Voir le sujet précédentAller en basVoir le sujet suivant
Marcelle Duchamp
Expert spécialisé

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Marcelle Duchamp Lun 12 Fév 2024 - 13:05
Desquestions a écrit:Je ne me suis toujours pas remise de ce que j'ai pu lire (en tant que parent) sur un groupe de parents.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...

Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.

Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.


La 1ère fois que j'ai été administratrice, la directrice de l'école m'a dit "ok, mais je ne veux pas entendre parler car on a déjà eu des soucis donc ce qu'il se passe dans ce groupe ne me concerne pas". J'ai donc posé le cadre directement.
Depuis 3 ans, ces groupes nous ont permis d'organiser des pique niques géants avec les maitresses avec cagnotte en ligne pour un cadeau commun. C'était très bon enfant car les pique niques avec 30 enfants et leurs parents qui apportent chacun quelque chose où on reste jusqu'à 21h au parc à manger, discuter, jouer, on aurait jamais pu le faire sans le groupe What's App.
Maintenant que mon fils est au primaire, c'est plutôt de la logistique. Ca nous arrive de se faire des cafés le vendredi matin entre parents au petit café à côté de l'école comme ça on se rencontre, on fait connaissance. C'est sympa.
Pour la grève du 1er février, j'ai fait un gros message pour expliquer le pourquoi du comment de la grève aux parents qui n'étaient au courant de rien. J'en ai rallié certains à notre cause.
Ce qui me fait rire c'est que j'ai souvent des messages privés où on me remercie de dire tout haut, ce que certains n'osent pas dire par crainte du regard des membres du groupe. Moi, perso, je m'en fiche. Je suis prof donc je défends mes confrères et consœurs et ce que certains peuvent penser de moi, ça ne me touche absolument pas.
nono
nono
Habitué du forum

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par nono Lun 12 Fév 2024 - 13:35
Ananké a écrit:Les pieds sur terre de la semaine dernière : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/reseaux-sociaux-des-profs-sous-surveillance-4862491
Il y a quand même une spécificité des réseaux sociaux : leur capacité à déformer extrêmement rapidement la réalité avec des conséquences désastreuses. En écoutant cette émission je n'en revenais pas.

Merci pour le partage.
Le témoignage de ces deux collègues est édifiant !
Celui de Stéphanie, prof de SVT, m'a bouleversée. J'avais eu connaissance de cet évènement mais seulement dans les grandes lignes. Son témoignage est à la fois poignant et glaçant.
Tous deux ont en commun la diffusion sur les réseaux sociaux (tweeter et FB) de leurs cours par des parents d'élèves. Et l'horreur qui en a suivi : menaces, intimidations, mutation forcée...
Bien avoir en tête que le collectif parents vigilants est très actif sur ces réseaux !

A écouter, absolument.

_________________
Prof en LP
Desquestions
Desquestions
Niveau 6

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Desquestions Lun 12 Fév 2024 - 15:04
Marcelle Duchamp a écrit:
Desquestions a écrit:Je ne me suis toujours pas remise de ce que j'ai pu lire (en tant que parent) sur un groupe de parents.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...

Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.

Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.


La 1ère fois que j'ai été administratrice, la directrice de l'école m'a dit "ok, mais je ne veux pas entendre parler car on a déjà eu des soucis donc ce qu'il se passe dans ce groupe ne me concerne pas". J'ai donc posé le cadre directement.
Depuis 3 ans, ces groupes nous ont permis d'organiser des pique niques géants avec les maitresses avec cagnotte en ligne pour un cadeau commun. C'était très bon enfant car les pique niques avec 30 enfants et leurs parents qui apportent chacun quelque chose où on reste jusqu'à 21h au parc à manger, discuter, jouer, on aurait jamais pu le faire sans le groupe What's App.
Maintenant que mon fils est au primaire, c'est plutôt de la logistique. Ca nous arrive de se faire des cafés le vendredi matin entre parents au petit café à côté de l'école comme ça on se rencontre, on fait connaissance. C'est sympa.
Pour la grève du 1er février, j'ai fait un gros message pour expliquer le pourquoi du comment de la grève aux parents qui n'étaient au courant de rien. J'en ai rallié certains à notre cause.
Ce qui me fait rire c'est que j'ai souvent des messages privés où on me remercie de dire tout haut, ce que certains n'osent pas dire par crainte du regard des membres du groupe. Moi, perso, je m'en fiche. Je suis prof donc je défends mes confrères et consœurs et ce que certains peuvent penser de moi, ça ne me touche absolument pas.  

