Utilisation du portable en classe par le prof

Dhattura a écrit:Je fais remonter ce fil.
Y en a-t-il parmi nous qui utilisent le téléphone pendant les cours pour vérifier une info, un mot, une date…?

Rarement mais ça peut m'arriver. Douter tout d'un coup de l'orthographe ou de la traduction d'un mot en anglais, notamment.
Les mots techniques liés à la spécialité sont un cauchemar.
-Madame, comment on dit "emboutir", une "cheville", "charnière" "cannetille" "fraiser"...Ces mots qui fusent tout d'un coup de la part des élèves.
Je suis à chaque fois étonnée d'avoir la bonne réponse mais parfois, je vérifie sur mon portable pour être vraiment sûre  

Ah, nous aussi, dixit le pro, on "a perdu la "bataille des portables", bataille menée par quelques profs égarés et pas par les CPE et proviseurs qui jamais n'arpentent les couloirs. Donc, tout le monde est couché, vautré de tout son long, dans le noir absolu, à toute heure de la journée, scotchés sur les portables seules lumières. Je n'interviens que s'il y a la musique ou s'ils filment et encore de moins en moins puisque c'est sans effet et passe le CPE qui lui, checke allégrement les élèves.

Dhattura a écrit:Je fais remonter ce fil.
Y en a-t-il parmi nous qui utilisent le téléphone pendant les cours pour vérifier une info, un mot, une date…?

Par principe quand j'exercais, comme c'était mon portable perso, JAMAIS. Le dit téléphone restait dans mon casier avec mes autres affaires et sous clé.
Au pire, il y avait le pc et si le pc ne fonctionnait pas, car trop lent ou pas de connexion, ben tant pis. Je notais sur mon petit carnet et réponse la prochaine fois.
La direction nous demandait de faire l'appel sur notre téléphone, en cas de problème sur le pc de la classe. Je n'ai jamais cédé même si j'ai souvent entendu " les autres le font".
Dans mon lepa, ce sont les enseignants qui se déplacent et il est plus difficile d'être attentif à 100% à son matériel.
La direction n'a rien fait les dernières années pour que les conditions matérielles s'améliorent et pourquoi le ferait- elle puisque nombre de collègue venaient avec leur propre matériel?

Moi non plus, jamais de portable en classe. Si pronote ne fonctionne pas, je fais l'appel sur papier et envoie un élève le porter à la vie scolaire. Il n'y a pas de téléphone dans nos salles sauf sans les salles dédiées à l'enseignement professionnel. J'estime que si une information urgente doit être donnée elle le sera sous une autre forme que téléphonique , d'ailleurs c'est ce qui se passe.
Je me bagarre pour faire éteindre les portables en classe et avec mes élèves je crois beaucoup aux vertus de l'exemple.
Cela dit ces précautions et le règlement intérieur ne semblent pas gêner le PA que j'ai déjà vu appeler directement sur leur téléphone perso des collègues pour un renseignement inopiné alors qu'ils étaient en cours ( collègues qui répondaient illico).

Je n'utilise jamais mon téléphone portable en classe. Il est en silencieux, dans mon sac. Si je dois vérifier quelque chose, j'utilise l'ordinateur de la salle de classe.

La seule occasion où j'ai utilisé mon téléphone portable, c'était pour prendre en photo une inscription sur une table (comme preuve) avant de l'effacer.

Parfois pour pronote, n’ayant pas d’écran d’ordinateur.
Parfois pour prendre en photo un cahier, le tableau et le poster pour les absents, les élèves très lents à noter. Et pour le chronomètre lors des exposés.
Ça reste très ponctuel.

Je n'ai pas de smartphone (je résiste, encore et toujours ... ).

cit6 a écrit:Je n'ai pas de smartphone (je résiste, encore et toujours ... ).

Je n'ai même pas de tél portable (tout court) !

Jenny a écrit:Parfois pour pronote, n’ayant pas d’écran d’ordinateur.
Parfois pour prendre en photo un cahier, le tableau et le poster pour les absents, les élèves très lents à noter. Et pour le chronomètre lors des exposés.
Ça reste très ponctuel.

