Question: comment le cours de latin fonctionne-t-il?

Celeborn a écrit:

Emeraldia a écrit:
Elle peut juste dire qu'elle est contre : on ne peut pas refuser !

C'est à ce moment-là qu'il faut se souvenir de l'existence des syndicats.

Je crois que le texte de loi n'est pas si tranché que ça…

J'ai déjà expliqué que lorsqu'on m'a dit d'aller dans un CDI, j'ai refusé, je suis restée chez moi et j'ai reçu une mise en demeure ! J'ai dû aller prendre mon poste et je suis passée au Tribunal administratif...un an et demi après ! (qd je n'y étais plus). Et les syndicats ne m'ont pas dit qu'il fallait demander des dommages et intérêts dc le Rectorat n'a été condamné...à rien.

Il ft arrêter de dire aux TZR qu'il n'y a qu'à refuser, les faire culpabiliser alors q ça ne vous est jamais arrivé. On est bien seuls ds ces cas là qd on refuse, bien seuls le reste du temps aussi. Et je passe sur les vannes de tout le monde...

marquisedemerteuil a écrit:tu plaisantes? depuis 2 ans que je milite, on n'a pas arrêté de se battre contre (pétitions, information des collègues, incitations au boycott...)

N'empêche que sur le coup, on est "forcés" de s'y rendre.

Barnafée la Patouille a écrit:

Mélu a écrit:S'ils aimaient le latin au point d'en faire leur métier, les LM auraient fait LC, un point c'est tout.

A condition d'avoir eu la chance de pouvoir faire du grec à un moment dans leur scolarité...

+1 j'étais passionnée par le latin, mais dans mon lycée rural, pas de grec. je n'en ai fait qu'en prépa, avec une prof sélective qui m'en a dégoûtée. résultat: LM.

marquisedemerteuil a écrit:tu plaisantes? depuis 2 ans que je milite, on n'a pas arrêté de se battre contre (pétitions, information des collègues, incitations au boycott...)

+ 1

Barnafée la Patouille a écrit:

Audrey a écrit:

Barnafée la Patouille a écrit:

Stered a écrit:

@ Barnafée : Oui, c'est un fait ! Et je trouve ça totalement injuste que cette chance ne soit pas proposée à tous.

Tout le monde peut en faire en prépa ou à la fac, non ?
En tout cas, j'ai commencé le grec en prépa (et j'ai souffert pour rattraper ceux qui avaient commencé à en faire en 3e, mais ça ne m'a pas empêché d'avoir le concours avec une note potable en version).

J'aurais aimé commencer au lycée ou en prépa, mais cela n'a jamais été possible.

En fac, il y a du grec débutant pour les LC... j'étais la seule de ma promo à avoir 4 ans de grec derrière moi, et mes collègues ont eu le capes aussi!

Oui, si tu arrives en 1ère année. En ce qui me concerne, j'ai d'abord fait une prépa puis obtenu une équivalence LM.

pareil. et le grec est un des mes regrets.

marquisedemerteuil a écrit:tu plaisantes? depuis 2 ans que je milite, on n'a pas arrêté de se battre contre (pétitions, information des collègues, incitations au boycott...)

Je sais bien, mais se battre contre une fois que les lois sont promulguées, c'est un peu tard !
Pour le socle commun, il fallait réagir au moment où ça se tramait, c'est-à-dire il y a bien bien longtemps, et attaquer les théories qui sont derrière ce saucissonnage de l'individu en "compétences", tout à fait arbitraires d'ailleurs... Autrement dit, remonter aux sources mêmes et les combattre à la base.
Pour le cahier de textes numérique obligatoire, car c'est l'obligation qui fait problème, il est peut-être encore temps de faire quelque chose, mais quand on pense que la plupart de nos collègues sont éperdus d'admiration devant l'admirable "outil informatique", ça va sacrément se crêper le chignon au sein même des syndicats...

marquisedemerteuil a écrit:

Barnafée la Patouille a écrit:

Audrey a écrit:

Barnafée la Patouille a écrit:

Stered a écrit:

@ Barnafée : Oui, c'est un fait ! Et je trouve ça totalement injuste que cette chance ne soit pas proposée à tous.

Tout le monde peut en faire en prépa ou à la fac, non ?
En tout cas, j'ai commencé le grec en prépa (et j'ai souffert pour rattraper ceux qui avaient commencé à en faire en 3e, mais ça ne m'a pas empêché d'avoir le concours avec une note potable en version).

