Chaos dans un groupe d'AP, je ne sais pas quoi faire

Ce qui m'a vraiment énervée, c'est le gamin qui s'est écrié joyeusement, alors que j'essayais tant bien que mal de remettre le groupe au travail : "ah madame j'ai une idée, on peut parler des attentats ?"

Ils sont odieux et ils le savent. Ils te sentent fragile et ils en profitent. C'est dégueulasse que la direction ne te soutienne pas mieux (ça aussi ils doivent le savoir).
Désolée, je ne suis pas constructive.

Mary Parapluies a écrit:Ce qui m'a vraiment énervée, c'est le gamin qui s'est écrié joyeusement, alors que j'essayais tant bien que mal de remettre le groupe au travail : "ah madame j'ai une idée, on peut parler des attentats ?"

 Ils se moquent ouvertement de toi    Appelle les parents au moins des élèves que tu as en français, leur comportement est inadmissible. Fais le vraiment!

Ils se moquent de vous, ces petits cons. Vous valez infiniment mieux qu'eux. Faites-vous respecter, craindre si nécessaire. La peur (si peur il y a) doit être de leur côté, non du vôtre.

florestan a écrit:Te mettre des élèves que tu n'as pas en cours et en regroupement en plus donc pas de référent pour le groupe (PP) c'est excessivement bordélogène.Tout le monde aurait des problèmes dans cette situation.

Signalons quand même que c'est la définition officielle de l'AP en lycée depuis 2010, hein. Et que si vous y échappez, c'est en toute illégalité. Ca fait six ans que tous les intervenants en AP ont ça.

Mary Parapluies a écrit:J'oubliais : la classe B, c'est les miens. Ils sont déjà pénibles en cours de français normal mais en AP ils se lâchent...

Et vous ne les notez pas ?

Si ? Les notes normales en français + une note d'oral, et une note globale de travail/comportement en AP...

Une fois de plus, une classe qui ne fonctionne pas, et je ne note nulle part le mot punir.

C'est la base.

Oui, je sais. Désolée d'avoir ouvert ce fil qui pollue le forum alors que je n'ai pas pris les mesures de base. J'avais juste besoin de parler à des gens qui ne réagissent pas tout de suite en me disant "change de métier !"

Aujourd'hui j'ai envoyé le rapport d'incident. Demain je donne les heures de colle. Si je suis capable d'aller en cours demain... j'ai des doutes...

Mary Parapluies a écrit:Oui, je sais. Désolée d'avoir ouvert ce fil qui pollue le forum alors que je n'ai pas pris les mesures de base. J'avais juste besoin de parler à des gens qui ne réagissent pas tout de suite en me disant "change de métier !"

Aujourd'hui j'ai envoyé le rapport d'incident. Demain je donne les heures de colle. Si je suis capable d'aller en cours demain... j'ai des doutes...

Mais non, voyons, vous ne polluez pas. C'est juste que nous aimerions vous aider, mais que nous ne pouvons pas être avec vous...

Au fond de vous, vous trouvez que l'année est pire que l'an passé ? Pareille ? Meilleure ?
Vous avez essayé de discuter avec un psy de ce problème d'estime de soi ? Pardon si vous l'avez déjà dit, j'oublie parfois...

Pire par certains côtés (l'AP notamment, la classe de seconde en français qui est clairement plus pénible que celle de l'an dernier - mais aussi plus intéressée par le cours, bizarrement) et meilleure par d'autres (je m'éclate avec mes hellénistes et latinistes de 1e, je redoute nettement moins les heures de Littérature & Société)

Et mon psy me disait pas plus tard que samedi dernier que je devais arrêter de me dévaloriser tout le temps ^^ Bon, ça ne va pas se résoudre tout seul, même avec beaucoup de méthode Coué, déjà que je me sens vaguement coupable quand je passe devant la queue des élèves pour le self...

Je commence à me demander si je ne suis pas, honnêtement, trop fragile psychologiquement pour ce métier. Mais je ne me vois pas en changer...

