Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- SisypheHabitué du forum
Pour ma part, je raccroche quand le parent devient agressif. C'est encore arrivé il y a une semaine. J'appelle un parent pour parler du troisième renvoi de cours de sa fille qui a décidé qu'elle ne prendrait plus le cours mais photographierait mon tableau et qu'elle en avait bien le droit et que mes "règles à la con, elle se les mettait au cul" . Je décline mon identité et la mère se déclare très contente de m'avoir au téléphone parce qu'elle comptait justement faire une mise au point avec moi. Sa fille avait le droit à un cours de français et j'avais intérêt à arrêter tout de suite de la renvoyer de cours au moindre prétexte stupide et que d'ailleurs sa fille ne serait pas obligée de photographier mon tableau si je mettais mon cours sur pronote... Le tout avec une voix dont l'intonation se faisait de plus en plus menaçante. Je l'ai coupée et je lui ai dit qu'elle devait changer de ton immédiatement. Elle s'est mise à hurler : "C'est vous qui allez changer d'attitude parce que vous ne m'avez encore jamais vue en colère mais je vous préviens..." J'ai dit : "La conversation est visiblement impossible. Au revoir, Madame."
J'ai informé la vie scolaire qui a appelé la mère. J'ai revu l'élève qui avait changé d'attitude. Mais c'est tout. Il semble qu'aujourd'hui ce type d'attitude parentale soit considérée comme un des aléas du métier.
Ce n'est pas la première fois, loin de là. Mais chaque fois je me sens atteinte. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je rumine l'incident pendant plusieurs jours et surtout je me sens impuissante.
J'ai informé la vie scolaire qui a appelé la mère. J'ai revu l'élève qui avait changé d'attitude. Mais c'est tout. Il semble qu'aujourd'hui ce type d'attitude parentale soit considérée comme un des aléas du métier.
Ce n'est pas la première fois, loin de là. Mais chaque fois je me sens atteinte. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je rumine l'incident pendant plusieurs jours et surtout je me sens impuissante.
- MathadorEmpereur
Dans le secondaire, tu n'as pas besoin d'accompagner tes élèves en début et en fin de journée et les parents ne connaissent pas tes horaires.Numa a écrit:Je ne sais pas comment il est possible de poser ce cadre avec les parents, dans le secondaire, quand vous avez autant de classes (donc pas la connaissance fine et de proximité des parents), puisque vous ne pouvez pas vous adresser à eux de manière collective (à part le PP à la réunion de rentrée). Ces questions m'intéressent car si j'arrive à entrer dans le secondaire, mes stratégies pour gérer les parents seront bien différentes et il faut y réfléchir avant d'y être confrontée.
Les parents orchidoclastes ont encore des moyens de nuire, mais c'est plus difficile que dans le primaire.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- InvitéInvité
Sisyphe a écrit:Pour ma part, je raccroche quand le parent devient agressif. C'est encore arrivé il y a une semaine. J'appelle un parent pour parler du troisième renvoi de cours de sa fille qui a décidé qu'elle ne prendrait plus le cours mais photographierait mon tableau et qu'elle en avait bien le droit et que mes "règles à la con, elle se les mettait au cul" . Je décline mon identité et la mère se déclare très contente de m'avoir au téléphone parce qu'elle comptait justement faire une mise au point avec moi. Sa fille avait le droit à un cours de français et j'avais intérêt à arrêter tout de suite de la renvoyer de cours au moindre prétexte stupide et que d'ailleurs sa fille ne serait pas obligée de photographier mon tableau si je mettais mon cours sur pronote... Le tout avec une voix dont l'intonation se faisait de plus en plus menaçante. Je l'ai coupée et je lui ai dit qu'elle devait changer de ton immédiatement. Elle s'est mise à hurler : "C'est vous qui allez changer d'attitude parce que vous ne m'avez encore jamais vue en colère mais je vous préviens..." J'ai dit : "La conversation est visiblement impossible. Au revoir, Madame."
J'ai informé la vie scolaire qui a appelé la mère. J'ai revu l'élève qui avait changé d'attitude. Mais c'est tout. Il semble qu'aujourd'hui ce type d'attitude parentale soit considérée comme un des aléas du métier.
