Paris : proviseur menacé de mort pour avoir demandé à une élève de retirer son voile

Ils sont indignés de se voir menacés physiquement ou sur les réseaux sociaux, pour une affaire de voile ou un conseil de discipline. Sans banderoles syndicales ni tapage, plus de 170 proviseurs de lycées et principaux de collèges parisiens – sur 380 au total dans la capitale — se sont réunis ce lundi, place de la Sorbonne, pour soutenir le proviseur du lycée Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève d’ôter son voile dans l’enceinte de l’établissement. «Ce n’est pas «Je suis Charlie», mais nous sommes là pour dire que cela pourrait être chacun d’entre nous», résume Nicolas Bray, proviseur du lycée Fénelon et secrétaire académique du SNPDEN-Unsa Paris, le premier syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale.

Ganbatte a écrit:Et c'était bien le moins, une telle mobilisation. Car entre bien des messages sur le bien fondé ou non par rapport au statut de l'élève ou de l'étudiante et le sexe des anges laïcs, il y a quand même un gros problème de menaces de mort, là et dans plusieurs autres établissements, et je n'ai pas encore lu un seul communiqué d'autres syndicats que ceux des chefs d'établissement. J'espère avoir mal regardé.

Jacq a écrit:

Ganbatte a écrit:Et c'était bien le moins, une telle mobilisation. Car entre bien des messages sur le bien fondé ou non par rapport au statut de l'élève ou de l'étudiante et le sexe des anges laïcs, il y a quand même un gros problème de menaces de mort, là et dans plusieurs autres établissements, et je n'ai pas encore lu un seul communiqué d'autres syndicats que ceux des chefs d'établissement. J'espère avoir mal regardé.

Auxquels on ajoute l'âge (18 ans) comme si c'était un critère pour respecter ou non le règlement intérieur. J'ai entendu parler aussi (TV) du "droit de réserve" des personnels de direction, dont nous avions déjà discuté avec toi et/ou LadyO.  Là c'était plutôt pour souligner le caractère exceptionnel de la mobilisation des PERDIR.
Les chefs de mon établissement servent clairement de barrière pour ces soucis et donc endossent les conséquences pour éviter qu'individuellement l'enseignant ne les subisse et aussi, il faut le dire, pour éviter les maladresses individuelles qui peuvent arriver. Et je suis dans un établissement relativement serein pour ces soucis, ce qui est loin d'être le cas de pas mal d'établissement.
Pour ce qui est des syndicats, aucune réaction du mien , mais il est très divisé sur ce sujet, pas celui des menaces de mort (qui pourtant devrait suffire à une communication), mais sur celui de la laïcité qu'ils défendent mais pour certains membres le port du voile est une liberté ! On ne va pas revenir sur ce sujet précis (il a déjà fallu nettoyer le fil).
L'incident d'origine n'est qu'un cas parmi d'autres. Le souci ce sont les conséquences et les menaces de mort. Je suis bien d'accord avec toi.

Ganbatte a écrit:

Jacq a écrit:

Ganbatte a écrit:Et c'était bien le moins, une telle mobilisation. Car entre bien des messages sur le bien fondé ou non par rapport au statut de l'élève ou de l'étudiante et le sexe des anges laïcs, il y a quand même un gros problème de menaces de mort, là et dans plusieurs autres établissements, et je n'ai pas encore lu un seul communiqué d'autres syndicats que ceux des chefs d'établissement. J'espère avoir mal regardé.

