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Isis39
Enchanteur

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par Isis39 Mer 26 Fév 2014 - 10:19
Luigi_B a écrit:
Isis39 a écrit:J'ai posté un peu plus haut toutes les connaissances qui sont dans le LPC.
Bon, il y a beaucoup à dire à leur propos. Mais elles sont là.
Elles étaient là puisque le livret est simplifié.

Le LPC simplifié c'est juste une page. Il n'y a pas ce que vous citez plus haut. Je me demandais juste d'où cela venait.
Non, 22 pages pour les trois paliers et des connaissances réduites au minimum.

Et bien dans les 22 pages, pour le collège, c'est ce que je cite plus haut.
Elyas
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par Elyas Mer 26 Fév 2014 - 10:22
Dinosaura a écrit:
Elyas a écrit:
Dinosaura a écrit:Ok pour les pétitions de principe (sachant que des savoir-faire liés aux savoirs, tous les profs l'ont toujours fait), mais dans les faits ce qui se passe c'est la réduction des savoirs à la plus petite dénomination possible (je parle d'un mouvement de fond global, pas des individus dans leur classe) et la construction de compétences transversales qui ne s'appuient sur des connaissances que de manière utilitaire.

C'est un débat qui existe depuis toujours. Faire semblant de croire qu'il est nouveau est la preuve que peu de gens étudient et connaissent l'histoire de l'instruction et de l'éducation en France. Cette antienne du "minimum" est là depuis au moins 1898 pour ce que j'en sais, voire plus. On a tout de même eu des députés se plaignant qu'on apprenait aux élèves à apprendre à lire en un an au lieu de cinq. Il y a aussi toute la polémique portée par Marc Bloch contre le perroquettage en histoire. Bref, ce débat, comme souvent en France, est un serpent de mer qu'on fait souvent semblant de redécouvrir, faisant que l'enseignement relève plus des montagnes russes que du long fleuve tranquille.

Penses-tu que je défende le péroquettage sérieusement ? Est-ce qu'être sceptique quant à l'introduction sémantique (et pratique) des compétences, c'est défendre une vision scolastique de l'enseignement ?

Le débat existe depuis très longtemps. Entendre aujourd'hui les mêmes arguments que dans les débats des deux derniers siècles me navre car on perd du temps, et c'est la faute de nos responsables politiques et institutionnels. Notre ministère n'a aucune mémoire et ne cherche pas à en avoir. Alors, les professeurs se déchirent. D'ailleurs, c'est pratique. Pas d'union, juste des disputes profondes. Relis ce que tu as écrit sur ton collègue. Si vous êtiez unis, quelle que soit votre méthode d'enseignement, tu serais plus tranquille car plus forte. Et, si mes dons de voyance sont toujours bons, je pense qu'il est l'un des premiers à t'enfoncer.
Dwarf
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par Dwarf Mer 26 Fév 2014 - 10:23
Dinosaura a écrit:J'ai quand même l'impression que ce qui intéresse nos énarques c'est qu'à terme les élèves soient capables de faire preuve d'une certaine autonomie, de savoir faire preuve de réactivité, de savoir communiquer etc, pour être immédiatement employables (et pas trop contestataires) dans leur futur job, mais que les connaissances en tant que telles tout le monde s'en fout (sauf les profs).
Et surtout qu'on remplace des processus de réelle qualification par de vagues compétences possédées par tous et qui n'offriront aucune plus-value aux travailleurs au moment de négocier leur salaire. Sans parler de ne pas posséder d'une culture minimale de l'honnête homme permettant de penser et relativiser/critiquer le monde...
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doubledecker
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par doubledecker Mer 26 Fév 2014 - 10:28
Dwarf a écrit:
Dinosaura a écrit:J'ai quand même l'impression que ce qui intéresse nos énarques c'est qu'à terme les élèves soient capables de faire preuve d'une certaine autonomie, de savoir faire preuve de réactivité, de savoir communiquer etc, pour être immédiatement employables (et pas trop contestataires) dans leur futur job, mais que les connaissances en tant que telles tout le monde s'en fout (sauf les profs).
Et surtout qu'on remplace des processus de réelle qualification par de vagues compétences possédées par tous et qui n'offriront aucune plus-value aux travailleurs au moment de négocier leur salaire. Sans parler de ne pas posséder d'une culture minimale de l'honnête homme permettant de penser et relativiser/critiquer le monde...
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alors là franchement je trouve que c'est une vision assez peu réelle. Il suffit de lire Pierre Périer pu Bourdieu pour voir que l'école n'est ni mieux ni pire dans ce domaine qu'il y a des années. Quant au fait de négocier son salaire le diplôme peut peut être être une référence mais dans ce domaine ce que nj'ai pu voir ou connaître avant de travailler pour l'EN c'est que le réseau de connaissances (on en revient là mais ce ne sont pas les mêmes!!), le carnet d'adresses et bien plus intéressant.