J'aurais aimé commencer au lycée ou en prépa, mais cela n'a jamais été possible.

En fac, il y a du grec débutant pour les LC... j'étais la seule de ma promo à avoir 4 ans de grec derrière moi, et mes collègues ont eu le capes aussi!

Oui, si tu arrives en 1ère année. En ce qui me concerne, j'ai d'abord fait une prépa puis obtenu une équivalence LM.

pareil. et le grec est un des mes regrets.

J'ai une collègue qui n' a pas réussi à décrocher sa licence de lettres classiques, qui est partie en lettres modernes. Elle a aujourd'hui sa maitrise de LM et enseigne... le latin en lycée!

Jean a écrit:

marquisedemerteuil a écrit:tu plaisantes? depuis 2 ans que je milite, on n'a pas arrêté de se battre contre (pétitions, information des collègues, incitations au boycott...)

Je sais bien, mais se battre contre une fois que les lois sont promulguées, c'est un peu tard !
Pour le socle commun, il fallait réagir au moment où ça se tramait, c'est-à-dire il y a bien bien longtemps, et attaquer les théories qui sont derrière ce saucissonnage de l'individu en "compétences", tout à fait arbitraires d'ailleurs... Autrement dit, remonter aux sources mêmes et les combattre à la base.
Pour le cahier de textes numérique obligatoire, car c'est l'obligation qui fait problème, il est peut-être encore temps de faire quelque chose, mais quand on pense que la plupart de nos collègues sont éperdus d'admiration devant l'admirable "outil informatique", ça va sacrément se crêper le chignon au sein même des syndicats...

ben , ça fait longtemps qu'on est contre aussi...

Si tu ne peux pas refuser, aie au moins l'honnêteté de te rebeller par un courrier écrit officiel.
Moi, j'aurais sans doute aussi l'honnêteté d'informer les parents de la situation aberrante, dire que j'ai étudié le latin et que je l'enseignerai avec tout le sérieux possible, mais n'ai strictement pas été formée pour l'enseigner.
Il faut que les parents soient mis au courant de ces situations aberrantes. On leur cache tout. C'est à eux de réagir.
Nous, malheureusement, on ne peut rien...

Jean a écrit:

Pour enseigner le latin en 5ème, franchement, il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste. Il suffit d'être un peu motivé. D'ailleurs, il me semble que les gens qui ont fait Lettres modernes ont fait automatiquement une UV de latin en licence (je le sais : il m'est arrivé de faire ce cours) et qu'aux concours, du moins à l'agreg, il y a une petite version latine. Alors qu'on arrête de me raconter que ce sont deux matières situées aux antipodes...

Pour répondre à Jean : toutes les facs de LM ne proposent pas du latin. Et non, les temps ont changé !
La question d'être spécialiste et d'être motivé n'a strictement rien à voir. C'est un scandale que de tenir de tels propos.

J'ai fait de l'allemand de la 4ème à la licence, et je serais incapable de l'enseigner.

Emeraldia a écrit:

Agamemnon a écrit:Tu dois refuser le remplacement.

Facile à dire, très difficile à faire...
S'il n'y avait qu'à, on n'y serait pas !

C'est que beaucoup de LM sont bien contents de faire du latin : moins d'élèves, copies vite corrigées, on balance des films, des jeux, des recherches internet. Et puis si le remplacement est à côté de la maison c'est encore mieux. Je connais des TZR qui supplient pour avoir du latin.
Mais quand un prof veut, il arrive. On voit bien que dans l'EN, ce sont ceux qui crient qui obtiennent ce qu'ils veulent.

Sibylle a écrit:Si tu ne peux pas refuser, aie au moins l'honnêteté de te rebeller par un courrier écrit officiel.
Moi, j'aurais sans doute aussi l'honnêteté d'informer les parents de la situation aberrante, dire que j'ai étudié le latin et que je l'enseignerai avec tout le sérieux possible, mais n'ai strictement pas été formée pour l'enseigner.
Il faut que les parents soient mis au courant de ces situations aberrantes. On leur cache tout. C'est à eux de réagir.
Nous, malheureusement, on ne peut rien...

"été formée".... Cela me laisse songeur... J'ai expliqué ci-dessus ce que je conseillais de faire à notre collègue. Cette "formation" tient en six lignes....

