L'oeuvre littéraire qui vous a le plus bouleversé(e)

Je ne sais pas s'il a déjà été mentionné: Le Tueur Aveugle, de Margaret Atwood.
Les Vagues et Promenade au Phare, de Virginia Woolf.

Nous sommes éternels. Pierrette Fleutiaux. Sombre et flamboyant. Un pur bijou.

La tache

Philip Roth

D'actualité...

Pour info...
http://www.liberation.fr/livres/01012338097-philip-roth-couronne-par-le-man-booker-prize

Comment choisir ?
Antigone, celle d'Anouilh, d'ado à aujourd'hui
Voyage au bout de la nuit
Que ma joie demeure, de Giono
Le petit prince, que je lis à mes enfants
La dérive des sentiments, d'Yves Simon

Et plus récemment, pas de choc esthétique ou métaphysique, mais beaucoup de plaisir à découvrir les 2 gros pavés historiques de Ken Follet Un monde sans fin et Les piliers de la terre

D'autres encore, sans doute...

Je suis incapable de répondre.
A chaque fois qu'un titre me vient à l'esprit, au moment de le dire (l'écrire), il m'en vient un autre en tête...
Heureusement que je ne dois pas en choisir un seul à emmener sur une île déserte!

Je dirais:
Le livre de ma mère d'Albert Cohen.
La confession d'un enfant du siècle de Musset.
et puis les romans de Kundera!

Oui, les romans de Kundera aussi, à rajouter à ma petite liste !!!

Bel Ami en 2nde
Le Rouge et le Noir à 14 ans
Et plus tard L'Alchimiste (parce qu'il faisait écho en moi à cette époque-là)
Le Livre de ma mère ... aussi !

Mon tout premier bouleversement littéraire je le dois à Baudelaire! La bibliothèque de ma tante n'était pas bien riche, mais elle possédait ce trésor!
Je devais avoir 13/14ans! Je l'ai aimé tout de suite sans aucune hésitation!

Germinal à 15 ans, à cause de son érotisme noir à la fin ;
La vie est ailleurs à 18 ans, et son topo sur l'altérité du monde adulte ;
La Recherche du Temps perdu et Ulysse (1ère traduction) à 20 ans ;
Pérec et son observation détachée, ludique, de l'horreur intime : W ou le souvenir d'enfance ; Un homme qui dort à 25 ans ;
L'anthologie de la SF à 30 ans (36 volumes - livre de poche) à cause de la diversité des styles et des situations ;
Re La Recherhce du Temps perdu (2de lecture) à 35 ans - je n'arrive pas à en sortir, tout le reste me barbe, je lis un paragraphe au hasard et je suis comblé... ce doit être son côté à la fois mathématique (théorisation à l'extrême du sens de la vie) et artistique (tout est dans l'observation et la première intuition) qui me touche... et puis sa prose à tiroir, ça m'éclate !

Le grand Meaulnes, parce que je le lisais en alternance, enfant, avec ma mère, et que j'en garde des souvenirs de mystère, de tendresse et de complicité.

La Nuit des temps et L'écume des jours pour leur si belle histoire d'amour.

Les carnets du sous-sol ( texte entendu par la suite lu par Chéreau...waouh!)



Les textes de Michaux et de Mallarmé...


Être sans destin d'Imre Kertesz,
L'Assommoir et la mort de la fillette
Deux livres qui m'ont laissée sans voix, et pas dans un sens positif...je me suis rarement sentie aussi mal après avoir fini un livre qu'avec ces deux-là.


Hypérion et toute la suite de Simmons. Juste génial.

Les Saisons de la nuit et Et que le vaste monde poursuive sa course folle de Colum McCann. Absolument magnifique, d'une sensibilité, d'une finesse incroyable sur l'âme humaine et ses chagrins. Le genre de texte où l'on relit un paragraphe, une phrase, une pensée en se disant: "Voilà, c'est exactement ça".


Dans la colonie pénitentiaire de Kafka,
Molloy de Beckett
Le Sang noir de Louis Guilloux, mille mercis à mon prof d'histoire adoré, qui en avait proposé la lecture quand j'étais en 1ère.
Un Balcon en forêt de Gracq (merci l'agreg!)
Oedipe sur la route et Antigone d'Henry Bauchau
Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas d'Imre Kertesz (un vrai labyrinthe, je ne sais pas comment le dire autrement, impossible d'arrêter de lire, il n'y a pas de prise, pas d'achoppement).

Iliana a écrit:Les carnets du sous-sol ( texte entendu par la suite lu par Chéreau...waouh!)

Où ça ?

Le Feu Follet de Drieu La Rochelle.
C'est loin d'être le plus grand chef-d'oeuvre que j'aie jamais lu, mais il ne m'a pas laissée indifférente (litote).
La musique de Satie qu'on trouve dans l'adaptation de Louis Malle peut encore me mettre dans un état profondément mélancolique.

Sans conteste: Les Fleurs du Mal

Vraiment bouleversé ? Je crois que c'est La chambre claire de Barthes car j'avais travaillé sur une photo de ma mère décédée suite à sa lecture et, peut-être pour les mêmes raisons, Le livre de ma mère de Cohen, sublime !
Evidemment, Belle du seigneur de Cohen, pour la passion dévorante, fulgurante, destructrice... (point culminant avec le chapitre sans ponctuation, impressionnant!) et bien-sûr Antigone d'Anouilh qui m'a vraiment marquée ado, fascinée par la révolte d'Antigone dans la tirade à Créon...

@ Cripure => C'était au théâtre des Bouffes du Nord, mais ça date d'il y a quelques années, 5 ou 6 ans je dirais.
En plus le théâtre était dans un sale état, et le mélange des deux était d'autant plus marquant.