Auxquels on ajoute l'âge (18 ans) comme si c'était un critère pour respecter ou non le règlement intérieur. J'ai entendu parler aussi (TV) du "droit de réserve" des personnels de direction, dont nous avions déjà discuté avec toi et/ou LadyO.  Là c'était plutôt pour souligner le caractère exceptionnel de la mobilisation des PERDIR.
Les chefs de mon établissement servent clairement de barrière pour ces soucis et donc endossent les conséquences pour éviter qu'individuellement l'enseignant ne les subisse et aussi, il faut le dire, pour éviter les maladresses individuelles qui peuvent arriver. Et je suis dans un établissement relativement serein pour ces soucis, ce qui est loin d'être le cas de pas mal d'établissement.
Pour ce qui est des syndicats, aucune réaction du mien , mais il est très divisé sur ce sujet, pas celui des menaces de mort (qui pourtant devrait suffire à une communication), mais sur celui de la laïcité qu'ils défendent mais pour certains membres le port du voile est une liberté ! On ne va pas revenir sur ce sujet précis (il a déjà fallu nettoyer le fil).
L'incident d'origine n'est qu'un cas parmi d'autres. Le souci ce sont les conséquences et les menaces de mort. Je suis bien d'accord avec toi.

Le fait de "faire barrière" comme tu dis permet non seulement de protéger les enseignants, mais aussi d'avoir une ligne claire et cohérente. On est encore et toujours sur des instants flous, avec une règle qui désigne un objet, dans sa matérialité, mais aussi une intention, qui reste une interprétation (exemple typique, quelle différence entre une abaya et une robe longue ?) Alors si chacun y va de sa compréhension, c'est une catastrophe assurée, particulièrement avec ça et là quelques jeunes qui veulent exploiter la faille.

A la fin je regrette, sans être surpris, les atermoiements que tu décris. Qu'on soit d'accord ou pas avec le texte, il me semble qu'on peut faire cause commune sur les menaces de mort : il y a eu bien assez de drames, et de menaces mises à exécution, sans attendre un martyr de plus.

«Il est arrivé, il m’a crié dessus (...) il m’a dit “enlève-le, enlève-le” (...). Je n'ai même pas eu le temps de me justifier ou de dire quoi que ce soit qu'il m'a poussée de la main [sic] et qu'il m'a mis un coup violent au niveau du bras», assure cette jeune femme. Elle ajoute que le professeur lui aurait «porté un coup». Elle poursuit son récit en condamnant «les médias» qui, d’après elle, «racontent n’importe quoi» : «apparemment, quand j’étais à la réunion avec mes parents, j’aurais dit qu’il ne m’aurait pas frappé, mais j’ai jamais dit ça. Ils [les médias NDLR] disent pas la vérité, et quand j’essaye de dire la vérité, on déforme ma version».

Des propos qui semblent diverger avec ceux tenus par la même jeune fille quelques jours plus tôt, lorsqu’elle a été reçue par l’Académie de Paris. «Cette élève a reconnu qu'elle n'a pas été giflée», avait indiqué lors d’un point presse la directrice de l'Académie de Paris Valérie Baglin-Le Goff, «le proviseur lui a simplement demandé d'enlever son voile. Et comme elle ne l'entendait pas, il lui a mis une main sur le dos (...). Mais à aucun moment il n'y a eu de violence telle que ça a pu être relayé par certains médias», a-t-elle insisté, aux côtés de la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet.

Le témoignage de la jeune fille, publié hier, semble d’autant plus problématique qu’il a été mis en ligne par le Collectif Contre l'Islamophobie en Europe (CCIE), dont l’ancêtre n’est autre que le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF). Officiellement dissout en décembre 2020, ce collectif propageait «avec constance une action de propagande islamiste» avait estimé à l’époque le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Sa proximité idéologique avec les Frères musulmans a été maintes fois démontrée, notamment dans des enquêtes du Figaro.

Jenny a écrit:Je plains sincèrement le proviseur...