Oui, ce peut être un outil formidable.
Je le vois comme un multiplicateur.
Si les parents ont un état d'esprit constructif, le groupe multiplie l'efficacité de leurs actions.
Si les parents viennent pour casser du prof, le groupe multiplie aussi l'efficacité de leurs actions.

Dans le second cas que je rapporte, une des profs visée a fait une dépression après les actions des parents vindicatifs (et vindicatifs sur la base de mensonges, hein !) et a choisi de demander sa mutation (non obtenue, car postes rares).
Et il s'agissait de parents CSP+, voire +++, et d'élèves auxquels on aurait donné le bon Dieu sans confession, mais qui ne parvenaient pas à réussir autant que les parents le souhaitaient (très haute exigence), sans qu'il s'agisse d'une classe à enjeux. Pas de Parcoursup ni d'affelnet cette année-là.
roxanne
roxanne
Oracle

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par roxanne Lun 12 Fév 2024 - 16:59
Pour rire un peu..
Je me demande quand même si ce n'est pas dans certains quartiers ou écoles parce que moi je n'en ai jamais entendu parler ni comme prof..
roxanne
roxanne
Oracle

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par roxanne Lun 12 Fév 2024 - 17:02
Ananké a écrit:Les pieds sur terre de la semaine dernière : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/reseaux-sociaux-des-profs-sous-surveillance-4862491
Il y a quand même une spécificité des réseaux sociaux : leur capacité à déformer extrêmement rapidement la réalité avec des conséquences désastreuses. En écoutant cette émission je n'en revenais pas.
En même temps, plein de collègues s'y filment et même en sont les stars. Je suis même tombée sur un Tik Tok d'un prof de maths qui corrige ses copies en direct en les commentant. Tout cela m'échappe.
Ganbatte
Ganbatte
Fidèle du forum

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Ganbatte Lun 12 Fév 2024 - 17:03
roxanne a écrit:Pour rire un peu..
Je me demande quand même si ce n'est pas dans certains quartiers ou écoles parce que moi  je n'en ai jamais entendu parler ni comme prof..

Dans le doute, toujours prendre l'hypothèse qui fait plaisir : c'est parce que tout le monde est content de travailler avec toi et personne n'a de motif de plainte Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 1482308650
roxanne
roxanne
Oracle

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par roxanne Lun 12 Fév 2024 - 17:04
ni comme parents d'ailleurs..
zigmag17
zigmag17
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par zigmag17 Lun 12 Fév 2024 - 17:06
roxanne a écrit:
Ananké a écrit:Les pieds sur terre de la semaine dernière : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-pieds-sur-terre/reseaux-sociaux-des-profs-sous-surveillance-4862491
Il y a quand même une spécificité des réseaux sociaux : leur capacité à déformer extrêmement rapidement la réalité avec des conséquences désastreuses. En écoutant cette émission je n'en revenais pas.
En même temps, plein de collègues s'y filment et même en sont les stars. Je suis même tombée sur un Tik Tok d'un prof de maths qui corrige ses copies en direct en les commentant. Tout cela m'échappe.

Si je faisais ça j'aurais un procès. Il vaut mieux ne pas entendre mes commentaires quand je corrige. Ca n'est pas " bienveillant "!!! Razz
Marcelle Duchamp
Marcelle Duchamp
Expert spécialisé

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Marcelle Duchamp Lun 12 Fév 2024 - 17:08
Desquestions a écrit:
Marcelle Duchamp a écrit:
Desquestions a écrit:Je ne me suis toujours pas remise de ce que j'ai pu lire (en tant que parent) sur un groupe de parents.
Et les pires propos étaient, pour moitié, tenus par des profs, alors bon...

Reproches sur les absences, y compris en connaissant le détail des raisons de santé, mais aussi des allégations mensongères (d'après ce que j'ai pu constater en tant que parent), et une certaine organisation pour des envois de courriers/demandes de rendez-vous auprès de la hiérarchie, pour certaines suivies d'effets.

Une autre année, expérience d'un groupe très correct, pas cadré comme celui de Marcelle, mais même esprit.


