Re: Comment vous présentez vous auprès des gens qui ne travaillent pas dans l' E.N. ?

d'ailleurs, on se pose la question "prof", "professeur", "enseignant" mais bientôt nous serons tous "éducateurs" !!!!!!!!
d'ailleurs on bosse pas pour l’éducation nationale????

il est loin le temps de "l'instruction nationale"....

laurita a écrit:
il est loin le temps de "l'instruction nationale"....

Mais non, il est là, sous tes yeux cheers

Instructeurpublic a écrit:
Alors forcément quand on se présente comme "enseignant" ou "professeur", du point de vue du public ça fait celui qui assume pas son boulot et/ou qui veut péter plus haut que la normale.

Vous vous posez bien des questions, sérieux.
Je n'ai pas tout ça en tête quand je dis mon métier Comment vous présentez vous auprès des gens qui ne travaillent pas dans l' E.N. ? - Page 6 3795679266

Comment vous présentez vous auprès des gens qui ne travaillent pas dans l' E.N. ? - Page 6 3795679266

Lefteris a écrit:

La Jabotte a écrit:

49430 a écrit:c est étrange, personne n'ose parler de son statut : "fonctionnaire de l'état" ou bien "cadre fonctionnaire" etc...

moi, je dis simplement "je travaille dans un collège". Si on peut en savoir plus, on pose des questions...

je sais pas trop, mais pour moi professeur, c'est celui qui professe, qui parle (on zappe en qqe sorte l'aspect pédagogique et didactique). Contrairement à enseignant qui inclut le rapport professeur/élève.

Il ne s'agit pas d'oser, il s'agit de répondre à la question posée. On ne nous demande pas notre statut mais notre métier. L'ouvrier ne répond pas "salarié d'une PME" à cette question, me semble-t-il, et le boulanger ne répond pas "artisan" tout court.
Il ne faut pas focaliser comme ça sur des problèmes qui n'en sont pas - jusqu'à ce qu'on les force à le devenir. Je n'ai aucun complexe à être fonctionnaire. J'en ai d'autant moins qu'en tant que fonctionnaire, je suis en première ligne pour résister plus ou moins passivement aux réformes qui me paraissent iniques. Les autres, là, dans le privé, ils peuvent toujours dégoiser, mais à part ça, ils ne peuvent même pas faire œuvre de résistance passive. Et à part voter (hem) ou protester (re-hem), ils ne peuvent pas faire grand chose, d'ailleurs.
Les fonctionnaires, c'est le service public. Le service public, il y en a partout, dans les pires comme dans les meilleurs pays. Faut arrêter maintenant, ça va bien deux minutes, le complexe d'infériorité.

Je ne sais pas si c'est le complexe d'infériorité, c'est plutôt l'envie d'éviter des gens et des discussions stériles. En tout cas en ce qui me concerne. Si vraiment il faut en parler, et qu'on peut le faire, j'en parle.

Mais justement, c'est ma question : pourquoi faudrait-il "vraiment en parler" ? Je veux dire : il n'y a ni à en avoir honte, ni à le brandir en étendard. Je ne me sens pas d'abord fonctionnaire... d'ailleurs ça ne me traverse l'esprit que quand une loi débile nous tombe dessus et que le chef nous rappelle à notre devoir (et là, j'évite de justesse de répondre "oui, comme pour Vichy..."). Je me sens d'abord prof. En fait, même pas. Je me sens d'abord "petite bonne femme qui tient à la beauté de la langue française malmenée par des flots mouvementés d'horreurs syntaxiques et orthographiques sans parler de la pauvreté du vocabulaire et du manque de ponctuation".
Si ça, ça pète pas...

A Tuin a écrit:

Instructeurpublic a écrit:
Alors forcément quand on se présente comme "enseignant" ou "professeur", du point de vue du public ça fait celui qui assume pas son boulot et/ou qui veut péter plus haut que la normale.

Vous vous posez bien des questions, sérieux.
Je n'ai pas tout ça en tête quand je dis mon métier

C'est pas tellement ça. Une fois un type qui fait du sport avec moi m'a dit : "toi au moins tu y vas direct, tu dis que t'es prof et basta. C'est pas comme d'autres qui tournent autour du pot se prétendant historien, docteur ou chepakoi, mais tu découvres qu'ils sont juste prof en fait".

Bon, le gars a son côté lourdeau, il exagère et tout mais je pense qu'il m'a dit là une vérité sur certains collègues.

Edit : je précise bien au cas où qu'il ne s'agit pas de dire d'emblée qu'on est prof ce qui serait ridicule mais de répondre quand on nous pose la question.

La Jabotte a écrit:Je me sens d'abord "petite bonne femme qui tient à la beauté de la langue française malmenée par des flots mouvementés d'horreurs syntaxiques et orthographiques sans parler de la pauvreté du vocabulaire et du manque de ponctuation".
Si ça, ça pète pas...

OK, ça pète... mais tout le monde ne peut se permettre d'investir dans des cartes de visite au format A4 ! Very Happy

Soit.

:lol:

Au fait, j'adore tes citations en signature !

J'aime bien dire enseignante, c'est plus féminin :lol:

La Jabotte a écrit:
Mais justement, c'est ma question : pourquoi faudrait-il "vraiment en parler" ? Je veux dire : il n'y a ni à en avoir honte, ni à le brandir en étendard. Je ne me sens pas d'abord fonctionnaire... d'ailleurs ça ne me traverse l'esprit que quand une loi débile nous tombe dessus et que le chef nous rappelle à notre devoir (et là, j'évite de justesse de répondre "oui, comme pour Vichy..."). Je me sens d'abord prof. En fait, même pas. Je me sens d'abord "petite bonne femme qui tient à la beauté de la langue française malmenée par des flots mouvementés d'horreurs syntaxiques et orthographiques sans parler de la pauvreté du vocabulaire et du manque de ponctuation".
Si ça, ça pète pas...

Non , il ne "faut" pas , mais on voit vite si le ton est polémique ou si les questions vont vraiment dans le sens de l'intérêt (la matière, le métier) ou pour critiquer et déballer toute la jalousie, la rancoeur. Autre cas de figure avec des gens qu'on connaît un peu mieux, la demande d'aide : "au fait, ma nièce, là, elle un devoir sur ..."

-prof.
-de quoi ?
-Arts appliqués. Non pas arts pla, arts appliqués. Design si tu préfères, même si c'est pas tout à fait ça. En lp. Oui c'est dur. Pas autant qu'on pourrait le croire. Oui ma matière est utile. Non ils ne le voient pas forcément. Toi non plus ? on a peut être pas grand chose à se dire.

Lefteris a écrit:Autre cas de figure avec des gens qu'on connaît un peu mieux, la demande d'aide : "au fait, ma nièce, là, elle un devoir sur ..."

Ben oui... c'est normal, non ?
"Au fait, ma voiture, là, elle fait un drôle de bruit, tu ne voudrais pas jeter un coup d’œil ?" (mais les garagistes, de toute façon, c'est tous des arnaqueurs).

Ce que je voulais surtout dire, en fait, au départ, c'est que tout ce qui est listé ici n'est pas réservé aux profs ou aux fonctionnaires. C'est le lot commun de toute personne qui exerce un métier que d'autres n'exercent pas. (Et alors, si on commence à parler de ceux qui ne travaillent pas...)

A ce propos, les critiques les plus virulentes au sujet de mes conditions de travail (vacances) me sont venues d'une mère... au foyer. (En vacances toute l'année, si j'ai bien compris son raisonnement.) Sur le coup, ça m'a vraiment vexée et énervée. Maintenant, j'ai compris qu'elle était juste aigrie et en colère, et que c'est elle qui se fait du mal, pas moi.
Soyons zen, comme diraient mes élèves (qui ne sont que des copieurs).

La Jabotte a écrit:

Lefteris a écrit:Autre cas de figure avec des gens qu'on connaît un peu mieux, la demande d'aide : "au fait, ma nièce, là, elle un devoir sur ..."

Ben oui... c'est normal, non ?
"Au fait, ma voiture, là, elle fait un drôle de bruit, tu ne voudrais pas jeter un coup d’œil ?" (mais les garagistes, de toute façon, c'est tous des arnaqueurs).

Ce que je voulais surtout dire, en fait, au départ, c'est que tout ce qui est listé ici n'est pas réservé aux profs ou aux fonctionnaires. C'est le lot commun de toute personne qui exerce un métier que d'autres n'exercent pas. (Et alors, si on commence à parler de ceux qui ne travaillent pas...)

A ce propos, les critiques les plus virulentes au sujet de mes conditions de travail (vacances) me sont venues d'une mère... au foyer. (En vacances toute l'année, si j'ai bien compris son raisonnement.) Sur le coup, ça m'a vraiment vexée et énervée. Maintenant, j'ai compris qu'elle était juste aigrie et en colère, et que c'est elle qui se fait du mal, pas moi.
Soyons zen, comme diraient mes élèves (qui ne sont que des copieurs).

Ah , j'évite, à moins de connaître parfaitement la personne de demander un service en rapport avec le métier.

Clarinette a écrit:Thou art quite right...

Je vous ignorais si biblique...

Bon, moi je suis tarte, je ne demande jamais de service à personne (ou je paie, ce qui ne s'appelle plus un service), mais je sais que la plupart des gens fonctionnent comme ça et je trouve qu'ils ont bien raison. Enfin, si ça marche dans les deux sens.
D'ailleurs, je me suis penchée sur l'idée d'intégrer un SEL. Ce serait rudement bien. Mais on s'éloigne carrément du sujet.

JPhMM a écrit:

Clarinette a écrit:Thou art quite right...

Je vous ignorais si biblique...

Biblique... comme dans bibliquement ? Razz

PS qui n'a rien à voir : je suis assez d'accord avec toi, La Jabotte. Prof, c'est un métier qui parle à tout le monde, puisque chacun en a eu des tripotées sous le nez pendant sa jeunesse. Il est normal que cela excite la curiosité, qui n'est pas forcément, et même pas souvent, d'après mon expérience, malveillante.
Les critiques se dégonflent généralement assez vite quand on explique posément les conditions de travail qui sont les nôtres.

Clarinette a écrit:

JPhMM a écrit:

Clarinette a écrit:Thou art quite right...

Je vous ignorais si biblique...

Biblique... comme dans bibliquement ?

Thou shalt not commit adultery. professeur

:lol!:

Ronin a écrit:"humour : "je garde des futurs chomeurs" , " je suis a mi temps dans un asile de fous" etc... yesyes

si vous avez d'autres suggestions, c'est possible de les soumettre !"

Euh, moi je suis vraiment dans un asile

Moi aussi. A real loony bin. : :lol!: :

JPhMM a écrit:

Clarinette a écrit:

JPhMM a écrit:

Clarinette a écrit:Thou art quite right...

Je vous ignorais si biblique...

Biblique... comme dans bibliquement ?

Thou shalt not commit adultery. :lol!:

Gode preserve ! :lol:

Clarinette a écrit:

JPhMM a écrit:

Clarinette a écrit:Thou art quite right...

Je vous ignorais si biblique...

Biblique... comme dans bibliquement ?

PS qui n'a rien à voir : je suis assez d'accord avec toi, La Jabotte. Prof, c'est un métier qui parle à tout le monde, puisque chacun en a eu des tripotées sous le nez pendant sa jeunesse. Il est normal que cela excite la curiosité, qui n'est pas forcément, et même pas souvent, d'après mon expérience, malveillante.
Les critiques se dégonflent généralement assez vite quand on explique posément les conditions de travail qui sont les nôtres.

C'est ce que constate aussi souvent moi aussi. Ce soir, je recevais une famille qui aurait bien aimé que le PPRE de soutien de leur fiston se mue en redoublement.
Cette famille fait partie des bouffeurs de fonctionnaires acharnés.

Quand je leur ai expliqué comment 25 redoublements évités, c'était un poste de fonctionnaire de moins dans l'Education Nationale, ils étaient outrés et prêts à nous défendre.

Excusez-moi, j'cause pas anglais... Embarassed

Docteur OX a écrit:j'en parle de moins en moins: 9 chances sur 10 de tomber sur un gros naz.

Sinon c'est :
- je suis éducateur d'adolescents difficiles au collège "Jérome Kerviel" à la Défense. J'ai aussi des missions délicates d'infiltration au lycée international "Naruto" de Fukushima. Mes perspectives de carrière ? Je compte demander ma mutation pour l'université "mollah Omar" à Falloudja dans 4 à 5 ans.

Les gens me regardent bizarrement et d'autres.... avec admiration.

:lol!:

doublecasquette a écrit:Excusez-moi, j'cause pas anglais...

Thou art quite right est une forme archaïque de you are quite right, thou étant utilisé presque uniquement actuellement dans des contextes religieux.
En somme, le thou est une forme de tutoiement, enfin me semble-t-il (à confirmer).

JPhMM a écrit:

doublecasquette a écrit:Excusez-moi, j'cause pas anglais...

Thou art quite right est une forme archaïque de you are quite right, thou étant utilisé presque uniquement actuellement dans des contextes religieux.
En somme, le thou est une forme de tutoiement, enfin me semble-t-il (à confirmer).

Ah non, mais je ne cause absolument pas anglais.
La seule chose que je savais, c'était justement que le thou était une forme de tutoiement, réservée à Dieu. :|

JPhMM a écrit:En somme, le thou est une forme de tutoiement, enfin me semble-t-il (à confirmer).

Tout à fait ! Very Happy

God bless thou ! :lol:

doublecasquette a écrit:

JPhMM a écrit:

doublecasquette a écrit:Excusez-moi, j'cause pas anglais...

Thou art quite right est une forme archaïque de you are quite right, thou étant utilisé presque uniquement actuellement dans des contextes religieux.
En somme, le thou est une forme de tutoiement, enfin me semble-t-il (à confirmer).

Ah non, mais je ne cause absolument pas anglais.
La seule chose que je savais, c'était justement que le thou était une forme de tutoiement, réservée à Dieu. :|

Thou art quite right = Tu as bien raison.
(à confirmer encore, et toujours quand il s'agit d'anglais, me concernant. Razz

)

[quote="Nuits"]- Je réponds que je suis "prof". Souvent je rajoute, avant qu'on ne me fasse une réflexion, que j'ai choisi ce métier pour être tout le temps en vacances et pour pouvoir exercer mes penchants sadiques sur les nenfants qui sont des proies faciles.

- Il m'est déjà arrivé de répondre "rien, je reste à la maison toute la journée".
:lol!:

Quand, lors d'une soirée, on me sort la phrase "Y'en a qui travaillent demain!", j'ai tendance à répondre, "c'est vrai, j'ai tellement l'habitude de ne rien f****e avec toutes vos feignasses de gamins que je ne me souviens plus que les autres travaillent." ça calme! vache