Ce n'est pas la première fois, loin de là. Mais chaque fois je me sens atteinte. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je rumine l'incident pendant plusieurs jours et surtout je me sens impuissante.
Immonde et de plus en plus fréquent. Je ne vois pas les solutions.
Mathador, merci pour le mot nouveau ahah
Même si en primaire on les voit plus souvent, ils ne sont (pour ma part) pas aussi immondes que ce que je viens de lire ci-dessus. Par téléphone au collège, ils se permettent beaucoup de choses qu'ils ne se permettraient pas en face à face. Quand on a une famille immonde de ce genre, on essaie de la recevoir en équipe (sommes peu), ça calme. On note ce qui est dit. Et chacune des PE en rajoute une couche "votre fils je vais l'avoir l'année prochaine et voici mon avis sur ce que j'observe à présent de ses comportements en récréation et qui n'est pas acceptable, sur lesquels il va devoir changer bla bla bla". Alors ce n'est pas tenable de faire ça pour chaque élève (qui n'est pas de notre classe), mais ça soutient la collègue qui galère avec une famille pénible et ça montre que nous sommes un bloc (sain). Je trouve qu'il n'y a plus que ça pour se protéger. Mais ce n'est pas tenable : ça demande trop de temps et de disponibilité, on ne le fait que pour le genre de parents décrit ci-dessus par Sisyphe.
Hallucinant de voir l'énergie qu'il faut dépenser juste pour rester dans du respect.
Dans le secondaire, c'est impossible de procéder de même, vous en avez trop. Alors si le CDE ne fait pas bloc, c'est fichu.
- profdoctoujoursNiveau 7
Sisyphe a écrit:Pour ma part, je raccroche quand le parent devient agressif. C'est encore arrivé il y a une semaine. J'appelle un parent pour parler du troisième renvoi de cours de sa fille qui a décidé qu'elle ne prendrait plus le cours mais photographierait mon tableau et qu'elle en avait bien le droit et que mes "règles à la con, elle se les mettait au cul" . Je décline mon identité et la mère se déclare très contente de m'avoir au téléphone parce qu'elle comptait justement faire une mise au point avec moi. Sa fille avait le droit à un cours de français et j'avais intérêt à arrêter tout de suite de la renvoyer de cours au moindre prétexte stupide et que d'ailleurs sa fille ne serait pas obligée de photographier mon tableau si je mettais mon cours sur pronote... Le tout avec une voix dont l'intonation se faisait de plus en plus menaçante. Je l'ai coupée et je lui ai dit qu'elle devait changer de ton immédiatement. Elle s'est mise à hurler : "C'est vous qui allez changer d'attitude parce que vous ne m'avez encore jamais vue en colère mais je vous préviens..." J'ai dit : "La conversation est visiblement impossible. Au revoir, Madame."
J'ai informé la vie scolaire qui a appelé la mère. J'ai revu l'élève qui avait changé d'attitude. Mais c'est tout. Il semble qu'aujourd'hui ce type d'attitude parentale soit considérée comme un des aléas du métier.
Ce n'est pas la première fois, loin de là. Mais chaque fois je me sens atteinte. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je rumine l'incident pendant plusieurs jours et surtout je me sens impuissante.
Non mais c'est dingue ça. Et puis elle veut pas que pendant les contrôles, sa fille te dicte sa copie pour que tu l'écrives à sa place, pendant qu'elle y est ?
Ca me rappelle une mère d'élève qui s'était plainte parce qu'une prof osait demander à son fils de travailler. Vous comprenez, elle n'a pas à lui demander de travailler, son fils est suffisamment mature et autonome pour savoir quand il a besoin de fournir du travail.
Des fois je me dis qu'on devrait faire passer les appels des parents uniquement par un téléphone en salle des profs qui enregistrent les appels, pour les pousser à rester corrects au téléphone, mais après je me dis que ça poserait sans doute d'autres types de problèmes (impression d'être fliqué au travail, stress de sortir soi-même de ses gonds, protection des données et vie privée...). Mais franchement ça me désole de voir ce qu'ils se permettent de faire. Il faudrait toujours se justifier et en plus, accepter qu'on nous hurle dessus...
