eaf 2014 série L

Qui corrige l'écrit ? Je suis embêtée par la correction de l'écriture d'invention… je trouve que cela ressemble à des rédactions de collégien mais, avec les critères de correction, ils s'en tirent avec des notes plus que correctes...  

Tous les ans c'est pareil. Les prétendus "critères" de correction sont imbéciles. Ne pas oublier d'être guidé par les trois principes du Droit : les textes, l'humanité et... la justice. Il faut qu'un 10 attribué à une "invention" vaille un 10 attribué à un commentaire.

nlm76 a écrit:Tous les ans c'est pareil. Les prétendus "critères" de correction sont imbéciles. Ne pas oublier d'être guidé par les trois principes du Droit : les textes, l'humanité et... la justice. Il faut qu'un 10 attribué à une "invention" vaille un 10 attribué à un commentaire.

entièrement d'accord et ce n'est pas le cas dans les 2 que je viens de corriger... Merci !!!

Ben trafiquez vos notes, si elles ne tombent pas sur celle que vous vouliez mettre
On n'est plus à un trafic près

Perso, je ne regarde pas les consignes académiques. Je prends le corrigé national et en corrigeant, je me pose une seule question : qu'est-ce que le candidat a mis en oeuvre qu'il n'a appris qu'au lycée ?
Avec ça, on relativise assez bien

Chez nous, obligation de préciser dans l'appréciation les 3 critères d'évaluation :expression / réflexion / connaissances

Garance a écrit:Chez nous, obligation de préciser dans l'appréciation les 3 critères d'évaluation :expression / réflexion / connaissances

Et si vous ne le faites pas, fessée ?

Vous voyez, c'est pour ça que j'aime me lever le matin : pour ne pas suivre les ordres qu'on n'a pas à me donner et pour casser les pieds.

Perso, je ne regarde pas les consignes académiques.

C'est injuste pour les candidats, et c'est une rupture de l'égalité de traitement.

Cripure a écrit:

Et si vous ne le faites pas, fessée ?

Vous voyez, c'est pour ça que j'aime me lever le matin : pour ne pas suivre les ordres qu'on n'a pas à me donner et pour casser les pieds.

dans ce cas, je ne pourrai pas m'asseoir cet été...   

John a écrit:

Perso, je ne regarde pas les consignes académiques.

C'est injuste pour les candidats, et c'est une rupture de l'égalité de traitement.

La rupture de l'égalité de traitement, c'est le traitement différent d'une académie à l'autre.

Commentaire sur la Chartreuse de Parme :
"Fabrice contemple le monde tel Diego libre dans sa tête (chanson de Jonhy Halliday)"
   

+1 : le propos est cohérent, il y a une référence culturelle, et presque pas de fautes d'orthographe.

Magnifique ! la compétence "faire des liens" est acquise.

En plus, c'est une chanson de Michel Berger... 

J'ai moi aussi corrigé les L. 53 copies : quelques commentaires, 3 dissertations (dont deux très correctes) et une pléthore d'écritures d'invention,  n'excédant généralement pas deux pages. Certaines copies, évaluées sévèrement, m'ont rappelé mes années de prof de français en collège : méconnaissance du système des temps du récit, du passé simple ("je descenda"), etc.  D'autres, bien écrites, auraient pu être considérées comme très honorables en 3ème et ont été bien notées.  Cela dit, je partage l'embarras de Garance : ce sujet, comme celui tombé l'an dernier en S/ES (faire le portrait d'un personnage ordinaire revêtant à vos yeux une importance extraordinaire) ne nécessitait pas de compétences spécifiques  et ne demandait aux candidats aucun savoir particulier enseigné en 1ère. A fortiori  en L. Ces derniers n'étaient d'ailleurs pas censés posséder de talents littéraires. Au bout du compte, que note-t-on encore ?

A l'oral, j'ai constaté, en posant volontairement quatre fois la même question à quatre candidats :"le personnage vous semble-t-il foncièrement antipathique ?" la méconnaissance de l'adjectif souligné.
J'ai eu droit aussi (une seule fois, une fois de trop), à ce qui est décrit ici dans cet article que l'on vient de me faire parvenir :
http://nolwen41.unblog.fr/2008/05/30/le-bac/#    

Ceci pour dire que j'éprouve aussi bien souvent le malaise que l'auteure  évoque dans cette autre chronique :  

« Comme tous les ans, je fais passer le bac de français. (…) J'hérite d'élèves venant du XIIe arrondissement et d'autres d'un lycée franco-américain du VIIIe.  (…) Interrogés sur un même programme, des élèves de même âge expriment, non pas ce que leur professeur leur a appris, mais ce qu’ils sont socialement. Pour la plupart, les élèves du XIIIe connaissent mal leurs textes, sortent des énormités, bafouillent une langue improbable ; les élèves du lycée du VIIIe, pour la majorité, s’expriment déjà comme les futurs cadres et dirigeants qu'ils seront un jour. Ça n’est pas qu’ils connaissent les textes tellement mieux ni même qu'ils ont davantage travaillé la littérature au programme ou qu'ils l'apprécient, mais ils manifestent une assurance et une maîtrise de la langue qui ne peuvent que leur valoir une bonne note à l’oral. J’évalue l’aisance davantage que les connaissances, et un savoir que leur milieu, davantage que l’école, leur a transmis naturellement. Cette année, plus qu'une autre, j'ai l'impression de n'avoir servi qu'à certifier un état civil.»

Extrait de la chronique "Le bac des cultures" de Martine Marie Muller (Pèlerin n°6760 du 21/06/12).
 

Garance a écrit:En plus, c'est une chanson de Michel Berger... 

J'allais le dire! C'est comme ce candidat de la Nouvelle star qui voulait chanter Sunny de Christophe Willem. Bon ben j'élève le débat moi!