Grève intersyndicale le 17 septembre 2015 contre la réforme du collège.

On y croît! Il reste 3 jours pour convaincre! On s'y met tous!

Cripure a écrit:

Yohanr a écrit:C'est très impressionnant, Dalva. La rétention de notes, c'est une bonne idée je trouve. Cela ne pénalise pas les élèves, donc pas d'inquiétude des professeurs là-dessus, et en même temps cela ne passerait pas inaperçu ! Vous avez fait remonter l'idée ?

En période où elles doivent être rendues, sachez que leur rétention s'assimile à SNF.

Oui, c'est vrai, mais seulement quand elles doivent être rendues : cela laisse le temps de voir et de faire nombre (on peut espérer) avant d'arriver aux conseils du premier trimestre (dans un premier temps). Et si on en arrive au service non fait, il faudrait savoir comment se décomptent les jours : le premier est, je suppose, celui du conseil de classe ?

VanGogh59 a écrit:Parmi les disparitions Dalva, tu oublies celle de la 6ème SEGPA, preuve de la logique économique qui sous-tend cette réforme...

Ah, zut et flûte ! Je l'ai rappelé en réunion deux heures avant de rédiger le courrier, et on réussit à l'oublier ! Maintenant c'est trop tard, les courriers sont photocopiés. Mais pour les prochains, je l'ajoute.
Merci !

VanGogh59 a écrit:Parmi les idées d'action, j'ai entendu ce matin à la radio que Hollande allait se balader en province pour soutenir des candidats. Si une poignée de collègues hurlait "non à la détestable réforme du collège" ou quelque chose comme ça à chacun de ses passages, ça finirait peut être par lui rentrer dans le crâne, non ?

C'est une idée, oui. Associée à tout le reste, ça permet de ne jamais se faire oublier : marchés, déplacements en province d'Hollande ou NVB, mais aussi tous les déplacements de tous nos élus socialistes.
Et pourquoi pas demander des "tribunes" dans nos quotidiens régionaux ou publications locales ? Pas des interviews, mais la demande d'insertion d'un texte "manifeste" suivi d'une information sur la date et le lieu d'une réunion publique ?
Dans mon bassin, il y a un blog d'actualité tenu par une personne qui envoie aussi des articles au quotidien local. On peut y faire passer l'info, de très nombreuses personnes le lisent. Cela existe peut-être aussi ailleurs.

Segna a écrit:C'est invraisemblable que dans certains établissements les collègues n’aient pas été informés!Il y a vraiment un gros problème de com!

Pourquoi les collègues de chaque collège voisin d'un lycée n'iraient pas en délégation au lycée ? Aller parler avec des collègues à la sortie des cours, ça peut se faire, non ? Tracter aussi.

Segna a écrit:Question: certains d'entre vous ont-ils déjà reçu l'information sur les journées de formation pendant les 2 premiers jours des prochaines vacances? S'agit-il pour l'instant d'un privilège dans l'académie d'Aix-Marseille?

Rien reçu pour l'instant.

Un peu hors-sujet, mais tout de même:
hier matin paraissait sur libération.fr, en première page du site, une interview de Fleur Pellerin, annonçant un travail de numérisation en 3D dans un souci de conservation du patrimoine (je résume grossièrement) de Palmyre.

L'article a disparu dans les pages très annexes, allez, en 1h.
http://www.liberation.fr/politiques/2015/09/10/fleur-pellerin-s-en-prendre-au-patrimoine-d-un-peuple-c-est-l-attaquer-dans-son-humanite_1379721

Vous noterez chez les commentateurs, entre les attaques ad hominem et la désolation face à Daesh, quelques allusions bien senties à la réforme des collèges, pas précisément tendre non plus avec les humanités.

pamplemousses4 a écrit:
Vous noterez chez les commentateurs, entre les attaques ad hominem et la désolation face à Daesh, quelques allusions bien senties à la réforme des collèges, pas précisément tendre non plus avec les humanités.

Oui, et des attaques contre Anish Kapoor aussi, ainsi qu'une contre la PMA

Dorian Gray a écrit:

pamplemousses4 a écrit:
Vous noterez chez les commentateurs, entre les attaques ad hominem et la désolation face à Daesh, quelques allusions bien senties à la réforme des collèges, pas précisément tendre non plus avec les humanités.

Oui, et des attaques contre Anish Kapoor aussi, ainsi qu'une contre la PMA

en effet... (d'ailleurs, les commentaires, c'est comment dire... souvent fascinant.)

Moi, peu importe, si les syndicats appellent à la rétention des notes, je suis. La fin de l'année dernière a été pathétique, notamment l'appel au boycott du brevet, quasiment non suivi. Maintenant, il ne s'agit plus de réfléchir à des actions possibles (à peu près tout a été proposé l'an dernier), mais d'AGIR.
Je suivrai toutes les actions décidées cette année, je fais tout ce que je peux dans mon jardin depuis un an.