La 1ère fois que j'ai été administratrice, la directrice de l'école m'a dit "ok, mais je ne veux pas entendre parler car on a déjà eu des soucis donc ce qu'il se passe dans ce groupe ne me concerne pas". J'ai donc posé le cadre directement.
Depuis 3 ans, ces groupes nous ont permis d'organiser des pique niques géants avec les maitresses avec cagnotte en ligne pour un cadeau commun. C'était très bon enfant car les pique niques avec 30 enfants et leurs parents qui apportent chacun quelque chose où on reste jusqu'à 21h au parc à manger, discuter, jouer, on aurait jamais pu le faire sans le groupe What's App.
Maintenant que mon fils est au primaire, c'est plutôt de la logistique. Ca nous arrive de se faire des cafés le vendredi matin entre parents au petit café à côté de l'école comme ça on se rencontre, on fait connaissance. C'est sympa.
Pour la grève du 1er février, j'ai fait un gros message pour expliquer le pourquoi du comment de la grève aux parents qui n'étaient au courant de rien. J'en ai rallié certains à notre cause.
Ce qui me fait rire c'est que j'ai souvent des messages privés où on me remercie de dire tout haut, ce que certains n'osent pas dire par crainte du regard des membres du groupe. Moi, perso, je m'en fiche. Je suis prof donc je défends mes confrères et consœurs et ce que certains peuvent penser de moi, ça ne me touche absolument pas.  

Oui, ce peut être un outil formidable.
Je le vois comme un multiplicateur.
Si les parents ont un état d'esprit constructif, le groupe multiplie l'efficacité de leurs actions.
Si les parents viennent pour casser du prof, le groupe multiplie aussi l'efficacité de leurs actions.

Dans le second cas que je rapporte, une des profs visée a fait une dépression après les actions des parents vindicatifs (et vindicatifs sur la base de mensonges, hein !) et a choisi de demander sa mutation (non obtenue, car postes rares).
Et il s'agissait de parents CSP+, voire +++, et d'élèves auxquels on aurait donné le bon Dieu sans confession, mais qui ne parvenaient pas à réussir autant que les parents le souhaitaient (très haute exigence), sans qu'il s'agisse d'une classe à enjeux. Pas de Parcoursup ni d'affelnet cette année-là.

Dans mon école, il y a beaucoup de CSP + voire ++.
Certains sont nuisibles, c'est la raison pour laquelle je ne me suis pas présentée aux parents délégués cette année car j'avais besoin de tâter le terrain. Ils menacent de partir dans le privé quand il y a des grèves, remettent en question des agissements de la directrice, des animateurs de la garderie etc.
Lors du 1er café des parents, sur le thème du harcèlement scolaire, certains parents ont été incroyablement odieux avec la directrice. J'étais scotchée. Donc évidemment, j'ai répondu du tac au tac en leur expliquant pourquoi par A + B, ils avaient tort de s'en prendre à elle et que le système était défaillant mais pas elle.
Des parents de la classe de mon fils que je connais depuis 3 ans m'ont envoyé des textos pour me demander s'ils avaient vraiment bien compris ce qu'ils avaient vus! Ils n'en revenaient tellement pas qu'ils ont cru qu'ils hallucinaient.
La directrice m'a chopée le soir et m'a remerciée d'avoir remis certains en place.
Le directeur du périsco aussi.
A ma petite échelle, via le groupe de la classe de mon fils, j'essaye d'agir en sous marin... La maitresse de mon fils a été absente pour cause d'un décès dans sa famille. On a été prévenus qu'il n'y aurait surement pas de remplacement, certains parents ont fait part de leur étonnement. Je leur ai expliqué pourquoi on en était arriver là et je leur ai expliqué comment fonctionnait l'EN.

_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots! Very Happy
Choup90
Choup90
Niveau 10

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Choup90 Lun 12 Fév 2024 - 18:23
Ici je fuis les réseaux whatsapp et signal des parents d'élèves de l'école de mon fils. Ils sont complètement délirants, en lutte permanente contre la PE (qui est au top, en plus…). J'ai eu des échos par des copines (qui ne cautionnent pas) donc je me tiens loin.
Du coup, on rate toutes les réunions de l'APE puisqu'au milieu des calomnies, il y a les dates. Bon, vu que c'est systématiquement des jeudi à 14h, on ne rate pas grand chose… Compliqué d'y aller quand on bosse… (mais sur la classe de maternelle, on est les seuls).
avatar
Randoschtroumf
Niveau 10

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Randoschtroumf Lun 12 Fév 2024 - 20:54
Dans le primaire, les groupes WhatsApp de parents sont très courants.
J'en ai fait les frais.
J'ai eu une série d'absences ponctuelles : des absences prévues (médicales et syndicales) pour lesquelles je n'ai jamais été remplacée.

