Grève intersyndicale le 17 septembre 2015 contre la réforme du collège.

J' y suis mais j'ai beaucoup de collégiens en grande difficulté. ET je ne vois absolument rien dans cette réforme qui va permettre des les aider. On va enlever à ceux qui veulent/peuvent faire plus, désorganiser tous les niveaux en même temps, imposer une organisation dont les personnels ne veulent pas, supprimer les possibilités de sections euros, et on ne met rien mais absolument rien pour les élèves en grande difficulté. Et parallèlement on réécrit les circulaires du spécialisé pour réduire le nombre de places et on balance les gamins dans l'ordinaire sans aider en quoi que ce soit les collègues.

Le tout par idéologie quasi-mystique et pour économiser trois bouts de chandelle. Et pendant ce temps les enseignants continuent à perdre de l'argent, ça ce sont des faits.

Rendash a écrit:

Pascal a écrit:
Il faut que je me renseigne.

En attendant, réponds donc sur un sujet que tu maîtrises, semble-t-il, assez bien pour afficher des certitudes, je te prie.
Pour la n-ième fois, donc :

Pascal a écrit: Qui a parlé de la suppression du latin et du grec?

Comment les LC survivront-elles sans heures dédiées ni programme?

Elles continueront d'exister, si un EPI est créé autour des LC.

Pascal a écrit:

kero a écrit:Parce que tu crois que mes élèves en cours d'histoire ne sont pas acteurs ?

Bah tu devrais venir jeter un oeil, lorsque je dois arreter les questions parce qu'ils en ont trop à poser et que je ne peux pas répondre à toutes, pressé par le temps, à tel point qu'ils se répondent les uns les autres sans que j'ai même plus le temps de réguler.

Je te garantis qu'ils sont bien acteurs.

D'ailleurs, pourquoi vouloir croire qu'être assis sur une chaise et être acteur seraient contradictoire ?

Je ne suis pas là pour juger le travail d'un tel ou d'un autre, mais l'enseignement peut toujours être différent, la méthode "traditionnelle" ne fonctionne pas avec certains élèves.

Et tu peux me dire, là maintenant, que les EPI résoudront les problèmes de ceux qui ont décroché ? C'est un fait ou un espoir ?

Parce que si c'est le second, on risque de foutre en l'air quelque chose qui fonctionne puor une chimère, tu vois ?

Alors tu vois, moi je pense que déjà, avant de vouloir trouver des solutions, il conviendrait d'avoir une vision claire de ce qu'est le problème. Et en fait, tu sais quoi ? Tout le monde s'en fout du problème. On propose une solution dont on parie qu'elle pourra servir simplement parce qu'elle est différente de ce qui existe. Sauf que voilà, on peut faire plein de choses nouvelles qui en fait, ne font qu'empirer les problèmes.

Sauf que ceux qui ont décidé des nouvelles orientations ne seront pas là pour ramasser les pots cassés.

Ronin a écrit:J' y suis mais j'ai beaucoup de collégiens en grande difficulté. ET je ne vois absolument rien dans cette réforme qui va permettre des les aider. On va enlever à ceux qui veulent/peuvent faire plus, désorganiser tous les niveaux en même temps, imposer une organisation dont les personnels ne veulent pas, supprimer les possibilités de sections euros, et on ne met rien mais absolument rien pour les élèves en grande difficulté. Et parallèlement on réécrit les circulaires du spécialisé pour réduire le nombre de places et on balance les gamins dans l'ordinaire sans aider en quoi que ce soit les collègues.

Le tout par idéologie quasi-mystique et pour économiser trois bouts de chandelle. Et pendant ce temps les enseignants continuent à perdre de l'argent, ça ce sont des faits.

Je retiens, car je dois me documenter.

Pascal a écrit:

Rendash a écrit:

Pascal a écrit:
Il faut que je me renseigne.

En attendant, réponds donc sur un sujet que tu maîtrises, semble-t-il, assez bien pour afficher des certitudes, je te prie.
Pour la n-ième fois, donc :

Pascal a écrit: Qui a parlé de la suppression du latin et du grec?

Comment les LC survivront-elles sans heures dédiées ni programme?

Elles continueront d'exister, si un EPI est créé autour des LC.

SI.

Et un EPI, si jamais il est créé, durera donc le temps...de l'EPI. Ensuite, il faudra passer à un autre EPI, comme prévu par la réforme. Exit alors le latin, sans même parler du grec qui est déjà enterré.
Deux heures par semaine, à la louche, sur un trimestre. C'est ça que tu appelles survie des LC, alors. Très bien, merci de ta réponse.

Je suis impatient.

Pascal a écrit:

Rendash a écrit:

Pascal a écrit:
Il faut que je me renseigne.

En attendant, réponds donc sur un sujet que tu maîtrises, semble-t-il, assez bien pour afficher des certitudes, je te prie.
Pour la n-ième fois, donc :

Pascal a écrit: Qui a parlé de la suppression du latin et du grec?

Comment les LC survivront-elles sans heures dédiées ni programme?

Elles continueront d'exister, si un EPI est créé autour des LC.

