Tensions entre collègues au sujet de la grève ?

AsarteLilith a écrit:Je me sens assez scrutée, mais c'est peut-être moi qui vois ça. Comme la collègue qui dit que ceux qui ne font pas grève verront bien au passage de la réforme (heu non....je ne suis pas d'accord, mes finances m'empêchent de faire grève comme je le souhaite, mais ça ne veut pas dire que j'approuve la réforme....)

Les collègues qui ne font pas grève pour raisons financières, souvent viennent dire qu'ils nous soutiennent et parfois nous remercient.
Là on parle de ceux qui ne font pas grève et se sentent jugés par les grévistes. Alors en fait oui, je les juge, mais je ne leur dis pas en salle des profs et ne leur reproche rien. Je me contente d'envoyer des mails à l'ensemble des collègues, mais pour certains, c'est déjà trop.

Violet a écrit:Oui.
Des tensions.
Rien de méchant, mais c'est palpable.

Les non-grévistes généralement ne jugent pas les grévistes.
L'inverse n'est pas toujours vrai...

Et puis quoi encore?

Grosse ambiance de merde dans mon lycée. Les grévistes harcèlent depuis le début de la semaine les non grévistes !

Je fais partie des non-grévistes et je n'ai  pas de reproches à faire aux collègues qui font grève :  ils sont parfaitement dans leur droit, encore faut-il respecter celui des autres !

Il suffit actuellement de mettre les pieds en salle des profs et de ne pas mettre "en grève" sur le casier pour se faire traiter de collabo, de facho ou que sais-je encore...

On sait tous que le fascisme commence lorsque deux  points de vues divergent !

Comme au temps du camarade Mao et de son petit livre rouge, il a bien fallu que je fasse mon autocritique sur mon refus de faire grève et de financer leur caisse pour accéder à mon casier. Je leur ai donc dit que je ne fais pas grève car je ne suis qu'un c** fini pas très intelligent, et que je soutiens à mort la réforme  car je suis contre le progrès social, mais pour la guerre et la faim dans le monde !

En tout cas les plus radicaux se sont bien faits rembarrer par les surveillants et les ATOSS dont aucun ne fait grève, il ont eu l'indécence ultime de leur faire la morale et de venir les taxer pour leur caisse de grève.

Ils n'avaient pas même saisis qu'il existe dans ce bas monde des bien plus nécessiteux qu'eux qui ne gagnent même pas en un an ce qu'eux payent en impôt sur le revenu !

Cléopatra2 a écrit:

AsarteLilith a écrit:Je me sens assez scrutée, mais c'est peut-être moi qui vois ça. Comme la collègue qui dit que ceux qui ne font pas grève verront bien au passage de la réforme (heu non....je ne suis pas d'accord, mes finances m'empêchent de faire grève comme je le souhaite, mais ça ne veut pas dire que j'approuve la réforme....)

Les collègues qui ne font pas grève pour raisons financières, souvent viennent dire qu'ils nous soutiennent et parfois nous remercient.
Là on parle de ceux qui ne font pas grève et se sentent jugés par les grévistes. Alors en fait oui, je les juge, mais je ne leur dis pas en salle des profs et ne leur reproche rien. Je me contente d'envoyer des mails à l'ensemble des collègues, mais pour certains, c'est déjà trop.

Ce point de vue-là ne me gêne pas. Mais chez moi, je crois sentir une légère tendance à examiner les motifs des non-grévistes chez certains.

pg73 a écrit:Grosse ambiance de merde dans mon lycée. Les grévistes harcèlent depuis le début de la semaine les non grévistes !

Je fais partie des non-grévistes et je n'ai  pas de reproches à faire aux collègues qui font grève :  ils sont parfaitement dans leur droit, encore faut-il respecter celui des autres !

Il suffit actuellement de mettre les pieds en salle des profs et de ne pas mettre "en grève" sur le casier pour se faire traiter de collabo, de facho ou que sais-je encore...

On sait tous que le fascisme commence lorsque deux  points de vues divergent !

Comme au temps du camarade Mao et de son petit livre rouge, il a bien fallu que je fasse mon autocritique sur mon refus de faire grève et de financer leur caisse pour accéder à mon casier. Je leur ai donc dit que je ne fais pas grève car je ne suis qu'un c** fini pas très intelligent, et que je soutiens à mort la réforme  car je suis contre le progrès social, mais pour la guerre et la faim dans le monde !

