CSE du vendredi 6 décembre 2013.

sacrecharlemagne a écrit:je comprends plus rien ... tu me dis que dans le supérieur il y a des textes qui les protège

Oui, et je te dis que ces textes ne sont pas réellement appliqués, et qu'il existe une forte pression pour que les maladies soient rattrapées ou les grossesses compensées! De plus, si ça fonctionne à peu près pour les enseignants-chercheurs qui doivent 192h/an, comment va-t-on faire pour le secondaire, où le volume horaire sera sans doute bien plus conséquent!

sacrecharlemagne a écrit:

Adri a écrit:Par exemple, rattrapage de toutes les heures perdues, même si l'enseignement est présent, par exemple, quand il y a des animations, des sorties... ???   

je n'allais pas jusque là .... vu le nombre d'heures ou je ne suis que gentil accompagnateur maintenant, ça risque de faire des très grosses semaines

ET quand les profs partent en séjours pédagogiques à l'étranger pendant une semaine, l'EN n'aurait pas les moyens de les payer...  

N'empêche, la récupération des cours non effectués pour cause d'animation quelconque, c'est un risque, non, avec une annualisation du temps de travail... ?

Marcel Khrouchtchev a écrit:

sacrecharlemagne a écrit:je comprends plus rien ... tu me dis que dans le supérieur il y a des textes qui les protège

Oui, et je te dis que ces textes ne sont pas réellement appliqués, et qu'il existe une forte pression pour que les maladies soient rattrapées ou les grossesses compensées! De plus, si ça fonctionne à peu près pour les enseignants-chercheurs qui doivent 192h/an, comment va-t-on faire pour le secondaire, où le volume horaire sera sans doute bien plus conséquent!

tu me rassures ... j'ai cru que tu avais changé tes convictions
donc la question est légitime : ce nouveau statut nous rapproche t il légalement de celui des enseignants du supérieur ? si oui, il y a un risque réel de dérive

Adri a écrit:

sacrecharlemagne a écrit:

Adri a écrit:Par exemple, rattrapage de toutes les heures perdues, même si l'enseignement est présent, par exemple, quand il y a des animations, des sorties... ???   

je n'allais pas jusque là .... vu le nombre d'heures ou je ne suis que gentil accompagnateur maintenant, ça risque de faire des très grosses semaines

ET quand les profs partent en séjours pédagogiques à l'étranger pendant une semaine, l'EN n'aurait pas les moyens de les payer...  

N'empêche, la récupération des cours non effectués pour cause d'animation quelconque, c'est un risque, non, avec une annualisation du temps de travail... ?

je ne comprends pas ourquoi vous organisez encore des voyages

pour avoir eu la chance de faire un séjour en tierce lieu (deux fois 10 jours), j'ai trouvé ce type de séjour passionant ++++++ et pédagogiquement génial ++++.... par contre, complètement épuisant et bénévole....et c'est fort dommage (fin du HS)

après, je ne crois pas à la dérive que tu décris pour le coup... mais qui sait, cela peut aussi être une dérive d'un système "au bon vouloir du prince"

enfin si tu n'es pas devant les élèves pendant cette animation, peut être (cf ma question précédente)

sacrecharlemagne a écrit:ce nouveau statut modifierai peut être la gestion de notre temps en nous permettant de, par exemple, a terme, de supprimer une isoe ridicule et fourre tout et d'inclure clairement des heures de travail spécifique qui ne se déroulent pas devant élève dans notre temps de service (genre 16+2 ou autre).... ou bien, que la reconnaissance de ces nouvelles missions pouvaient conduire à une revalorisation salariale (ce qui revient presque au même mais là, je rêve un peu)...

donc concrètement... ça apporte quoi ? (pareil une vrai question, en collège, on est devant élève toute l'année donc fondamentalement une annualisation ne change rien pour nous)

La réforme se fait à budget constant au mieux et si possible en faisant des économies de moyens. Une reconnaissance type 16+2 ou dans le salaire ne va pas dans ce sens.
Nous sommes effectivement devant les élèves toute l'année mais le service est hebdomadaire donc à une semaine passée correspond un service dû terminé. Seuls les reports de cours d'une semaine à une autre sont possibles mais sans obligation.

donc concrètement, ça n'apporte strictement rien ?
quel est l'intérêt alors si ce n'est faire écrire que Peillon est celui qui a réussi à changer les statuts?

MAIS *** QU'ON NOUS FOUTE LA PAIX ET QU'ON NOUS LAISSE BOSSER !!!!!!!!!!!!!!

Mis à part ce qui est projeté pour les collègues de ZEP (et encore...), la majorité des modifications nous sont défavorables.
La rédaction des nouveaux décrets est capitale, j'attends de voir...

en fait je ne comprends pas
le decret de 50 disais grosso merdo : votre job c'est les heures d'enseignements

là, on nous dit, votre job ce n'est plus que les heures d'enseignements... ce qui doit amener à une refonte globale de nos horaires de travail.... ces x heures doivent inclure les missions annexes (et là pour le coup on ne fera vraiment plus rien, je pense même que je ne verrais plus un élève)....

bref...de toutes manières, je n'entends jamais rien à tout ce qui se passe dans les hautes sphères

Si j'ai bien compris : on écrit noir sur blanc que notre travail c'est 18/15 heures de cours + les missions complémentaires (qui deviennent donc difficiles à refuser) rémunérées par l'ISOE ou primes accordées par le CA.
Au passage, on supprime certaines décharges (comme en 2007) remplacées par des primes dont le montant est incertain.
On finance par redéploiement (CPGE vers ZEP) des mesures pour les collègues de ZEP.
On acte la possibilité d'être sur 2 ou 3 établissements d'une autre commune sans garantie d'éloignement.
C'est un peu beaucoup...