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Elyas
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par Elyas Mer 26 Fév 2014 - 10:31
doubledecker a écrit:
Dwarf a écrit:
Dinosaura a écrit:J'ai quand même l'impression que ce qui intéresse nos énarques c'est qu'à terme les élèves soient capables de faire preuve d'une certaine autonomie, de savoir faire preuve de réactivité, de savoir communiquer etc, pour être immédiatement employables (et pas trop contestataires) dans leur futur job, mais que les connaissances en tant que telles tout le monde s'en fout (sauf les profs).
Et surtout qu'on remplace des processus de réelle qualification par de vagues compétences possédées par tous et qui n'offriront aucune plus-value aux travailleurs au moment de négocier leur salaire. Sans parler de ne pas posséder d'une culture minimale de l'honnête homme permettant de penser et relativiser/critiquer le monde...
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alors là franchement je trouve que c'est une vision assez peu réelle. Il suffit de lire Pierre Périer pu Bourdieu pour voir que l'école n'est ni mieux ni pire dans ce domaine qu'il y a des années. Quant au fait de négocier son salaire le diplôme peut peut être être une référence mais dans ce domaine ce que nj'ai pu voir ou connaître avant de travailler pour l'EN c'est que le réseau de connaissances (on en revient là mais ce ne sont pas les mêmes!!), le carnet d'adresses et bien plus intéressant.

Même dans l'EN, le carnet d'adresse et les connaissances sont bien plus intéressants que tout le reste. L'affaire des profs de CPGE et deux ou trois autres petits exemples personnels me le rappellent tous les jours. C'est une constante française (et humaine). Croire que son seul mérite peut faire atteindre les somemts est se mentir statistiquement (et donc, j'exclus les cas exceptionnels).
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par Luigi_B Mer 26 Fév 2014 - 10:33
Isis39 a écrit:Et bien dans les 22 pages, pour le collège, c'est ce que je cite plus haut.
Ce que j'ai cité en vient aussi.

Dont acte pour les connaissances citées mais comme je le disais :
- les connaissances sont assimilées à des compétences
- les connaissances sont essentiellement assignées à l'HG-ECJS
- ces connaissances sont souvent très vagues et générales : "Avoir des connaissances et des repères relevant du temps : les différentes périodes de l’histoire de l’humanité - Les grands traits de
l’histoire (politique, sociale, économique, littéraire, artistique, culturelle) de la France et de l’Europe" est une compétence au même titre que "Utiliser les logiciels et les services à disposition" ou "Recevoir un commentaire, un message y compris avec pièces jointes"

Bref on en revient bien au sujet de départ.

Mara Goyet a écrit:on entend dire que l'école a renoncé à enseigner, qu'elle ne transmet plus les savoirs, qu'elle est une entreprise débilitante qui privilégie le tout ludique, le savoir-être, le savoir-faire, le savoir-vivre, le savoir-bidule et le savoir-truc. Quand ce n'est pas le savoir-masturber. Ce type de jugements et de considérations prend sa naissance à divers sources...
...dont le LPC.  cheers 

PS j'aimerais bien savoir ce que c'est que la compétence numérique "recevoir un commentaire"...  Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école. - Page 7 3795679266


Dernière édition par Luigi_B le Mer 26 Fév 2014 - 10:42, édité 1 fois

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par Isis39 Mer 26 Fév 2014 - 10:42
Luigi_B a écrit:
Isis39 a écrit:Et bien dans les 22 pages, pour le collège, c'est ce que je cite plus haut.
Ce que j'ai cité en vient aussi.

