Neo défi lecture 2020 - Ici, on papote !

Pour le défi 10 : un roman dont l'histoire se déroule sur plusieurs continents, j'ai lu une enquête du commissaire "aux morts étranges", Petits meurtres au Caire d'Olivier Barde-Cabuçon qui commence en Italie et se finit en Egypte.
Coursés par un navire barbaresque alors qu'ils quittent Venise, le commissaire aux morts étranges et son père, le moine hérétique, font naufrage et sont séparés. Le moine se retrouve prisonnier de l'île de la mystérieuse Calypso, et le chevalier de Volnay est emmené comme esclave au Caire ! Il y est retenu dans l'étrange demeure d'une princesse mamelouke adepte des dieux anciens, et de ses trois suivantes orientales au comportement singulier. Tandis que son père fait tout pour se précipiter à son secours, on découvre dans la maison de la princesse les corps des deux amants, visiblement morts au milieu de leurs ébats.

C'est avec ce roman policier que je valide le défi 2020. Je suis ravie des découvertes qu'il m'a permis de faire.

Défi "Nourriture(s)" : la nouvelle du jour de chez Zulma , Le Goût âpre des kakis. Nouvelle très jolie et très touchante d'une femme qui reçoit une très belle maison avec un plaqueminier comme dot à son mariage. Elle raconte sa vie malgré sa stérilité, la mort de son mari, sa vie jusqu'à... ce qu'apparaisse un locataire.

Déjà ! Bravo !

Bravo Lulu!

Bravo Lulu !

Lulucastagnette Bravo  

en ce qui me concerne, je n'arrive pas à lire   :pleurs: , trop "polluée" par l'ambiance.

Bravo, Lulu ! Quelle promptitude !
(Tu n'as plus qu'à faire les 4 défis précédents, maintenant : d'ici la fin de l'année, tu as le temps...)

Je valide aujourd’hui un nouveau défi:
3. Transmettre (ou Hériter). Louise Penny, Kingdom of the blind
Un policier dans la série des romans mettant en scène l’inspecteur Gamache; lecture à la fois dépaysante (ah, les hivers canadiens!) et distrayante. Un testament est au cœur de l'intrigue, ainsi qu'une réflexion récurrente sur la question de la transmission: cet opus correspond donc tout à fait à la catégorie. Il peut se lire indépendamment des autres pour ce qui est de la résolution des enquêtes, par contre comme les personnages des enquêteurs évoluent tout au long de la série, je ne recommande pas de commencer par celui-ci.
Cela dit si vous ne connaissez pas, cela vaut la peine de mettre votre nez dans la série si vous aimez les policiers, c'est vraiment très chouette.

Bravo Lulu ! Quel rythme !
Le prochain défi pour toi : 50 livres pendant le confinement ?

J'ai terminé la trilogie MaddAddam, d'Atwood...
Je me sens nostalgique, comme souvent après une plongée dans une narration prenante, avec des personnages attachants, et ce sentiment me rappelle toujours mes émois de lectrice enfant.
Quelqu'un l'a lue ?  

Pour présenter rapidement l'intrigue : dans un futur proche, où la société se divise entre les plèbezones (les manants) et les compounds (les seigneurs), et est dominée par les Corps, qui manipulent sans vergogne génétique et fric, l'humanité a été quasiment exterminée par un virus créé par Crake. Pour remplacer les hommes, ce généticien génial a laissé les Crakers, sortes de frankensteins rousseauistes, parfaits selon Crake, parce qu'a priori étrangers à toute forme d'art, d'adoration, ignorant la crainte de la mort, la jalousie ou la haine. Quelques humains survivants se rassemblent peu à peu tandis que circulent de dangereuses créations animales, porcons, louchiens et malchatons, qui ont remplacé nombre d'animaux, aujourd'hui en voie de disparition, et disparues dans ce futur proche ("Adam a donné un nom à tous les animaux vivants. MaddAddam donne un nom à tous les animaux morts. Veux-tu jouer ?").
J'ai adoré l'ambiance déjantée, l'humour, la façon dont Atwood crée du mystère autour des personnages, notamment ceux de Zeb et Adam. Adoré aussi les diverses formes d'énonciation qui participe de l'intrigue : monologue intérieur d'un rescapé presque fou de solitude qui énumère les mots rares qu'il connaissait, rare littéraire dans un monde dominé par les scientifiques dans le premier tome ; prêches du meneur d'une secte écologique (les Jardiniers de Dieu) rythmant le 2e tome ; narrations orales des événements des précédents tomes pour les oreilles des Crakers, transposant la dystopie en mythe.
J'ai aimé la fin (la toute fin, l'épilogue). Une fresque de ce genre n'est pas facile à conclure, et je trouve que l'autrice s'en tire vraiment bien.
J'ai moins aimé tout ce qui concerne la lutte contre les gros, gros méchants, partie moins inventive de l'histoire. J'ai aussi quelques interrogations qui sont restées sans réponses, je reste donc un peu sur ma faim, mais c'est le jeu.