Bon:
SI un EPI est créé;
SI le conseil pédagogique en décide;
SI les collègues acceptent de céder des heures dont tous ont l'usage; ...; ...;
et quant à savoir si un EPI LC-quelquechose, c'est du latin, de la langue, une propédeutique à la philosophie, comme beaucoup en font, ça.... Mais sérieusement, comment être dupe du truc?

kero a écrit:

Pascal a écrit:

kero a écrit:Parce que tu crois que mes élèves en cours d'histoire ne sont pas acteurs ?

Bah tu devrais venir jeter un oeil, lorsque je dois arreter les questions parce qu'ils en ont trop à poser et que je ne peux pas répondre à toutes, pressé par le temps, à tel point qu'ils se répondent les uns les autres sans que j'ai même plus le temps de réguler.

Je te garantis qu'ils sont bien acteurs.

D'ailleurs, pourquoi vouloir croire qu'être assis sur une chaise et être acteur seraient contradictoire ?

Je ne suis pas là pour juger le travail d'un tel ou d'un autre, mais l'enseignement peut toujours être différent, la méthode "traditionnelle" ne fonctionne pas avec certains élèves.

Et tu peux me dire, là maintenant, que les EPI résoudront les problèmes de ceux qui ont décroché ? C'est un fait ou un espoir ?

Parce que si c'est le second, on risque de foutre en l'air quelque chose qui fonctionne puor une chimère, tu vois ?

Je pense que la question a été étudiée par les ministères successifs, et comme on dit: la réforme n'est pas sortie d'un chapeau et a été avalisée par les syndicats représentatifs au niveau national (donc des personnes sérieuses). Parfois, il suffit d'être plusieurs pour y croire pour que ça marche....

mondieumondieumondieumondieu...

Que c'est dur de se retenir en lisant des messages pareils.

Tu te fous de notre gueule ? Les syndicats représentatifs de 80% des salariés sont opposés. Ils ont pu faire passer le truc au CSE que grâce au soutien d'instances comme la FCPE ou le MEDEF (tiens). Avec les syndicats PS comme le SGEN ou l'UNSA, c'est passé. C'est tout.

Pour le reste, quant au fait que la question a été étudiée par le ministère, c'est encore plus énorme. Le ministère vise à:
- faire des économies
- suivres les recommandations de l'OCDE (qui s'est empressé de féliciter Madame la Ministre après que l'affaire ait été passée en force).
- et plein d'autres choses qui n'ont rigoureusement rien à voir avec le fait de délivrer un enseignement de qualité. Cette réforme a été pilotée par la DGESCO dont on connait depuis longtemps l'orientation très partisane.

Alors excuse moi, mais là ça ressemble fort à de la mauvaise foi...

Pascal a écrit:comme on dit: la réforme n'est pas sortie d'un chapeau

Certes non. Elle semble plutôt avoir été écrite avec les pieds.

pamplemousses4 a écrit:

Pascal a écrit:

Rendash a écrit:

Pascal a écrit:
Il faut que je me renseigne.

En attendant, réponds donc sur un sujet que tu maîtrises, semble-t-il, assez bien pour afficher des certitudes, je te prie.
Pour la n-ième fois, donc :

Pascal a écrit: Qui a parlé de la suppression du latin et du grec?

Comment les LC survivront-elles sans heures dédiées ni programme?

Elles continueront d'exister, si un EPI est créé autour des LC.

Bon:
SI un EPI est créé;
SI le conseil pédagogique en décide;
SI les collègues acceptent de céder des heures dont tous ont l'usage; ...; ...;
et quant à savoir si un EPI LC-quelquechose, c'est du latin, de la langue, une propédeutique à la philosophie, comme beaucoup en font, ça.... Mais sérieusement, comment être dupe du truc?

Tu sais, j'ai 35 ans et j'ai fait 14 ans de latin, dont 7 h par semaine à la fac. Pour moi le vrai échec du latin, c'est d'être 30 en 4 eme pour être dans de bonnes classes (poussé par les parents), être 25 en 3ème car il est interdit d'arrêter l'option (sauf les quelques élèves à qui on l'a déconseillé), d'être 15 en seconde, puis 4 en série L. Pour moi, c'est quand même un échec. En fac de Lettres, il y a même des étudiants qui commencent le Latin en Licence, pour moi c'est ça l'échec. Après, est-il nécessaire qu'un élève sache traduire un texte au collège? Combien d'élèves de 3ème savent vraiment traduire un texte, même une petite phrase? 3 ans, ce n'est pas assez pour apprendre une langue, il faut au moins une dizaine d'années.

Et donc, comme ça prend du temps, il faut ne jamais commencer?
Belle idée...

Audrey a écrit:Et donc, comme ça prend du temps, il faut ne jamais commencer?
Belle idée...

Bien sûr que si, mais comment expliques-tu que les élèves arrêtent aussi vite le latin?

Euh, mec, quand je faisais du latin au collège, après trois ans, on traduisait de petites versions en full latin. Je connaissais mes 5 déclinaisons, tous les cas, verbes déponents et non déponents et autres joyeusetés.