Dont acte pour les connaissances citées mais comme je le disais :
- les connaissances sont assimilées à des compétences
- les connaissances sont essentiellement assignées à l'HG-ECJS
- ces connaissances sont souvent très vagues et générales : "Avoir des connaissances et des repères relevant du temps : les différentes périodes de l’histoire de l’humanité - Les grands traits de
l’histoire (politique, sociale, économique, littéraire, artistique, culturelle) de la France et de l’Europe" est une compétence au même titre que "Utiliser les logiciels et les services à disposition" ou "Recevoir un commentaire, un message y compris avec pièces jointes"

Bref on en revient bien au sujet de départ.

PS j'aimerais bien savoir ce que c'est que la compétence numérique "recevoir un commentaire"...  Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école. - Page 7 3795679266 

Là on est d'accord. EN HG on se demande bien ce qu'il fait connaitre pour ces "compétences".
Dwarf
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par Dwarf Mer 26 Fév 2014 - 10:46
doubledecker a écrit:
Dwarf a écrit:
Dinosaura a écrit:J'ai quand même l'impression que ce qui intéresse nos énarques c'est qu'à terme les élèves soient capables de faire preuve d'une certaine autonomie, de savoir faire preuve de réactivité, de savoir communiquer etc, pour être immédiatement employables (et pas trop contestataires) dans leur futur job, mais que les connaissances en tant que telles tout le monde s'en fout (sauf les profs).
Et surtout qu'on remplace des processus de réelle qualification par de vagues compétences possédées par tous et qui n'offriront aucune plus-value aux travailleurs au moment de négocier leur salaire. Sans parler de ne pas posséder d'une culture minimale de l'honnête homme permettant de penser et relativiser/critiquer le monde...
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alors là franchement je trouve que c'est une vision assez peu réelle. Il suffit de lire Pierre Périer pu Bourdieu pour voir que l'école n'est ni mieux ni pire dans ce domaine qu'il y a des années. Quant au fait de négocier son salaire le diplôme peut peut être être une référence mais dans ce domaine ce que nj'ai pu voir ou connaître avant de travailler pour l'EN c'est que le réseau de connaissances (on en revient là mais ce ne sont pas les mêmes!!), le carnet d'adresses et bien plus intéressant.
Ah bon? Pas réelle? Mais pour que le néolibéralisme sauvage (pléonasme) puisse organiser le mouvement fluide des capitaux à échelle mondiale, il faut aussi que la main d'oeuvre soit corvéable à merci. Et son opium est la consommation. Or, pour que vive la consommation, il faut la mort de la culture et de la connaissance, qui permettent de juger et comprendre ce que l'on essaye de nous vendre, de distancier et d'avoir un esprit critique. Une école qui apprendrait VERITABLEMENT à penser et à utiliser les connaissances que l'on possède pour nourrir cette pensée serait précisément le pire ennemi! Elle contribuerait à former des citoyens éclairés qui ne prendraient pas pour argent comptant tous les discours officiels et tous les pièges de la publicité. Dieu merci, il y a sur le terrain un certain pourcentage des enseignants qui en ont conscience et qui se battent contre. La vraie question serait en revanche de se demander : quel est ce pourcentage?
Celadon
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par Celadon Mer 26 Fév 2014 - 10:53
Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
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User17706
Bon génie

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par User17706 Mer 26 Fév 2014 - 10:54
Pour aller dans le sens d'Elyas depuis quelques posts, n'y a-t-il pas dans le débat une «partie postiche», en quelque sorte? Je veux parler de celle qui se focalise sur les implications à long terme de certains choix de vocabulaire (je n'aime pas non plus le mot «compétences», mais bon, c'est un mot).

