Education : le programme Hollande pour la rentrée scolaire

Pryneia a écrit:

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On a eu chaud aux fesses...
Je ne sais pas ce qui nous attend avec Hollande, mais encore 5 ans de Sarko, je crois que je n'aurais pas pu, j'aurais changé de boulot.

Pour commencer, deux semaines de vacances en moins, et sans aucune compensation financière.
Un peu comme avec Sarko, mais à gauche.

Ensuite, l'école le samedi; comme ça, les parents séparés verront encore moins leurs enfants.


Bon, j'arrête, parce que ça va m'énerver...

Pour commencer, deux semaines de vacances en moins, et sans aucune compensation financière.

Ce n'est pas encore fait, ce me semble ! Le pire n'est jamais sûr...
Par contre dégager Sarkozy et Châtel - qui nous publie un décret sur l'évaluation le 8 mai... -, ça c'est fait !!

Chocolat a écrit:Ce qui manque aux Français, c'est du vrai socialisme, au moins une fois !

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Chocolat a écrit:Ensuite, l'école le samedi; comme ça, les parents séparés verront encore moins leurs enfants.

1) Tous les parents sont toujours libres tous les samedis ? C'est accordé par le jugement de divorce, ça ?
2) Ils leur imposent leur séparation, et en plus, ils veulent leur imposer cinq matinées de classe d'affilée pour pouvoir les voir ? C'est pas un peu ce qu'on appellerait du foutage de gueule, ça ?

Bon, j'arrête, je vais m'énerver, là.

JLB a écrit:

Pour commencer, deux semaines de vacances en moins, et sans aucune compensation financière.

Ce n'est pas encore fait, ce me semble ! Le pire n'est jamais sûr...
Par contre dégager Sarkozy et Châtel - qui nous publie un décret sur l'évaluation le 8 mai... -, ça c'est fait !!

Avant de crier victoire, attendons de voir quel décret sur l'évaluation le SGEN, l'UNSA et les managers d'E et D vont nous pondre dans peu de temps...

Le pire n'est jamais certain, mais en attendant, pour le socle, les vacances en moins ou la démolition annoncée des maigres acquis des programmes du primaire, ils n'ont pas omis d'annoncer la couleur !

Spoiler:

Chocolat a écrit:

Cripure a écrit:

Chocolat a écrit:Les programmes politiques sont de plus en plus vides de sens et de moins en moins défendables, et au lieu de les améliorer, on brandit les clichés des peurs collectives; c'est trop facile !

Qu'est-ce qu'on n'a pas lu ici même sur le programme de Mélenchon ! Et gna gna gna la dette, et gna gna gna communiste, et gna gna gna irréaliste, et gna gna gna Pol-Pot... Ce qui manque aux Français, c'est une bonne dictature africaine pendant dix ans, pour remettre certaines idées en place.

Ce qui manque aux Français, c'est du vrai socialisme, au moins une fois !
Mais avec les hommes et les femmes politiques suffisants que nous avons - aucune chance !

Tu as un exemple de pays où on fait du "vrai socialisme" ?

Interview de Bruno Julliard sur RMC hier matin :
Des infos sur l'évaluation des enseignants et des rythmes scolaires (pour le 1er et snd degré).

http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=30

vers 7min30

Palombella Rossa a écrit:

deroute a écrit:Je ne comprends pas le principe du pré-recrutement...

Autrefois, les IPES de passaient à bac + 2 et donnaient l'équivalence de l'écrit du CAPES.
On pouvait aussi les obtenir par admissibilité aux ENS
On était salarié 3 ans comme "élève-professeur" pour passer l'oral du CAPES, et éventuellement une 4eme année pour passer l'agreg.
En contrepartie, on s'engageait à bosser 10 ans dans l'Ed naze.
C'était plutôt un bon, plan - et avec la réforme des retraites, ça devient un TRÈS bon plan d'avoir cotisé depuis l'âge de 19 ans...

Yes. J'en fus parmi les derniers. J'aimerais en profiter pour me tirer le plus vite possible de ce m...r en récession accéléré.

Et à taux plein, siouplait.

Pour le reste, je laisse volontiers les thuriféraires hollandistes à leurs illusions.

johel a écrit:Interview de Bruno Julliard sur RMC hier matin :
Des infos sur l'évaluation des enseignants et des rythmes scolaires (pour le 1er et snd degré).

http://www.rmc.fr/podcast/podcast.php?id=30

vers 7min30

Merci johel pour ce lien riche d'enseignements :

- "on ne pourra pas laisser en l'état l'évaluation des professeurs" : ce qui se réjouissent trop vite de l'annonce de Peillon auront été prévenus,

- très évasif sur les rythmes scolaires, malgré les appels du pied du démago Bourdin,

- plus de formatagetion continue pour récompenser la clientèle IUFMienne, "rénovation pédagogique" annoncée,

- augmentation du nombre de postes à pourvoir, mais le niveau des candidats le permet-il ?

