532 postes non pourvus au CAPES 2019

Pourquoi se contenter d'un demi-verre ? Ce serait encore mieux avec un traitement décent pour notre niveau d'études, et un traitement décent pour les personnels que l'EN exploite aussi.

RogerMartin a écrit:

Theriakos96 a écrit:Je suis loin de dire qu'il est juste : je pense (et l'ai dit ailleurs) que les certifiés doivent être alignés sur les autres fonctionnaires catégorie A et les agrégés A+, mais pour quelqu'un qui vient d'un milieu très défavorisé (smic ou RSA) le salaire d'un certifié peut paraître mirobolant. C'est la raison pour laquelle l'opinion publique n'est pas choquée par le salaire des enseignants : ils perçoivent l'école comme un dû, sans se poser la question de la juste rétribution de ceux qui y travaillent. Et lorsqu'on leur énonce les salaires des certifiés ou PE ils se disent que c'est nettement plus que ce qu'ils gagnent eux, pour finalement ne faire "que" 18h (pour les certifiés). Loin de moi penser que le salaire est suffisant !!!

Excellente idée : quand on a remonté les PE pour les adjoindre à la grille salariale des certifiés sous prétexte qu'ils étaient payés comme des facteurs, il n'a pas fallu une dizaine d'années pour que les certifiés eux aussi soient sous-payés de la même manière. Avec ton idée, à terme les agrégés aussi seront encore moins payés : que d'économies budgétaires en perspective !

Je pense qu'il voulait dire qu'il faut aligner les certifiés sur les autres A et les agrégés sur les autres A+, mais la formulation est effectivement peu claire.

Ergo a écrit:Pourquoi se contenter d'un demi-verre ? Ce serait encore mieux avec un traitement décent pour notre niveau d'études, et un traitement décent pour les personnels que l'EN exploite aussi.

Oui, clairement, je crois qu'on a atteint un tel décalage avec le privé que cette revendication, si on s'organise pour la porter haut et fort, sera de plus en plus audible auprès de l'opinion publique, et ce qui est audible auprès de l'opinion, le devient rapidement auprès des politiques (à condition de vivre dans une saine démocratie)


.......PS ... Qui est doué en point de croix, pour un affichage en SDP

Mathador a écrit:

RogerMartin a écrit:

Theriakos96 a écrit:Je suis loin de dire qu'il est juste : je pense (et l'ai dit ailleurs) que les certifiés doivent être alignés sur les autres fonctionnaires catégorie A et les agrégés A+, mais pour quelqu'un qui vient d'un milieu très défavorisé (smic ou RSA) le salaire d'un certifié peut paraître mirobolant. C'est la raison pour laquelle l'opinion publique n'est pas choquée par le salaire des enseignants : ils perçoivent l'école comme un dû, sans se poser la question de la juste rétribution de ceux qui y travaillent. Et lorsqu'on leur énonce les salaires des certifiés ou PE ils se disent que c'est nettement plus que ce qu'ils gagnent eux, pour finalement ne faire "que" 18h (pour les certifiés). Loin de moi penser que le salaire est suffisant !!!

Excellente idée : quand on a remonté les PE pour les adjoindre à la grille salariale des certifiés sous prétexte qu'ils étaient payés comme des facteurs, il n'a pas fallu une dizaine d'années pour que les certifiés eux aussi soient sous-payés de la même manière. Avec ton idée, à terme les agrégés aussi seront encore moins payés : que d'économies budgétaires en perspective !

Je pense qu'il voulait dire qu'il faut aligner les certifiés sur les autres A et les agrégés sur les autres A+, mais la formulation est effectivement peu claire.

J'avais lu de travers...

Si les postes non pourvus en lettres classiques et en allemand ne sont pas rattrapés dans les années qui viennent (ce qui est peu probable, vu la conjecture actuelle...), je crains que ces disciplines s'éteignent : pas d'enseignant > fermeture de postes > diminution du nombre d'élèves concernés par la disciplines > diminution du nombre de candidats potentiels aux concours > manque d'enseignant etc. C'est un horrible cercle vicieux qui a causer l'étouffement de ces deux matières. L'allemand sera définitivement remplacé par l'espagnol (économies réalisées en plus sur les classes bilingues !) ; le latin et le grec ne seront plus et les profs LC n'enseigneront plus que le français. Selon vous, combien de temps ces disciplines tiendront encore ? 3 ans, 5 ans 10 ?...
Que faire selon vous pour endiguer ce système mortifère ?
La logique managériale de l'EN fait peur à voir.
Et aussi, comment résoudre les problèmes de recrutement touchant les maths ? Car le ministère ne laissera pas cette matière disparaître comme l'allemand et les langues anciennes.

macriche a écrit:Que faire selon vous pour endiguer ce système mortifère ?

Voter pour des gens qui promeuvent une autre politique (faut-il encore les trouver).
Faire grève.

macriche a écrit:Et aussi, comment résoudre les problèmes de recrutement touchant les maths ?

Créer une indemnité mensuelle de technicité pour les profs de maths.
Assurer l'affectation en lycée de tous les agrégés de maths qui le souhaitent.
Débarrasser le LGT de ses élèves saboteurs et redéployer les moyens ainsi libérés vers les collèges.
Assurer l'adéquation entre les programmes et les horaires qui leur sont associés.
Assurer que tous les élèves sont affectés dans des classes où ils sont capables de réussir.

macriche a écrit:Si les postes non pourvus en lettres classiques et en allemand ne sont pas rattrapés dans les années qui viennent (ce qui est peu probable, vu la conjecture actuelle...), je crains que ces disciplines s'éteignent : pas d'enseignant > fermeture de postes > diminution du nombre d'élèves concernés par la disciplines > diminution du nombre de candidats potentiels aux concours > manque d'enseignant etc. C'est un horrible cercle vicieux qui a causer l'étouffement de ces deux matières. L'allemand sera définitivement remplacé par l'espagnol (économies réalisées en plus sur les classes bilingues !) ; le latin et le grec ne seront plus et les profs LC n'enseigneront plus que le français. Selon vous, combien de temps ces disciplines tiendront encore ? 3 ans, 5 ans 10 ?...
Que faire selon vous pour endiguer ce système mortifère ?
La logique managériale de l'EN fait peur à voir.
Et aussi, comment résoudre les problèmes de recrutement touchant les maths ? Car le ministère ne laissera pas cette matière disparaître comme l'allemand et les langues anciennes.

Si. Il a déjà commencé en lycée en l'enlevant du troc commun.

trompettemarine a écrit:

macriche a écrit:Si les postes non pourvus en lettres classiques et en allemand ne sont pas rattrapés dans les années qui viennent (ce qui est peu probable, vu la conjecture actuelle...), je crains que ces disciplines s'éteignent : pas d'enseignant > fermeture de postes > diminution du nombre d'élèves concernés par la disciplines > diminution du nombre de candidats potentiels aux concours > manque d'enseignant etc. C'est un horrible cercle vicieux qui a causer l'étouffement de ces deux matières. L'allemand sera définitivement remplacé par l'espagnol (économies réalisées en plus sur les classes bilingues !) ; le latin et le grec ne seront plus et les profs LC n'enseigneront plus que le français. Selon vous, combien de temps ces disciplines tiendront encore ? 3 ans, 5 ans 10 ?...
Que faire selon vous pour endiguer ce système mortifère ?
La logique managériale de l'EN fait peur à voir.
Et aussi, comment résoudre les problèmes de recrutement touchant les maths ? Car le ministère ne laissera pas cette matière disparaître comme l'allemand et les langues anciennes.

Si. Il a déjà commencé en lycée en l'enlevant du troc commun.

C'est le cas depuis 2011 avec la première littéraire « revalorisée » du marchand de shampooing. Et ce serait une bonne chose si cela permettait de vraiment enseigner les maths auprès des élèves qui en font encore, ce que Blanquer a saboté en instaurant l'orientation unique en première générale.

Mathador a écrit:

macriche a écrit:Que faire selon vous pour endiguer ce système mortifère ?

Voter pour des gens qui promeuvent une autre politique (faut-il encore les trouver).
Faire grève.

macriche a écrit:Et aussi, comment résoudre les problèmes de recrutement touchant les maths ?

Créer une indemnité mensuelle de technicité pour les profs de maths.
Assurer l'affectation en lycée de tous les agrégés de maths qui le souhaitent.
Débarrasser le LGT de ses élèves saboteurs et redéployer les moyens ainsi libérés vers les collèges.
Assurer l'adéquation entre les programmes et les horaires qui leur sont associés.
Assurer que tous les élèves sont affectés dans des classes où ils sont capables de réussir.

Je rajoute : ouvrir des formations en mathématiques pour les volontaires, notamment ceux qui souhaitent enseigner deux disciplines (on prétend former des prof d'informatique en 2 fois 3 semaines, ça doit bien être possible pour les maths pour tous ceux qui ont fait beaucoup de maths avant).

Bouboule a écrit:Je rajoute : ouvrir des formations en mathématiques pour les volontaires, notamment ceux qui souhaitent enseigner deux disciplines (on prétend former des prof d'informatique en 2 fois 3 semaines, ça doit bien être possible pour les maths pour tous ceux qui ont fait beaucoup de maths avant).

C'est encore trop coûteux ton affaire, je peux proposer encore moins cher: reconnaître administrativement les lauréats du CAPES de deux disciplines et encourager cela avec des avantages administratifs (les possibilités ne manquent pas: 1000 points sur le vœu ACA à l'intra, choix de la discipline au mouvement, 0 HSA imposable, aucun complément de service imposable…) en contrepartie du fait de leur faire enseigner les deux disciplines en même temps.

J'ai une double formation maths/physique. Pour autant, enseigner les deux disciplines m'a toujours semblé difficile. Il faut un temps considérable pour comprendre l'articulation des programmes, les directives, tout ce qu'on attend de nous dans chaque discipline. Comme en plus on n'arrête pas de changer les programmes, ça n'arrange rien.

Passer plus de temps à préparer et être payé pareil, ça va attirer qui ?

Sliv a écrit:J'ai une double formation maths/physique. Pour autant, enseigner les deux disciplines m'a toujours semblé difficile. Il faut un temps considérable pour comprendre l'articulation des programmes, les directives, tout ce qu'on attend de nous dans chaque discipline. Comme en plus on n'arrête pas de changer les programmes, ça n'arrange rien.

Passer plus de temps à préparer et être payé pareil, ça va attirer qui ?

Manifestement, on a refusé du monde en maths/NSI, SII/NSI, physique/NSI. Il doit donc bien y en avoir (dont moi si j'étais en collège, voire en lycée si ça sauvait un poste).
On envisage simplement des possibilités (hors-sol).