Il ne me gêne pas du tout que l'on baptise «compétences» l'écriture-lecture, et le fait de savoir calculer. Il y a, de façon générale, un sens du mot «compétence» ou même de «savoir-faire» auquel il est à la fois vrai de dire que certaines compétences sont absolument prioritaires et qu'elles sont extrêmement difficiles à distinguer de savoirs, sauf à «philosopher sur les mots», comme dirait Iphigénie Razz

On peut même très facilement imaginer que deux professeurs, l'un qui conçoit les connaissances comme techniquement au service de l'acquisition de compétences, et l'autre qui conçoit l'inverse, fassent en fin de compte apprendre à peu près les mêmes choses à leurs élèves, sans que la hiérarchie qui guide leur propre conception de leur pratique fasse, empiriquement, une énorme différence.

En revanche, le contenu précis des programmes, du socle..., me paraît un objet de débat plus fructueux, avec la question cruciale de l'articulation de l'évaluation à ce contenu précis.

Parce que quelles que soient les intentions (cachées ou non) derrière le Socle, la mise en avant du concept de «compétence», etc., une intention ne se réalise de toute façon pas par magie, mais, dans le cas qui nous occupe, via de multiples courroies de transmission. Le fait de dire «socle» ou «compétences» ne suffira jamais à vider les programmes, donc autant discuter pied à pied des programmes.
Dwarf
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Vénérable

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par Dwarf Mer 26 Fév 2014 - 11:02
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.
philann
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par philann Mer 26 Fév 2014 - 11:17
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...

Pourquoi ce futur ?? :| 

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Celadon
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par Celadon Mer 26 Fév 2014 - 11:18
Je voulais juste montrer un peu d'optimisme, Philann...
philann
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par philann Mer 26 Fév 2014 - 11:19
Pardon!  fleurs 

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par Paratge Mer 26 Fév 2014 - 11:46
Dwarf a écrit:
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

Et qui trouvent que c'est normal d'avoir une agitation permanente dans la classe...
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par Elyas Mer 26 Fév 2014 - 11:52
Paratge a écrit:
Dwarf a écrit:
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

Et qui trouvent que c'est normal d'avoir une agitation permanente dans la classe...

Il n'y a pas besoin d'être jeune dans le métier pour avoir ce genre de pensée. Je connais des collègues de 40-50 ans qui trouvent cela tout à fait normal. Quand tu partages une classe avec eux, tu dois faire preuve de solidarité, donc tu dois assumer le fait qu'ils laissent le bazar dans leur classe et les élèves trouvent ça tout bizarre qu'on leur demande le calme dans ta classe. Et au conseil de classe, ils disent que la classe est charmante et travailleuse quand toi, pauvre idiot, tu expliques que les élèves ont du mal à rester concentrés et à sa concentrer sur leur travail. Le cde leur dit bravo et toi, tu parais pour un idiot. Et au 3e trimestre, soudain, c'est la catastrophe dans leur classe et ils demandent le secours des autres. Pfffffffffffff... au nom de la solidarité.
Artysia
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par Artysia Mer 26 Fév 2014 - 11:52
Dwarf a écrit:
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

J'espère que tu te rends compte qu'on puisse se sentir blesser par ton message. En tout cas, moi jeune prof je le suis... je n'ai donc aucun esprit critique, je suis dans le moule EN, limite inculte puisque sans référence... Merci !
Je n'ai donc pas d'avis à exposer puisqu'ils sont de fait invalidés. Je n'aurais pas dû essayer d'échanger, je suis extrêmement déçue.
Paratge
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par Paratge Mer 26 Fév 2014 - 11:55
Elyas a écrit:
Il n'y a pas besoin d'être jeune dans le métier pour avoir ce genre de pensée. Je connais des collègues de 40-50 ans qui trouvent cela tout à fait normal. Quand tu partages une classe avec eux, tu dois faire preuve de solidarité, donc tu dois assumer le fait qu'ils laissent le bazar dans leur classe et les élèves trouvent ça tout bizarre qu'on leur demande le calme dans ta classe. Et au conseil de classe, ils disent que la classe est charmante et travailleuse quand toi, pauvre idiot, tu expliques que les élèves ont du mal à rester concentrés et à sa concentrer sur leur travail. Le cde leur dit bravo et toi, tu parais pour un idiot. Et au 3e trimestre, soudain, c'est la catastrophe dans leur classe et ils demandent le secours des autres. Pfffffffffffff... au nom de la solidarité.