Quelle est la légitimité de M. Julliard pour parler d'éducation, à part le fait qu'il est allé à l'école ?

Encore un pur produit de la politique à la française.

Chocolat a écrit:

Cripure a écrit:

Chocolat a écrit:Les programmes politiques sont de plus en plus vides de sens et de moins en moins défendables, et au lieu de les améliorer, on brandit les clichés des peurs collectives; c'est trop facile !

Qu'est-ce qu'on n'a pas lu ici même sur le programme de Mélenchon ! Et gna gna gna la dette, et gna gna gna communiste, et gna gna gna irréaliste, et gna gna gna Pol-Pot... Ce qui manque aux Français, c'est une bonne dictature africaine pendant dix ans, pour remettre certaines idées en place.

Ce qui manque aux Français, c'est du vrai socialisme, au moins une fois !
Mais avec les hommes et les femmes politiques suffisants que nous avons - aucune chance !

Mouahaha. Comme entre 1981 et 1983?

iphigénie a écrit:pour médecine, ce serait le cas si on augmentait le numerus clausus. Et ce ne serait pas forcément
surtout que dans l'enseignement, les recalés sont bien en service, souvent , en tant que remplaçants précaires.
TOut dépend évidemment de la proportion,mais augmenter le nombre de places d'un concours, ce n'est pas forcément une horreur: tous ceux qui ont passé des concours savent qu'entre le dernier reçu et le premier recalé, il n'y a pas forcément de différence de niveau.

entièrement d'accord ! Dans certaines académies, le concours de PE est inaccessible (une de mes meilleures amies l'a passé un nombre de fois proprement halluciant, alors qu'elle a tjrs été plus brillante que moi à l'école, cherchez l'erreur...)

Marcassin a écrit:Quelle est la légitimité de M. Julliard pour parler d'éducation, à part le fait qu'il est allé à l'école ?

Encore un pur produit de la politique à la française.

Je ne peux pas être plus d´accord avec vous. Comme on dirait en Espagne il est quelqu´un « sin oficio ni beneficio ».

Marie Laetitia a écrit:

Chocolat a écrit:

Cripure a écrit:

Chocolat a écrit:Les programmes politiques sont de plus en plus vides de sens et de moins en moins défendables, et au lieu de les améliorer, on brandit les clichés des peurs collectives; c'est trop facile !

Qu'est-ce qu'on n'a pas lu ici même sur le programme de Mélenchon ! Et gna gna gna la dette, et gna gna gna communiste, et gna gna gna irréaliste, et gna gna gna Pol-Pot... Ce qui manque aux Français, c'est une bonne dictature africaine pendant dix ans, pour remettre certaines idées en place.

Ce qui manque aux Français, c'est du vrai socialisme, au moins une fois !
Mais avec les hommes et les femmes politiques suffisants que nous avons - aucune chance !

Mouahaha. Comme entre 1981 et 1983?

Bahh, non, ça c´était de la social-démocratie. On parle ici du « vrai socialisme » comme à Paris en mars-mai 1871 ou à Cuba aujourd´hui, ¡Patria o muerte, venceremos !

Pour en revenir au titre du topic, quid de l'HDA, ce machin qui me gonfle, dont tout le monde sait que c'est une commande de l'ex-Première Dame de France ?
Certes, je ne fais présenter à mes élèves que des textes, mais la mise en œuvre de cet examen artificiel est lourde, fait encore sauter des cours et coûtera en HSE pour des examinateurs volontaires à l'insu de leur plein gré.

Marcassin a écrit:Quelle est la légitimité de M. Julliard pour parler d'éducation, à part le fait qu'il n'est pas allé à l'école ?

Encore un pur produit de la politique à la française.

Je corrige parce qu'il a dû passer plus de temps à manifester dans la rue que sur les bancs de l'école.

Bon, on a échappé au pire, mais qui s'attendait à du positif de la part du PS ? Franchement, ce n'est pas une grande surprise. Reste à ne pas les laisser faire.