Un parent, mécontent que j'aie grondé son enfant (un modèle de sagesse évidemment, avec des résultats scolaires non reconnus à leur juste valeur par sa maîtresse), a ligué une bonne partie des parents de la classe contre moi. Sous prétexte de faire un courrier à l'inspection pour obtenir un remplaçant, il a rédigé un courrier mettant en cause mes compétences professionnelles et la légitimité de mes absences, disant que les enfants venaient en classe la boule au ventre.
J'ai obtenu la liste des signataires et les ai reçus un par un. Au final, le grief était.... Que j'avais été absente.
Une unique famille a contesté : que je ne laisse pas monchériadoré vivre sa vie en se levant et parlant à qui il voulait. Une autre a contesté le niveau d'évaluations données (rien de bien sorcier pourtant.... À la condition d'avoir écouté un minimum en classe ou appris sa leçon pour les distraits et bavards qui n'existaient pas en classe).
Les parents ont été choqués que j'obtienne leurs noms : pour eux, en aucun cas je n'aurais dû savoir qui avait signé. Ils n'ont su que répondre quand je leur ai dit très sérieusement que si un enfant se sentait mal, il fallait évidemment en parler pour échanger entre adultes et trouver des solutions pour favoriser son bien-être en classe. Et pour cause, comme expliqué benoîtement par un des parents, le but n'était pas un souci avec les enfants mais que je sois remplacée sur du long terme pour ne plus avoir de maîtresse absente, la fin justifiant les moyens.
Cette histoire m'a valu un entretien avec mon IEN, qui, par chance, a eu le bon goût de me donner la liste des signataires, ainsi que quelques soirées à recevoir tout le monde (et une colère noire et la certitude que quelques tordus peuvent faire beaucoup de mal).

J'ai aussi eu :
La mère convaincue que j'avais violenté son enfant parce qu'il était revenu de l'école avec un bleu qu'il s'était fait tout seul, cherchant à retourner la classe à l'aide d'arguments fallacieux et personnels (que je ne citerai pas car reconnaissables). C'est un autre parent, trouvant que ça allait trop loin, qui avait fini par témoigner..
J'avais déjà le médecin scolaire dans l'école, prêt à constater le fameux bleu. La mayonnaise commençait à prendre chez les parents, qui étaient venus accompagner la mère éplorée à l'école.
C'est difficile d'avoir un enfant remuant mais cela ne justifie pas de se venger sur l'enseignante.

J'ai également eu le père tordu qui mobilise, toujours sur WhatsApp, les autres parents car la maîtresse s'en prend toujours aux enfants (en leur interdisant effectivement d'aller voir les copains à l'autre bout de.la classe pour discuter au lieu de travailler, en les obligeant à faire leurs lacets avant de faire sport... ). Cette fois-ci, ils avaient oublié la présence d'une collègue dans le groupe.

Des exemples liés aux groupes WhatsApp, j'en ai toute une série. Il n'est pas utilisé pour rattraper les devoirs (chacun sait que la maîtresse devrait se tenir disponible en permanence pour envoyer poésie oubliée et devoirs non copiés) mais fréquemment a un phénomène d'entraînement majeur mené par un pas content de la vie qui critique tout et tout le monde, sauf son enfant.

Je rappelle qu'en primaire, l'enseignant est au contact permanent des familles, 4 fois par jour à ma grille, et que certaines familles véhémentes partent vite en vrille.

En tant que parent, j'ai déjà été sur des groupes WhatsApp, en particulier au moment du COVID, et j'ai plusieurs fois canalisé et recadré. Ça partait vite en cabale pour des.motifs futiles.

Je n'ai pas spécialement bien vécu, ni les horreurs inventées par certains parents, ni l'effet d'entraînement, ni de devoir me justifier auprès de ma hiérarchie (et comment prouver que certaines accusations sont fausses? On est dans un système inversé où ce n'est pas le parent qui se plaint qui doit se justifier). Encore moins de perdre pas mal de temps à recevoir des familles, non pas pour parler de leur enfant, mais du contenu du groupe WhatsApp et du recul à prendre..

Une collègue a également eu droit à un parent qui publiait régulièrement sur sa page Facebook, partageant le "quotidien" de son enfant. Malheureusement, c'était plutôt une diffamation quotidienne sur les pratiques de la collègue, avec un lot de groupies qui commentaient avec beaucoup de véhémence, légitimant la mère dans son agressivité et s'entraînant mutuellement pour toujours plus d'exigence (pour l'enseignant uniquement). Les réseaux sociaux ont encore joué leur rôle néfaste..
Sans la visibilité aux amis d'amis, l'histoire aurait sûrement duré des années.


