Le Neo-défi lecture 2016 - Ici, on papote !

Frisouille a écrit:Tu me feras l'explication de texte alors pour m'expliquer le sens profond du chef d'oeuvre... Please.

Je ne sais pas si je saurai expliquer le sens profond du chef d'oeuvre mais j'ai pris un plaisir jubilatoire à lire ce bouquin. Ca me suffit ordinairement en fait, et c'est assez rare pour être noté.
Je pense que c'est dû en grande partie à la façon peu ordinaire de montrer la folie du monde en mettant en scène la folie du personnage qui s'y trouve confronté. Il fini par nous sembler moins délirant que le monde autour de lui, alors qu'il est clairement névrosé au dernier degré, voire même psychotique par moment. C'est cette pirouette qui est jubilatoire. Et tout cela interroge, qu'on le veuille ou non, notre vision du monde, nos croyances, le "normalité", mais de façon détournée, jamais démonstrative.
Franchement, la description de la famille d'Ignatius, de ses voisins, mais aussi des entreprises où il travaille, nous amène petit à petit à penser que le fou n'est pas où l'on croit, que les plus fous sont plutôt du coté du monde ordinaire et banal (ou qui se réclame comme tel). Ignatius semble être le moins tordu de tous et de tout, au final. Et vu le bonhomme, c'était pas gagné !

Pseudo, tu me donnes envie de découvrir ce livre ...

Fini : un roman choisi de façon aléatoire : Beloved, de Toni Morrison.
Un livre superbe, âpre et poétique, dans lequel l'auteur parvient à réunir malheur et espoir, amour et mort, et toujours cette quête de la dignité, dans un monde déchiré par l'esclavage. Les mots de Sethe, de Denver, de Beloved ou de Paul font résonner tous ces thèmes à leur manière. La lecture en est parfois ardue, mais j'ai vraiment apprécié ce livre.

JaneB a écrit:Pseudo, tu me donnes envie de découvrir ce livre ...

Je bouge le Orfeo de Powers de la musique vers un roman sans histoire d'amour.

Défi 46 : Un livre dont l'un des personnages est musicien, ou dont le thème est la musique.
Gros coup de coeur pour La note secrète de Marta Morazzoni qui raconte l'histoire d'une jeune aristocrate, forcée d'entrer au couvent. Elle y rencontre une soeur qui lui fait découvrir la musique. Sa voix exceptionnelle attire fidèles, passionnés de musique et curieux...

Défi 22 : Un livre paru en 2016 : Gaëlle Josse, L'ombre de nos nuits : Entre deux trains, une femme décide de s'occuper en allant au musée, elle est alors hypnotisée par un tableau de Georges de la Tour, qui lui rappelle sa propre vie.

Défi 39 : Un livre dont le héros est orphelin : Kate Grenville - Sarah Thornhill : Dans l'Australie du XIXe s, Sarah Thornhlll, orpheline de mère et fille d'un ancien bagnard, enquête sur l'histoire de sa famille et cherche à comprendre pourquoi sa famille s'oppose à son union avec Jack, un métis et sur les raisons du départ de son frère...

9/50 pour l'instant, je devrais faire mieux que l'an dernier.

Pseudo a écrit:

Frisouille a écrit:Tu me feras l'explication de texte alors pour m'expliquer le sens profond du chef d'oeuvre... Please.

Je ne sais pas si je saurai expliquer le sens profond du chef d'oeuvre mais j'ai pris un plaisir jubilatoire à lire ce bouquin. Ca me suffit ordinairement en fait, et c'est assez rare pour être noté.
Je pense que c'est dû en grande partie à la façon peu ordinaire de montrer la folie du monde en mettant en scène la folie du personnage qui s'y trouve confronté. Il fini par nous sembler moins délirant que le monde autour de lui, alors qu'il est clairement névrosé au dernier degré, voire même psychotique par moment. C'est cette pirouette qui est jubilatoire. Et tout cela interroge, qu'on le veuille ou non, notre vision du monde, nos croyances, le "normalité", mais de façon détournée, jamais démonstrative.
Franchement, la description de la famille d'Ignatius, de ses voisins, mais aussi des entreprises où il travaille, nous amène petit à petit à penser que le fou n'est pas où l'on croit, que les plus fous sont plutôt du coté du monde ordinaire et banal (ou qui se réclame comme tel). Ignatius semble être le moins tordu de tous et de tout, au final. Et vu le bonhomme, c'était pas gagné !

Un grand merci chaleureux pour ton commentaire qui m'amènera probablement à reprendre ma lecture afin de percer ce mystère dont tu me livres une clé.