Et ils me font marrer (jaune) avec leurs deux semaines de plus : on n'est même pas mi-mai et on ne peut déjà plus rien tirer de nos élèves. Si les élèves bossaient pendant l'année, on ne serait vraiment pas à 2 semaines près. D'ailleurs, ils réinventent l'eau tiède : quand j'étais en primaire, on "bossait" une semaine de plus en juillet et on ne faisait strictement rien pendant cette semaine-là (ni les précédentes, d'ailleurs, pour être bien honnête), d'ailleurs beaucoup de parents ne mettaient même plus leurs enfants à l'école-garderie.

Pour en revenir au titre du topic, quid de l'HDA, ce machin qui me gonfle, dont tout le monde sait que c'est une commande de l'ex-Première Dame de France ?

Je ne vois pas ce qu'elle viendrait faire là : c'est un projet qui lui est bien antérieur.
Je crois que tu confonds avec la philo en seconde, voulue par Enthoven.

Aurore a écrit:[
- augmentation du nombre de postes à pourvoir, mais le niveau des candidats le permet-il ?

Et leur envie?
Pas de ruée sur les concours cette année encore. L'alibi de la baisse conjoncturelle tient de moins en moins. Et une désaffection pareille en temps de crise pour un métier à sécurité de l'emploi, c'est suspect quand même.

barèges a écrit:

Aurore a écrit:[
- augmentation du nombre de postes à pourvoir, mais le niveau des candidats le permet-il ?

Et leur envie?
Pas de ruée sur les concours cette année encore. L'alibi de la baisse conjoncturelle tient de moins en moins. Et une désaffection pareille en temps de crise pour un métier à sécurité de l'emploi, c'est suspect quand même.

+ 1000.
Cela en dit long sur l'attractivité du métier.

lene75 a écrit:

Marcassin a écrit:Quelle est la légitimité de M. Julliard pour parler d'éducation, à part le fait qu'il n'est pas allé à l'école ?

Encore un pur produit de la politique à la française.

Je corrige parce qu'il a dû passer plus de temps à manifester dans la rue que sur les bancs de l'école.

Bon, on a échappé au pire, mais qui s'attendait à du positif de la part du PS ? Franchement, ce n'est pas une grande surprise. Reste à ne pas les laisser faire.

Et ils me font marrer (jaune) avec leurs deux semaines de plus : on n'est même pas mi-mai et on ne peut déjà plus rien tirer de nos élèves. Si les élèves bossaient pendant l'année, on ne serait vraiment pas à 2 semaines près. D'ailleurs, ils réinventent l'eau tiède : quand j'étais en primaire, on "bossait" une semaine de plus en juillet et on ne faisait strictement rien pendant cette semaine-là (ni les précédentes, d'ailleurs, pour être bien honnête), d'ailleurs beaucoup de parents ne mettaient même plus leurs enfants à l'école-garderie.

C'est un des personnages qui m'inquiétaient à gauche, ce Julliard, faux spécialiste et vrai arriviste , qui pérore sur tout et sur rien. Si nous n'avions pas connu le fond du trou avec le marchand de Shampoing, c'est le genre de type qui ferait voter blanc...
Cela étant, s'ils continuent à faire peser des menaces sur le métier, il ne leur suffira plus de constater que les recrutements continuent de dégringoler dangereusement, que les contractuels ne veulent plus venir dans le public etc. Trépigner "c'est pas normal , c'est pas normal" ne suffira pas.

Les étudiants qui sont actuellement en cours d'études ne sont pas idiots : ils connaissent les grilles indiciaires de la fonction publique, et à part deux ou trois illuminés ayant reçu la foudre, ils s'orienteront vers autre chose à supposer qu'ils veuillent entrer dans le service public.

Même dans les matières littéraires , des tas d'universités proposent des voies "d'évitement" de l'enseignement par des formations complémentaires (juridiques, informatiques, management etc.). On pourra de plus en plus démarrer en histoire, philo, lettres et bifurquer sur un truc moins pointu mais plus polyvalent. Par des collègues plus jeunes j'apprends que les facs se vident non seulement dans ma matière (particulièrement honnie de nos précédents maîtres) , mais dans les prépas aux concours . L'effet de retardement va se faire sentir très bientôt, et le situation va ressembler dans toutes les matières à celle des maths.
Ils sont aveugles ou quoi ?