« La classe est sympathique », « ces garçons ont du potentiel », etc.  Very Happy 
Ingeborg B.
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par Ingeborg B. Mer 26 Fév 2014 - 11:59
Artysia a écrit:
Dwarf a écrit:
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

J'espère que tu te rends compte qu'on puisse se sentir blesser par ton message. En tout cas, moi jeune prof je le suis... je n'ai donc aucun esprit critique, je suis dans le moule EN, limite inculte puisque sans référence... Merci !
Je n'ai donc pas d'avis à exposer puisqu'ils sont de fait invalidés. Je n'aurais pas dû essayer d'échanger, je suis extrêmement déçue.
Oui, c'est un commentaire assez désobligeant qui me fait penser à ce que j'entendais de la part des vieux profs quand j'ai débuté il y a 20 ans... Et connaissant Artysia et d'autres jeunes collègues, ils sont loin de ressembler à ce portrait peu flatteur.
Elyas
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par Elyas Mer 26 Fév 2014 - 12:01
Paratge a écrit:
Elyas a écrit:
Il n'y a pas besoin d'être jeune dans le métier pour avoir ce genre de pensée. Je connais des collègues de 40-50 ans qui trouvent cela tout à fait normal. Quand tu partages une classe avec eux, tu dois faire preuve de solidarité, donc tu dois assumer le fait qu'ils laissent le bazar dans leur classe et les élèves trouvent ça tout bizarre qu'on leur demande le calme dans ta classe. Et au conseil de classe, ils disent que la classe est charmante et travailleuse quand toi, pauvre idiot, tu expliques que les élèves ont du mal à rester concentrés et à sa concentrer sur leur travail. Le cde leur dit bravo et toi, tu parais pour un idiot. Et au 3e trimestre, soudain, c'est la catastrophe dans leur classe et ils demandent le secours des autres. Pfffffffffffff... au nom de la solidarité.

« La classe est sympathique », « ces garçons ont du potentiel », etc.  Very Happy 

Tout à fait. Donc, comme le dit Artysia, accuser les jeunes collègues d'être des suivistes sans réflexion est grossier et faux.
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par Invité Mer 26 Fév 2014 - 12:12
Et c'est une manière un peu cavalière de maintenir la discussion en circuit fermé: celui qui n'est pas d'accord avec moi est un jeune laxiste (on peut rajouter nul, vu ce qui se dit sur un autre fil sur les jeunes collègues qui passent les concours?).
Et tout cela alors qu'on se rejoint en fait sur le constat: les programmes sont beaucoup trop lourds et entraînent des tas de dysfonctionnement: on pourrait faire autre chose que se taper dessus, non?
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par Celadon Mer 26 Fév 2014 - 12:22
Bien sûr. Ce n'était pas mon intention, et je suppose que Dwarf va revoir sa formulation. Voilà entre autres pourquoi j'ai employé le futur. Nombre de jeunes collègues dans mes dernières années remettaient en cause l'aspect ludique des enseignements et s'attachaient à la transmission. Il ne faut rien généraliser, mais la tendance générale n'est peut-être pas celle-là ?
Ingeborg B.
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par Ingeborg B. Mer 26 Fév 2014 - 12:27
Celadon a écrit:Bien sûr. Ce n'était pas mon intention, et je suppose que Dwarf va revoir sa formulation. Voilà entre autres pourquoi j'ai employé le futur. Nombre de jeunes collègues dans mes dernières années remettaient en cause l'aspect ludique des enseignements et s'attachaient à la transmission. Il ne faut rien généraliser, mais la tendance générale n'est peut-être pas celle-là ?
Mais, comment mesurez-vous cette "tendance générale" ?  Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école. - Page 7 3795679266 
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par Invité Mer 26 Fév 2014 - 12:38
Celadon a écrit:Bien sûr. Ce n'était pas mon intention, et je suppose que Dwarf va revoir sa formulation. Voilà entre autres pourquoi j'ai employé le futur. Nombre de jeunes collègues dans mes dernières années remettaient en cause l'aspect ludique des enseignements et s'attachaient à la transmission. Il ne faut rien généraliser, mais la tendance générale n'est peut-être pas celle-là ?
Sans revenir sur "la tendance générale" qui me laisse un peu sceptique aussi, je me demande bien pourquoi il faudrait toujours opposer ludique à transmission. Le ludique peut parfaitement aider à fixer des connaissances et des compétences, et on aurait grand tort de s'en priver.
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par Dwarf Mer 26 Fév 2014 - 13:03
Elyas a écrit:
Paratge a écrit:
Dwarf a écrit:
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