Exactement ça!!! avant si on nous collait des tâches annexes, on pouvait toujours râler et éventuellement avoir gain de cause puisque rien n'était dans la loi (car les circulaires et autres ne peuvent pas créer d'obligations nouvelles) maintenant c'est écrit dans la loi, et comme c'est bien vague, on peut tout y mettre et tout nous imposer!!!
Y'a des syndicats qui s'en félicitent, du coup c'est sur ça fera moins de boulot,  on me demande de faire ça ou ça..."c'est dans la loi point barre vas-y"

sacrecharlemagne a écrit:donc concrètement, ça n'apporte strictement rien ?
quel est l'intérêt alors si ce n'est faire écrire que Peillon est celui qui a réussi à changer les statuts?

MAIS *** QU'ON NOUS FOUTE LA PAIX ET QU'ON NOUS LAISSE BOSSER !!!!!!!!!!!!!!

    C'est exactement ce que je pense !

"quel est l'intérêt alors si ce n'est faire écrire que Peillon est celui qui a réussi à changer les statuts?"

ça justement!!!, tout bénéfice pour lui avec l'assentiment des syndicats (pas tous..) et maintenant le ver est dans le fruit...

Il me semble qu'il y a une "légère" différence entre:
- maximum de services hebdomadaires (décret de 1950)
et:
- obligation de services hebdomadaires (projet)

Le plafond deviendrait le plancher, non?

Tout à fait, Reltob. Là, au point où on en est, un document détaillant le projet dans son état actuel (si toutefois c'est encore un projet...) me serait de la plus grande aide.

La question à laquelle nos collègues syndicalistes chevronnés devraient pouvoir répondre est la suivante:

Un certain nombre de missions qui n'étaient pas auparavant dans nos ORS vont maintenant y apparaître. La plupart de ces missions, nous les assurions sans problèmes, mais parfois, il se pouvait qu'il y ait télescopage.
Exemple: une formation a lieu le même jour qu'une réunion parents-profs. Le lieu de la formation et l'étab sont distants de X km. Peut-on perdre 1/30è si l'on ne peut assister à la réunion parents profs? Quid de l'ISOE, qui devient caduque logiquement si ces réunions sont dans nos ORS?

Deuxième question: quel sera le temps de référence statutaire: celui des profs ou celui des élèves?
Autre cas concret: j'organise un séjour. J'encadre les élèves. Les heures en plus compteront-elles dans mes ORS?
A l'inverse, si les fameuses 36 semaines sont la référence, devrais-je rattraper toutes les heures que je n'ai pas assurées avec les autres classes, sans rémunération supplémentaire (puisque dans mes ORS)?

Pour répondre à sacrecharlemagn, pour moi cela change beaucoup de choses, et cela va se jouer comme d'habitude, au TA. Ces modifications, qui paraissent anodines, ont le mérite, si je ne me trompe pas, de casser les jurisprudences antérieures. Nous verrons, à mon sens, les effets réels de ces changements pour nous à ce moment...

prof1202 a écrit:Si j'ai bien compris : on écrit noir sur blanc que notre travail c'est 18/15 heures de cours + les missions complémentaires (qui deviennent donc difficiles à refuser) rémunérées par l'ISOE ou primes accordées par le CA.
Au passage, on supprime certaines décharges (comme en 2007) remplacées par des primes dont le montant est incertain.
On finance par redéploiement (CPGE vers ZEP) des mesures pour les collègues de ZEP.
On acte la possibilité d'être sur 2 ou 3 établissements d'une autre commune sans garantie d'éloignement.
C'est un peu beaucoup...

Il faudra que nos syndicalistes de choc, ceux qui sont ici et ceux qui nous lisent, pensent aux TZR et aux services partagés, notamment...   

TZR, services partagés, temps partiels. Oui.

tous bords syndicaux confondus, les collègues ont émis de sérieuses réserves et interrogations...
ma "responsable" fait remonter les questions en réunion de bassin jeudi

pffff !demain réunion syndicale avec le responsable du snes de l'académie mais suis en maladie... ça me gonfle, j'avais plein de trucs à dire !

ysabel a écrit:pffff !demain réunion syndicale avec le responsable du snes de l'académie mais suis en maladie... ça me gonfle, j'avais plein de trucs à dire !

Envoie un mail.

Y a-t-il eu des votes à ce CSE ? Et puis avez vous remarqué le circonvolutions faites dans le document de travail sur les statuts pour éviter d'employer le mot "enseignement" : on parle de face à face pédagogique entre autres...
Après la destruction des horaires en lycée (plus de dédoublements de droit) et des programmes, on éclate maintenant le statut et ses heures hebddomadaires d'enseignement ! Ils veulent le remplacer par un texte flou prêtant à interprétation sur l'annualisation, sur les compléments de service, sur notre cœur de métier qu'est l'enseignement, et nous mettant en partie entre les mains des décisions des chefs d'établissement par l'intermédiaire du CA ! Il va falloir sérieusement se bouger le derrière, et c'est maintenant !!