- InvitéInvité
profdoctoujours a écrit:
Des fois je me dis qu'on devrait faire passer les appels des parents uniquement par un téléphone en salle des profs qui enregistrent les appels, pour les pousser à rester corrects au téléphone, mais après je me dis que ça poserait sans doute d'autres types de problèmes (impression d'être fliqué au travail, stress de sortir soi-même de ses gonds, protection des données et vie privée...). Mais franchement ça me désole de voir ce qu'ils se permettent de faire. Il faudrait toujours se justifier et en plus, accepter qu'on nous hurle dessus...
+1
- SisypheHabitué du forum
Merci pour ces messages. Je me sens soutenue.
- CaminanteNiveau 2
Personnellement, tenant vraiment à garder une barrière entre vie privée et vie professionnelle, j appelle toujours du bureau de la cpe et en sa présence. Je trouve que cela pose un cadre vis-à-vis du parent aussi du reste.
- fanetteFidèle du forum
Si un de mes collégiens me dit ça, je demande direct un conseil de discipline, non mais ! Les parents pourront toujours hurler pendant le conseil, cela desservira leur gamin, et c'est tout !Sisyphe a écrit:mes "règles à la con, elle se les mettait au cul" .
Tout mon soutien @Sisyphe, et à tous ceux qui doivent subir ce genre d'amabilités, de la part des élèves ou de leurs parents.
_________________
L'école nuit gravement à l'obscurantisme !
- SallustiusNiveau 9
On peut agir collectivement dans le secondaire. Chez nous, si on sent le moindre soupçon de parent agressif, ne serait-ce qu'en paroles, nous sommes nombreux à inviter tous les collègues disponibles au rendez-vous et nombreux à y aller... Quand le collègue ose en parler bien évidemment (et les anciens semblent plus facilement en parler que les nouveaux).
- InvitéInvité
J'aime!Sallustius a écrit:On peut agir collectivement dans le secondaire. Chez nous, si on sent le moindre soupçon de parent agressif, ne serait-ce qu'en paroles, nous sommes nombreux à inviter tous les collègues disponibles au rendez-vous et nombreux à y aller... Quand le collègue ose en parler bien évidemment (et les anciens semblent plus facilement en parler que les nouveaux).
- marjoDoyen
J'ai reçu ça ce soir : "Je souhaiterai m'entretenir avec vous dans les meilleurs délais au sujet des résultats de *** le trimestre passé et notamment l'appréciation mentionnée sur son bulletin du 2ème trimestre et sur le trimestre en cours. Pourriez-vous me communiquer vos disponibilités ?"
Pourquoi me suis-je connectée à Pronote ? "Dans les meilleurs délais" me crispe un peu, surtout que ça fait bien un mois que le bulletin du deuxième trimestre a été transmis aux familles.
Alors déjà, je répondrai demain soir juste avant de quitter le collège. Et ai-je tort de penser que la maman va me chercher des poux ? J'avais écrit sur le bulletin du deuxième trimestre que mademoiselle avait refusé de se soumettre à un exercice oral suite à une préparation bâclée et qu'elle avait donc eu un zéro qui avait nécessairement plombé la moyenne. Ce n'est que la vérité. L'élève n'avait rien préparé de sérieux, et quand est venu son tour de passer à l'oral, il a fallu qu'elle sorte se calmer dans le couloir, et elle a refusé de passer malgré dix minutes de pourparlers pendant que les autres poireautaient dans la salle. C'est une élève de troisième. Ca m'étonnerait que la maman veuille juste des conseils pour débloquer sa fille deux semaines avant l'oral blanc du DNB.
Pourquoi me suis-je connectée à Pronote ? "Dans les meilleurs délais" me crispe un peu, surtout que ça fait bien un mois que le bulletin du deuxième trimestre a été transmis aux familles.