Bref. Tu déconnes, là, j'espère ?

(déponents )

Merci Audrey.

Avoir appris ça en Suisse italienne laisse des traces.

Pascal a écrit:

Tu sais, j'ai 35 ans et j'ai fait 14 ans de latin, dont 7 h par semaine à la fac. Pour moi le vrai échec du latin, c'est d'être 30 en 4 eme pour être dans de bonnes classes (poussé par les parents), être 25 en 3ème car il est interdit d'arrêter l'option (sauf les quelques élèves à qui on l'a déconseillé), d'être 15 en seconde, puis 4 en série L. Pour moi, c'est quand même un échec. En fac de Lettres, il y a même des étudiants qui commencent le Latin en Licence, pour moi c'est ça l'échec. Après, est-il nécessaire qu'un élève sache traduire un texte au collège? Combien d'élèves de 3ème savent vraiment traduire un texte, même une petite phrase? 3 ans, ce n'est pas assez pour apprendre une langue, il faut au moins une dizaine d'années.

Donc, on arrête tout. Et puis les langues vivantes aussi, alors, tant qu'à faire, puisque c'est trop court de toute façon?


Mais à la limite, qu'on tue le latin (le grec, c'est déjà), en soi, ce n'est pas le plus gros problème. Le problème, ce sont les menteurs qui essaient de prétendre que c'est faux, qu'on ne tue pas l'enseignement du latin, voire qu'on le généralise. Qu'on puisse penser et affirmer que l'enseignement du latin est inutile, dépassé, et j'en passe, pourquoi pas ; encore faudrait-il avoir l'honnêteté de l'assumer, au lieu d'essayer de faire croire que ça survivra via un EPI très hypothétique et de toute façon insuffisant.

Pascal a écrit:

Audrey a écrit:Et donc, comme ça prend du temps, il faut ne jamais commencer?
Belle idée...

Bien sûr que si, mais comment expliques-tu que les élèves arrêtent aussi vite le latin?

Parce qu'ils se retrouvent sur des horaires dégueulasses dans des classes surchargées faute d'heures?

Je suis d'accord. D'ailleurs, ces problèmes d'horaires ne devraient plus se poser avec les EPI.

Après, on peut pousser le raisonnement jusqu'au bout.

Rendons les maths ou le français optionnels.

Combien d'élèves après 6 ans de secondaire ?

Pascal a écrit:Je suis d'accord. D'ailleurs, ces problèmes d'horaires ne devraient plus se poser avec les EPI.

Bien sûr : plus de latin, plus de problème d'horaire pour le latin, on a bien compris.

Le rangement par le vide, quoi.

Rendash a écrit:

Pascal a écrit:

Tu sais, j'ai 35 ans et j'ai fait 14 ans de latin, dont 7 h par semaine à la fac. Pour moi le vrai échec du latin, c'est d'être 30 en 4 eme pour être dans de bonnes classes (poussé par les parents), être 25 en 3ème car il est interdit d'arrêter l'option (sauf les quelques élèves à qui on l'a déconseillé), d'être 15 en seconde, puis 4 en série L. Pour moi, c'est quand même un échec. En fac de Lettres, il y a même des étudiants qui commencent le Latin en Licence, pour moi c'est ça l'échec. Après, est-il nécessaire qu'un élève sache traduire un texte au collège? Combien d'élèves de 3ème savent vraiment traduire un texte, même une petite phrase? 3 ans, ce n'est pas assez pour apprendre une langue, il faut au moins une dizaine d'années.

Donc, on arrête tout. Et puis les langues vivantes aussi, alors, tant qu'à faire, puisque c'est trop court de toute façon?


Mais à la limite, qu'on tue le latin (le grec, c'est déjà), en soi, ce n'est pas le plus gros problème. Le problème, ce sont les menteurs qui essaient de prétendre que c'est faux, qu'on ne tue pas l'enseignement du latin, voire qu'on le généralise. Qu'on puisse penser et affirmer que l'enseignement du latin est inutile, dépassé, et j'en passe, pourquoi pas ; encore faudrait-il avoir l'honnêteté de l'assumer, au lieu d'essayer de faire croire que ça survivra via un EPI très hypothétique et de toute façon insuffisant.

Mais le but, ce n'est pas de fabriquer de bons latinistes, mais de sensibiliser un plus grand nombre aux cultures antiques, à l'étymologie, à l'histoire etc...;

Oh lala...

Mais il n'y a RIEN pour sensibiliser un plus grand nombre à quoi que ce soit.

RIEN.

Oui, le programme de lettres évoque l'intérêt de faire des liens avec le latin. La belle affaire. Moi je le fais déjà en histoire alors que je suis pas prof de lettre. "Chien" vient de "canis". Supairrrrrre, ils ont fait du latin.

kero a écrit:Après, on peut pousser le raisonnement jusqu'au bout.

Rendons les maths ou le français optionnels.

Combien d'élèves après 6 ans de secondaire ?

Oui, ou l'école optionnelle tant qu'à faire? D'ailleurs, le latin peut être rendu obligatoire avec les EPI.