"Nous sommes des fossiles" : Dossier sur "l'échec scolaire" (Nouvel Obs, 17-23 mars)

retraitée a écrit:

Carabas a écrit:Pour avoir eu l'un d'entre eux en cours (de fac, évidemment), je peux vous dire que c'est l'hôpital qui se moque de la charité. Edit : je parle des auteurs du dossier, pas des personnes citées ci-dessus.

Quant aux estrades dans le secondaire, je n'en ai jamais vu de toute ma scolarité. C'est quoi ces gens qui croient qu'on en est encore à l'école de Pagnol?

Serais-je si vieille? Des estrades, j'en ai encore utilisé comme prof, et c'est bien pratique quand on est petite, pour écrire en haut du tableau et mieux voir ce qui se passe dans la classe. Bien casse-gueule aussi quand on s'y déplace en pensant à son cours!

OUaip, ça m'est arrivé plus d'une fois... du coup j'apprécie qu'il n'y en ait plus! Par contre, j'ai tout le haut du tableau inutilisable (ou alors j'amène un marche-pied !)

Il faut dire que tous les établissements scolaires que j'ai fréquentés venaient à chaque fois d'être rénovés.

retraitée a écrit: et mieux voir ce qui se passe dans la classe.

Mais "ne pas voir ce qui se passe en classe" sans l'estrade, c'est bon pour l'autonomie de l'élève (et le développement/gestion de ses "savoir être").

Oui, mais bon, j'ai beau être plutôt réac, je n'ai jamais compris l'intérêt de l'estrade, à part comme piège à prof (il y en avait dans mon 2e établissement de stage, et je me suis déjà ramassée, of course!).

Quand j'étais au collège, dans le privé, il y avait une estrade...en salle de permanence.
On n'avait pas face à nous un étudiant qu'on appelait par son prénom mais une vieille dame qui tricotait sans mot dire. Mais quand elle en entendait un qui parlait, elle levait la tête, le distinguant vite du haut de son estrade : "une heure de retenue de 16h30 à 17h30 vendredi !" car le vendredi, les élèves finissaient à 16h30 sauf les collés...qui finissaient à 17h30 ou à 18h30, surveillés par la même vieille dame qui tricotait, imperturbable sur son estrade).
C'était calme. On entendait le bruit des aiguilles. Nos tables étaient individuelles, séparées et bien écartées. La salle de permanence était vaste.

Quand je vois la salle de permanence dans mon bahut :
Dans un chantier pareil, qui peut faire ses devoirs ?

J'ai une estrade et un tableau à craie!!! Je suis un vrai fossile. Mes élèves n'ont pas l'air traumatisé.