Marlou.Bassboost a écrit:et quand la réforme arrivera chez eux, ils viendront pleurer comme les profs de collège pleureront de ne pas avoir réagi.

Pas de généralisation abusive, please.
Dans mon lycée nous sommes mobilisés : HiS, tracts, rappels réguliers en SdP.

Ici aussi, dans notre cité scolaire, plus de professeurs grévistes au printemps dernier au lycée qu'au collège.

F.Lemoine a écrit:Moi, peu importe, si les syndicats appellent à la rétention des notes, je suis. La fin de l'année dernière a été pathétique, notamment l'appel au boycott du brevet, quasiment non suivi. Maintenant, il ne s'agit plus de réfléchir à des actions possibles (à peu près tout a été proposé l'an dernier), mais d'AGIR.
Je suivrai toutes les actions décidées cette année, je fais tout ce que je peux  dans mon jardin depuis un an.

Nous sommes d'accord. Et espérons qu'il ne soit pas trop tard.
Il n'est jamais trop tard : même sans abrogation, la force d'inertie du mammouth est monumentale. C'est notre plus grande force, non ?

Si, il y aura un moment où ce sera trop tard. Je pense aux profs dont les postes vont sauter ou qui devront faire des compléments de service. Eux se sentiront trahis. Si à Noël cette réforme n'a pas sauté, ça deviendra bien compliqué.

C'est vrai. Je pensais côté élèves.
J'avoue que ce qui m'affole le plus dans la réforme, ce n'est pas le côté prof (après tout, si tout le monde est d'accord pour se laisser faire...), c'est le côté élève : les élèves n'ont pas leur mot à dire, et on va continuer à dégrader le peu qu'il reste à leur offrir.

J'entends déjà notre ministre : "15 % de professeurs en grève? Ca veut dire que 85% sont d'accord avec la réforme et le gouvernement. Je vous l'avais dit, cette réforme est faite AVEC les professeurs qui ont bien compris son utilité. Le gouvernement à eu raison de faire preuve de pédagogie, aujourd'hui l'immense majorité des professeurs est convaincue.".

J'en vomis d'avance.

Moi aussi. Mais je préfère 15% de gréviste à 0%.

F.Lemoine a écrit:Si, il y aura un moment où ce sera trop tard. Je pense aux profs dont les postes vont sauter ou qui devront faire des compléments de service. Eux se sentiront trahis. Si à Noël cette réforme n'a pas sauté, ça deviendra bien compliqué.

+1
Certains de mes collègues pensaient avoir jusqu'à la rentrée prochaine pour faire bouger les choses. Quand je leur ai rappelé que ce serait déjà acté avec la DHG en décembre, ils ont fait une autre tête. Concrètement, on a 3 postes sur la sellette au collège avec la réforme, mais ça n'a pas l'air d'émouvoir les foules. C'est encore trop abstrait, je ne sais pas ce qu'il leur faut.

V.Marchais a écrit:Moi aussi. Mais je préfère 15% de gréviste à 0%.

Pour ma santé mentale, oui, ça me permet de penser que je ne suis pas tout seul.
Pour le reste, concrètement, qu'il y ait 15% ou 0% ne me change rien du tout : une grève utile, c'est celle qui permet d'obtenir satisfaction quant à nos revendications. Du coup, ni 0% ni 15% ne serviront à quoi que ce soit. Les discours politiques et les conséquences seront exactement les mêmes dans les deux cas.

Boh, même avec 85%... Moi aussi j'ai voté non à la Constitution européenne en 2005... Entre ça et le texte de la réforme passé en force le jour même de la grève, à part agripper Najat ou François par le devant du costume et les secouer très très fort en leur criant dessus jusqu'à ce que ça rentre, franchement, je ne vois pas. Je fais grève* parce que je veux dire non jusqu'au bout, mais je ne me fais plus guère d'illusions sur le résultat.

* J'avais fait une faute de frappe : "je fais grèce". Ca me paraît assez révélateur.

Hermiony a écrit:

F.Lemoine a écrit:Si, il y aura un moment où ce sera trop tard. Je pense aux profs dont les postes vont sauter ou qui devront faire des compléments de service. Eux se sentiront trahis. Si à Noël cette réforme n'a pas sauté, ça deviendra bien compliqué.

+1
Certains de mes collègues pensaient avoir jusqu'à la rentrée prochaine pour faire bouger les choses. Quand je leur ai rappelé que ce serait déjà acté avec la DHG en décembre, ils ont fait une autre tête. Concrètement, on a 3 postes sur la sellette au collège avec la réforme, mais ça n'a pas l'air d'émouvoir les foules. C'est encore trop abstrait, je ne sais pas ce qu'il leur faut.