Pareil ! Le plus souvent il est au fond de mon sac, mais il ne doit pas être aussi fragile que celui des élèves !

joebar69 a écrit:

cit6 a écrit:Je n'ai pas de smartphone (je résiste, encore et toujours ... ).

Je n'ai même pas de tél portable (tout court) !

On en a besoin pour ouvrir le portail du lycée (bon on peut sortir de la voiture et appeler manuellement pour se faire ouvrir, mais dans le froid et la nuit l'hiver ou sous l'orage ...).

cit6 a écrit:

joebar69 a écrit:

cit6 a écrit:Je n'ai pas de smartphone (je résiste, encore et toujours ... ).

Je n'ai même pas de tél portable (tout court) !

On en a besoin pour ouvrir le portail du lycée (bon on peut sortir de la voiture et appeler manuellement pour se faire ouvrir, mais dans le froid et la nuit l'hiver ou sous l'orage ...).

Mouais, ça va toujours pas me convaincre à en posséder un

Il est posé sur mon bureau en silencieux, je l'utilise parfois pour faire des photos pour corriger des travaux volumineux à la maison ou pour chercher une info si mon pc est utilisé à autre chose (je suis au collège).

Comme beaucoup, pour les choses du quotidien, il y a l’ordinateur, et si ça rame ou ne marche pas, je n’y peux rien, donc c’est comme ça. Pour autant, ça m’est arrivé d’utiliser mon téléphone, en cas d’urgence, donc je l’ai malgré tout toujours avec moi.

Quand mon père était en fin de vie, j’ai prévenu mes élèves qu’un proche était dans un état grave à l’hôpital, et qu’en conséquence mon portable serait sur moi et PAS en silencieux pour les semaines à venir pour que je puisse le savoir si un appel urgent arrivait. J’ai beaucoup hésité à le faire, tant pour la volonté d’être un exemple, que de ne pas exposer ma vie privée, surtout que c’était l’année où j’ai eu la pire classe de ma carrière.
Je n’ai eu aucun commentaire, d’aucune classe, et toutes les fois où mon portable a pu sonner, un silence tombait immédiatement. Je regardais, et évidemment si c’était autre chose que l’hôpital ou ma mère, je ne décrochais pas et m’excusais de les avoir dérangés. Mais c’est comme ça que j’ai eu le coup de fil me disant de venir le plus vite possible pour lui dire au revoir. Je n’ai aucun regret de n’avoir pas été un exemple ce jour-là. On est des êtres humains.

Sinon, le portable est toujours en silencieux, mais dans mon sac donc accessible. Il m’a servi pas plus tard qu’il y a quinze jours à appeler l’infirmière pour lui demander de venir rapidement aider une élève qui s’est évanouie, et que j’ai littéralement rattrapée à bout de bras pour qu’elle ne se fasse pas mal en tombant la tête la première. J’ai demandé à une autre élève de fouiller mon sac pour que je puisse appeler pendant que je la tenais. J’aurais pu envoyer cette élève chercher l’infirmière, bien sûr, mais ça aurait pris le double du temps, aller-retour (ne parlons même pas de si j’avais envoyé un mail)

Je l'utilise pour faire l'appel (les ordinateurs sont de vraies tortues), avoir un chronomètre lors des oraux et ponctuellement pour montrer des images lorsque les élèves ne connaissent pas un animal, une plante ou un vêtement mentionné dans un texte. Les collégiens ont interdiction formelle de sortir le leur et, comme ils connaissent la lenteur des PC, ils ne protestent jamais quand je sors le mien.

@Lyorane : Je conçois bien l'utilité du bidule, notamment dans le dernier cas que tu exposes. Mais, une fois de plus, nous substituons les failles de l'Institution, sur nos propres outils (donc deniers). Pour moi, c'est hors de question.
Quelle entreprise du privé demande à ses salariés, dans le cadre de ses missions professionnelles, d'utiliser leurs outils personnels ?
Réponse : aucune
Même des institutions de service public fournissent cet objet, devenu anodin économiquement parlant, à leurs personnels.
Nous, dans l'EN, on continue individuellement à substituer les manques.
Z'ont raison de continuer à nous piétiner la tronche, on ne réagira, collectivement, pas.

cit6 a écrit:Je n'ai pas de smartphone (je résiste, encore et toujours ... ).