Mary Parapluies a écrit:Pire par certains côtés (l'AP notamment, la classe de seconde en français qui est clairement plus pénible que celle de l'an dernier - mais aussi plus intéressée par le cours, bizarrement) et meilleure par d'autres (je m'éclate avec mes hellénistes et latinistes de 1e, je redoute nettement moins les heures de Littérature & Société)

Et mon psy me disait pas plus tard que samedi dernier que je devais arrêter de me dévaloriser tout le temps ^^ Bon, ça ne va pas se résoudre tout seul, même avec beaucoup de méthode Coué, déjà que je me sens vaguement coupable quand je passe devant la queue des élèves pour le self...

Je commence à me demander si je ne suis pas, honnêtement, trop fragile psychologiquement pour ce métier. Mais je ne me vois pas en changer...

Bof, ça s'apprend. Mais faites attention à certaines expressions. Ici, ça va, mais ailleurs... Sait-on jamais...
Moi, quand je passe devant la queue des élèves au self, je leur dis que j'ai la plus que moi, je travaille

Vous avez eu un concours extrêmement difficile, ils sont incapables de conjuguer le verbe avoir au passé simple sans faire de faute.

Arrêtez de vous dévaloriser devant des élèves ignares ...

Bon courage en tout cas :flower:

Mary Parapluies a écrit:Pire par certains côtés (l'AP notamment, la classe de seconde en français qui est clairement plus pénible que celle de l'an dernier - mais aussi plus intéressée par le cours, bizarrement) et meilleure par d'autres (je m'éclate avec mes hellénistes et latinistes de 1e, je redoute nettement moins les heures de Littérature & Société)

Et mon psy me disait pas plus tard que samedi dernier que je devais arrêter de me dévaloriser tout le temps ^^ Bon, ça ne va pas se résoudre tout seul, même avec beaucoup de méthode Coué, déjà que je me sens vaguement coupable quand je passe devant la queue des élèves pour le self...

Je commence à me demander si je ne suis pas, honnêtement, trop fragile psychologiquement pour ce métier. Mais je ne me vois pas en changer...

 Mary tu m'as fait rire  :lol:. Et ton psy ne te donne pas de pistes pour reconstruire une image positive de toi?

@Cripure dans mon bahut ce sont exclusivement les profs principaux qui gèrent l'AP. Au moins ça évite ce genre de problèmes.

Mary Parapluies a écrit:Exclure, j'ai essayé avec le pire, mais il est tout bonnement resté assis sur sa chaise, je ne peux guère le pousser physiquement dehors... Et honnêtement, ça c'est loin d'être la pire chose qu'il m'ait dite depuis que je le connais. Sa tactique est de provoquer en espérant une réaction pour pouvoir ensuite se dire persécuté et harcelé devant toute la classe...

Et du coup, tu as continué le cours ? À mon avis, ce n’est pas possible de laisser passer ça, encore plus que feindre la surdité face à une insolence, parce que ça ne laisse aucun doute sur le fait que l’élève fait sa loi (pas que dans les faits vus par les élèves, mais aussi au niveau de l’estime de soi, du moment où on doit se dire « stop, on arrête tout parce que ce n’est pas normal »). Est-ce possible de « préparer » la prochaine fois, psychologiquement (changer la crainte en indignation sur le mode « ce petit con n’a pas à me parler comme ça ») et surtout concrètement pour ne pas être démunie (par exemple en coordonnant avec la vie scolaire, en prévoyant ou de les appeler, ou d’arrêter le cours en envoyant un élève chercher un AED/CPE/CDE, dès qu’un élève sort de sa place d’élève et refuse d’y retourner) ?

C'est ce que j'ai fait, j'ai envoyé quelqu'un à la vie scolaire. Mais hier la CPE m'a clairement dit qu'elle ne pourrait pas me secourir chaque semaine et qu'il faudrait que j'apprenne à me débrouiller toute seule...

Enfin, j'y suis allée, moi, à la vie scolaire, cette après-midi, porter une pile d'heures de colle de 5cm de haut, ça m'a fait du bien ^^ La CPE a même renchéri sur mes heures, mis 4 là où j'en avais mis 2 - faut vraiment que j'apprenne quels comportements méritent quoi...

Mary Parapluies a écrit:C'est ce que j'ai fait, j'ai envoyé quelqu'un à la vie scolaire. Mais hier la CPE m'a clairement dit qu'elle ne pourrait pas me secourir chaque semaine et qu'il faudrait que j'apprenne à me débrouiller toute seule...

Enfin, j'y suis allée, moi, à la vie scolaire, cette après-midi, porter une pile d'heures de colle de 5cm de haut, ça m'a fait du bien ^^ La CPE a même renchéri sur mes heures, mis 4 là où j'en avais mis 2 - faut vraiment que j'apprenne quels comportements méritent quoi...

Je pense que tu peux compter sur elle alors.
Elle a été sèche avec toi après avoir  repris la classe car elle n'avait pas que ça à faire à ce moment sans doute.
Prends de l'assurance. Honnêtement, je ne te sens pas du tout dépassée ou pas bien dans ce métier. C'est juste qu'à priori et d'après ce que je lis, tu veux trop bien faire. N'hésite pas, tout en restant calme, à énoncer les sanctions possibles et à t'y tenir. Je suis sûr que tu vas les mater!

Même problème cette semaine. Retenues et rendez-vous avec le CDE pour les récalcitrants.

J'ai eu énormément de mal à mes débuts, et je me retrouve assez dans toutes ces anecdotes... Deux trois choses utiles :
- la rigueur : définir une stratégie précise en terme de sanctions, l'expliciter et surtout bien l'appliquer sans jamais déroger (ex : je prend le carnet en guise d'avertissement oral, je ne met pas de mot si l'élève se tient ensuite à carreaux mais je tiens un compte des élèves concernés, et la 3ème fois ils ont le mot directement... ou la colle, plutôt, en lycée).
- les mettre au travail (écrit), toujours et constamment, ne pas laisser de temps mort, bien gérer le temps (ça vient avec l'expérience) ;
- ramasser systématiquement tout ou une partie de ce qui est fait (8 copies "au hasard") et les noter (voir avec les profs concernés)
- trouver le ou les leader et "taper un grand coup" dessus avec le soutien du CPE (il faut le mettre dans le coup avant et voir ce qui semble le plus efficace selon le profil : virer de cours, appeler les parents) ; si possible virer de cours le ou les leader pour reprendre l'ascendant sur le reste du groupe.

Citation de mon premier cde : il faut 2 ans pour sortir la tête de l'eau, et 5 ans pour apprendre le métier. Et surtout, il m'a dit "je sais que vous y arriverez, que vous deviendrez une bonne prof, j'ai parfaitement confiance en vos capacités. Laissez-vous le temps d'apprendre ce métier, ce n'est pas inné" (pas toujours en tout cas)

Merci ! Ca me rassure d'entendre ça
En général, quand je fais part de mes difficultés aux collègues, j'ai 50% de "tout le monde galère au début, ça va venir" et 50% de "ce métier n'est peut-être pas fait pour toi". Vous me direz, c'est un progrès par rapport à ma première année où une seule personne (ma tutrice) était dans le premier camp ^^

Deux de mes élèves, qui ont pris deux heures de colle chacun, sont venus me voir hier "madame pourquoi vous nous collez, madame on a rien fait, on travaille, on participe, vous nous collez juste parce qu'on a une "réputation" !"
Et une phrase qui m'a un peu glacée à l'intérieur même si j'ai gardé une tête parfaitement devant le gamin : "Vous voulez montrer votre autorité alors vous collez les premiers qui passent !"

Quand les élèves viennent contester une sanction, je leur dis: "et en plus vous avez le culot de contester, je vous savais mal-poli, là ça se confirme... ce sera comme ça à chaque débordement, à vous de voir comment vous comportez..." et je menace éventuellement de doubler la colle pour contestation...

En gros, tu réponds un truc qui ne laisse aucune possibilité de discussion ou de dialogue.