En tout cas les plus radicaux se sont bien faits rembarrer par les surveillants et les ATOSS dont aucun ne fait grève, il ont eu l'indécence ultime de leur faire la morale et de venir les taxer pour leur caisse de grève.

Ils n'avaient pas même saisis qu'il existe dans ce bas monde des bien plus nécessiteux qu'eux qui ne gagnent même pas en un an ce qu'eux payent en impôt sur le revenu !

Et ben !
La bienveillance bon sang !

pg73 a écrit:Grosse ambiance de merde dans mon lycée. Les grévistes harcèlent depuis le début de la semaine les non grévistes !

Je fais partie des non-grévistes et je n'ai  pas de reproches à faire aux collègues qui font grève :  ils sont parfaitement dans leur droit, encore faut-il respecter celui des autres !

Il suffit actuellement de mettre les pieds en salle des profs et de ne pas mettre "en grève" sur le casier pour se faire traiter de collabo, de facho ou que sais-je encore...

On sait tous que le fascisme commence lorsque deux  points de vues divergent !

Comme au temps du camarade Mao et de son petit livre rouge, il a bien fallu que je fasse mon autocritique sur mon refus de faire grève et de financer leur caisse pour accéder à mon casier. Je leur ai donc dit que je ne fais pas grève car je ne suis qu'un c** fini pas très intelligent, et que je soutiens à mort la réforme  car je suis contre le progrès social, mais pour la guerre et la faim dans le monde !

En tout cas les plus radicaux se sont bien faits rembarrer par les surveillants et les ATOSS dont aucun ne fait grève, il ont eu l'indécence ultime de leur faire la morale et de venir les taxer pour leur caisse de grève.

Ils n'avaient pas même saisis qu'il existe dans ce bas monde des bien plus nécessiteux qu'eux qui ne gagnent même pas en un an ce qu'eux payent en impôt sur le revenu !

Paye ton argument. Sérieusement, les ATOSS et les surveillants seront encore plus nécessiteux ensuite, surtout les surveillants avec leurs contrats précaires.
Oh, ben tiens, on va pas pleurer sur nos vacances disparues parce que dans le monde il y en a qui meurent de faim. Ah et aussi, tiens, pourquoi chouiner pour nos retraites alors qu'aux Etats-Unis, on se la paye tout seul, sa retraite. Pays de nantis, salauds de fonctionnaires privilégiés.
Pffff, tiens, moi aussi je la mets l'ambiance pourrie en fait. Non mais au secours.

Ambiance sereine dans mon lycée bourgeois de centre ville qui s'est assez mobilisé (même des collègues de CPGE , ce qui est assez rare pour le souligner) ; ça n'était pas arrivé depuis un bon moment dixit les anciens. Personne ne juge personne, et c'est très bien ainsi.

Cléopatra2 a écrit:

pg73 a écrit:[…]

Ils n'avaient pas même saisis qu'il existe dans ce bas monde des bien plus nécessiteux qu'eux qui ne gagnent même pas en un an ce qu'eux payent en impôt sur le revenu !

Paye ton argument. Sérieusement, les ATOSS et les surveillants seront encore plus nécessiteux ensuite, surtout les surveillants avec leurs contrats précaires.
Oh, ben tiens, on va pas pleurer sur nos vacances disparues parce que dans le monde il y en a qui meurent de faim. Ah et aussi, tiens, pourquoi chouiner pour nos retraites alors qu'aux Etats-Unis, on se la paye tout seul, sa retraite. Pays de nantis, salauds de fonctionnaires privilégiés.
Pffff, tiens, moi aussi je la mets l'ambiance pourrie en fait. Non mais au secours.

L'argument est tellement pourri que je ne l'avais pas compris avant de lire ta réponse. Je me demande bien quel motif il faudrait alors pour appeler à la grève si celui d'une baisse effective de la paye sans compensation ne suffit pas.

Et si on ne fait pas grève, non par approbation du système et des réformes, non par raison financière, mais parce que les élèves ont déjà subi, réforme du collège inclus, trop de pertes d’heures de cours et que le niveau général en baisse s’explique, en partie certes mais en partie tout de même, via ces grèves ? C’est peut-être égoïste vis à vis de ses collègues mais vis-à-vis des élèves ? Évidemment qu’ils sont contents de ne pas avoir cours mais l’objectif est ailleurs non?

Oui, l'intérédézenfants me paraît plus valable que "il y a pire que nous", mais en réalité, c'est comme ça qu'on avale tout depuis des années.

Si l'objectif est qu'ils aient la retraite la plus basse possible, c'est en effet juste de les doter des compétences les plus affûtées possibles pour survivre dans un monde où la solidarité ne signifiera plus rien.

Enfin en vrai je me moque des motifs des non-grévistes. Ils n'ont qu'à assumer leur position quand on leur demande pourquoi ils ne font pas grève. Et ce n'est pas forcément l'inquisition, hein. Parfois certains ne sont justes pas renseignés.

Badiste tu penses réellement que la grève est une cause et pas une conséquence?

Badiste75 a écrit:Et si on ne fait pas grève, non par approbation du système et des réformes, non par raison financière, mais parce que les élèves ont déjà subi, réforme du collège inclus, trop de pertes d’heures de cours et que le niveau général en baisse s’explique, en partie certes mais en partie tout de même, via ces grèves ? C’est peut-être égoïste vis à vis de ses collègues mais vis-à-vis des élèves ? Évidemment qu’ils sont contents de ne pas avoir cours mais l’objectif est ailleurs non?

Si des grèves ont lieu c'est de la faute des gouvernements successifs qui alternent entre déstructuration de l'institution et réduction des rémunérations effectives.
Cette entreprise de démolition porte bien plus atteinte à l'instruction des élèves qu'un mois de grève tous les 10 ans.

Cléopatra2 a écrit:Enfin en vrai je me moque des motifs des non-grévistes. Ils n'ont qu'à assumer leur position quand on leur demande pourquoi ils ne font pas grève. Et ce n'est pas forcément l'inquisition, hein. Parfois certains ne sont justes pas renseignés.

Il faut vraiment ne pas le vouloir !!

Ah non détrompe-toi! On demandait à une de nos collègues si elle faisait grève le décembre. Elle nous a dit que non, qu'elle n'était pas renseignée sur tout ça car elle était stagiaire, qu'elle ne se sentait pas concernée, qu'elle ne savait pas trop. On lui a juste dit de venir aux heures d'info syndicales, mais là aussi, elle ne viendra pas je suppose, danlintérédézenfants.

pg73 a écrit:Grosse ambiance de merde dans mon lycée. Les grévistes harcèlent depuis le début de la semaine les non grévistes !

Le harcèlement répond à une définition juridique précise. Ce que vous décrivez infra n'en est pas.

pg73 a écrit:Je fais partie des non-grévistes et je n'ai  pas de reproches à faire aux collègues qui font grève :  ils sont parfaitement dans leur droit, encore faut-il respecter celui des autres !

S'ils vous empêchaient d'aller travailler, vous seriez légitime à vous plaindre. D'après ce que vous dîtes, ce n'est pas le cas. Donc, vos droits sont respectés.

pg73 a écrit:Il suffit actuellement de mettre les pieds en salle des profs et de ne pas mettre "en grève" sur le casier pour se faire traiter de collabo, de facho ou que sais-je encore...

Vous n'êtes pas obligé d'échanger avec les collègues d'histoire-géographie.

pg73 a écrit:On sait tous que le fascisme commence lorsque deux points de vues divergent !

En fait si, vous devriez aller échanger avec eux.

pg73 a écrit:Comme au temps du camarade Mao et de son petit livre rouge

Si vous l'avez vraiment connu ce temps béni, la retraite n'est pas loin. Je comprends mieux...

pg73 a écrit:En tout cas les plus radicaux se sont bien faits rembarrer par les surveillants et les ATOSS dont aucun ne fait grève, il ont eu l'indécence ultime de leur faire la morale et de venir les taxer pour leur caisse de grève.

A vous lire, on entrevoit aisément chez qui est la radicalité.

pg73 a écrit:Ils n'avaient pas même saisis qu'il existe dans ce bas monde des bien plus nécessiteux qu'eux qui ne gagnent même pas en un an ce qu'eux payent en impôt sur le revenu !

Qu'il y ait tant de misère ailleurs, ne dispense de réfléchir à comment mieux vivre ici.

Cléopatra, ne prend pas au premier degré mon post précédent, mais mesure à quel point nos problèmes de retraites peuvent paraitre bien dérisoires à ceux que nous côtoyons tous les jours et qui touchent la moitié ou 1/3 de notre salaire, même si nous serons les grands perdants de la retraite à points !

Le corporatisme poussé à son paroxysme est une forme d'égoïsme indécente, et à trop se regarder le nombril on se rend pas toujours compte qu'on est pas seuls au monde !! Certains, moins réacs que moi j'en conviens, ne participent pas non plus à la grève car ils refusent d'être mis dans le même sac que les cheminots, et je ne leur donne pas complétement tort...

De toute façon, à partir du moment où on vient m'expliquer que je n'ai pas bien "compris" la réforme, ou qu'il y a le camp des gentils en lutte contre les méchants libéraux  réacs fachos de service en face, ben curieusement je prends toujours beaucoup de plaisir à être dans le deuxième camp... La bien-pensance, d'où qu'elle vienne m'exaspère !

Et elle ne m'est pas moins insupportable dans une salle des profs qu'elle ne me le serait dans une assemblée de notaires ou de patrons du CAC 40! Mais promis, quand elle changera de camp, je changerai de camp avec elle !!!

Que dire de la perte sur leurs pensions alors... Ce sera également pire pour eux.

Cléopatra2 a écrit:Enfin en vrai je me moque des motifs des non-grévistes. Ils n'ont qu'à assumer leur position quand on leur demande pourquoi ils ne font pas grève. Et ce n'est pas forcément l'inquisition, hein. Parfois certains ne sont justes pas renseignés.

Euh...

Pardon, mais les collègues qui ne font pas grève n'ont pas à s'en justifier.

J'ai moi-même fait grève modérément (deux jours) et pourtant j'ai bien senti cette légère atmosphère de réprobation de la part des grévistes les plus radicaux. C'est franchement insupportable. En plus d'être parfaitement contre-productif.

pg73 a écrit:
Le corporatisme poussé à son paroxysme est une forme d'égoïsme indécente, et à trop se regarder le nombril on se rend pas toujours compte qu'on est pas seuls au monde !! Certains, moins réacs que moi j'en conviens, ne participent pas non plus à la grève car ils refusent d'être mis dans le même sac que les cheminots, et je ne leur donne pas complétement tort...

Je fais énormément d'efforts pour m'auto-censurer ces derniers temps, mais je crois qu'ils n'ont jamais été aussi intenses qu'à la lecture de cette phrase.

pg73 a écrit:Cléopatra, ne prend pas au premier degré mon post précédent, mais mesure à quel point nos problèmes de retraites peuvent paraitre bien dérisoires à ceux que nous côtoyons tous les jours et qui touchent la moitié ou 1/3 de notre salaire, même si nous serons les grands perdants de la retraite à points !

Le corporatisme poussé à son paroxysme est une forme d'égoïsme indécente, et à trop se regarder le nombril on se rend pas toujours compte qu'on est pas seuls au monde !! Certains, moins réacs que moi j'en conviens, ne participent pas non plus à la grève car ils refusent d'être mis dans le même sac que les cheminots, et je ne leur donne pas complétement tort...

De toute façon, à partir du moment où on vient m'expliquer que je n'ai pas bien "compris" la réforme, ou qu'il y a le camp des gentils en lutte contre les méchants libéraux  réacs fachos de service en face, ben curieusement je prends toujours beaucoup de plaisir à être dans le deuxième camp... La bien-pensance, d'où qu'elle vienne m'exaspère !

Et elle ne m'est pas moins insupportable dans une salle des profs qu'elle ne me le serait dans une assemblée de notaires ou de patrons du CAC 40! Mais promis, quand elle changera de camp, je changerai de camp avec elle !!!

Il ne s'agit pas de "bien ou mal pensance" ici, mais d'une réalité objective et crue: ta retraite diminuera considérablement parce qu'un gvt qui ose se targuer de "justice sociale" (sic) l'a décidé arbitrairement. Si ta seule réaction est de blablater sur la misère du monde, c'est sûr qu'il doit être dur et "hérissant" pour tes collègues de sdp de discuter avec toi. Comme je les comprends!  

Eh ben... j'ai raison d'ignorer l'existence des non-grévistes dans ma salle des profs, car ça ne me fait aucun bien de les lire !

kero a écrit:

Cléopatra2 a écrit:Enfin en vrai je me moque des motifs des non-grévistes. Ils n'ont qu'à assumer leur position quand on leur demande pourquoi ils ne font pas grève. Et ce n'est pas forcément l'inquisition, hein. Parfois certains ne sont justes pas renseignés.

Euh...

Pardon, mais les collègues qui ne font pas grève n'ont pas à s'en justifier.

J'ai moi-même fait grève modérément (deux jours) et pourtant j'ai bien senti cette légère atmosphère de réprobation de la part des grévistes les plus radicaux. C'est franchement insupportable. En plus d'être parfaitement contre-productif.

Et ceux qui font grève ont parfaitement le droit de demander à leurs collègues pourquoi ils ne la font pas. Et de trouver certaine raisons mauvaises. Et de le dire. Et oui on est énervés. Parce que si la réforme passe, on ne saura jamais si une mobilisation plus forte n'aurait pas été efficace, et si elle ne passe pas et qu'on gagne, c'est toujours grâce aux mêmes qui se bougent les fesses pour tous les autres qui sont bien contents de profiter.
Ah, et aussi parce que tous ces gens qui se pensent "harcelés" par des radicaux sont bien contents de les trouver, les radicaux, pour les défendre auprès des chefs ou pour les informer. Alors les leçons de morale ça va 2 minutes. Tu as fait grève, donc je ne vois pas en quoi tu es concerné par l'attitude des non-grévistes en plus.
Parce que moi je parle de tous les non-grévistes de mon établissement, qui envoient des mails alak sur les pulls de Noël le jour de la grosse grève ou sur les tenues de soirée exigées pour accéder à la cantine le jour du repas de Noël et qui me traitent d'extrémiste mais se plaignent ensuite systématiquement des conséquences des trucs qui passent et contre lesquels ils n'ont pas fait grève.
C'est sûr qu'en ne parlant pas aux collègues et en ne demandant pas les raisons pour lesquelles on fait ou on ne fait pas grève, on fait avancer le débat démocratique.

Hocam a écrit:

pg73 a écrit:
Le corporatisme poussé à son paroxysme est une forme d'égoïsme indécente, et à trop se regarder le nombril on se rend pas toujours compte qu'on est pas seuls au monde !! Certains, moins réacs que moi j'en conviens, ne participent pas non plus à la grève car ils refusent d'être mis dans le même sac que les cheminots, et je ne leur donne pas complétement tort...

Je fais énormément d'efforts pour m'auto-censurer ces derniers temps, mais je crois qu'ils n'ont jamais été aussi intenses qu'à la lecture de cette phrase.

Idem. ça peut me rendre violent. Pas étonnant qu'on ait pu massacrer aussi facilement l'EN et nos conditions de travail avec ce type de raisonnement chez certains collègues. Tondez-nous et méprisez-nous, allez-y puisque c'est vrai qu'il y a de la misère dans le monde (profs français les moins bien payés de l'OCDE): c'est tellement  "bien-pensant" de penser le contraire......

"Et ceux qui font grève ont parfaitement le droit de demander à leurs collègues pourquoi ils ne la font pas. Et de trouver certaine raisons mauvaises. Et de le dire."

Honnêtement, ok pour ne pas être d'accord avec les raisons de non-grève, mais juger en permanence devient assez insupportable. Je n'ai pas forcément envie de me justifier, ni d'en parler simplement, ni d'évoquer le fait que mes finances peuvent devenir compliquées si je perds 200 ou 300€ avec mes charges. Je ne demande pas aux gens qui font la grève certains jours et pas d'autres pourquoi justement ils ne sont pas grévistes à fond, alors que je vois ici sur Néo des collègues qui la font depuis le 05/12. Je ne demande pas pourquoi des collègues, pourtant disponibles, n'ont pas assisté à l'HIS, alors qu'ils sont concernés et très remontés contre la réforme. Donc s'ils jugent ma raison non-fondée, j'estime également avoir le droit de juger leur question intrusive et excessive.

J'aimerais simplement qu'on arrête de juger, quelque soit le jugement porté.