Et qui trouvent que c'est normal d'avoir une agitation permanente dans la classe...

Il n'y a pas besoin d'être jeune dans le métier pour avoir ce genre de pensée. Je connais des collègues de 40-50 ans qui trouvent cela tout à fait normal. Quand tu partages une classe avec eux, tu dois faire preuve de solidarité, donc tu dois assumer le fait qu'ils laissent le bazar dans leur classe et les élèves trouvent ça tout bizarre qu'on leur demande le calme dans ta classe. Et au conseil de classe, ils disent que la classe est charmante et travailleuse quand toi, pauvre idiot, tu expliques que les élèves ont du mal à rester concentrés et à sa concentrer sur leur travail. Le cde leur dit bravo et toi, tu parais pour un idiot. Et au 3e trimestre, soudain, c'est la catastrophe dans leur classe et ils demandent le secours des autres. Pfffffffffffff... au nom de la solidarité.
Eh bien il faudra tout simplement leur expliquer comment fonctionne le cerveau et que le silence est le pré-requis non négociable d'un vrai travail digne de ce nom qui puisse être efficace à toutes les étapes de l'apprentissage. Neuro-sciences à l'appui s'ils ne veulent rien entendre (c'est le cas de le dire).
Artysia a écrit:
Dwarf a écrit:
Celadon a écrit:Et surtout : jusqu'à quand ? Compte tenu de l'indigence des programmes qui se répercutera inévitablement sur le niveau des concours et donc des profs à venir...
Oui, nous en discutions avec Rikki et consorts mercredi dernier : les nouveaux arrivants sont les purs produits de ce que le système veut obtenir : des êtres sans références, dociles, obéissants et qui croient de bonne foi toutes les conn*ries qu'on leur a fait gober.

J'espère que tu te rends compte qu'on puisse se sentir blesser par ton message. En tout cas, moi jeune prof je le suis... je n'ai donc aucun esprit critique, je suis dans le moule EN, limite inculte puisque sans référence... Merci !
Je n'ai donc pas d'avis à exposer puisqu'ils sont de fait invalidés. Je n'aurais pas dû essayer d'échanger, je suis extrêmement déçue.
Je conçois surtout qu'on puisse justement vouloir prouver le contraire par esprit d'insubordination! Ce n'est pas parce qu'un phénomène concerne un public toujours plus large qu'il n'a jamais existé avant et qu'il concerne tout le monde pour autant.

Nous sommes nous-mêmes (aux alentours de la quarantaine) les petits cons moins cultivés de la génération précédente (les soixante-huitards) qui avaient bénéficié du système d'éducation française à son sommet. En revanche, j'ai toujours eu à coeur de ne pas me laisser ranger dans le même sac que ceux de mes camarades à qui cette définition s'appliquait effectivement, et de même plus tard, comme étudiant, puis comme enseignant, etc. Les étiquettes sont faites pour être contre-dites quand elles ne sont pas valables.

Donc mes excuses si je t'ai blessée, mais si, précisément, tu ne fais pas partie de ces jeunes suiveurs décérébrés "par la grâce d'un demi- siècle de crétinisme marxiste scolaire" (Desproges), alors tu n'as aucune raison de te sentir concernée et donc blessée.  Wink   fleurs 

Tiens, au passage, un texte de 1986 de Desproges (une de ses géniales Chroniques de la haine ordinaire, dont je te recommande chaudement la lecture ou l'écoute - puisque passées sur Radio France à l'origine - et d'ailleurs, tant qu'à faire, comme tout le reste de la production de cet auteur hors normes), qui te fera mesurer de quoi je parle. Que dirait-il aujourd'hui? J'en tremble...

 
Pierre Desproges a écrit: "Non aux jeunes

       (9 avril 1986)

       

"Et vous, qu'est-ce que vous avez fait pour les jeunes ?" lançait l'autre soir Jack Lang, cette frétillante endive frisée de la culture en cave, à l'intention de je ne sais plus quelle poire blette de la sénilité parlementaire.

"Qu'est-ce que vous avez fait pour les jeunes ?" Depuis trente ans, la jeunesse, c'est-à-dire la frange la plus totalement parasitaire de la population, bénéficie sous nos climats d'une dévotion frileuse qui confine à la bigoterie. Malheur à celui qui n'a rien fait pour les jeunes, c'est le péché suprême, et la marque satanique de la pédophobie est sur lui. Au fil des décennies, le mot "jeunes" s'est imposé comme le sésame qui ouvre les voies de la bonne conscience universelle. Le mot "vieux" fait honte, au point que les cuistres humanistes qui portent la bonne parole dans les ministères l'ont remplacé par le ridicule "personnes agées" comme si ces empaffés de cabinet avaient le mépris des rides des rides de leurs père et mère. Mais les jeunes ne sont pas devenus des "personnes non âgées". Les jeunes sont "les jeunes". Ah, le joli mot!
"Vous n'avez rien contre les jeunes ?" Version à peine édulcorée du répugnant "T'as pas cent balles ?", c'est la phrase clé que vous balancent de molles gouapes en queue de puberté, pour tenter de vous escroquer d'une revue bidon entièrement peinte avec les genoux par de jeunes infirmes. (Je veux dire "handicapés", que les bancals m'excusent.)

- Pardon, monsieur, vous n'avez rien contre les jeunes ?
- Si, j'ai. Et ce n'est pas nouveau. Je n'ai jamais aimé les jeunes. Quand j'étais petit, à la maternelle, les jeunes, c'étaient des vieux poilus, avec des voix graves et de grandes mains sales sans courage pour nous casser la gueule en douce à la récré.
Aujourd'hui, à l'âge mûr, les jeunes me sont encore plus odieux. Leurs bubons d'acné me dégoûtent comme jamais.
Leurs chambres puent le pied confiné et l'incontinence pollueuse de leurs petites détresses orgasmiques. Et quand ils baisent, c'est bruyamment et à côté des trous.

Leur servilité sans faille aux consternantes musiques mort-nées que leur imposent les marchands de vinyle n'a d'égale que leur soumission béate au port des plus grotesques uniformes auquel les soumettent les maquignons de la fripe. Il faut remonter à l'Allemagne des années trente pour trouver chez les boutonneux un tel engouement collectif pour la veste à brandebourg et le rythme des grosses caisses.

Et comment ne pas claquer ces têtes à claques devant l'irréelle sérénité de la nullité intello-culturelle qui les nimbe ? Et s'ils n'étaient que nuls, incultes et creux, par la grâce d'un quart de siècle de crétinisme marxiste scolaire, renforcé par autant de diarrhéique démission parentale, passe encore. Mais le pire est qu'ils sont fiers de leur obscurantisme, ces minables.
Ils sont fiers d'être cons.
"Jean Jaurès ? C'est une rue, quoi", me disait récemment l'étron bachelier d'une voisine, laquelle et son mari, par parenthèse, acceptent de coucher par terre chez eux les soirs où leur crétin souhaite trombiner sa copine de caleçon dans le lit conjugal.
Ceci expliquant cela : il n'y a qu'un "ah" de résignation entre défection et défécation.