Alors surtout messieurs les politicards, continuez à maltraiter les stagiaires et les plus jeunes , à bloquer les carrières des anciens, faites peser sur leur tête la menace de bosser encore et toujours plus, détruisez l'essence du métier au profit des tâches extra-professionnelles, instaurez le management par les petits chefs, et vous récolterez ce que vous avez semé : des élèves pas meilleurs, faut de s'être mis au boulot, et des endroits sans enseignants, comme il y en a déjà tant faute de remplaçants, de volontaires vacataires à 1200 €

Se lancer dans une équipée de 6 ou 7 ans prépa au concours comprise avec ces nuages au-dessus de la tête, ça relève de l'héroïsme ou de l'inconscience.

Je l'ai déjà dit, mais si j'étais en lettres maintenant dans une fac qui propose de ces "voies d'évitement", en essayant de me souvenir de mon état d'esprit à 20 ans, j'"éviterais" moi aussi.

barèges a écrit:Je l'ai déjà dit, mais si j'étais en lettres maintenant dans une fac qui propose de ces "voies d'évitement", en essayant de me souvenir de mon état d'esprit à 20 ans, j'"éviterais" moi aussi.

Pour ma part, c'est une reconversion, et lorsque j'aurai la quille, je n'aurai pas fait la majeure partie de ma carrière là-dedans. Si j'avais 18 ans aujourd'hui, que je devais me taper un master + 1 ou 2 ans de prépa pour débuter à 25 et finir à 67 ans , je ferais autre chose...

John a écrit:

Pour en revenir au titre du topic, quid de l'HDA, ce machin qui me gonfle, dont tout le monde sait que c'est une commande de l'ex-Première Dame de France ?

Je ne vois pas ce qu'elle viendrait faire là : c'est un projet qui lui est bien antérieur.
Je crois que tu confonds avec la philo en seconde, voulue par Enthoven.

Je ne confonds pas avec la philo, et désolée d'avoir dit une bêtise, une fois de plus
Peu importe l'origine de l'HDA, quel est son avenir ? Si quelqu'un ou une le sait-il ?

barèges a écrit:

Aurore a écrit:[
- augmentation du nombre de postes à pourvoir, mais le niveau des candidats le permet-il ?

Et leur envie?
Pas de ruée sur les concours cette année encore. L'alibi de la baisse conjoncturelle tient de moins en moins. Et une désaffection pareille en temps de crise pour un métier à sécurité de l'emploi, c'est suspect quand même.

Une autre conséquence de cette désaffection pour le secondaire c´est l´augmentation du nombre de candidats pour des postes dans le supérieur, qui rend de plus en plus difficile d´obtenir un poste de Maître de conférences ou de chargé de recherche. Des gens qui dans d´autres conditions auraient fait toute leur carrière dans le secondaire essaient maintenant à tout prix d´évoluer vers le supérieur, où le nombre de postes reste malheureusement stable. Ce qui permet aussi de penser (et c´est aussi ma conviction) que il n´y a pas eu une semblable dégradation des conditions de l´exercice du métier à l´université.

Lefteris a écrit:

barèges a écrit:Je l'ai déjà dit, mais si j'étais en lettres maintenant dans une fac qui propose de ces "voies d'évitement", en essayant de me souvenir de mon état d'esprit à 20 ans, j'"éviterais" moi aussi.

Pour ma part, c'est une reconversion, et lorsque j'aurai la quille, je n'aurai pas fait la majeure partie de ma carrière là-dedans. Si j'avais 18 ans aujourd'hui, que je devais me taper un master + 1 ou 2 ans de prépa pour débuter à 25 et finir à 67 ans , je ferais autre chose...

Vous allez me faire douter
(Mais comme j'envisage la thèse, difficile d'échapper à ce parcours du combattant...)

alberto79 a écrit:

barèges a écrit:

Aurore a écrit:[
- augmentation du nombre de postes à pourvoir, mais le niveau des candidats le permet-il ?

Et leur envie?
Pas de ruée sur les concours cette année encore. L'alibi de la baisse conjoncturelle tient de moins en moins. Et une désaffection pareille en temps de crise pour un métier à sécurité de l'emploi, c'est suspect quand même.

Une autre conséquence de cette désaffection pour le secondaire c´est l´augmentation du nombre de candidats pour des postes dans le supérieur, qui rend de plus en plus difficile d´obtenir un poste de Maître de conférences ou de chargé de recherche. Des gens qui dans d´autres conditions auraient fait toute leur carrière dans le secondaire essaient maintenant à tout prix d´évoluer vers le supérieur, où le nombre de postes reste malheureusement stable. Ce qui permet aussi de penser (et c´est aussi ma conviction) que il n´y a pas eu une semblable dégradation des conditions de l´exercice du métier à l´université.

Cela se concrétisera durant la prochaine décennie si la tendance actuelle se confirme.