Le Père Goriot
Si c'est un Homme
J'irai cracher sur vos tombes


en BD
Maus
Le combat ordinaire (de Larcenet) // en ce moment, Blast de LArcenet est énorme, mais seuls deux volumes sont sortis.

Celadon a écrit:Nous sommes éternels. Pierrette Fleutiaux. Sombre et flamboyant. Un pur bijou.

+ 1. Lecture en Terminale pour le Goncourt des Lycéens. J'avais voté pour elle. Jamais oublié.

Iliana a écrit:@ Cripure => C'était au théâtre des Bouffes du Nord, mais ça date d'il y a quelques années, 5 ou 6 ans je dirais.
En plus le théâtre était dans un sale état, et le mélange des deux était d'autant plus marquant.

Ah oui, j'imagine. J'enrage de regret !

luc chatouille a écrit:La tache

Philip Roth

D'actualité...

Pour info...
http://www.liberation.fr/livres/01012338097-philip-roth-couronne-par-le-man-booker-prize

D'accord. Avec Disgrace, de Coetzee. Ce serait un beau travail de comparée...

alors...
enfant: L'oiseau du grenadier.
ado: quand j'avais 5 ans je m'ai tué howard buton
étudiante: la guerre de troie n'aura pas lieu giraudoux
adulte: la faute de l'abbé mouret zola que je trouve très sensuel.

Je vais être longue et je suis sûre d'en oublier
Don Quichotte de Cervantes (version abrégée), mon premier livre. Offert par un de mes oncles lorsque j'étais au CP ou en CE 1, parce que j'avais bien travaillé. Un acte fondateur, je suis d'une famille modeste et recevoir un livre en récompense a déclenché la lecture-plaisir.

Un peu plus "en vrac", sans classement
Cent ans de solitude, baroque, tumultueux, poétique et teinté d'humour
Les Mémoires d'Hadrien, de M Yourcenar, pour la beauté de sa langue
Belle du seigneur, d'A Cohen. Peut-être parce que je suis malgré moi amoureuse de Solal le magnifique, le solaire.
L'Iliade et l'Odyssée, c'est tellement évident que j'ai failli les oublier.
Phèdre Ariane, ma sœur, de quelle amour blessée
Sinouhé l'Egyptien de M Watari (connaissez-vous l'Etrusque du même auteur ? J'aime beaucoup aussi.
Les nouvelles de S Zweig
La mort du roi Tsongor de L Gaudé
Du côté de chez Swann
Les Fleurs du mal
Si c'est un homme, bouleversant

J'en oublie, j'en oublie

C'est intéressant ce fil, ça me donne envie de (re)découvrir certaines oeuvres.

Quant à moi :
- Enfant, à neuf ans, ce fut Les Misérables en version intégrale. Offert par mon père qui n'a jamais beaucoup lu. J'ai eu beaucoup de mal, je pense que j'étais trop jeune mais il y avait ce je ne sais quoi qui m'a fait continuer jusqu'à la fin. J'ai un peu honte de dire que je n'ai pas pris le temps de le relire depuis... Mais j'en garde des souvenirs impérissables.
- A douze ans, A la croisée des mondes de Philip Pullman.
- A quatorze ans, La chartreuse de Parme.
- Au lycée, j'ai découvert Racine avec Britannicus et ne m'en lasse pas. Puis, Les métamorphoses d'Ovide, grâce au programme du bac. Une oeuvre qui m'a poussé à me lancer dans des études de lettres classiques : c'était tout un autre monde littéraire, inconnu car trop peu étudié dans le secondaire, qui s'ouvrait à moi.
- Depuis mon entrée à la fac, dans le cadre des cours ou non, en vrac : Giono, Yourcenar; Tournier et Barjavel pour leur exploitation unique et géniale de certains mythes (Gaspard, Melchior et Baltazard pour le premier; l'Enchanteur pour le second); les épopées antiques d'Homère ou d'Apollonios, la poésie d'Horace et d'Ovide. Enfin, je rejoins ceux qui ont été marqués par la Horde du Contrevent de Damasio : une lecture qui se mérite, il faut se battre avec le texte mais c'est une pure merveille littéraire. Je le reprend volontiers pour relire les joutes de Caracole ou la verve brutale de Golgoth...

marininha a écrit:L'assommoir : 2 semaines pour m'en remettre ; c'est-à-dire passer à un autre livre. Je ne pensais plus qu'à ce livre, à cette fin horrible ... J'ai encore la boule au ventre en y pensant. Je me contente de celui-là parce qu'il ne faut en citer qu'un ...

+1. Je me revois encore, toute bouleversée, ne pouvant trouver le sommeil après la lecture de la fin, les yeux humides de larmes.

Sinon, Le Rouge et le Noir; les Fleurs du Mal et les Voyageurs de l'Impériale.

De profundis, d'Oscar Wilde, et Lettres à Sandra, de Vergilio Ferreira, bouleversants.

La poésie et "les carnets" de Philippe Jaccottet.

Le gardeur de troupeaux de Pessoa, et le Livre de l'intranquillité.

Une prière pour Owen, sans être une inconditionnelle d'Irving.

Extrêmement fort incroyablement près, de Jonathan Safran Foer : exceptionnel.

Et je n'irai jamais sur une île déserte sans mon ami Proust, qui m'a donné confiance dans la nature humaine.

Les poèmes de Paul Verlaine.

Dumas, Le comte de Monte Cristo.

Jean Giono, Un roi sans divertissement.

Ernst Jünger, Sur les falaises de marbre.

Louis-Ferdinand Ramuz, La grande peur dans la montagne.

André Chamson, L'auberge de l'abîme.