Alors déjà, je répondrai demain soir juste avant de quitter le collège. Et ai-je tort de penser que la maman va me chercher des poux ? J'avais écrit sur le bulletin du deuxième trimestre que mademoiselle avait refusé de se soumettre à un exercice oral suite à une préparation bâclée et qu'elle avait donc eu un zéro qui avait nécessairement plombé la moyenne. Ce n'est que la vérité. L'élève n'avait rien préparé de sérieux, et quand est venu son tour de passer à l'oral, il a fallu qu'elle sorte se calmer dans le couloir, et elle a refusé de passer malgré dix minutes de pourparlers pendant que les autres poireautaient dans la salle. C'est une élève de troisième. Ca m'étonnerait que la maman veuille juste des conseils pour débloquer sa fille deux semaines avant l'oral blanc du DNB.
- Fabrice25Habitué du forum
marjo a écrit:J'ai reçu ça ce soir : "Je souhaiterai m'entretenir avec vous dans les meilleurs délais au sujet des résultats de *** le trimestre passé et notamment l'appréciation mentionnée sur son bulletin du 2ème trimestre et sur le trimestre en cours. Pourriez-vous me communiquer vos disponibilités ?"
Pourquoi me suis-je connectée à Pronote ? "Dans les meilleurs délais" me crispe un peu, surtout que ça fait bien un mois que le bulletin du deuxième trimestre a été transmis aux familles.
Alors déjà, je répondrai demain soir juste avant de quitter le collège. Et ai-je tort de penser que la maman va me chercher des poux ? J'avais écrit sur le bulletin du deuxième trimestre que mademoiselle avait refusé de se soumettre à un exercice oral suite à une préparation bâclée et qu'elle avait donc eu un zéro qui avait nécessairement plombé la moyenne. Ce n'est que la vérité. L'élève n'avait rien préparé de sérieux, et quand est venu son tour de passer à l'oral, il a fallu qu'elle sorte se calmer dans le couloir, et elle a refusé de passer malgré dix minutes de pourparlers pendant que les autres poireautaient dans la salle. C'est une élève de troisième. Ca m'étonnerait que la maman veuille juste des conseils pour débloquer sa fille deux semaines avant l'oral blanc du DNB.
J'ai eu exactement le même message. L'appréciation est suffisamment éloquente, inutile d'en faire une explication de texte.
- NicétasNiveau 9
Le message est insupportable... Quel manque de considération pour toi : elle se comporte en cliente. Et en effet, je pense comme toi qu'elle vient te chercher noise.
_________________
« Quand un discours naturel peint une passion ou un effet, on trouve dans soi-même la vérité de ce qu'on entend, laquelle on ne savait pas qu'elle y fût, en sorte qu'on est porté à aimer celui qui nous le fait sentir ; car il ne nous a pas fait montre de son bien, mais du nôtre ; et ainsi ce bienfait nous le rend aimable, outre que cette communauté d'intelligence que nous avons avec lui incline nécessairement le cœur à l'aimer. »
Pascal, Pensées
- marjoDoyen
Je vais lui répondre demain en lui proposant UN créneau, lundi prochain pendant l'heure du déjeuner, sachant que j'ai un trou de 13h30 à 14h30. Et j'appellerai depuis la salle des professeurs. Si elle me saoule, je couperai court. Son message ne me met pas mal à l'aise malgré le ton et ne m'inquiète pas non plus parce que je suis sûre de moi, mais je sens que je vais devoir me montrer hyper ferme pour tenir tête à quelqu'un qui va vouloir me chercher des poux, et ça me fatigue d'avance.
- Fabrice25Habitué du forum
Je pense que tu ne devrais pas proposer un rdv physique. Si explication il devait y avoir, ce serait par écrit. Autrement, ce serait donner trop d’importance.
- ElaïnaDevin
Alors personnellement je serais plus pondérée. Dans l'absolu le RDV physique c'est mieux que l'écrit parce que plein de choses passent mieux de visu (intonation etc). Un message écrit peut paraître super sec, alors que la même chose dite "en présentiel" comme on dit, passera beaucoup mieux.
Le ton de la demande est en effet un peu comminatoire mais le RDV le sera peut-être beaucoup moins. Si ça se trouve les parents ont vraiment envie d'entendre ta version et d'en parler avec toi pour comprendre l'attitude de leur fille, ils seront peut-être à l'écoute. On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !
Le ton de la demande est en effet un peu comminatoire mais le RDV le sera peut-être beaucoup moins. Si ça se trouve les parents ont vraiment envie d'entendre ta version et d'en parler avec toi pour comprendre l'attitude de leur fille, ils seront peut-être à l'écoute. On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- marjoDoyen
En fait, j'étais persuadée que la maman me demandait un RDV téléphonique, mais en relisant son message, je m'aperçois qu'elle ne le précise pas. C'est ce que je comptais lui proposer.
- Dadoo33Grand sage
Elaïna a écrit:Alors personnellement je serais plus pondérée. Dans l'absolu le RDV physique c'est mieux que l'écrit parce que plein de choses passent mieux de visu (intonation etc). Un message écrit peut paraître super sec, alors que la même chose dite "en présentiel" comme on dit, passera beaucoup mieux.
Le ton de la demande est en effet un peu comminatoire mais le RDV le sera peut-être beaucoup moins. Si ça se trouve les parents ont vraiment envie d'entendre ta version et d'en parler avec toi pour comprendre l'attitude de leur fille, ils seront peut-être à l'écoute. On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise !
Je suis d’accord avec toi.
Comme tu le précises @Marjo, il y a les oraux du DNB. Peut-être qu’elle veut comprendre ce qui s’est passé, qu’elle souhaite des conseils de ta part pour éviter que le pb se reproduise le Jour J. Cela expliquerait le « dans les meilleurs délais ».
Bon je reconnais que ma première réaction aurait été la même que la tienne.
- marjoDoyen
J'ai répondu très laconiquement à 15h40 à la fin de ma journée que je lui proposais un RDV téléphonique lundi entre 13h et 14h. J'ai fait comme elle, je n'ai pas pris le temps de commencer par "bonjour". Entre temps, j'ai eu un portrait de la mère par le PP de la classe qui ne me donne pas vraiment envie d'avoir affaire à elle.
- Fabrice25Habitué du forum
Je me répète mais le ton comminatoire du mail assorti d'un motif d'entretien injustifié (on ne cherche pas à rencontrer quelqu'un pour une appréciation, ça peut se régler à l'écrit) ne mérite pas qu'on y accorde plus d'importance. L'échange peut très bien se faire à l'écrit, surtout quand l'interlocuteur adopte une posture consumériste.
C'est la dignité de notre métier qui se joue dans la gestion de ce type de rapports.
C'est la dignité de notre métier qui se joue dans la gestion de ce type de rapports.
- mamieprofEsprit éclairé
Une collègue est quasiment harcelée par une mère car elle a mis zéro à un dst pour un élève tricheur et elle a parlé de fraude dans le bulletin du T2.
Les parents n'ont pas vu le zéro sur Pronote (ils ne suivent pas les notes) mais ont pété un câble en lisant le bulletin. ils ont demandé à voir PP et la prof et les ont vus. Les parents exigent que le bulletin soit modifié, qu'il indique triche plutôt que fraude. La mère enseigne dans le supérieur et dit que fraude sur un bulletin c'est mortel sur Parcoursup alors que triche "passe entre les gouttes" dans sa formation.
Le père prétend que tout le monde triche et que ce n'est pas grave !
La collègue soutenue par le PP maintient sa position et ils ont donc écrit au CDE. Le CDE a demandé aux profs (message sur l ENT) de tenir bon mais il n'en peut plus de recevoir 10 à 25 mails par semaine ! Nous n'imaginions pas qu'il y avait autant de réclamations, certaines ne passant même pas par une explication avec le prof concerné.
Les parents n'ont pas vu le zéro sur Pronote (ils ne suivent pas les notes) mais ont pété un câble en lisant le bulletin. ils ont demandé à voir PP et la prof et les ont vus. Les parents exigent que le bulletin soit modifié, qu'il indique triche plutôt que fraude. La mère enseigne dans le supérieur et dit que fraude sur un bulletin c'est mortel sur Parcoursup alors que triche "passe entre les gouttes" dans sa formation.
Le père prétend que tout le monde triche et que ce n'est pas grave !