J'entends déjà les commentaires de l'adolescentophilie de bonne mise :
"Tu dis ça parce que tu es en colère. En réalité, ta propre jeunesse est morte, et tu jalouses la leur, qui vit, qui vibre et qui a les abdominaux plats, "la peau lisse et même élastique", selon Alain Schifres, jeunologue surdoué au Nouvel Observateur.
Je m'insurge. J'affirme que je haïssais plus encore la jeunesse quand j'étais jeune moi-même. J'ai plus vomi la période yéyé analphabète de mes vingt ans que je ne conchie vos années lamentables de rock abâtardi.

La jeunesse, toutes les jeunesses, sont le temps kafkaïen où la larve humiliée, couchée sur le dos, n'a pas plus de raison de ramener sa fraise que de chances de se remettre toute seule sur ses pattes.
L'humanité est un cafard. La jeunesse est son ver blanc.
Autant que la vôtre, je renie la mienne, depuis que je l'ai vue s'échouer dans la bouffonnerie soixante-huitarde où de crapoteux universitaires grisonnants, au péril de leur prostate, grimpaient sur des estrades à théâtreux pour singer les pitreries maoïstes de leurs élèves, dont les plus impétueux sont maintenant chefs de choucroute à Carrefour.
Mais vous, jeunes frais du jour, qui ne rêvez plus que de fric, de carrière et de retraite anticipée, reconnaissez au moins à ces pisseux d'hier le mérite d'avoir eu la générosité de croire à des lendemains cheguevaresques sur d'irrésistibles chevaux sauvages.



Quant à ces féroces soldats, je le dis, c'est pas pour cafter, mais y font rien qu'à mugir dans nos campagnes."
Dwarf
Dwarf
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Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école. - Page 7 Empty Re: Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école.

par Dwarf Mer 26 Fév 2014 - 13:06
holderfar a écrit:
Celadon a écrit:Bien sûr. Ce n'était pas mon intention, et je suppose que Dwarf va revoir sa formulation. Voilà entre autres pourquoi j'ai employé le futur. Nombre de jeunes collègues dans mes dernières années remettaient en cause l'aspect ludique des enseignements et s'attachaient à la transmission. Il ne faut rien généraliser, mais la tendance générale n'est peut-être pas celle-là ?
Sans revenir sur "la tendance générale" qui me laisse un peu sceptique aussi, je me demande bien pourquoi il faudrait toujours opposer ludique à transmission. Le ludique peut parfaitement aider à fixer des connaissances et des compétences, et on aurait grand tort de s'en priver.
Oui, mais cela ne doit rester qu'un moyen, une modalité et non une fin en soi. Nuance de taille!

Ingeborg B. a écrit:
Celadon a écrit:Bien sûr. Ce n'était pas mon intention, et je suppose que Dwarf va revoir sa formulation. Voilà entre autres pourquoi j'ai employé le futur. Nombre de jeunes collègues dans mes dernières années remettaient en cause l'aspect ludique des enseignements et s'attachaient à la transmission. Il ne faut rien généraliser, mais la tendance générale n'est peut-être pas celle-là ?
Mais, comment mesurez-vous cette "tendance générale" ?  Un article de Mara Goyet sur la question de la transmission du savoir par l'école. - Page 7 3795679266
Eh bien il n'y a qu'à être en prise avec la société dans laquelle nous vivons, multiplier les contacts dans des régions et des milieux différents, etc. Et puis bon, après tout, plus simplement et plus directement, lire les rapports des jurys de concours ou discuter avec les collègues qui font passer les concours (concours des PE pour ma part, l'une ayant corrigé l'écrit, l'autre ayant corrigé l'écrit plusieurs années et fait passer l'oral il y a deux ans). On y voit l'évolution du niveau, la nullité orthographique, le manque criant de culture générale, voire même de culture de base minimale attendue de la part de futurs enseignants. Mais bon, je l'admets, tout le monde n'a pas forcément ce genre de relations dans ses connaissances ou comme collègues. Mais il faut savoir entendre ce qu'ils disent.

EDIT : je n'ai pas la source sous la main mais un récent sondage indiquait que 56% des PE admettaient ne pas maîtriser ce qu'ils sont censés faire travailler aux élèves, mathématiques en tête...  :| 
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