Non plus.

Dhattura a écrit:Je fais remonter ce fil.
Y en a-t-il parmi nous qui utilisent le téléphone pendant les cours pour vérifier une info, un mot, une date…?

@Dhattura On a des ordis dans les salles mais leur fonctionnement est assez aléatoire, que ce soit la rapidité de l'engin ou le réseau...
Sans évidemment l'avoir à la main de façon systématique, j'avoue me servir facilement de mon téléphone, peut être en moyenne entre une et deux fois par séance, pour l'appel déjà (beaucoup plus rapide pour moi via l'appli sur mon tel que sur l'ordi), pour l'orthographe d'un mot, pour une question dont je ne suis pas certaine de la réponse, pour vérifier une info edt ou vie scolaire reçue quelque part dans les dizaines de mails, pour le chronomètre ou minuteur ou une alarme importante, plus rarement pour prendre en photo un travail, un exo, ou retrouver une capture d'écran que j'ai faite de quelque chose d'intéressant mais que je ne vais pas prendre la peine d'imprimer, etc...
(par contre à moins que je ne sois vraiment en attente de quelque chose d'urgent et important, aucune sonnerie ni notification durant les cours, je ne vois rien de ce que je peux recevoir et je ne les réactive que le temps de la récré en salle des profs)

joebar69 a écrit:@Lyorane : Je conçois bien l'utilité du bidule, notamment dans le dernier cas que tu exposes. Mais, une fois de plus, nous substituons les failles de l'Institution, sur nos propres outils (donc deniers). Pour moi, c'est hors de question.
Quelle entreprise du privé demande à ses salariés, dans le cadre de ses missions professionnelles, d'utiliser leurs outils personnels ?
Réponse : aucune
Même des institutions de service public fournissent cet objet, devenu anodin économiquement parlant, à leurs personnels.
Nous, dans l'EN, on continue individuellement à substituer les manques.
Z'ont raison de continuer à nous piétiner la tronche, on ne réagira, collectivement, pas.

Je suis parfaitement d’accord, c’est pour ça que par exemple en cas de problème avec l’ordi de la salle, je ne fais pas l’appel sur mon téléphone. C’est aussi pour ça que je refuse de mettre ma messagerie pro en appli, ce qui m’a déjà valu des remontrances sur mon temps de réponse. Tant pis, ça me glisse dessus.
Après, cette fois-là, la théorie a heurté la réalité : pour une question de santé potentiellement urgente, avec ma main en tampon entre le front de la gamine et la table, je me suis assise sur mes principes.

Lyorane a écrit:Comme beaucoup, pour les choses du quotidien, il y a l’ordinateur, et si ça rame ou ne marche pas, je n’y peux rien, donc c’est comme ça. Pour autant, ça m’est arrivé d’utiliser mon téléphone, en cas d’urgence, donc je l’ai malgré tout toujours avec moi.

Effectivement, c'est aussi pour ça que j'ai tout de même un téléphone portable sur moi (et pas seulement pour ouvrir le portail du lycée ). J'ai aussi eu des parents en fin de vie ou dans un état grave (mais mon portable est toujours en silencieux: je le consulte au besoin aux inter-cours).

Lyorane a écrit:

joebar69 a écrit:@Lyorane : Je conçois bien l'utilité du bidule, notamment dans le dernier cas que tu exposes. Mais, une fois de plus, nous substituons les failles de l'Institution, sur nos propres outils (donc deniers). Pour moi, c'est hors de question.
Quelle entreprise du privé demande à ses salariés, dans le cadre de ses missions professionnelles, d'utiliser leurs outils personnels ?
Réponse : aucune
Même des institutions de service public fournissent cet objet, devenu anodin économiquement parlant, à leurs personnels.
Nous, dans l'EN, on continue individuellement à substituer les manques.
Z'ont raison de continuer à nous piétiner la tronche, on ne réagira, collectivement, pas.