Comme d'habitude, il y a un aveuglement absurde "non ils n'oseront pas" jusqu'au bout et effectivement, certains réagiront quand ils auront les tableaux de DHG sous les yeux. Il sera trop tard.

stench a écrit:J'entends déjà notre ministre : "15 % de professeurs en grève? Ca veut dire que 85% sont d'accord avec la réforme et le gouvernement. Je vous l'avais dit, cette réforme est faite AVEC les professeurs qui ont bien compris son utilité. Le gouvernement à eu raison de faire preuve de pédagogie, aujourd'hui l'immense majorité des professeurs est convaincue.".

J'en vomis d'avance.

C'est du déjà vécu de toute façon !

Sphinx a écrit:Boh, même avec 85%... Moi aussi j'ai voté non à la Constitution européenne en 2005... Entre ça et le texte de la réforme passé en force le jour même de la grève, à part agripper Najat ou François par le devant du costume et les secouer très très fort en leur criant dessus jusqu'à ce que ça rentre, franchement, je ne vois pas. Je fais grève* parce que je veux dire non jusqu'au bout, mais je ne me fais plus guère d'illusions sur le résultat.

C'est ce que j'entends souvent. Je me demande dans ce cas pourquoi les gens ne se radicalisent pas plus, justement.

Daphné a écrit:

stench a écrit:J'entends déjà notre ministre : "15 % de professeurs en grève? Ca veut dire que 85% sont d'accord avec la réforme et le gouvernement. Je vous l'avais dit, cette réforme est faite AVEC les professeurs qui ont bien compris son utilité. Le gouvernement à eu raison de faire preuve de pédagogie, aujourd'hui l'immense majorité des professeurs est convaincue.".

J'en vomis d'avance.

C'est du déjà vécu de toute façon !

C'est probablement pour ça que je ne grossis pas, à force de dégueuler en entendant ces discours. De l'anorexie politique.

VanGogh59 a écrit:Parmi les disparitions Dalva, tu oublies celle de la 6ème SEGPA, preuve de la logique économique qui sous-tend cette réforme...
Parmi les idées d'action, j'ai entendu ce matin à la radio que Hollande allait se balader en province pour soutenir des candidats. Si une poignée de collègues hurlait "non à la détestable réforme du collège" ou quelque chose comme ça à chacun de ses passages, ça finirait peut être par lui rentrer dans le crâne, non ?

Il vient chez moi demain
Enfin, à la préfecture.
Les paysans, très sages, ont gentiment demandé "une audience" et le Foll ira visiter un GAEC
Belkacem ira visiter un pôle pédagogique 100% UNSA :lol:
Bref, tout le département est bloqué et déjà, nous pouvons dire que le bilan est positif.

stench a écrit:Cette grève concerne aussi les collègues de lycée, non? Je n'ai lu aucune information chez moi et personne ne sait qu'il y a grève.

J'ai affiché et discuté en sdp. Mais je me heurte à un ennemi redoutable : ceux qui ont passé tout le mois d'août à programmer chaque séance de chaque séquence minute par minute : où caser une grève ?

Segna a écrit:Certains collègues ne feront pas grève pour des raisons financières, soit; mais l'inaction ne nous coûtera -t-elle pas beaucoup plus chère? Combien d'heures allons -nous passer en réunions pour mettre en place "l'usine à gaz"? pour nous concerter? Etc... Tant pis pour mon compte en banque mais moi je fais grève et je participerai à la manif!  

C'était l'argument servi en 2003: "Si la réforme passe, elle vous coûtera plus cher que ce que vous allez laisser en journées de grève". Un joli calcul accompagnait l'argument.
Bilan: elle est passée et ceux qui ont fait des semaines de grève, ont vu leur traitement diminué pendant des mois.
Ca a été un coup ultra-violent. Les gens ne s'y attendaient pas. Ca a marqué tous les esprits.

Dans mon lycée, il y a eu tellement de problèmes de services/edt et autres à la rentrée que les collègues n'étaient absolument pas réceptifs au sujet de la réforme du collège lors de l'heure d'info syndicale. Je n'ai même pas essayé d'en rajouter une couche, c'était peine perdue. Ils pensent en plus tous que cette grève ne sert à rien. Bon, c'est sûr que si on se limite à une grève et une manif nationale un dimanche, on va pas aller loin... Je me demande surtout pourquoi on n'a pas mis le paquet en juin et pourquoi la grève du brevet qui aurait pu emmerder le monde a été aussi peu suivie.

Je change l'ordre des citations mais :

Leclochard a écrit:
C'était l'argument servi en 2003: "Si la réforme passe, elle vous coûtera plus cher que ce que vous allez laisser en journées de grève". Un joli calcul accompagnait l'argument.
Bilan: elle est passée et ceux qui ont fait des semaines de grève, ont vu leur traitement diminué pendant des mois.
Ca a été un coup ultra-violent. Les gens ne s'y attendaient pas. Ca a marqué tous les esprits.

Du coup :

stench a écrit: Je me demande dans ce cas pourquoi les gens ne se radicalisent pas plus, justement.

Ben tout pareil.

Tant pis, essayons quand même, faisons grève, et mobilisons autour de nous pour la manif d'octobre surtout.