- AudreyOracle
je bosse sur boèce en ce moment, et je suis tombée sur un os.
I, 4, v.13: "nec speres aliquid nec existimescas:"
Ce qui m'interroge, c'est l'emploi du subjonctif ici, à la 2è sg, présent actif, et la syntaxe au niveau de la coordination.
Et les deux sont liés.
En théorie, si on exprime un ordre à la 2è sg, on utilise l'impératif. Si on utilise le subjonctif présent, c'est avec une valeur d'admonition, de conseil, et c'est assez rare comme emploi...premier hic. D'autant plus que les traductions que j'ai pu lire font comme si ces formes étaient de banals impératifs...
Deuxième souci: un ordre exprimé avec une négation, normalement, c'est une défense, une interdiction. Et dans ce cas, on utilise NE+ subj. et dans le cas d'une coordination de la négation NEU ou NEVE+ subj. Pourquoi ici a-t-on NEC??????
Suis débile ou bien?
Help!!!
I, 4, v.13: "nec speres aliquid nec existimescas:"
Ce qui m'interroge, c'est l'emploi du subjonctif ici, à la 2è sg, présent actif, et la syntaxe au niveau de la coordination.
Et les deux sont liés.
En théorie, si on exprime un ordre à la 2è sg, on utilise l'impératif. Si on utilise le subjonctif présent, c'est avec une valeur d'admonition, de conseil, et c'est assez rare comme emploi...premier hic. D'autant plus que les traductions que j'ai pu lire font comme si ces formes étaient de banals impératifs...
Deuxième souci: un ordre exprimé avec une négation, normalement, c'est une défense, une interdiction. Et dans ce cas, on utilise NE+ subj. et dans le cas d'une coordination de la négation NEU ou NEVE+ subj. Pourquoi ici a-t-on NEC??????
Suis débile ou bien?
Help!!!
- IphigénieProphète
le subjonctif à la place de l'impératif était employé dans le latin familier(Ernout et Thomas le signalent même dans la correspondance de Ciceron.)
De même la tournure non +subjonctif est signalée comme relativement fréquente:
exemple "non rapias hoc nec testeris"(Sénèque):ne va pas t'en saisir ou t'en prévaloir."
(Ernout-Thomas page 233)
Je suppose que c'est ce que tu as ici.
Bon courage!
De même la tournure non +subjonctif est signalée comme relativement fréquente:
exemple "non rapias hoc nec testeris"(Sénèque):ne va pas t'en saisir ou t'en prévaloir."
(Ernout-Thomas page 233)
Je suppose que c'est ce que tu as ici.
Bon courage!
- AudreyOracle
Pas de valeur particulière à donner à cet emploi donc.....?
Merci Iphigénie...! c'est dans la syntaxe d'Ernout et Thomas que tu as trouvé, c'est ça? Je savais bien qu'il faudrait que je m'achète ce bouquin...mais j'hésite avec la Bizos, que j'ai déjà en syntaxe grecque.... si tu pouvais me conseiller, ce serait super sympa...
Merci Iphigénie...! c'est dans la syntaxe d'Ernout et Thomas que tu as trouvé, c'est ça? Je savais bien qu'il faudrait que je m'achète ce bouquin...mais j'hésite avec la Bizos, que j'ai déjà en syntaxe grecque.... si tu pouvais me conseiller, ce serait super sympa...
- IphigénieProphète
Moi j'ai toujours eu la Bizos en grec et Ernout et Thomas en latin,je trouve que c'est le top:c'est rare qu'on ne trouve pas la réponse(ça ne m'est d'ailleurs jamais arrivé à mon souvenir;oui tu devrais investir dedans pour les concours ça vaut le coup. et peut-être surtout avec les auteurs tardifs,la syntaxe a quand même vachement évolué après Ciceron ,si j'puis me permettre ......)
Sinon non pas de valeur particulière,je pense-mais je ne connais pas du tout le contexte ....
Sinon non pas de valeur particulière,je pense-mais je ne connais pas du tout le contexte ....
- AudreyOracle
Oui, ce qui me manque, c'est justement des remarques sur la syntaxe hors période classique...
Le contexte, c'est un échange entre Philosophie et Boèce, emprisonné avant son exécution...ce vers est tiré d'un passage où "on" (je m'interrgoe encore sur la structure de cette oeuvre, c'est assez complexe..qui parle à quel moment?) conseille d'avoir une vie réglée, d'avoir conscience de soi et confiance en soi pour ne pas être l'objet des coups du destin...en gros.
"N'espère rien et n'aie crainte", voilà la solution pour ne pas souffrir....lol
Le contexte, c'est un échange entre Philosophie et Boèce, emprisonné avant son exécution...ce vers est tiré d'un passage où "on" (je m'interrgoe encore sur la structure de cette oeuvre, c'est assez complexe..qui parle à quel moment?) conseille d'avoir une vie réglée, d'avoir conscience de soi et confiance en soi pour ne pas être l'objet des coups du destin...en gros.
"N'espère rien et n'aie crainte", voilà la solution pour ne pas souffrir....lol
- AudreyOracle
Et la Sausy comme grammaire, tu en penses quoi? C'est revenu dans plein de conversations récemment, et j'ai vu qu'une nouvelle édition allait paraître..
- HestiaNiveau 10
je pense que je ne vais pas le traduire: je passe le grec à l'oral donc Boèce, ça ne peut être qu'en leçon. La dernière, je n'ai pas traduit Plaute non plus. Mais je le lis de manière attentive en petit latin. Je me dis que du latin tardif ne tombera pas en version donc je préfère faire des versions de latin classique. Dans ma leçon en grec cette année, on ne m'a posé aucune question de traduction donc je fais un pari... Et puis Boèce ne m'inspire pas du tout!
Là, je galère pour mon ET sur Britannicus. J'ai pas choisi le meilleur passage à expliquer je crois. L'ensemble est assez creux.
Pour revenir à la grammaire, je n'ai que la magnard et elle m'a toujours suffi. Je ne connais pas trop les grammaires latines. En revanche, je vais m'acheter le nouvelle gram grecque de J. Bertrand. Elle est rééditée en sept. J'ai bossé dessus pour l'oral et je l'ai trouvée très bien quoiqu'imposante.
Là, je galère pour mon ET sur Britannicus. J'ai pas choisi le meilleur passage à expliquer je crois. L'ensemble est assez creux.
Pour revenir à la grammaire, je n'ai que la magnard et elle m'a toujours suffi. Je ne connais pas trop les grammaires latines. En revanche, je vais m'acheter le nouvelle gram grecque de J. Bertrand. Elle est rééditée en sept. J'ai bossé dessus pour l'oral et je l'ai trouvée très bien quoiqu'imposante.
- AudreyOracle
Ok, moi, j'ai fait le pari de la version grecque à l'écrit... j'ai bataillé des jours et des jours avant de choisir, mais je me sentirais définitivement plus à l'aise sur le latin à l'oral: mes réflexes sont meilleurs, et mon vocabulaire plus étendu, même si je ne suis pas du certaine d'arriver un jour à l'étape de l'oral...j'aviserai l'année suivante en fonction de ma note de version grecque! LOL
Et puis finalement, Boèce, je l'aime bien... la langue n'est pas très difficile pour ce que j'en vois (mais j'ai pas tout étudié!), et c'est une écriture très vivante, sensible, touchante, et une oeuvre humainement enrichissante...
Finalement, Plaute me tente beaucoup moins que Boèce, qui l'eût cru! lol
Et puis finalement, Boèce, je l'aime bien... la langue n'est pas très difficile pour ce que j'en vois (mais j'ai pas tout étudié!), et c'est une écriture très vivante, sensible, touchante, et une oeuvre humainement enrichissante...
Finalement, Plaute me tente beaucoup moins que Boèce, qui l'eût cru! lol
- barègesÉrudit
Audrey a écrit:
Ce qui m'interroge, c'est l'emploi du subjonctif ici, à la 2è sg, présent indicatif, et la syntaxe au niveau de la coordination.
Question d'une LM qui n'a pas fait de latin depuis des lustres, donc de simple curiosité et peut-être idiote: ce ne sont pas deux subjonctifs pst? (je ne vois pas d'indicatif?)
- AudreyOracle
Si si Barèges, tu as raison. Je voulais mettre "présent actif" et j'ai écrit "présent subjonctif". Mais comme dès le début de ma question, qui portait d'ailleurs sur ce mode, je disais que ces verbes étaient au subjonctif, personne avant toi n'a relevé mon étourderie...
Voilà ce que ça fait de bosser jusqu'à pas d'heure...LOL
Voilà ce que ça fait de bosser jusqu'à pas d'heure...LOL
- barègesÉrudit
C'est moi qui ne sais plus lire... J'avais interprêté premier verbe subj., puis deuxième ind., du coup je me posais des questions sur mes restes de grammaire
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