«Il est arrivé, il m’a crié dessus (...) il m’a dit “enlève-le, enlève-le” (...). Je n'ai même pas eu le temps de me justifier ou de dire quoi que ce soit qu'il m'a poussée de la main [sic] et qu'il m'a mis un coup violent au niveau du bras», assure cette jeune femme. Elle ajoute que le professeur lui aurait «porté un coup». Elle poursuit son récit en condamnant «les médias» qui, d’après elle, «racontent n’importe quoi» : «apparemment, quand j’étais à la réunion avec mes parents, j’aurais dit qu’il ne m’aurait pas frappé, mais j’ai jamais dit ça. Ils [les médias NDLR] disent pas la vérité, et quand j’essaye de dire la vérité, on déforme ma version».

Des propos qui semblent diverger avec ceux tenus par la même jeune fille quelques jours plus tôt, lorsqu’elle a été reçue par l’Académie de Paris. «Cette élève a reconnu qu'elle n'a pas été giflée», avait indiqué lors d’un point presse la directrice de l'Académie de Paris Valérie Baglin-Le Goff, «le proviseur lui a simplement demandé d'enlever son voile. Et comme elle ne l'entendait pas, il lui a mis une main sur le dos (...). Mais à aucun moment il n'y a eu de violence telle que ça a pu être relayé par certains médias», a-t-elle insisté, aux côtés de la ministre de l'Éducation Nicole Belloubet.

Le témoignage de la jeune fille, publié hier, semble d’autant plus problématique qu’il a été mis en ligne par le Collectif Contre l'Islamophobie en Europe (CCIE), dont l’ancêtre n’est autre que le Collectif Contre l’Islamophobie en France (CCIF). Officiellement dissout en décembre 2020, ce collectif propageait «avec constance une action de propagande islamiste» avait estimé à l’époque le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Sa proximité idéologique avec les Frères musulmans a été maintes fois démontrée, notamment dans des enquêtes du Figaro.

https://www.lefigaro.fr/faits-divers/proviseur-menace-de-mort-apres-avoir-demande-a-une-eleve-de-retirer-son-voile-la-lyceenne-charge-les-medias-qui-ne-disent-pas-la-verite-20240316?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

Ca fait froid dans le dos.

Jenny a écrit:Moi aussi… J’avoue ne pas comprendre les collègues qui ne condamnent pas les menaces de mort sans réserve.

epekeina.tes.ousias a écrit:

Jenny a écrit:Moi aussi… J’avoue ne pas comprendre les collègues qui ne condamnent pas les menaces de mort sans réserve.

D'autant que c'est un mécanisme que l'on a déjà vu : provoquer un incident, puis laisser les réseaux sociaux faire monter la haine — quand ce ne sont pas des journalistes qui trouvent malin de discutailler.

Non seulement il faut être totalement solidaire de ce proviseur, mais il faut le dire et le répéter : quand un collègue est menacé dans son intégrité physique et sa vie, il n'y a plus rien à discuter ni à ajouter — il faut des mesures de répression policière et pénale de ceux qui s'apprêtent à commettre le pire et la pleine application des lois. Un jour c'est l'un ou l'une, un autre jour ce sera d'autres, car il semble bien que depuis un an ou deux, ou plus récemment, on ait passé un cap.

Nouka a écrit:Je viens d'entendre sur France Inter que le proviseur a quitté ses fonctions, par mesure de sécurité. Mais a priori le rectorat parle de "convenances personnelles"...

C'est partout dans la presse.

www.lemonde.fr/societe/article/2024/03/26/lycee-maurice-ravel-de-paris-menace-de-mort-le-proviseur-a-quitte-ses-fonctions_6224300_3224.html

Le Monde a écrit:Selon un message adressé [par qui?] mardi aux parents, aux élèves, aux enseignants et aux membres du conseil d’administration, le proviseur « a quitté ses fonctions pour des raisons de sécurité », ce que n’a toutefois pas confirmé le rectorat, qui invoque des « convenances personnelles ».

epekeina.tes.ousias a écrit:J'ai entendu, ce matin sur France Musique (G. Erner, Les Matins) qu'il avait pris sa retraite anticipée (en concertation avec le rectorat)………

C'est…………… déconcertant……