Merci de dire que notre formation de LC tient en 6 lignes.

Franchement, Jean, avec ou sans fièvre, je te le dis: tu ferais mieux de te taire. Vraiment.

Jean a écrit:

Sibylle a écrit:Si tu ne peux pas refuser, aie au moins l'honnêteté de te rebeller par un courrier écrit officiel.
Moi, j'aurais sans doute aussi l'honnêteté d'informer les parents de la situation aberrante, dire que j'ai étudié le latin et que je l'enseignerai avec tout le sérieux possible, mais n'ai strictement pas été formée pour l'enseigner.
Il faut que les parents soient mis au courant de ces situations aberrantes. On leur cache tout. C'est à eux de réagir.
Nous, malheureusement, on ne peut rien...

"été formée".... Cela me laisse songeur... J'ai expliqué ci-dessus ce que je conseillais de faire à notre collègue. Cette "formation" tient en six lignes....

Audrey a écrit:Merci de dire que notre formation de LC tient en 6 lignes.

Franchement, Jean, avec ou sans fièvre, je te le dis: tu ferais mieux de te taire. Vraiment.

Pour dépanner la collègue qui implorait notre aide, j'ai estimé utile de lui donner quelques conseils de bon sens. Si elle a elle-même appris le latin, et si par ailleurs elle est "professeur" de français, elle est tout à fait capable d'enseigner les premiers rudiments (pléonasme voulu) de la déclinaison. Certes, il vaudrait mieux, pour la corporation des Lettres classiques, que le remplaçant fût un professeur de Lettres classiques, mais en l'absence de la solution parfaite (certes, les pouvoirs publics ne sont pas très généreux avec notre corporation, mais il faudra s'en souvenir aux élections.... , encore que du côté du PS, les langues anciennes risquent d'être encore plus radicalement maltraitées) il vaut mieux encore que ces élèves aient un enseignement de latin que pas du tout, surtout si les trois collègues précédents ont déclaré forfait (je ne suis d'ailleurs pas sûr que l'insupportable assujettissement à la "séquence" leur ait rendu la tâche plus facile).
Mais bon, on a fait le tour de la question.
J'ajoute juste, Audrey, que le conseil donné à quelqu'un de se taire peut être interprété comme un goût pour la censure assez surprenant pour une prétendue lettrée. Souvenez-vous de ce mot de Voltaire, je crois : "Je ne suis pas d'accord avec vous et je combattrai vos idées, mais je me battrai aussi pour que vous puissiez les exprimer." Pas mal, non?

Ce n'est pas un goût pour la censure que j'exprime, mais mon agacement profond face à tes propos, qui sont à deux doigts d'éveiller ma soif de sang.

Sur ce, je te laisse...

Oui les grandes phrases pour argumenter, c'est génial.

Et puis cette allusion à la version latine à l'agrégation des LM, c'est très valorisant aussi.

Bon je suis malade, fatigué et de mauvaise humeur, donc je sors, d'ici, et de chez moi, je vais boire une pina colada sur la plage.

Moi, ce que je vois surtout, c'est qu'à chaque fois qu'il y a un fil de ce genre, on est obligés de réexpliquer notre position pour la énième fois, qu'on nous oppose toujours les mêmes arguments, et qu'on tourne en rond.

Audrey a écrit:Ce n'est pas un goût pour la censure que j'exprime, mais mon agacement profond face à tes propos, qui sont à deux doigts d'éveiller ma soif de sang.

Sur ce, je te laisse...

Je ne vois pas en quoi l'idée qu'un professeur remplaçant puisse trouver géniale l'occasion d'enseigner enfin quelque chose de précis et de solide en grammaire française et en latin à de pauvres petits élèves de 5ème victimes des "séquences" a quoi que ce soit qui soit de nature à t'agacer...

Personnellement, je suis prof de LM mais j'ai toujours aimé le latin alors l'année dernière j'ai volontairement enseigné le latin dans mon collège en l'absence du professeur nommé sur le poste...

J'en tire les conclusions suivantes : les conseils donnés par Jean à notre collègue disparue me paraissent pertinents dans la mesure où elle serait obligée d'accepter ce poste ; je le dis d'autant plus que j'ai essayé d'enseigner le latin en séquences et que ça n'a pas été une réussite...

Je pense comme lui qu'enseigner le latin en 5ème sans avoir été formé, quand on aime le français, c'est tout à fait possible ! Quant à l'enseignement de la civilisation, tout professeur un peu curieux y trouvera l'occasion de s'enrichir...
En revanche, je suis d'accord qu'à partir de la 4ème il faut avoir un bagage plus solide et une formation cohérente : je l'ai compris à mes dépens...

Ceci étant dit, je garde un très bon souvenir de cette année en tant que "prof de latin" : la relation avec les élèves est différente, même "privilégiée" si vous me permettez ce terme, et rien que pour cela je suis contente d'avoir tenté le coup, sans compter que cela m'a beaucoup appris, y compris dans ma pédagogie en français (j'avais en parallèle une classe de 4ème!). En fait cela m'a obligée à me dépasser, à être plus inventive !

Bref, je ne suis pas pour la polyvalence mais je trouve dommage que certains refusent par principe l'idée qu'un prof de LM soit amené à enseigner du latin en 5ème !

Je refuse par principe parce qu'à terme tout ça est fait pour faire disparaître les Lettres Classiques, et que je ne vais pas en plus participer volontairement à la casse.

J'arrive à ne pas poster car je crois que je vais m'énerver...mais pourquoi est-ce que je viens lire ici...A chaque fois, je me fais du mal...

Jean, franchement, je trouve que vous tenez des propos absolument exaspérants voire même dangereux pour de jeunes collègues qui seraient tentés de les suivre.
Quant à la survie de notre discipline grâce à des discours tels que ls vôtres...

Mais c'est pas vrai!
Soniechka, sincèrement, j'aurais bien aimé que tes 5è te posent des questions "tordues" sur ce que tu leur as enseigné, pour que tu te retrouves rapidement au pied du mur...

Au risque de vous surprendre, mes 5è m'ont déjà posé des questions qui m'ont amenée à faire appel à mes connaissances en indo européen, ou en linguistique latine...
Quant aux questions historiques ou littéraires, je n'en parle même pas...
J'imagine bien un LM répondre au débotté à une question sur les rois étrusques tiens...(à moins que ce soit sa passion à ses heures perdues, hein...).

Et puis merde Soniechka!!!! Va passer le CAPES LC tiens, recycle-toi, si t'aimes tant le latin!!! Merde! on a passé des années à bosser 3 matières, on a acquis un niveau de compétence qu'un LM n'atteindra jamais, et on devrait sourire, vous répondre la bouche en coeur quand vous venez nous dire que n'importe qui aimant le latin peut l'enseigner en 5è???? Vous rêvez ou quoi???

Tiens, demain, je vais aller voir mes collègues de Maths: "Oh, siouplaît, j'adoooooore les maths, et franchement, les 6è, c'est du gâteau!!! laissez-moi vous remplacer la prochaine fois!!! "..

Je me demande comment ils vont prendre ma proposition, tiens...

il vaut mieux encore que ces élèves aient un enseignement de latin que pas du tout

Tout le nœud du problème est là. Et c'est autour de ce point que les débats sont vifs entre LC.

Dans l'absolu, les LC sont naturellement plus compétents pour enseigner le latin, du moins du point de vue des connaissances théoriques nécessaires pour faire un bon cours.
Cependant, je me répète: dans mon académie, à chaque fois que des LM ont refusé de dépanner sur un poste LC, en collège (j'ai pas d'infos sur les lycées au niveau académique), la section a été fermée dès l'année d'après. Et elles ne sont pas prêtes de revoir le jour...

Audrey a écrit:Et puis merde Soniechka!!!! Va passer le CAPES LC tiens, recycle-toi, si t'aimes tant le latin!!! Merde! on a passé des années à bosser 3 matières, on a acquis un niveau de compétence qu'un LM n'atteindra jamais, et on devrait sourire, vous répondre la bouche en coeur quand vous venez nous dire que n'importe qui aimant le latin peut l'enseigner en 5è???? Vous rêvez ou quoi???

Je rejoins entièrement tes propos, Audrey. Je n'en reconnais pas moins les situations évoquées par Presse-Purée, soit dit en passant. Mais elles nous mettent en face de deux mauvais choix, de toute manière, et c'est donc le système qui est responsable, et pas nous. En arriver à faire endosser à des LM qui refuseraient de faire du latin la disparition des sections correspondantes, c'est un vrai tour de force de nos gouvernants !