prend beaucoup de temps.
Ah oui, et j'oubliais que même si la violence et tout ça est évoquée, le journaliste fait un cours d'une nullité effarante avec en plus des gros blancs et la voix qui tremble, il donne tous les bâtons pour se faire battre, et pourtant, sa poignée d'élèves de LP (c'est comme dans T'choupi, au doigt mouillé il doit y avoir 8 élèves dans la classe) se montre patiente et bienveillante avec lui, et ils sont sages comme des images et hyper motivés pour bosser et même pour faire n'importe quelle connerie qu'on leur fait faire pour tuer le temps.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- bénouNiveau 10
A Tuin a écrit:Enaeco a écrit:C'est quoi le concept de systématiquement voyager ?
J'entends qu'exceptionnellement il y ait quelque chose à voir ailleurs mais systématiquement, je commence à m'interroger.
Je me demande s'ils ne n'abuseraient pas un peu.
Se promener.
Dépenser des sous aux frais de la princesse.
Dire en rentrant qu'on a beauuuuucoup travaillé.
La même chose pourrait très bien se faire en France.
Après on viendra nous faire la pub du bilan carbone et de l'écologie...
+1
La même chose à la mairie de Paris...
https://www.liberation.fr/politique/deplacement-danne-hidalgo-en-polynesie-une-polemique-doutre-maire-20231113_4RLW3LRNYNBLTL5HCOFMW4P5II/Libération a écrit:Anne Hidalgo ne voit pas où est le problème. Résumé de l’affaire : le 15 octobre, la maire de Paris largue les amarres et s’envole à 16 700 kilomètres de sa ville, direction la Nouvelle-Calédonie puis la Polynésie française. Les premiers jours de son déplacement sont consacrés à quelques rendez-vous officiels, comme la visite du bagne et du cimetière des communards sur l’île des Pins ou une rencontre avec le président polynésien. Ensuite ? Deux semaines de vacances sous les tropiques en famille sur l’île de Raiatea, où est installée sa fille.
- LemmyKFidèle du forum
C'est normal. Il n'est pas qualifié et jeté en pâture directement dans l'arène.lene75 a écrit:Je ne suis pas aussi positive que vous sur ce reportage. Malgré les petites précautions rhétoriques prises à ce sujet, ce qu'on en retient, quand on n'est pas de ce monde, c'est :
1. Que le problème essentiel, ce sont les absences innombrables des professeurs, qui sont à peu près responsables de tous les maux, y compris même de la démotivation de ceux qui sont encore là et subissent l'absentéisme de leurs collègues.
Moi je retiens :
- 1 prof sur 5 absent (je crois que ce n'était que dans le collège précis dont il était question, mais si c'est le cas ce n'était vraiment pas dit clairement) ;
- vu l'ampleur de l'absentéisme, il faut payer 3 personnes pour un poste parce qu'il faut remplacer "le remplaçant du remplaçant du remplaçant", et encore même comme ça on n'a toujours pas de prof devant les élèves. Et ce n'est pas mieux au rectorat, où les "fonctionnaires" (le mot utilisé pour les désigner n'est pas choisi au hasard) se barrent tous (toutes ?) à 16h30 précises. Bandes de fainéants qui font leur 35h sans une minute de rab gratos. Comme voulez-vous que l'école fonctionne avec un ramassis de bras cassés comme ça ?
- les TZR qui sont payés à rien foutre.
Si on mettait tous ces gens au boulot, on ne manquerait pas de profs. D'ailleurs l'EN est le 1er budget de l'État, si ce n'est d'Europe.
2. Que la solution, c'est :
- les RCD, la formation et les réunion en dehors des heures de cours et de modifier tous les jours les edt des profs pour les faire venir dans les trous des élèves (le privé fait cet effort, mais pas le public, qui ne se casse vraiment pas pour les élèves) ;
- c'est assez facile à mettre en oeuvre vu que les profs ne font quand même pas grand chose, 15h de cours par semaine, c'est sacrément light, d'ailleurs la CDE du collège privé assure des cours en plus de son taf. Je ne suis pas sûre mais j'ai bien cru entendre 20,5 + 8 ou un truc du genre (le téléspectateur moyen n'ira pas plus que moi revisionner le reportage pour s'assurer qu'il a bien entendu / retenu), bref, largement plus qu'un temps plein de prof, et d'après les élèves elle fait du bon boulot, donc c'est du pipeau de dire que préparer un cours ça prend longtemps (d'ailleurs Attal dit que l'affaire sera réglée en 2 semaines de formation en recrutant n'importe qui). Donc déjà on pourrait grosso modo doubler le nombre d'heures devant élèves des profs, sans compter qu'elle a aussi son taf de CDE, même si elle reconnaît que ça la met un peu en retard sur ce point, mais ça c'est sûrement parce qu'elle a beaucoup de taf comme CDE, pas parce que le boulot d'enseignement lui prend beaucoup de temps.
Ah oui, et j'oubliais que même si la violence et tout ça est évoquée, le journaliste fait un cours d'une nullité effarante avec en plus des gros blancs et la voix qui tremble, il donne tous les bâtons pour se faire battre, et pourtant, sa poignée d'élèves de LP (c'est comme dans T'choupi, au doigt mouillé il doit y avoir 8 élèves dans la classe) se montre patiente et bienveillante avec lui, et ils sont sages comme des images et hyper motivés pour bosser et même pour faire n'importe quelle connerie qu'on leur fait faire pour tuer le temps.
Le petit nombre d'élèves m'a grandement surpris aussi!
- JennyMédiateur
Ça arrive les tout petits effectifs. Mais c’est tout le problème de ce genre de reportages pas toujours représentatifs. C’est comme le TZR sans remplacement, ça existe mais je pense que le cas TZR sur 2 ou 3 établissements est plus fréquent.
- LefterisEsprit sacré
lene75 a écrit:Je ne suis pas aussi positive que vous sur ce reportage. Malgré les petites précautions rhétoriques prises à ce sujet, ce qu'on en retient, quand on n'est pas de ce monde, c'est :
1. Que le problème essentiel, ce sont les absences innombrables des professeurs, qui sont à peu près responsables de tous les maux, y compris même de la démotivation de ceux qui sont encore là et subissent l'absentéisme de leurs collègues.
Moi je retiens :
- 1 prof sur 5 absent (je crois que ce n'était que dans le collège précis dont il était question, mais si c'est le cas ce n'était vraiment pas dit clairement) ;
- vu l'ampleur de l'absentéisme, il faut payer 3 personnes pour un poste parce qu'il faut remplacer "le remplaçant du remplaçant du remplaçant", et encore même comme ça on n'a toujours pas de prof devant les élèves. Et ce n'est pas mieux au rectorat, où les "fonctionnaires" (le mot utilisé pour les désigner n'est pas choisi au hasard) se barrent tous (toutes ?) à 16h30 précises. Bandes de fainéants qui font leur 35h sans une minute de rab gratos. Comme voulez-vous que l'école fonctionne avec un ramassis de bras cassés comme ça ?
- les TZR qui sont payés à rien foutre.
Si on mettait tous ces gens au boulot, on ne manquerait pas de profs. D'ailleurs l'EN est le 1er budget de l'État, si ce n'est d'Europe.
2. Que la solution, c'est :
- les RCD, la formation et les réunion en dehors des heures de cours et de modifier tous les jours les edt des profs pour les faire venir dans les trous des élèves (le privé fait cet effort, mais pas le public, qui ne se casse vraiment pas pour les élèves) ;
- c'est assez facile à mettre en oeuvre vu que les profs ne font quand même pas grand chose, 15h de cours par semaine, c'est sacrément light, d'ailleurs la CDE du collège privé assure des cours en plus de son taf. Je ne suis pas sûre mais j'ai bien cru entendre 20,5 + 8 ou un truc du genre (le téléspectateur moyen n'ira pas plus que moi revisionner le reportage pour s'assurer qu'il a bien entendu / retenu), bref, largement plus qu'un temps plein de prof, et d'après les élèves elle fait du bon boulot, donc c'est du pipeau de dire que préparer un cours ça prend longtemps (d'ailleurs Attal dit que l'affaire sera réglée en 2 semaines de formation en recrutant n'importe qui). Donc déjà on pourrait grosso modo doubler le nombre d'heures devant élèves des profs, sans compter qu'elle a aussi son taf de CDE, même si elle reconnaît que ça la met un peu en retard sur ce point, mais ça c'est sûrement parce qu'elle a beaucoup de taf comme CDE, pas parce que le boulot d'enseignement lui prend beaucoup de temps.
Ah oui, et j'oubliais que même si la violence et tout ça est évoquée, le journaliste fait un cours d'une nullité effarante avec en plus des gros blancs et la voix qui tremble, il donne tous les bâtons pour se faire battre, et pourtant, sa poignée d'élèves de LP (c'est comme dans T'choupi, au doigt mouillé il doit y avoir 8 élèves dans la classe) se montre patiente et bienveillante avec lui, et ils sont sages comme des images et hyper motivés pour bosser et même pour faire n'importe quelle connerie qu'on leur fait faire pour tuer le temps.
De toute manière, reportage bon ou mauvais, il n'y aura pas de remèdes autres que ce que j'ai toujours entendu prôner, quels que soient l'époque, le problème évoqué, le ministre -qui de toute manière ne fait que mettre sa marque à ce qu'une camarilla technocratique hostile aux enseignants et relayée par une hiérarchie cassante ourdit dans les cabinets. La solution sera toujours celle de la purge et de la saignée :
- plus de présence dans les établissements pour les enseignants
- plus de formation (avec la nouvelle variante hors du temps scolaire).
- plus de contrôle hiérarchique direct sur les enseignants (avec la nouvelle donne de pression locale sur les carrières)
- plus de latitude locale dans les programmes et plus de contrôle continu.
- plus de bienveillance pour faire plus tourner la planche à diplômes.
Il n'y a strictement aucune volonté de réparer l'EN, il faut juste faire croire, communiquer, mais le but réel est de la liquider, de passer à autre chose que le modèle républicain qu a prévalu. L'OCDE nous a d'ailleurs déjà averti dans ce sens. Les marchands qui dirigent désormais ont d'autres modèles, et au niveau mondial.
Sinon, sur le plan purement formel du reportage, il manque en effet une chose évoquée plus haut par un intervenant (plus le pseudo en tête) , ou du moins peu visible, car on voit surtout les cas de violence : le désordre permanent, le rejet du travail scolaire, la contestation, même dans les bonnes classes, même parmi des élèves "normaux", à bons bulletins. Il est devenu habituel de ne pas avoir son matériel, de contester un travail à faire ou un livre à lire, de ne pas le faire, de s'affaler sur sa table quand on est "fatigué", de bavarder en s'indignant que le silence total soit exigé, de couper un cours pour demander un mouchoir, et ainsi de suite... Lors de réunions diverses ou de conversations avec des collègues dans des établissements, même des lycées, de bonne réputation voire huppés, on entend cela. Ca a même gagné certaines facs, chose qui me paraît inouïe pour avoir assisté à des cours dans un silence quai tombal (dans un autre millénaire ).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- JennyMédiateur
Je serais plus nuancée. Dans les bons lycées où j’ai travaillé, les élèves travaillent sans rechigner. On ne fait pas le même métier dans ce cas.
La bonne réputation de certains lycées est en revanche largement usurpée.
La bonne réputation de certains lycées est en revanche largement usurpée.
- EnaecoVénérable
Ajonc35 a écrit:Les voisins de mes parents, il y a cela bien longtemps. Lui, professeur de lettres , a temps partiel. Elle, professeur de sciences physiques à temps plein. Pour qu'ils aient le même rythme en terme de temps libre.Tivinou a écrit:Même réaction que toi Une Passante. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les enseignants des autres matières ne travaillent pas.Une passante a écrit:Eliette a écrit:ça me fait toujours rire, ceux qui pensent (sincèrement) qu'il y a beaucoup plus de travail dans leur matière que dans celles des autres.
Je ne vois pas ce que tu trouves amusant là-dedans (c'est une réalité, déjà pointée par le ministère en 2008, ici page 71, et la réforme du lycée n'a rien arrangé pour les Lettres, au contraire !)
Dans ma cité scolaire aucun enseignant de lettres n'a signé de pacte. Donc je serais curieuse d'avoir des statistiques (par matière mais aussi par genre).
Des exemples comme ça on en a tous.
J'ai aussi vu des couples dans la même discipline avec l'un qui croule sous le boulot et ne s'en sort pas et l'autre qui vit sa meilleure vie (et qui se dit que le pacte permet de payer une femme de ménage tout en lui permettant de rattraper sa progression).
Au delà de la différence entre disciplines (ou établissements), il y a des différences entre les personnes qui conduisent à un temps de travail qui varie du simple au double/triple.
- Ajonc35Sage
C'était pour sortir de la caricature enseignante temps partiel et conjoint temps plein, mais aussi lettres = femme et sciences " homme".Enaeco a écrit:Ajonc35 a écrit:Les voisins de mes parents, il y a cela bien longtemps. Lui, professeur de lettres , a temps partiel. Elle, professeur de sciences physiques à temps plein. Pour qu'ils aient le même rythme en terme de temps libre.Tivinou a écrit:Même réaction que toi Une Passante. Ce qui ne veut pas dire pour autant que les enseignants des autres matières ne travaillent pas.Une passante a écrit:
Je ne vois pas ce que tu trouves amusant là-dedans (c'est une réalité, déjà pointée par le ministère en 2008, ici page 71, et la réforme du lycée n'a rien arrangé pour les Lettres, au contraire !)
Dans ma cité scolaire aucun enseignant de lettres n'a signé de pacte. Donc je serais curieuse d'avoir des statistiques (par matière mais aussi par genre).
Des exemples comme ça on en a tous.
J'ai aussi vu des couples dans la même discipline avec l'un qui croule sous le boulot et ne s'en sort pas et l'autre qui vit sa meilleure vie (et qui se dit que le pacte permet de payer une femme de ménage tout en lui permettant de rattraper sa progression).
(D'un point de vue caricatural et basé sur un petit échantillon, mes collègues femmes passent beaucoup plus de temps à refaire et parfaire leurs cours.)
Et je suis d'accord. En correction, lors des examens, je n'ai jamais dit que le collègue qui rendait en premier ses copies était meilleur que le second etc. Et inversement.
- EnaecoVénérable
Daccord. J'avais édité entre temps. J'ai cru qu'on était plutôt dans le cas d'une démonstration temps plein physique = même temps de travail qu'un temps partiel de lettres
- pépé46Niveau 2
Constat partagé avec Lefteris sur la pseudo-volonté de réparer l'EN:hyenes: . Comparaison n'est pas raison, mais si l'EN était un immeuble l'architecte exigerait de tout démolir pour construire du neuf.
En est-on à une réparation possible ou à une prime à la casse ?
En est-on à une réparation possible ou à une prime à la casse ?
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- NestyaEsprit sacré
Maubeuge : une vitre du lycée Pierre-Forest explose, une élève grièvement blessée:
https://www.lavoixdunord.fr/1396595/article/2023-11-14/une-vitre-du-lycee-pierre-forest-explose-une-eleve-grievement-blessee
« Quelle coïncidence ! Il fallait que ça se produise le lendemain de la diffusion de Zone Interdite. » Représentant du syndicat SNES au lycée Pierre-Forest, Christophe Dugne était devant sa télé dimanche soir pour regarder l’enquête du magazine de M6 sur le « naufrage de l’Éducation nationale. » Les journalistes se sont infiltrés en caméra cachée dans les murs de l’établissement scolaire maubeugeois en piteux état. En ligne de mire, le fameux bâtiment L, tellement dangereux qu’il est désormais interdit d’y organiser des cours à l’intérieur.
https://www.lavoixdunord.fr/1396595/article/2023-11-14/une-vitre-du-lycee-pierre-forest-explose-une-eleve-grievement-blessee
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- JennyMédiateur
La famille ne devrait pas se contenter d’une main courante.
- olive27400Niveau 8
Zoé a écrit:
- Un renvoi du ministre dans les cordes pour sa "lutte contre le harcèlement": aucune réaction sur la séquence où une arme est apportée par un élève pour harceler un élève handicapé qui est présenté comme persécuté depuis des lustres par la CPE... Que veut dire la lutte contre le harcèlement dans un contexte aussi chaotique? Pas de surveillants en nombre, des surveillants ou CPE qui veulent parfois juste tourner la tête (par ex. la séquence sur les élèves voilées dans le collège), des proviseurs ou principaux qui bottent en touche, des jugements où les coupables avérés sont relaxés (cf. suicide de Lucas) ...
Je ne reprends ce propos que sur le volet harcèlement. Je suis prof mais pourquoi ne mentionner que la vie sco ou la direction ? Des profs qui font ceux qui n'entendent pas les propos cela existe aussi.
De plus, l'expression coupables avérés me gênent. C'est un des principes de la justice qui est bafoué, à savoir la présomption d'innocence. Ces jeunes, car cela reste des jeunes, des élèves comme les autres, ont été jugés deux fois et ils ont été relaxés en appel. C'est peut-être la qualification qui était mauvaise. Il y avait certes du harcèlement mais la justice ne peut pas faire le lien direct avec le suicide qui, on le sait, est souvent multifactoriel.
L'EN est suffisamment malade pour ne pas chercher des responsables ailleurs, comme la justice, et dans les autres métiers, comme la vie sco.
- CasparProphète
Entrefilet dans Télérama: une des CPE filmée en caméra cachée dans le reportage a porté plainte contre M6 car elle a été reconnue par des collègues, des élèves, des connaissances et elle dit que ses propos sur le voile ont été déformés par le montage.
- Professeurs sollicités amoureusement par leurs élèves : appel à témoin pour Zone Interdite
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- 25 mars 2013 - M6 Zone Interdite sur le harcèlement et la violence à l'Ecole
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