Questions de grammaire

V.Marchais a écrit:analyse qui met davantage en valeur la rupture énonciative qui se produit avec ce type de formulation

Voilà : « rupture énonciative » ! Samadhi, si c'était moi, je le placerais, « rupture énonciative »

Pour cet emploi de "genre", il est récent ; je me souviens l'avoir tout à coup entendu dans la bouche de djeunz, j'avais trouvé ça pas mal stylistiquement. Mais assurément pour moi, c'est du "parler jeune" exclusivement (jeune pour un type comme moi, ça va facile jusqu'à trente piges). Je connais plein de gens diplômés qui soit ne comprendraient même pas la tournure, soit la relèveraient comme une grosse bouse ; je ne m'aviserais pas de de l'utiliser sans clin d'œil avec certains – devinez qui – de ce forum !

Petite question :

Doit-on dire "où on" ou "où l'on" ? (ou les deux façons sont correctes ?)

Je ne pourrais mieux te conseiller que la lecture de cette page, qui dit tout (à mon avis) → http://www.druide.com/points_de_langue_21.html

l'on si l'on veut éviter un hiatus.

Un hiatus à ne pas prononcer un/hiatus, mais un/n/hiatus.
C'est quand même un comble qu'autant de gens le prononcent avec un h aspiré, créant de ce fait... un hiatus ! :shock:

Toujours dire l'hiatus

Comment analyseriez-vous " Elle semble absorbée par son livre"?
Verbe d'état suivi d'un participe passé employé comme adjectif ou un passif?

verbe d'appréciation qui met en relation un thème et un attribut ponctuel dudit thème?

genre n'est-il pas un marqueur de discours, du style: "like" (pause de locuteur qui cherche un paradigme partagé par son public) .... you know? :shock:

lilypims a écrit: Comment analyseriez-vous " Elle semble absorbée par son livre"?
Verbe d'état suivi d'un participe passé employé comme adjectif ou un passif?

Ah ah, le célèbre retour du débat passif VS participe passé employé comme adjectif. Des pages et des pages de bonheur !

Bon, faisons simple : l'auxiliaire de la voix passive est "être" et non "sembler". Donc choisissons l'attribut du sujet dans ce cas.

Et que la foudre s'abatte sur le premier qui demande à ce qu'on analyse « elle est absorbée par son livre » !

la voix hante les participes. :ace:

Celeborn a écrit:

lilypims a écrit: Comment analyseriez-vous " Elle semble absorbée par son livre"?
Verbe d'état suivi d'un participe passé employé comme adjectif ou un passif?

Ah ah, le célèbre retour du débat passif VS participe passé employé comme adjectif. Des pages et des pages de bonheur !

Bon, faisons simple : l'auxiliaire de la voix passive est "être" et non "sembler". Donc choisissons l'attribut du sujet dans ce cas.

Et que la foudre s'abatte sur le premier qui demande à ce qu'on analyse « elle est absorbée par son livre » !

C'est un verbe à constructions multiples.On n'est pas absorbé par son livre comme l'eau l'est par l'éponge, il me semble.
C'est un très bon exemple pour les grammairiens purs et durs qui refusent le sens
Je suis d'accord avec l'analyse de Celeborn, donc. Quoique pour moi, il y ait "être" sous-entendu

au cas où ce serait utile:

http://en.wikipedia.org/wiki/Raising_%28linguistics%29

jilucorg a écrit:Je ne pourrais mieux te conseiller que la lecture de cette page, qui dit tout (à mon avis) → http://www.druide.com/points_de_langue_21.html

Merci pour ce lien!

Bon, faisons simple : l'auxiliaire de la voix passive est "être" et non "sembler". Donc choisissons l'attribut du sujet dans ce cas.

Et que la foudre s'abatte sur le premier qui demande à ce qu'on analyse « elle est absorbée par son livre » !

Par Toutatis
et "elle semble détester la lecture "vs "elle semble être passionnée , absorbée par la lecture": vous en faites un attribut aussi, ? :diable:

iphigénie a écrit:
et "elle semble détester la lecture "vs "elle semble être passionnée , absorbée par la lecture": vous en faites un attribut aussi, ? :diable:

Là, on peut faire de "sembler" un semi-auxiliaire modal.

https://www.google.fr/search?q="verbe+à+montée"

3 prédicats différents à la quête d'un sujet:

détester la lecture
être passionnée par la lecture
absorbée par la lecture

[semble] elle - absorbée par la lecture

Merci à tous!

Je crois qu'on avait déjà abordé le problème, mais comment analyser de dans:
une corbeille garnie de rubans.
=> article indéfini contracté?

Officiellement, pas d'indéfinis contractés, même si, pour des raisons euphoniques, la préposition "de" entraîne la disparition de l'article indéfini pluriel.

ok, merci. J'ai vu le terme d'haplologie, pour évoquer le fait de ne pas répéter "de".

Mais c'est donc un indéfini normal?

C'est une préposition.
L'article a disparu (phénomène d'haplologie, oui).

ok, merci beaucoup.

J'ai un problème avec un vers de Musset (ou avec Le Petit Robert et la grammaire, hélas) "De nos amours qu'il te souvienne".

Je ne comprends pas pourquoi ce verbe est analysé comme un verbe intransitif. Que fait-on de "de nos amours"?
Pourquoi, dans ce cas, la construction "je me souviens de nos amours" est-elle analysée comme transitive indirecte?

C'est ce qui est écrit dans le petit Robert ?

Oui, verbe intransitif impersonnel. A moins que j'aie mal compris l'abréviation. Je retourne vérifier.
C'est ça. Il cite Verlaine en exemple "Te souvient-il de notre extase ancienne?"

C'est que, au départ, "transitif" signifie "transitif direct". De même, dans le Gaffiot, "transitif" signifie que le verbe admet un objet à l'accusatif.
Le concept de transitivité indirecte, à mon sens, amène autant de problèmes qu'il en résout.