Pseudo a écrit:

Sei a écrit:
Le Tétris amoureux, de Marion Favry (Pseudo sur le forum) est une fenêtre ouverte sur l'intime et vous y basculez tête par-dessus jambes, sans guère pouvoir vous en protéger. Alors se déroule une recherche du temps présent, à laquelle vous êtes, malgré vous, conviés. Les amants tombent dans la fenêtre à la vitesse où le temps passe, et la narratrice s'évertue à les organiser. Parce que, dans ce singulier ouvrage érotique, le sexe est une recherche. Et le plus impudique ne réside sans doute pas tant dans les scènes de cul que dans celles où l'enfance de la narratrice s'invite, pour coloniser le temps présent, et le lui rendre à lui-même.

Il y a tellement peu de pare-feux dans cette autobiographie, qu'on est fatalement amené à se questionner sur soi. Et voilà que c'est vous qui jouez au Tétris de votre existence, vous évertuant à organiser le délicieux chaos qui l'anime.

Hé bien... Les mots me manquent. Merci, Sei, d'avoir aimé le Tétris et d'en parler si bien !

Oh, mais c'est un plaisir !

Frisouille a écrit:

Pseudo a écrit:

Frisouille a écrit:Tu me feras l'explication de texte alors pour m'expliquer le sens profond du chef d'oeuvre... Please.

Je ne sais pas si je saurai expliquer le sens profond du chef d'oeuvre mais j'ai pris un plaisir jubilatoire à lire ce bouquin. Ca me suffit ordinairement en fait, et c'est assez rare pour être noté.
Je pense que c'est dû en grande partie à la façon peu ordinaire de montrer la folie du monde en mettant en scène la folie du personnage qui s'y trouve confronté. Il fini par nous sembler moins délirant que le monde autour de lui, alors qu'il est clairement névrosé au dernier degré, voire même psychotique par moment. C'est cette pirouette qui est jubilatoire. Et tout cela interroge,  qu'on le veuille ou non, notre vision du monde, nos croyances, le "normalité", mais de façon détournée, jamais démonstrative.
Franchement, la description de la famille d'Ignatius, de ses voisins, mais aussi des entreprises où il travaille, nous amène petit à petit à penser que le fou n'est pas où l'on croit, que les plus fous sont plutôt du coté du monde ordinaire et banal (ou qui se réclame comme tel). Ignatius semble être le moins tordu de tous et de tout, au final. Et vu le bonhomme, c'était pas gagné !

Un grand merci chaleureux pour ton commentaire qui m'amènera probablement à reprendre ma lecture afin de percer ce mystère dont tu me livres une clé.

Je suis perdue: de quel livre parlez-vous?

Kak, de La conjuration des imbéciles.
Que du coup, j'ai moi aussi envie de lire, d'ailleurs.

Pseudo, tu me donnes envie de l'emprunter!

Sei, je n'ai pas réagi mais j'ai vraiment beaucoup aimé ce que tu as dit du livre de Pseudo et du Club des cinq!

J'arrive péniblement à la page 100 de L'Affaire Jane Eyre et je sens que ça va être loooooong, je n'accroche pas du tout pour le moment, je vais devoir me forcer. Je suis d'autant plus déroutée que sur ce fil, tous les avis étaient unanimes.

Amaliah a écrit:J'arrive péniblement à la page 100 de L'Affaire Jane Eyre et je sens que ça va être loooooong, je n'accroche pas du tout pour le moment, je vais devoir me forcer. Je suis d'autant plus déroutée que sur ce fil, tous les avis étaient unanimes.

Je l'ai lu très récemment et comme toi j'ai du mal à me prendre au jeu de cette histoire loufoque. Mais je me suis finalement attachée aux personnages et j'ai passé un bon moment.
(Quand même : le dodo est trop absent !)

Merci pour la lueur d'espoir...
Après, relativisons, après avoir Salinger jusqu'au bout, ça ira quand même vite!

Hermiony a écrit:Fini : un roman choisi de façon aléatoire : Beloved, de Toni Morrison.
Un livre superbe, âpre et poétique, dans lequel l'auteur parvient à réunir malheur et espoir, amour et mort, et toujours cette quête de la dignité, dans un monde déchiré par l'esclavage. Les mots de Sethe, de Denver, de Beloved ou de Paul font résonner tous ces thèmes à leur manière. La lecture en est parfois ardu, mais j'ai vraiment apprécié ce livre.

Que j'aime ce livre !
D'ailleurs j'aime Toni Morrison tout court

Nadejda a écrit:

Amaliah a écrit:J'arrive péniblement à la page 100 de L'Affaire Jane Eyre et je sens que ça va être loooooong, je n'accroche pas du tout pour le moment, je vais devoir me forcer. Je suis d'autant plus déroutée que sur ce fil, tous les avis étaient unanimes.

Je l'ai lu très récemment et comme toi j'ai du mal à me prendre au jeu de cette histoire loufoque. Mais je me suis finalement attachée aux personnages et j'ai passé un bon moment.
(Quand même : le dodo est trop absent !)

Il est beaucoup plus présent dans le tome 2, si tu veux le lire !

Bon, là, je crois que je vais faire une pause dans les bouquins de plus de 400 pages, parce que j'avance le défi à un rythme d'escargot. Je vais aller me plonger dans la Comtesse de Ségur !

Défi 20 :Lord Jim de J.Conrad commencé
Je ne sais pas si c'est un bon conseil : )

anthémis a écrit:Défi 20 :Lord Jim de J.Conrad commencé
Je ne sais pas si c'est un bon conseil : )

J'espère que tu partageras ton avis, car c'est un roman que j'ai abandonné l'année dernière alors que j'étais à 75% de lecture sur la Kobo. Les récits enchâssés et la pluralité des narrateurs m'ont déconcertée et m'ont finalement fait perdre le fil de la lecture.

Défi 47 (une histoire de mer ou de marins) : Les naufragés du Batavia, court récit (62 pages) de Simon Leys. Quelqu'un l'avait résumé ici ; l’œuvre ne m'a rien apporté de plus que le résumé. J'ai lu aussi Prosper, publié à la suite chez Points (très court également) ; j'ai trouvé ce témoignage personnel d'une expérience maritime plus intéressant, assez "sympathique".

Je suis dans Le Dragon du Trocadéro, de Claude Izner, pour le critère "mer / marin". un peu complexe quand on ne connaît pas les personnages, mais sympathique. Une histoire de triple meurtre énigmatique sur fond d'arnaque maritime, de bâteau fantôme et d'Exposition Universelle à Paris.

En parallèle, les oeuvres d'Horace dans la traduction de 1841 de Nisard, que j'ai un peu laissées de côté.

Déjà cité sur ce topic :



Un régal !

[/quote]j'espère que tu partageras ton avis, car c'est un roman que j'ai abandonné l'année dernière alors que j'étais à 75% de lecture sur la Kobo. Les récits enchâssés et la pluralité des narrateurs m'ont déconcertée et m'ont finalement fait perdre le fil de la lecture.[/quote]
C'est un peu difficile à suivre...
J'en ferai un CR dès le livre refermé...

J'espère me diriger vers un asimov après.

C'est cool ce défi : on lit des trucs qu'on a lâchés, qu'on a pas encore lu et qui traînent chez soi, on s'oblige à découvrir d'autres choses...

C'est grave si j'ai plusieurs polars dans ma liste ?

AsarteLilith a écrit:

C'est grave si j'ai plusieurs polars dans ma liste ?

TRÈS GRAVE    D'ailleurs tu es éliminée !

:lol: :lol:

J'ai eu beaucoup de mal à terminer Lord Jim aussi... Je trouve que l'histoire n'avance pas.

Asarte : Tu fais comme tu veux.

C'est juste que ça fait pas très littérature et que ça élargit peu mes horizons au final.. bien souvent, je lis en pensant ne pas tomber dans le défi et quand je relis les critères... ben ça va dedans...

Pour le défi 47, livre avec une histoire de mer ou de marins, Moby Dick:lecture difficile, je me suis ennuyée parfois sans pour autant lâcher le roman.

Les deux cents premières pages m'avaient pourtant enthousiasmée avec la rencontre du narrateur Ishmaël et de Queepeg, le "sauvage" harponneur qui se destinent tous deux à tenter leur chance dans une longue chasse à la baleine à bord du Péquod. La figure mythique du capitaine Achab et son serment de traque à mort de la Baleine Blanche Moby Dick apparaissent bien après le début du roman. L'affrontement d'Achab et de la baleine n'intervient que dans les cinquante dernières pages, le roman se fait encyclopédie des savoirs liés à la chasse des baleines, c'est assez déroutant. J'imagine qu'il y avait à l’époque la volonté de traiter un métier et une activité assez méconnus mais certaines pages évoquant la chasse et le dépeçage des cétacés sont aujourd'hui assez pénibles à supporter tant Melville s'efforce d'être précis.
Ce n'est pas du tout le roman auquel je m'attendais, c'est finalement ce qui m'a le plus décontenancée.

J'ai suivi la bonne idée de Nasopi et j'ai enchainé avec l'Archipel du Goulag, une autre lecture hyper joyeuse. La forme est assez curieuse pour le moment mais c'est intéressant.  :lecteur: Je ne connais à peu près rien en fait à cette période historique en dehors de mes cours de lycée, je sens que je vais aller de surprise en découverte.  

https://www.neoprofs.org/t97878-le-neo-defi-lecture-2016-les-listes-de-chaque-participant#3444580

Défi 6 : Les chaussures italiennes d'Henning Mankell

Le roman commence doucement, le personnage principal et narrateur s'est retiré du monde, il a le sentiment que sa vie est derrière lui. Or son ancienne amoureuse va l'obliger à replonger dans son passé, reprendre pied avec la réalité du monde, affronter ses erreurs et ses échecs pour pouvoir savourer le temps qu'il lui reste.

Roman surprenant, bien plus fort qu'il n'y parait au premier abord, d'une incroyable sensibilité à certains moments.
https://www.neoprofs.org/t97878-le-neo-defi-lecture-2016-les-listes-de-chaque-participant#3444580