Je suis parfaitement d’accord, c’est pour ça que par exemple en cas de problème avec l’ordi de la salle, je ne fais pas l’appel sur mon téléphone. C’est aussi pour ça que je refuse de mettre ma messagerie pro en appli, ce qui m’a déjà valu des remontrances sur mon temps de réponse. Tant pis, ça me glisse dessus.
Après, cette fois-là, la théorie a heurté la réalité : pour une question de santé potentiellement urgente, avec ma main en tampon entre le front de la gamine et la table, je me suis assise sur mes principes.

Pour la partie graissée : c'est ce que l'on s'auto-persuade !
On faisait comment avant les tél portables, pour gérer ces situations ? (j'ai la réponse, bien sûr).

Certes, mais si c'est urgent, on peut gagner du temps grâce au portable, je ne vois pas l'utilité d'en perdre en disant qu'avant, on faisait ça.
En cas d'arrêt cardiaque, on a quelques minutes pour réagir. Certes, avant, on faisait aussi sans défibrillateur par exemple.


Je ne l'utilise pas pour cette raison, mais en ayant déjà eu des soucis avec une famille suite à un accident, le relevé des appels du portable peut être très utile.

Jenny a écrit:Certes, mais si c'est urgent, on peut gagner du temps grâce au portable, je ne vois pas l'utilité d'en perdre en disant qu'avant, on faisait ça.
En cas d'arrêt cardiaque, on a quelques minutes pour réagir. Certes, avant, on faisait aussi sans défibrillateur par exemple.

Et donc, si cette situation m'arrive et que je n'ai pas de tél perso (j'insiste sur cet adjectif), je suis un bad guy ?
Je fais simplement remarquer que nous comblons les failles permanentes de notre institution, c'est tout.
Combien de collègues sont, par extrapolation, puisque tu l'évoques, formé aux gestes de 1er secours ? à l'utilisation du défibrillateur ?

@cit6 J’avais fait pareil au début, je comprends bien. C’est quand la toute fin est arrivée que j’ai pris la décision de supprimer le silencieux : il était hospitalisé à plus d’une heure de route du lycée, je ne voulais pas prendre le risque de perdre la moindre minute en cas d’urgence absolue.

@joebar69  je sais bien.. de la même manière que je ne devrais pas avoir à acheter moi-même mes outils professionnels, jusqu’à mes stylos. Mais je me doute qu’on est malgré tout beaucoup à le faire, las de la démultiplication des combats à mener. Et comme le dit Jenny, j’avais une solution rapide pour répondre rapidement à la situation : je n’ai pas réfléchi, je l’ai prise.

Evidemment, tu n'as pas de portable, les collègues des salles voisines non plus et évidemment aucun élève de ta salle...
Les CPE et collègues d'EPS sont formés, de nombreux autres collègues aussi. Je trouve qu'on pourrait avoir la liste des collègues formés à disposition. Mais ça permet au moins d'appeler la direction, l'infirmerie si elle est ouverte.

On ne peut pas te reprocher de ne pas être formé, en revanche, perdre du temps à prévenir les secours pour une question de principe si c'est une urgence vitale, je trouve ça lamentable.
(Pour le défibrillateur, effectivement, je n'enverrais pas un élève en cas de besoin, appeler est plus rapide et ne fait pas porter cette responsabilité à un élève).

joebar69 a écrit:

Jenny a écrit:Certes, mais si c'est urgent, on peut gagner du temps grâce au portable, je ne vois pas l'utilité d'en perdre en disant qu'avant, on faisait ça.
En cas d'arrêt cardiaque, on a quelques minutes pour réagir. Certes, avant, on faisait aussi sans défibrillateur par exemple.

Et donc, si cette situation m'arrive et que je n'ai pas de tél perso (j'insiste sur cet adjectif), je suis un bad guy ?
Je fais simplement remarquer que nous comblons les failles permanentes de notre institution, c'est tout.
Combien de collègues sont, par extrapolation, puisque tu l'évoques, formé aux gestes de 1er secours ? à l'utilisation du défibrillateur ?

80% depuis 2022... paraît-il...

https://kiosque.bercy.gouv.fr/alyas/search/print/vigie/10459

Idem en EPS. Il faudrait que l’établissement nous fournisse un téléphone portable professionnel en cas d’urgence sur les installations sportives extérieures, il faudrait…