Dernière édition par Randoschtroumf le Lun 12 Fév 2024 - 23:05, édité 1 fois
zigmag17
zigmag17
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par zigmag17 Lun 12 Fév 2024 - 22:14
Randoschtroumf a écrit:Dans le primaire, les groupes WhatsApp de parents sont très courants.
J'en ai fait les frais.
J'ai eu une série d'absences ponctuelles : des absences prévues (médicales et syndicales) pour lesquelles je n'ai jamais été remplacée.

Un parent, mécontent que j'aie grondé son enfant (un modèle de sagesse évidemment, avec des résultats scolaires non reconnus à leur juste valeur par sa maîtresse), a ligué une bonne partie des parents de la classe contre moi. Sous prétexte de faire un courrier à l'inspection pour obtenir un remplaçant, il a rédigé un courrier mettant en cause mes compétences professionnelles et la légitimité de mes absences, disant que les enfants venaient en classe la boule au ventre.
J'ai obtenu la liste des signataires et les ai reçus un par un. Au final, le grief était.... Que j'avais été absente.
Une unique famille a contesté : que je ne laisse pas monchériadoré vivre sa vie en se levant et parlant à qui il voulait. Une autre a contesté le niveau d'évaluations données (rien de bien sorcier pourtant.... À la condition d'avoir écouté un minimum en classe ou appris sa leçon pour les distraits et bavards qui n'existaient pas en classe).
Les parents ont été choqués que j'obtienne leurs noms : pour eux, en aucun cas je n'aurais dû savoir qui avait signé. Ils n'ont su que répondre quand je leur ai dit très sérieusement que si un enfant se sentait mal, il fallait évidemment en parler pour échanger entre adultes et trouver des solutions pour favoriser son bien-être en classe. Et pour cause, comme expliqué benoîtement par un des parents, le but n'était pas un souci avec les enfants mais que je sois remplacée sur du long terme pour ne plus avoir de maîtresse absente, la fin justifiant les moyens.
Cette histoire m'a valu un entretien avec mon IEN, qui, par chance, a eu le bon goût de me donner la liste des signataires, ainsi que quelques soirées à recevoir tout le monde (et une colère noire et la certitude que quelques tordus peuvent faire beaucoup de mal).

J'ai aussi eu :
La mère convaincue que j'avais violenté son enfant parce qu'il était revenu de l'école avec un bleu qu'il s'était fait tout seul, cherchant à retourner la classe à l'aide d'arguments fallacieux et personnels (que je ne citerai pas car reconnaissable). C'est un autre parent, trouvant que ça allait trop loin, qui avait fini par témoigner..
J'avais déjà le médecin scolaire dans l'école, prêt à constater le fameux bleu. La mayonnaise commençait à prendre chez les parents, qui étaient venus accompagner la mère éplorée à l'école.
C'est difficile d'avoir un enfant remuant mais cela ne justifie pas de se venger sur l'enseignante.

J'ai également eu le père tordu qui mobilise, toujours sur WhatsApp, les autres parents car la maîtresse s'en prend toujours aux enfants (en leur interdisant effectivement d'aller voir les copains à l'autre bout de.la classe pour discuter au lieu de travailler, en les obligeant à faire leurs lacets avant de faire sport... ). Cette fois-ci, ils avaient oublié la présence d'une collègue dans le groupe.

Des exemples liés aux groupes WhatsApp, j'en ai toute une série. Il n'est pas utilisé pour rattraper les devoirs (chacun sait que la maîtresse devrait que tenir disponible en permanence pour envoyer poésie oubliée et devoirs non copiés) mais fréquemment a un phénomène d'entraînement majeur mené par un pas content de la vie qui critique tout et tout le monde, sauf son enfant.

Je rappelle qu'en primaire, l'enseignant est au contact permanent des familles, 4 fois par jour à ma grille, et que certaines familles véhémentes partent vite en vrille.

En tant que parent, j'ai déjà été sur des groupes WhatsApp, en particulier au moment du COVID, et j'ai plusieurs fois canalisé et recadré. Ça partait vite en cabale pour des.motifs futiles.

Je n'ai pas spécialement bien vécu, ni les horreurs inventées par certains parents, ni l'effet d'entraînement, ni de devoir me justifier auprès de ma hiérarchie (et comment prouver que certaines accusations sont fausses? On est dans un système inversé où ce n'est pas le parent qui se plaint qui doit se justifier). Encore moins de perdre pas mal de temps à recevoir des familles, non pas pour parler de leur enfant, mais du contenu du groupe WhatsApp et du recul à prendre..

Une collègue a également eu droit à un parent qui publiait régulièrement sur sa page Facebook, partageant le "quotidien" de son enfant. Malheureusement, c'était plutôt une diffamation quotidienne sur les pratiques de la collègue, avec un lot de groupies qui commentaient avec beaucoup de véhémence, légitimant la mère dans son agressivité et s'entraînant mutuellement pour toujours plus d'exigence (pour l'enseignant uniquement). Les réseaux sociaux ont encore joué leur rôle néfaste..
Sans la visibilité aux amis d'amis, l'histoire aurait sûrement duré des années.

C'est épouvantable tout ce que tu racontes. J'admire vraiment les PE d'aujourd'hui.  Je connais ce métier par cœur car je suis issue d'une famille d'instituteurs mais c'était le métier d'"avant "et je ne me souviens pas avoir jamais entendu parler de cette pression constante de la part des parents ( pas de réseaux sociaux à l'époque mais quand même).
Franchement j'ai un respect absolu pour vous et pour tout ce que vous faites Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 1482308650 Il vous en faut de l' endurance, du courage et de l'abnégation pour tenir.


Dernière édition par zigmag17 le Lun 12 Fév 2024 - 23:11, édité 1 fois
avatar
Randoschtroumf
Niveau 10

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Randoschtroumf Lun 12 Fév 2024 - 23:06
J'ai relu et corrigé des fautes énormes (laissé une phrase bancale comme tu as cité), alors... Si tu peux corriger les fautes dans la citation... 😱
zigmag17
zigmag17
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par zigmag17 Lun 12 Fév 2024 - 23:13
Randoschtroumf a écrit:J'ai relu et corrigé des fautes énormes (laissé une phrase bancale comme tu as cité), alors... Si tu peux corriger les fautes dans la citation... 😱

J'ai corrigé quelques fautes mais je n'aime pas faire ça, quant à la phrase bancale il y en a peut-être une mais ça ne me frappe pas particulièrement. Ce n'est pas très grave! Je parlais du fond, la forme était parfaitement intelligible telle quelle! Smile
Mathador
Mathador
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Mathador Mar 13 Fév 2024 - 0:49
Randoschtroumf a écrit:Je n'ai pas spécialement bien vécu, ni les horreurs inventées par certains parents, ni l'effet d'entraînement, ni de devoir me justifier auprès de ma hiérarchie (et comment prouver que certaines accusations sont fausses? On est dans un système inversé où ce n'est pas le parent qui se plaint qui doit se justifier). Encore moins de perdre pas mal de temps à recevoir des familles, non pas pour parler de leur enfant, mais du contenu du groupe WhatsApp et du recul à prendre..
Je me demande bien comment ils réagiraient si on leur demandait de rendre des comptes sur la façon dont ils dépensent l'argent braguette à cause d'une lettre de dénonciation envoyée dans leur dos Rolling Eyes.

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
Scarabée
Scarabée
Niveau 2

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Scarabée Mar 13 Fév 2024 - 2:38
Cabale vécue. Résultat, deux ans de dépression puis un syndrome post-traumatique bien installé.
zigmag17
zigmag17
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par zigmag17 Mar 13 Fév 2024 - 3:28
Scarabée a écrit:Cabale vécue. Résultat, deux ans de dépression puis un syndrome post-traumatique bien installé.

Quelle horreur fleurs2
zigmag17
zigmag17
Empereur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par zigmag17 Mar 13 Fév 2024 - 3:45
Mathador a écrit:
Randoschtroumf a écrit:Je n'ai pas spécialement bien vécu, ni les horreurs inventées par certains parents, ni l'effet d'entraînement, ni de devoir me justifier auprès de ma hiérarchie (et comment prouver que certaines accusations sont fausses? On est dans un système inversé où ce n'est pas le parent qui se plaint qui doit se justifier). Encore moins de perdre pas mal de temps à recevoir des familles, non pas pour parler de leur enfant, mais du contenu du groupe WhatsApp et du recul à prendre..
Je me demande bien comment ils réagiraient si on leur demandait de rendre des comptes sur la façon dont ils dépensent l'argent braguette à cause d'une lettre de dénonciation envoyée dans leur dos Rolling Eyes.