La collègue soutenue par le PP maintient sa position et ils ont donc écrit au CDE. Le CDE a demandé aux profs (message sur l ENT) de tenir bon mais il n'en peut plus de recevoir 10 à 25 mails par semaine ! Nous n'imaginions pas qu'il y avait autant de réclamations, certaines ne passant même pas par une explication avec le prof concerné.
- MathadorEmpereur
Ceci explique cela: https://www.neoprofs.org/t143782-une-mairie-japonaise-externalise-la-gestion-des-parents-mecontent-a-l-egard-des-enseignants .
À moins que l'inspiration ne se trouve plutôt du côté du cinéma:
À moins que l'inspiration ne se trouve plutôt du côté du cinéma:
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- SisypheHabitué du forum
mamieprof a écrit: Le CDE a demandé aux profs (message sur l ENT) de tenir bon mais il n'en peut plus de recevoir 10 à 25 mails par semaine ! Nous n'imaginions pas qu'il y avait autant de réclamations, certaines ne passant même pas par une explication avec le prof concerné.
Mais c'est plutôt bien, que vous n'en ayez pas connaissance, non ? Cela prouve que le CDE fait son travail et ne laisse pas les parents ennuyer les professeurs quand il peut l'empêcher.
Ici, il n'y a aucun filtre entre le professeur et les parents. S'ils téléphonent à la vie scolaire, aux CDE ou à l'infirmière, un mail nous est envoyé nous demandant d'éclaircir la situation avec le parent. Et c'est insupportable.
Je n'ai pas trop de contestation de notes ou de bulletins car le public que j'accueille est peu inquiet sur la poursuite d'études mais régulièrement un parent s'indigne que son enfant se soit plaint d'injustices à son égard. Quand par exemple j'exclus un élève de cours après qu'il m'a insultée, les parents me disent que je me trompe, que leur enfant ne m'a pas insultée. J'ai mal entendu. Leur enfant leur a dit que ce n'est pas lui et il ne ment pas. Je n'avais pas à lui prendre son portable parce que ça il ne supporte pas alors forcément après il s'énerve. Bref, des contestations permanentes que je vis de plus en plus mal.
- mamieprofEsprit éclairé
Ça devient pénible ces contestations, ce n'est jamais leur gosse, on se trompe, on entend mal ,on interprète. On a l’impression qu'ils sont en classe et savent mieux que nous ce qui s'y passe. Quand on en discute en sdp, on constate que c'est de plus en plus souvent et de plus en plus agressif. On est en tort forcément, un peu de lucidité les parents svp !
- Lisak40Expert spécialisé
C'est très agaçant tout ça en effet je peux imaginer. Dans le pro on a un peu le problème inverse : parents très peu impliqués, voire totalement absents, largués, dépassés par leurs ados qui font n'importe quoi au lycée (ou ailleurs), mais la plupart du temps ils sont plutôt gentils (la plupart du temps hein : je me suis dejà faite crier desssus et pris des commentaires racistes...). Néanmoins, parfois on constate que peu importe la profession, lorsqu'il s'agit de nos (vos plutôt) enfants, il est souvent difficile d'être totalement objectif : une amie PE était persuadée que sa fille aînée était un génie et que la maîtresse ne la comprenait pas, n'était pas capable de lui faire utiliser son "potentiel exceptionnel" (fifille a ensuite été testée : plutôt douée, mais dans le sens fille de cadres + donc favorisée par son mileu, pas du tout géniale ni même HPI et surtout flemmasse), alors qu'elle se plaignait elle-même de ces parents qui lui reprochent exactement la même chose en ne comprenant pas leur enfant surdoué... Et ici aussi on a eu qqs exemples de parents qui interviennent en tant que parents pour critiquer le prof de leur enfant encore pour les mêmes raisons...
Mais bref oui, cela doit être très usant à la longue...
Mais bref oui, cela doit être très usant à la longue...
- CasparProphète
Dire qu'un élève a triché ça déclenche la plupart du temps une forte réaction et un déni des parents. Ils arrivent à admettre que leur enfant est bavard ou flemmard, mais qu'il ait pu tricher...j'ai l'impression qu'il y a un blocage là...
Page 3 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum