Grève et manifestation à Paris mardi 22 janvier pour l’abandon de la réforme des rythmes scolaires

c'est dommage que tous les profs de la maternelle aux lycées ne s'unissent pas.
Les PE font leur grève le 22
Les lycées pro font leur grève le 23 jour de présentation de la loi
et j'apprend qu'une grève doit avoir lieu le 31...

ca aurait été bien de se parler tous, de se mettre tous d'accord sur une date pour avoir tous du poids. Imaginez si on était tous dehors au même moment ca aurait fait mal.
techniquement ca doit être impossible à organiser

Lenou3132 a écrit:
ca aurait été bien de se parler tous, de se mettre tous d'accord sur une date pour avoir tous du poids. Imaginez si on était tous dehors au même moment ca aurait fait mal.
techniquement ca doit être impossible à organiser

C'est ça.

Parce que techniquement, tout le monde n'a pas les mêmes revendications, ni même la même conception de l'action syndicale. Certains mots d'ordre ne conviennent pas à tous, et dans les potées tous légumes, si un syndicat est allergique aux carottes et qu'on y met des carottes, il est possible qu'il ne veuille pas en manger.

Etc, etc.

Sinon, le pro fait partiellement grève et le 23 et le 31 mais ce ne sont pas les mêmes syndicats qui y appellent les deux jours.

Ah oui, et vous ai-je dit que le SNUipp national vient de sortir de son chapeau une journée d'action le 23 janvier ? (vous savez, le même jour que le SNETAA-FO sur le professionnel).

Histoire que vraiment on ne s'y retrouve plus.

Celeborn a écrit:

Parce que techniquement, tout le monde n'a pas les mêmes revendications,

Oui nous n'avons pas les mêmes revendications... enfin moi j'en ai eu : les réformes qui nous pendent au nez n'apportent rien de bon :p
mais je me dis que cela aurait plus de poids si tout le monde se mettait en même temps en grève...là je sens que ça va être encore décousu

Sinon, ce ne sont pas le pro fait partiellement grève et le 23 et le 31 mais ce ne sont pas les mêmes syndicats qui y appellent les deux jours.

oui cest pour ça que je n'étais pas au courant de celle du 31

Marcel Khrouchtchev a écrit:
Je suis tout à fait d'accord avec cela. Sans doute les intersyndicales telles qu'elles sont menées par le SNES (et parfois par le SGEN) sont-elles trop fourre-tout. Avec des mots d'ordre plus clairs et plus mobilisateurs (moi je propose, au hasard, la revalorisation des salaires), je suis sûr que les mouvements auraient une autre gueule.

C'est bien une revendication centrale de l'appel national unitaire pour toute la Fonction Publique(CGT, FSU, Solidaires) pour le 31 janvier :
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Le 31 janvier, elles porteront des revendications pour :
• l’emploi en exigeant un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois et des créations partout où cela est nécessaire,
• les salaires et le pouvoir d’achat en exigeant notamment une augmentation urgente de la valeur du point d’indice
• l’abrogation du jour de carence
• l’amélioration du fonctionnement de la Fonction publique et des services publics.

Je sais que c'est un discours impossible à tenir syndicalement (et je n'aime pas le tenir d'ailleurs), mais mettre ensemble les salaires et les postes, c'est la meilleure façon pour n'avoir ni les uns, ni les autres. Nous combattons face à des gouvernants qui n'ont que les réductions de dépenses comme horizon.

cyrille75 a écrit:J'espère que vous savez (je n'ai pas lu tous les post) que le projet de Delanoé est de rallonger la pause méridienne de 3/4 d'heure. Donc une pause de 2h45 par jour. Je pense que cela doit suffire à nous mobiliser.

+1, ce projet spécifique à Paris est complétement ubuesque (2 h45 de pause, allez récupérer les mômes après et faites les bosser...). Aucune écoute des PE. Aucune considération. Ils sont insignifiants et doivent obéir.

Docteur OX a écrit:

cyrille75 a écrit:J'espère que vous savez (je n'ai pas lu tous les post) que le projet de Delanoé est de rallonger la pause méridienne de 3/4 d'heure. Donc une pause de 2h45 par jour. Je pense que cela doit suffire à nous mobiliser.

+1, ce projet spécifique à Paris est complétement ubuesque (2 h45 de pause, allez récupérer les mômes après et faites les bosser...). Aucune écoute des PE. Aucune considération. Ils sont insignifiants et doivent obéir.

Les programmes 2008 sont passés, alors que beaucoup n'en voulaient pas...
Le samedi a été sucré alors que beaucoup ne le voulaient pas...
Une pov' 1/2 heure (qui fait juste ch...) tous les jours a été rajoutée, alors que beaucoup ne le voulaient pas...
Aujourd'hui, on nous dit qu'on va avoir des horaires en coupure, presque comme si on travaillait dans un Quick (8h30/11h30 et 14h45/16h30), je n'en veux pas.

Les salaires, les postes, c'en est même devenu secondaire (c'est le cas de le dire)...Même cette histoire du mercredi n'est plus prioritaire pour moi (alors que j'y étais plutôt favorable, à faire classe le mercredi, je l'ai déjà dit ici, mais pas avec des horaires pareils...)

Depuis que je suis instit (6 ans), j'ai vraiment l'impression qu'on s'en fout, de nous. Certains me disent que c'est parce qu'on est trop féminisés (comme les infirmières) et que c'est pour ça qu'on obtempère quand on nous menace (réforme des programmes 2008) ou quand on ne nous écoute pas...
Je refuse cette explication.

Je ne suis pas la seule, heureusement: école fermée chez nous...

Ecole fermée itou.

Vous savez quoi ? Je ne suis qu'une pauvre cruche d'instit de base, je ne fais pas de politique, ni de syndicalisme. J'ai essayé d'en faire une fois ou deux, le résultat n'est pas probant.

Manifestement, je suis nulle en tactique.

Moi, je vois une seule chose : Delanoë veut prendre sa revanche, on l'a fait reculer en 2001 sur son projet de rythmes scolaires parisiens, et là, il veut nous achever. Les classes de nature ont quasiment disparu (on était très riches en la matière), les professeurs de la ville ne sont plus recrutés (à coups de grève, ils ont obtenu le recrutement de 5 profs de musique pour genre 25 départs en retraite), on n'arrive plus à avoir de financements "projets d'école", bref, c'est la berezina.

Dans les salles des maîtres, les gens sont assommés, abattus, pas combattifs pour un rond.

Et là, ô miracle, on était plein à l'AG avant les vacances, on décide un mouvement spécifique parisien, car justement c'est un projet de municipalisation de l'éducation, qui est mené en binôme par le Rectorat et la mairie. On défile à un petit millier entre la Sorbonne (où est le recteur) et l'Hôtel de Ville, je ne sais plus quel jour, Arc-en-ciel vous dira ça, elle y était. Plein d'AG partout dans les écoles. Et décision de faire une grève le 22.

Alors, désolée si ça dérange les fonctionnaires des autres ministères qu'on ne se fonde pas dans la masse, mais il y a une seule chose qui fait encore réagir le pauvre instit complètement déprimé : "TOUCHE PAS À MON MERCREDI".

Là, les gens me disent : "déjà, on prend des coups de toutes parts, mais si on n'a même plus un jour de break, ce n'est plus possible".

Aux dernières nouvelles, il y aurait plus de 80 écoles fermées à Paris mardi prochain. C'est énorme. Ca n'est pas arrivé depuis des années.

Alors, zut, si notre mouvement n'est pas comme vous avez décidé dans les syndicats, rien à faire ! Il existe, et c'est déjà assez beau comme ça ! On se fera peut-être bouffer au petit matin comme la chèvre de Monsieur Seguin, mais on va essayer de donner un bon paquet de coups de cornes avant, quand même !

Rikki a écrit:Vous savez quoi ? Je ne suis qu'une pauvre cruche d'instit de base, je ne fais pas de politique, ni de syndicalisme. J'ai essayé d'en faire une fois ou deux, le résultat n'est pas probant.

Manifestement, je suis nulle en tactique.

Moi, je vois une seule chose : Delanoë veut prendre sa revanche, on l'a fait reculer en 2001 sur son projet de rythmes scolaires parisiens, et là, il veut nous achever. Les classes de nature ont quasiment disparu (on était très riches en la matière), les professeurs de la ville ne sont plus recrutés (à coups de grève, ils ont obtenu le recrutement de 5 profs de musique pour genre 25 départs en retraite), on n'arrive plus à avoir de financements "projets d'école", bref, c'est la berezina.

Dans les salles des maîtres, les gens sont assommés, abattus, pas combattifs pour un rond.

Et là, ô miracle, on était plein à l'AG avant les vacances, on décide un mouvement spécifique parisien, car justement c'est un projet de municipalisation de l'éducation, qui est mené en binôme par le Rectorat et la mairie. On défile à un petit millier entre la Sorbonne (où est le recteur) et l'Hôtel de Ville, je ne sais plus quel jour, Arc-en-ciel vous dira ça, elle y était. Plein d'AG partout dans les écoles. Et décision de faire une grève le 22.

Alors, désolée si ça dérange les fonctionnaires des autres ministères qu'on ne se fonde pas dans la masse, mais il y a une seule chose qui fait encore réagir le pauvre instit complètement déprimé : "TOUCHE PAS À MON MERCREDI".

Là, les gens me disent : "déjà, on prend des coups de toutes parts, mais si on n'a même plus un jour de break, ce n'est plus possible".

Aux dernières nouvelles, il y aurait plus de 80 écoles fermées à Paris mardi prochain. C'est énorme. Ca n'est pas arrivé depuis des années.

Alors, zut, si notre mouvement n'est pas comme vous avez décidé dans les syndicats, rien à faire ! Il existe, et c'est déjà assez beau comme ça ! On se fera peut-être bouffer au petit matin comme la chèvre de Monsieur Seguin, mais on va essayer de donner un bon paquet de coups de cornes avant, quand même !

+1 OOO
Très bien dit!

Docteur OX a écrit:

Celeborn a écrit:L'UNSA-Paris n'est pas à une semaine d'un mouvement national, et peut donc sereinement appeler à l'action le 22, déjà .

Le problème des mouvements nationaux, qui plus est de l'ensemble de la fonction publique, c'est que leurs revendications ressemblent à une potée tous légumes, et que les revendications des PE, là-dedans, passeront complètement inaperçues.

+ 1000, en salle de profs, on ne s’intéresse pas aux PE..., vous comprenez ce n'est pas le même monde. Il semble que peu de profs soient au courant du coup de massue qui va tomber sur les PE avec cette réforme faite de bric et de broc.

Bien dit Rikki, je suis totalement d'accord avec toi : ce projet est scandaleux, et il faut au moins vous donner les moyens de vous faire entendre.

La solidarité nationale c'est bien beau, mais dans le secondaire, tout le monde s'en fout, des PE.
Mes collègues de collège ne savent même pas qu'on essaie d'imposer un jour de présence en plus aux PE de l'école d'à côté, sans la moindre revalorisation.
Je me demande ce qu'ils penseront quand on leur demandera d'être présents au collège 5 jours par semaine, avec 1 seule demi-journée hebdomadaire pour préparer les cours et corriger les copies.

Dinaaa a écrit:

La solidarité nationale c'est bien beau, mais dans le secondaire, tout le monde s'en fout, des PE.

Mais tout le monde se fout des autres...Les certifiés et les PE ne s'intéressent pas aux PLP non plus, qui eux-mêmes ne s'intéressent pas non plus aux PE et réciproquement.

Dinaaa a écrit:

Docteur OX a écrit:

Celeborn a écrit:L'UNSA-Paris n'est pas à une semaine d'un mouvement national, et peut donc sereinement appeler à l'action le 22, déjà .

Le problème des mouvements nationaux, qui plus est de l'ensemble de la fonction publique, c'est que leurs revendications ressemblent à une potée tous légumes, et que les revendications des PE, là-dedans, passeront complètement inaperçues.

+ 1000, en salle de profs, on ne s’intéresse pas aux PE..., vous comprenez ce n'est pas le même monde. Il semble que peu de profs soient au courant du coup de massue qui va tomber sur les PE avec cette réforme faite de bric et de broc.

Bien dit Rikki, je suis totalement d'accord avec toi : ce projet est scandaleux, et il faut au moins vous donner les moyens de vous faire entendre.