L'argent braguette?? Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 437980826
Je ne connaissais pas l'expression !! Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 1599759099
NanouV
NanouV
Niveau 6

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par NanouV Mar 13 Fév 2024 - 7:32
Remise des bulletins du premier trimestre, il y a deux ans. Une maman entre dans ma salle:
-Bonsoir, Madame ! Tout d'abord, sachez que je ne fais pas partie de ces parents intrusifs qui passent leur temps à cracher sur tout le monde. J'ai même quitté le groupe WhatsApp de la classe. Ces gens sont complètement dingues... Vous l'avez lu ?
-Euh... Non...
-Croyez-moi: ces parents sont cinglés. Ils se prennent pour des ados. C'est indécent. Je n'avais jamais vu autant de bêtise et de méchanceté. Ils se plaignent des profs pour un rien... Je ne veux pas finir comme ça. Je ne m'en remettrai pas.

Je me demande ce qui se disait dessus pour que la maman soit dans un tel état... Et en même temps, quelque chose me dit que je ne veux pas savoir.
henriette
henriette
Médiateur

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par henriette Mar 13 Fév 2024 - 7:59
Il est question des problèmes que posent ce groupes sur France Info en ce moment.

_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
Tivinou
Tivinou
Doyen

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Tivinou Mar 13 Fév 2024 - 8:11
zigmag17 a écrit:
Mathador a écrit:
Randoschtroumf a écrit:Je n'ai pas spécialement bien vécu, ni les horreurs inventées par certains parents, ni l'effet d'entraînement, ni de devoir me justifier auprès de ma hiérarchie (et comment prouver que certaines accusations sont fausses? On est dans un système inversé où ce n'est pas le parent qui se plaint qui doit se justifier). Encore moins de perdre pas mal de temps à recevoir des familles, non pas pour parler de leur enfant, mais du contenu du groupe WhatsApp et du recul à prendre..
Je me demande bien comment ils réagiraient si on leur demandait de rendre des comptes sur la façon dont ils dépensent l'argent braguette à cause d'une lettre de dénonciation envoyée dans leur dos Rolling Eyes.

L'argent braguette?? Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 437980826
Je ne connaissais pas l'expression !! Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 1599759099
Moi non plus, mais j’ai appris quelque chose !
Cléopatra2
Cléopatra2
Guide spirituel

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par Cléopatra2 Mar 13 Fév 2024 - 8:23
Les parents des classes de mes enfants doivent avoir des groupes (surtout ceux qui habitent le même lotissement, ils se connaissent tous) mais je ne suis pas dedans, je parle peu aux parents d'élèves. Certains ont pourtant mon numéro, mais on ne pense pas à moi pour m'intégrer dedans.
nono
nono
Habitué du forum

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par nono Mar 13 Fév 2024 - 8:57
A lire en accès gratuit :

Grand Nancy : des parents d’élèves se révoltent contre une enseignante remplaçante
https://www.estrepublicain.fr/faits-divers-justice/2024/02/12/des-parents-d-eleves-se-revoltent-contre-une-enseignante-remplacante

Le titre ne précise pas que l'enseignante titulaire avait été agressée précisément par l'un des parents d'élèves de cette même école.
D'où les remplacements de cette collègue titulaire.
Le groupe whatsapp de ces parents exige un remplacement de qualité mais ne semble pas s'attaquer à ce qui a provoqué l'arrêt de la collègue titulaire qui a été agressée en novembre par le père d'une élève (condamné avec sursis...)
Quand les parents d'élèves comprendront-ils que pour avoir des enseignants et des remplacements de qualité, il faut valoriser le métier, respecter les enseignants et les payer décemment ?

_________________
Prof en LP
maikreeeesse
maikreeeesse
Grand sage

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par maikreeeesse Mar 13 Fév 2024 - 9:59
C'est toujours le même problème. La personne qui fait ma décharge (enfin qui occupe les 66 % de mon poste) est très souvent absente, pour des motifs légitimes et qui ne sont pas communiqués aux parents. Mais là ils râlent, exigent de me rencontrer, ne comprennent pas que puisque je suis à l'école je ne prenne pas la classe ! On m'accuse (derrière mon dos pour l'instant) de ne rien faire...Alors que je suis connectée H24. J'ai eu ma collègue au téléphone dimanche matin, j'ai prévenu l'IEN et les parents dans la foulée. J'ai répondu à des parents à 21 h pour l'organisation de la cantine et pour les rassurer sur la prise en charge orthophoniste qui devait avoir lieu le lendemain...Un dimanche avec gastro et sinusite, et c'est comme cela depuis 4 ans. Que peut  dire ou faire ce pauvre directeur ? On a la confirmation d'un remplaçant à 9 h, pas avant. Alors à 9 h 01 je préviens les parents, qui bien sûr râlent  parce que pour certains ils avaient trouvé une autre solution et que ce n'est pas normal que je les prévienne si tard  Rolling Eyes .  Les enfants sont bien sûr répartis dans les classes, mais bon voilà ils ne travaillent pas assez. "Et pourquoi les collègues ne prévoient rien pour eux, et pourquoi ils n'avancent pas." C'est à dire que mes collègues ont été prévenus dimanche, qu'ils n'avaient aucune obligation de consulter l'info, ni même de prévoir du travail pour 4 enfants supplémentaires d'un tout autre niveau, à part de coloriages magiques et un peu d'écriture et de participation à la vie de classe. Alors oui, c'est de la garderie. Mais ils espèrent quoi ?
Comme le problème se retrouve partout , voilà ce qui nous a été dit à nous, directeurs de la part de nos hiérarchies lorsque  les coups de téléphone ou les mails deviennent un peu trop pressants au secrétariat "il faudrait quand même rassurer vos parents, ce n'est pas normal qu'ils soient autant inquiets ".
Merci. Merci beaucoup.
lene75
lene75
Prophète

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par lene75 Mar 13 Fév 2024 - 10:06
Cléopatra2 a écrit:Les parents des classes de mes enfants doivent avoir des groupes (surtout ceux qui habitent le même lotissement, ils se connaissent tous) mais je ne suis pas dedans, je parle peu aux parents d'élèves. Certains ont pourtant mon numéro, mais on ne pense pas à moi pour m'intégrer dedans.

Ici on n'a pas vraiment le choix. Les parents délégués ne transmettent les informations données par l'école que par ce biais. Régulièrement des parents demandent à ce que les délégués de parents transmettent aussi les informations par mail, mais ça n'est jamais fait. Donc si on n'est pas sur ces groupes, on n'est au courant de rien. L'inscription est faite lors la réunion de parents en début d'année : une feuille circule pendant la réunion pour y inscrire son numéro. Je m'y suis inscrite la mort dans l'âme après avoir découvert après coup que j'avais raté des informations importantes.
nono
nono
Habitué du forum

Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs - Page 3 Empty Re: Quand les groupes WhatsApp de parents d’élèves deviennent des tribunaux populaires pour professeurs

par nono Mar 13 Fév 2024 - 10:10
maikreeeesse a écrit:C'est toujours le même problème. La personne qui fait ma décharge (enfin qui occupe les 66 % de mon poste) est très souvent absente, pour des motifs légitimes et qui ne sont pas communiqués aux parents. Mais là ils râlent, exigent de me rencontrer, ne comprennent pas que puisque je suis à l'école je ne prenne pas la classe ! On m'accuse (derrière mon dos pour l'instant) de ne rien faire...Alors que je suis connectée H24. J'ai eu ma collègue au téléphone dimanche matin, j'ai prévenu l'IEN et les parents dans la foulée. J'ai répondu à des parents à 21 h pour l'organisation de la cantine et pour les rassurer sur la prise en charge orthophoniste qui devait avoir lieu le lendemain...Un dimanche avec gastro et sinusite, et c'est comme cela depuis 4 ans. Que peut  dire ou faire ce pauvre directeur ? On a la confirmation d'un remplaçant à 9 h, pas avant. Alors à 9 h 01 je préviens les parents, qui bien sûr râlent  parce que pour certains ils avaient trouvé une autre solution et que ce n'est pas normal que je les prévienne si tard  Rolling Eyes .  Les enfants sont bien sûr répartis dans les classes, mais bon voilà ils ne travaillent pas assez. "Et pourquoi les collègues ne prévoient rien pour eux, et pourquoi ils n'avancent pas." C'est à dire que mes collègues ont été prévenus dimanche, qu'ils n'avaient aucune obligation de consulter l'info, ni même de prévoir du travail pour 4 enfants supplémentaires d'un tout autre niveau, à part de coloriages magiques et un peu d'écriture et de participation à la vie de classe. Alors oui, c'est de la garderie. Mais ils espèrent quoi ?
Comme le problème se retrouve partout , voilà ce qui nous a été dit à nous, directeurs de la part de nos hiérarchies lorsque  les coups de téléphone ou les mails deviennent un peu trop pressants au secrétariat "il faudrait quand même rassurer vos parents, ce n'est pas normal qu'ils soient autant inquiets ".
Merci. Merci beaucoup.
C'est vraiment du fou....ge de gu....
Courage !

_________________
Prof en LP
Voir le sujet précédentRevenir en hautVoir le sujet suivant
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum