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- MoyenCrocoNiveau 10
J'ai, en tant qu'élève, insulté 2 professeurs pendant ma scolarité. (Je n'en suis pas fier)
En tant qu'élève de 2nde, mon professeur de physique me compare à mon grand frère sur un ton peu élogieux (j'avais pourtant 20 de moyenne), et quand je lui rétorque je ne suis pas mon frère, sa réponse : ton frère, ou ton grand père, on s'en fout.
J'ai vu rouge, je l'ai insulté (fils d. ....) et suis parti.
J'ai eu la chance de ne pas être sanctionné par l'établissement mais du point de vue du professeur, il ne m'avait pas insulté (ce qui, littéralement, n'est pas le cas) et a fait comme si de rien n'était au cours suivant. J'ai décidé de boycotter ses cours (présent mais ne rien faire, que j'ai généralisé en mathématiques parce qu'un peu bête) et ai fini a 6 de moyenne en physique et 10 en maths. Je suis malgré tout passé en 1ere S mais ai raté mon cycle terminal et le bac qui a suivi. Avec du recul, je sais que j'étais en tort, mais en tant qu'élève, je n'avais pas compris les nuances.
Je ne pense pas que le professeur était défaillant mais un conflit ponctuel a créé une situation explosive inutile.
La fille sanctionnée doit prendre le recul nécessaire pour ne pas pourrir sa scolarité, et ça n'est pas a l'institution de s'adapter.
Le 2eme cas est arrivé en L1. Un professeur d'anglais s'est mis à me parler familièrement pour avoir le silence et m'a dit "motherfucker" dans une phrase. Je n'ai pas tout compris mais ça oui.
Un "moi motherfucker ? Ah ouais, va te f.... E......" Et un claquage de porte ont suivi.
Au cours suivant, le professeur s'est expliqué et excusé si j'avais mal pris son propos qui n'était pas le sens premier du mot, et les cours ont continué normalement.
Bref, pour ceux qui auraient dû mal à suivre, car je ne suis peut être pas assez clair : dans certaines situations, le professeur peut être en tort (mon 2eme cas) sans le faire volontairement. Ça n'était pas le cas du premier (même si ça m'a bien fait *** pendant très longtemps)
Ça ne semble pas être le cas du professeur de ce topic.
La sanction n'est clairement pas disproportionné.
Ce qui serait important, c'est une médiation entre les deux pour que la petite ne s'engouffre pas dans une rage contre ce professeur qu'elle aura peut être le plaisir de retrouver en 1ere, et en terminale !
En tant qu'élève de 2nde, mon professeur de physique me compare à mon grand frère sur un ton peu élogieux (j'avais pourtant 20 de moyenne), et quand je lui rétorque je ne suis pas mon frère, sa réponse : ton frère, ou ton grand père, on s'en fout.
J'ai vu rouge, je l'ai insulté (fils d. ....) et suis parti.
J'ai eu la chance de ne pas être sanctionné par l'établissement mais du point de vue du professeur, il ne m'avait pas insulté (ce qui, littéralement, n'est pas le cas) et a fait comme si de rien n'était au cours suivant. J'ai décidé de boycotter ses cours (présent mais ne rien faire, que j'ai généralisé en mathématiques parce qu'un peu bête) et ai fini a 6 de moyenne en physique et 10 en maths. Je suis malgré tout passé en 1ere S mais ai raté mon cycle terminal et le bac qui a suivi. Avec du recul, je sais que j'étais en tort, mais en tant qu'élève, je n'avais pas compris les nuances.
Je ne pense pas que le professeur était défaillant mais un conflit ponctuel a créé une situation explosive inutile.
La fille sanctionnée doit prendre le recul nécessaire pour ne pas pourrir sa scolarité, et ça n'est pas a l'institution de s'adapter.
Le 2eme cas est arrivé en L1. Un professeur d'anglais s'est mis à me parler familièrement pour avoir le silence et m'a dit "motherfucker" dans une phrase. Je n'ai pas tout compris mais ça oui.
Un "moi motherfucker ? Ah ouais, va te f.... E......" Et un claquage de porte ont suivi.
Au cours suivant, le professeur s'est expliqué et excusé si j'avais mal pris son propos qui n'était pas le sens premier du mot, et les cours ont continué normalement.
Bref, pour ceux qui auraient dû mal à suivre, car je ne suis peut être pas assez clair : dans certaines situations, le professeur peut être en tort (mon 2eme cas) sans le faire volontairement. Ça n'était pas le cas du premier (même si ça m'a bien fait *** pendant très longtemps)
Ça ne semble pas être le cas du professeur de ce topic.
La sanction n'est clairement pas disproportionné.
Ce qui serait important, c'est une médiation entre les deux pour que la petite ne s'engouffre pas dans une rage contre ce professeur qu'elle aura peut être le plaisir de retrouver en 1ere, et en terminale !
- GanbatteFidèle du forum
Melyne5 a écrit:Ce qui me choque le plus est l'idée qu’"aucune mesure corrective" n’a été prise envers la prof. Oui il y a des collègues qui dysfonctionnent, sans doute parce qu’ils sont en souffrance et aucun d’entre nous n’est à l’abri de cela , mais ils devraient être "corrigés" comme des élèves ?
Qu'entends-tu par "mesure corrective" ?
- lisa81Habitué du forum
kim254 a écrit:Je vous remercie pour vos commentaires précieux. Il semble que la plupart d'entre vous recommandent d'accepter la sanction, et c'est ce que je vais suggérer à mon amie. Cependant, elle se demande également s'il ne serait pas préférable de changer sa fille de classe afin d'éviter de nouveaux incidents. Malheureusement, l'enseignante semble peu encline à faire des compromis, et comme nous le savons, les adolescents peuvent parfois être têtus et impulsifs. Cette situation est une source de stress pour mon amie, d'autant plus que l'année scolaire est encore longue.
L'équipe enseignante est ouverte à l'idée de changement, mais l'élève s'y oppose fermement, la considérant comme une sanction supplémentaire. En attendant, sa performance en mathématiques s'est détériorée, passant des félicitations au collège à des résultats très faibles. Qu'en pensez-vous ?
Je songe à suggérer à mon amie de profiter des 8 jours d'exclusion pour aider sa fille à rattraper son retard, peut-être en engageant un professeur particulier. Peut-être qu'un(e) étudiant(e) pourrait mieux la motiver et l'aider à surmonter son obstination.
Bonsoir,
La priorité est l'intérêt de cette élève, pour cela ce serait bien de comprendre l'origine du conflit.
J'ai enseigné les mathématiques pendant presque 40 ans, essentiellement en lycée. Des élèves avec d'excellentes notes au collège dont les résultats chutent en seconde j'en ai vu beaucoup, et je comprends que ce soit une source d'angoisse de se retrouver brutalement en difficulté. Cela implique parfois de faire le deuil d'un rêve comme astronaute, il est donc assez naturel de chercher l'explication du côté du prof, surtout si celui ci ne jouit pas d'une bonne réputation dans l'établissement ou a été recruté faute de mieux. Malheureusement il n'est pas non plus impossible que la notation au collège ait été trop généreuse, il faut alors en prendre conscience et travailler pour se remettre à niveau. C'est pour cela qu'il serait intéressant d'avoir le ressenti d'autres élèves de la classe, et pas des ami(e)s de la jeune fille.
Pour moi le changement de classe n'est vraiment pas une bonne idée, d'autant plus que l'élève s'y oppose.
L'idée du professeur particulier me semble très bien, pourquoi pas un étudiant, à condition qu'il fasse des études scientifiques bien sûr. Cela devrait aider à débloquer la situation.
Dans l'idéal, il faudrait présenter des excuses à la prof en promettant d'être désormais sérieuse et silencieuse. Je le dis dans l'intérêt de l'élève, car l'intérêt de l'élève est que cet incident soit oublié le plus rapidement possible.
- PrezboGrand Maître
lisa81 a écrit:
Bonsoir,
La priorité est l'intérêt de cette élève, pour cela ce serait bien de comprendre l'origine du conflit.
J'ai enseigné les mathématiques pendant presque 40 ans, essentiellement en lycée. Des élèves avec d'excellentes notes au collège dont les résultats chutent en seconde j'en ai vu beaucoup, et je comprends que ce soit une source d'angoisse de se retrouver brutalement en difficulté. Cela implique parfois de faire le deuil d'un rêve comme astronaute, il est donc assez naturel de chercher l'explication du côté du prof, surtout si celui ci ne jouit pas d'une bonne réputation dans l'établissement ou a été recruté faute de mieux. Malheureusement il n'est pas non plus impossible que la notation au collège ait été trop généreuse, il faut alors en prendre conscience et travailler pour se remettre à niveau. C'est pour cela qu'il serait intéressant d'avoir le ressenti d'autres élèves de la classe, et pas des ami(e)s de la jeune fille.
Pour moi le changement de classe n'est vraiment pas une bonne idée, d'autant plus que l'élève s'y oppose.
L'idée du professeur particulier me semble très bien, pourquoi pas un étudiant, à condition qu'il fasse des études scientifiques bien sûr. Cela devrait aider à débloquer la situation.
Dans l'idéal, il faudrait présenter des excuses à la prof en promettant d'être désormais sérieuse et silencieuse. Je le dis dans l'intérêt de l'élève, car l'intérêt de l'élève est que cet incident soit oublié le plus rapidement possible.
Encore une fois, nous ne connaissons de cet enseignant que ce qui est dit ici, et je ne suis pas sûr que tout ait été dit sur la position des différents acteurs, ce qui fait que je réserverais mon avis. Je ne vois pas ce qui permet d'affirmer que cette professeur a été "recruté faute de mieux". Des titulaires recrutés à l'époque ou le concours était sélectif et qui se révèlent débordés ou dysfonctionnels, j'en ai connu, et nous sommes sans doute quelques-un à avoir été parfois en difficulté face à certaines classes.
Ensuite, en tant que prof de maths en lycée, je confirme que les effondrements de notes dans cette matière en début de seconde sont fréquents (pas systématique heureusement, il y a aussi de très bons élèves qui maintiennent leurs notes), avec ce que cela peut provoquer d'angoisse, d'incompréhension, de renoncement à ses projets et de tentation pour l'élève ou sa famille de se retourner contre le professeur. Souvent cela touche le même type d'élèves, qui étaient sérieux et récompensé pour leur attitude au collège, et qui ne comprennent pas qu'il y a non seulement un changement dans le degré des exigences mais dans le type même des exigences attendues. Lorsque les lacunes ou l'incompréhension sont trop profonde, travailler ou utiliser un "prof particulier" peut ne pas suffire, d'autant qu'un prof particulier ne doit pas être un prétexte à se délester de la nécessité de travailler en classe. C'est vraiment un travail de compréhension en profondeur qui est à faire, et cela peut être très difficile.
- dandelionVénérable
Nous devons tous travailler et vivre avec des personnes avec qui nous ne nous entendons pas ou qui ne font pas les choses comme nous le voudrions. Dans ce cas précis, la difficulté ressort d’un problème de la gestion de la colère. Chez certains adolescents, cela prend des proportions parfois handicapantes comme l’illustre l’histoire de Moyen Croco. Avec le contrôle continu en première, les sources de conflit vont se multiplier, tout comme les sources de stress (bacs blancs, bac de français, augmentation du travail à la maison et de la difficulté). Cette colère peut aussi cacher un problème sous-jacent. Il serait peut-être judicieux dès lors de rechercher une solution hors de l’institution scolaire, par exemple chez un psychologue qui pourrait donner des pistes pour éviter de s’emporter mais également s’assurer que cela ne cache pas un mal-être plus profond.
- lisa81Habitué du forum
Prezbo a écrit:lisa81 a écrit:
Bonsoir,
La priorité est l'intérêt de cette élève, pour cela ce serait bien de comprendre l'origine du conflit.
J'ai enseigné les mathématiques pendant presque 40 ans, essentiellement en lycée. Des élèves avec d'excellentes notes au collège dont les résultats chutent en seconde j'en ai vu beaucoup, et je comprends que ce soit une source d'angoisse de se retrouver brutalement en difficulté. Cela implique parfois de faire le deuil d'un rêve comme astronaute, il est donc assez naturel de chercher l'explication du côté du prof, surtout si celui ci ne jouit pas d'une bonne réputation dans l'établissement ou a été recruté faute de mieux. Malheureusement il n'est pas non plus impossible que la notation au collège ait été trop généreuse, il faut alors en prendre conscience et travailler pour se remettre à niveau. C'est pour cela qu'il serait intéressant d'avoir le ressenti d'autres élèves de la classe, et pas des ami(e)s de la jeune fille.
Pour moi le changement de classe n'est vraiment pas une bonne idée, d'autant plus que l'élève s'y oppose.
L'idée du professeur particulier me semble très bien, pourquoi pas un étudiant, à condition qu'il fasse des études scientifiques bien sûr. Cela devrait aider à débloquer la situation.
Dans l'idéal, il faudrait présenter des excuses à la prof en promettant d'être désormais sérieuse et silencieuse. Je le dis dans l'intérêt de l'élève, car l'intérêt de l'élève est que cet incident soit oublié le plus rapidement possible.
Encore une fois, nous ne connaissons de cet enseignant que ce qui est dit ici, et je ne suis pas sûr que tout ait été dit sur la position des différents acteurs, ce qui fait que je réserverais mon avis. Je ne vois pas ce qui permet d'affirmer que cette professeur a été "recruté faute de mieux". Des titulaires recrutés à l'époque ou le concours était sélectif et qui se révèlent débordés ou dysfonctionnels, j'en ai connu, et nous sommes sans doute quelques-un à avoir été parfois en difficulté face à certaines classes.
Quand j'ai écrit " il est donc assez naturel de chercher l'explication du côté du prof, surtout si celui ci ne jouit pas d'une bonne réputation dans l'établissement ou a été recruté faute de mieux", je ne pensais pas au cas particulier objet de ce fil, mais à ce que j'ai pu voir de nombreuses fois dans ma carrière. Je suis d'accord avec toi, il n'est pas question d'incriminer précisément cet enseignant uniquement sur ce qu'on nous en dit ici. Et quand bien même il y aurait une part de vrai dans ce qui est rapporté, je répète que dans l'intérêt de l'élève il faut chercher à apaiser les tensions plutôt qu'à les exacerber.
Tout à fait d'accord. Un prof particulier peut apporter une aide précieuse, mais ce n'est pas une raison pour ne pas travailler en classe, encore moins pour perturber les cours.Prezbo a écrit:
Ensuite, en tant que prof de maths en lycée, je confirme que les effondrements de notes dans cette matière en début de seconde sont fréquents (pas systématique heureusement, il y a aussi de très bons élèves qui maintiennent leurs notes), avec ce que cela peut provoquer d'angoisse, d'incompréhension, de renoncement à ses projets et de tentation pour l'élève ou sa famille de se retourner contre le professeur. Souvent cela touche le même type d'élèves, qui étaient sérieux et récompensé pour leur attitude au collège, et qui ne comprennent pas qu'il y a non seulement un changement dans le degré des exigences mais dans le type même des exigences attendues. Lorsque les lacunes ou l'incompréhension sont trop profonde, travailler ou utiliser un "prof particulier" peut ne pas suffire, d'autant qu'un prof particulier ne doit pas être un prétexte à se délester de la nécessité de travailler en classe. C'est vraiment un travail de compréhension en profondeur qui est à faire, et cela peut être très difficile.
- MoyenCrocoNiveau 10
Ah ben tiens, en te lisant je me dis qu'inconsciemment, mon comportement de l'époque était peut être (sûrement ?) un moyen d'exprimer mon ressenti face a la séparation de mes parents !dandelion a écrit:Dans ce cas précis, la difficulté ressort d’un problème de la gestion de la colère. Chez certains adolescents, cela prend des proportions parfois handicapantes comme l’illustre l’histoire de Moyen Croco.
[...]
Cette colère peut aussi cacher un problème sous-jacent. Il serait peut-être judicieux dès lors de rechercher une solution hors de l’institution scolaire, par exemple chez un psychologue qui pourrait donner des pistes pour éviter de s’emporter mais également s’assurer que cela ne cache pas un mal-être plus profond.
Merci pour la séance de psychanalyse
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