La solidarité nationale c'est bien beau, mais dans le secondaire, tout le monde s'en fout, des PE.
Mes collègues de collège ne savent même pas qu'on essaie d'imposer un jour de présence en plus aux PE de l'école d'à côté, sans la moindre revalorisation.
Je me demande ce qu'ils penseront quand on leur demandera d'être présents au collège 5 jours par semaine, avec 1 seule demi-journée hebdomadaire pour préparer les cours et corriger les copies.

Heu, 1/3 de mes collègues viennent sur 6 jours (avec des horaires du genre 8 -10 - 15 - 17 pour quelques uns), et moi avec un mi temps, je viens 4 fois dans la semaine

Mais on n'a pas une classe non-stop toute la journée, sans possibilité de corriger ou préparer entre deux cours (puisque les cours ne sont interrompus que par la pause déjeuner)...

LadyC a écrit:Mais on n'a pas une classe non-stop toute la journée, sans possibilité de corriger ou préparer entre deux cours (puisque les cours ne sont interrompus que par la pause déjeuner)...

Viens dans ma salle des profs : on est 120 pour 30 m²

LadyC a écrit:Mais on n'a pas une classe non-stop toute la journée, sans possibilité de corriger ou préparer entre deux cours (puisque les cours ne sont interrompus que par la pause déjeuner)...

Merci de le préciser Lady C.

Karine B. a écrit:

LadyC a écrit:Mais on n'a pas une classe non-stop toute la journée, sans possibilité de corriger ou préparer entre deux cours (puisque les cours ne sont interrompus que par la pause déjeuner)...

Viens dans ma salle des profs : on est 120 pour 30 m²

J'espère que ce ne sont pas de conditions de travail répandues... Et quand bien même, cela veut dire des réclamations de ce côté, ce qui n'ôte rien au "non-stop" des instits.

Aux dernières nouvelles une très très forte mobilisation se préparerait pour mardi 22!
Si ça pouvait être vrai...

Docteur OX a écrit:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

il y a beaucoup de choses fausses : la préparation des voyages, c'est le prof qui s'y colle, le gestionnaire fait le chèque, etc ...

Curieusement, il y a plus d'inscrits aux concours PE qu'aux concours PLC, sans doute le collège et le changement d'académie jouent sur l'attractivité.

Mais bon, quand vous aurez fini de jouer à la guerre entre fonctionnaires, le ministre comptera les points

Oui, je ne comprends pas bien quel intérêt d'opposer ainsi école primaire et collège. Les profs de collège ne sont pas les ennemis des PE, on se trompe de cible là....

Rikki a écrit:Vous savez quoi ? Je ne suis qu'une pauvre cruche d'instit de base, je ne fais pas de politique, ni de syndicalisme. J'ai essayé d'en faire une fois ou deux, le résultat n'est pas probant.

Manifestement, je suis nulle en tactique.

Moi, je vois une seule chose : Delanoë veut prendre sa revanche, on l'a fait reculer en 2001 sur son projet de rythmes scolaires parisiens, et là, il veut nous achever. Les classes de nature ont quasiment disparu (on était très riches en la matière), les professeurs de la ville ne sont plus recrutés (à coups de grève, ils ont obtenu le recrutement de 5 profs de musique pour genre 25 départs en retraite), on n'arrive plus à avoir de financements "projets d'école", bref, c'est la berezina.

Dans les salles des maîtres, les gens sont assommés, abattus, pas combattifs pour un rond.

Et là, ô miracle, on était plein à l'AG avant les vacances, on décide un mouvement spécifique parisien, car justement c'est un projet de municipalisation de l'éducation, qui est mené en binôme par le Rectorat et la mairie. On défile à un petit millier entre la Sorbonne (où est le recteur) et l'Hôtel de Ville, je ne sais plus quel jour, Arc-en-ciel vous dira ça, elle y était. Plein d'AG partout dans les écoles. Et décision de faire une grève le 22.

Alors, désolée si ça dérange les fonctionnaires des autres ministères qu'on ne se fonde pas dans la masse, mais il y a une seule chose qui fait encore réagir le pauvre instit complètement déprimé : "TOUCHE PAS À MON MERCREDI".

Là, les gens me disent : "déjà, on prend des coups de toutes parts, mais si on n'a même plus un jour de break, ce n'est plus possible".

Aux dernières nouvelles, il y aurait plus de 80 écoles fermées à Paris mardi prochain. C'est énorme. Ca n'est pas arrivé depuis des années.

Alors, zut, si notre mouvement n'est pas comme vous avez décidé dans les syndicats, rien à faire ! Il existe, et c'est déjà assez beau comme ça ! On se fera peut-être bouffer au petit matin comme la chèvre de Monsieur Seguin, mais on va essayer de donner un bon paquet de coups de cornes avant, quand même !

Ah, la base contre les "vous" des syndicats, maintenant. Eh ben, faut vraiment que j'aie mon mari instit pour vous défendre un peu, parce que comme attitude, c'est quand même assez minable.
Euh, n'allez pas vous exiler en Belgique, hein...

Pour la BD, du côté des PE, tout est vrai par contre (et ça fait plaisir de le lire, même en oblitérant la comparaison avec les profs)...

Bien sûr qu'il est déplorable de devoir défendre notre bout de gras sans les autres, mais l'expérience nous montre que si on le défend avec tout le monde, on ne nous entendra pas... Qui se préoccupera des horaires des PE dans une grève des fonctionnaires? On aura encore des sujets TV/radio sur la "prise en otage" des gens sur les quais de gares, d'autres sur les revendications salariales, sur les créations de postes, de belles images de manif et c'est tout.

Karine B. a écrit:quand vous aurez fini de jouer à la guerre entre fonctionnaires, le ministre comptera les points

babette a écrit:Oui, je ne comprends pas bien quel intérêt d'opposer ainsi école primaire et collège. Les profs de collège ne sont pas les ennemis des PE, on se trompe de cible là....

Ca fait longtemps que je n'avais pas vu quelque chose d'aussi lamentable. Heureusement que Jé sera en convalescence encore, parce que s'il y allait, c'était le divorce.

Rikki a écrit:Vous savez quoi ? Je ne suis qu'une pauvre cruche d'instit de base, je ne fais pas de politique, ni de syndicalisme. J'ai essayé d'en faire une fois ou deux, le résultat n'est pas probant.

Manifestement, je suis nulle en tactique.

Moi, je vois une seule chose : Delanoë veut prendre sa revanche, on l'a fait reculer en 2001 sur son projet de rythmes scolaires parisiens, et là, il veut nous achever. Les classes de nature ont quasiment disparu (on était très riches en la matière), les professeurs de la ville ne sont plus recrutés (à coups de grève, ils ont obtenu le recrutement de 5 profs de musique pour genre 25 départs en retraite), on n'arrive plus à avoir de financements "projets d'école", bref, c'est la berezina.

Dans les salles des maîtres, les gens sont assommés, abattus, pas combattifs pour un rond.

Et là, ô miracle, on était plein à l'AG avant les vacances, on décide un mouvement spécifique parisien, car justement c'est un projet de municipalisation de l'éducation, qui est mené en binôme par le Rectorat et la mairie. On défile à un petit millier entre la Sorbonne (où est le recteur) et l'Hôtel de Ville, je ne sais plus quel jour, Arc-en-ciel vous dira ça, elle y était. Plein d'AG partout dans les écoles. Et décision de faire une grève le 22.

Alors, désolée si ça dérange les fonctionnaires des autres ministères qu'on ne se fonde pas dans la masse, mais il y a une seule chose qui fait encore réagir le pauvre instit complètement déprimé : "TOUCHE PAS À MON MERCREDI".

Là, les gens me disent : "déjà, on prend des coups de toutes parts, mais si on n'a même plus un jour de break, ce n'est plus possible".

Aux dernières nouvelles, il y aurait plus de 80 écoles fermées à Paris mardi prochain. C'est énorme. Ca n'est pas arrivé depuis des années.

Alors, zut, si notre mouvement n'est pas comme vous avez décidé dans les syndicats, rien à faire ! Il existe, et c'est déjà assez beau comme ça ! On se fera peut-être bouffer au petit matin comme la chèvre de Monsieur Seguin, mais on va essayer de donner un bon paquet de coups de cornes avant, quand même !

+100

Dans mon école de Provence, on ne suit pas trop les grèves généralement. Mais là, cette histoire du mercredi nous motivait pour faire tous grève et fermer l'école... aucun syndicat n'appelle à une grève chez nous !
Faire grève le 31, c'est noyer nos revendications dans la masse, et je doute que ce soit utile.