Pour le défi, j'ai classé ainsi les trois tomes :
1) Le dernier homme : roman sur le thème de l'abandon (Jimmy, le dernier homme, est triplement abandonné, et quels abandons !)
2) Le temps du déluge : roman qui reprend un thème biblique (mon tome préféré, je pense, je suis prête à rejoindre les Jardiniers de Dieu qui prédisent un "déluge des airs", nouvelle forme du déluge ancestral !)
3) MaddAddam : roman qui comporte une figure de style dans le titre (palindrome)

Bonjour à tous,
pour le défi n°47 "un livre choisi pour son titre intrigant", j'ai lu Figurec de Fabrice Caro. Le personnage ressemble à celui du Discours (un trentenaire un peu paumé, célibataire, écrivain raté, qui prend ses repas chez ses parents, désolés qu'il soit seul quand son frère cadet a fiancée, crédit immobilier et projets d'avenir). Son activité principale est d'assister à des enterrements, pour le plaisir, et de les comparer entre eux. A plusieurs reprises, il remarque le même homme dans des cérémonies qui n'ont pourtant aucun point commun. Commence alors une aventure étrange....
J'ai préféré Le Discours, et même Zaï zaï zaï qui est encore plus déjanté. J'ai trouvé Figurec moins abouti, ou trop barré, peut-être.

Ca fait plusieurs jours que je ne suis pas passée ici, il faut que je rattrape mon retard de lecture de vos lectures !

Pour ma part j'ajoute un livre que je place dans le défi 31 "fin d'un monde" : le 4è tome de La Passe-Miroir, La Tempête des échos de Ch. Dabos, que vous avez presque tous lu ici !

Bonsoir,  je ne sais pas combien de titres j'ai lu dans le dėfi pour le moment,  mais je crois que j'arrive à l'ėtape de la pause imposée. Pas de liseuse, mėdiathèques et librairie fermées, j'ai encore beaucoup à lire, mais plus rien qui puisse rentrer dans le défi, je le crains. J'aurai le temps de bien choisir mes prochains titres.
A bientôt.

Edit : bloquée à 43/50 en attendant la réouverture des médiathèques...

Bonjour tout le monde !
Tout d'abord, bravo Lulu !!! Quel rythme endiablé !

De mon côté, j'avance, mais je suis très en retard dans mes CR, donc je fais vite ...

- Pour le défi n°40 (Un livre qui se passe derrière le rideau de fer), j'ai lu "La fin de l'homme rouge" de S. Alexievitch. Je vous renvoie au super CR de Ryuzaki pour le contenu, pas évident à résumer, mais franchement, c'est quelque chose à lire : on découvre vraiment le communisme et toute la période soviétique "de l'intérieur" et ça permet de comprendre bien des choses ... J'ai adoré ce bouquin, que j'ai dévoré du début à la fin, même si certains passages sont très durs. Une excellente découverte.

- Pour le défi n°31 (Fin d'un monde), j'ai lu "Ravage" de Barjavel, que je n'avais jamais lu. Au départ, c'était une lecture de boulot, mais j'y ai pris un certain plaisir. Je ne m'attarde pas sur l'histoire, je pense que vous connaissez : il s'agit d'un récit post apocalyptique, après que la civilisation futuriste de Paris en 2052 a été anéantie suite à un disparition soudaine de l'indispensable électricité. J'ai bien aimé certains aspects et certaines inventions de Barjavel, comme la conservation des morts, et le rythme de l'histoire. Un bon moment.

- Pour le défi n°47 (Un livre choisi pour son titre intrigant), j'ai lu "La fille de la supérette" de Sayaka Murata. Au départ, avec le titre et la 4ème de couverture, je m'attendais à un roman d'amour, à une rencontre, donc pas à quelque chose d'intrigant ... mais en fait, c'est à la lecture que j'ai pensé à mettre ce livre dans cette catégorie car il est extrêmement trompeur : il y est bien question d'une jeune fille (qui n'est d'ailleurs plus si jeune : elle approche les 35 ans et n'est toujours pas mariée, la catastrophe pour ses parents !), mais pas d'une rencontre amoureuse. Keïko travaille dans un konbini, ces petites supérettes japonaises ouvertes 24/24. Et c'est le deuxième motif de désespoir pour sa famille : ce job d'appoint, classé job d'étudiant ou job de complément pour mère de famille, il lui plaît et elle s'y épanouit totalement ... Je ne vous raconte pas la suite, mais ce livre est un portrait assez dingue d'une drôle de fille, à part, et de ce peuvent pousser à faire les stéréotypes et les normes sociétales. Intéressant et un rien effarant.

- Pour le défi n°24 (Un livre dont le titre ne contient aucun "e"), confinement oblige, j'ai lu "Onitsha" de Le Clézio, que j'avais dans ma PAL depuis un bon moment (et je ne me souviens pas bien comment il y a atterri !). Le Clézio, je ne connais pas très bien, j'ai seulement découvert l'an dernier pour le défi en lisant "Désert". Et j'ai retrouvé ici pas mal d'éléments : l'histoire se passe en Afrique, il y est beaucoup question de légendes ... Fintan a 12 ans et il quitte sa grand-mère et Marseille avec Maou, sa mère pour rejoindre Onitsha où les attend un père qu'il ne connaît pas. Le roman raconte à la fois la rencontre de l'enfant avec l'Afrique, qui très vite le fascine et le prend littéralement, et celle avec ce père inconnu et étrange, perdu dans son rêve fou de retrouver la trace de la dernière reine de Meroë. C'est très beau, déroutant parfois, très poétique et j'ai trouvé l'atmosphère qui se dégage de ce roman très semblable à celle de "Désert" : une sorte de beauté calme, de sérénité, d'intemporalité, en dépit du déroulement, en toile de fond, de la grande Histoire et de l'effondrement du colonialisme. Bref, un livre très particulier, mais que j'ai bien aimé. Très dépaysant.

- Pour le défi n°20 (Un livre qui parle d'écriture), je case "La Peste" de Camus pour le personnage un peu effacé de Joseph Grand, le fonctionnaire modèle, discret, consciencieux et docile, mais qui ne vit que pour un but : retrouver, le soir venu, son petit logis où il peaufine, sans jamais être content de lui, la première phrase de son roman ... je n'avais pas forcément été très sensible à ce personnage lors de mes précédentes lectures, à sa ténacité et à son désespoir, aussi, de ne pas trouver les mots pour exprimer l'image qu'il a en tête. Et j'avoue que cette relecture (la 4ème ou la 5ème, je crois) m'a apporté autant de plaisir que les autres, avec d'autres perspectives aussi.

Pour le défi n°8 (Un roman dont la trame se déroule sur plusieurs années), je case également une relecture (de choix !), "Mme Bovary". Je ne l'avais pas relu depuis la fac, et j'ai vraiment beaucoup apprécié ! J'ai été beaucoup plus sensible à l'humour absolument irrésistible de Flaubert et à son regard acéré, que j'avais découvert bien plus tard en lisant "Bouvard et Pécuchet" !!! Et puis ça a été l'occasion de fous rires par mails et citations interposés avec mon collègue de LM et, bizarrement, c'est rare que l'on prenne le temps de parler littérature ensemble (le comble tout de même pour des lettreux !!!). Un remède à la morosité toujours aussi efficace pour moi !

- Pour le défi n°46 (Un livre dont l'action se situe en Australie), j'ai lu "La femme du chef de train" de A. Hay. Ani et Mac forment un couple heureux et uni et vivent un bonheur sans nuages. Mac est chef de train, Ani s'occupe de la maison et de leur fille de 10 ans. On est en 1948, la guerre commence à s'estomper dans les esprits. Jusqu'au jour où Mac ne rentre pas, victime d'un accident mortel. Ani pourra-t-elle se reconstruire, survivre ? C'est un beau roman, plus profond qu'il n'y paraît au début : certes, il y a Ani et sa douleur, mais il y a aussi deux autres "cabossés de la vie", de retour dans cette petite ville australienne. L'un, Roy, ancien professeur qui se rêve poète, tente de retrouver le goût de vivre et d'écrire et d'accepter l'idée d'avoir dû tuer d'autres êtres humains. L'autre, le docteur Drapper, ne peut oublier ce qu'il a découvert en oeuvrant, sur le terrain, à la libération des camps de la mort. Ce beau roman, plein de la lumière du soleil et de la mer australiens, pose la question cruciale : comment faire après ? Et peut-on faire, après ? Très beau, très poétique.

Félicitations à Lulu !

Je recommande le formidable roman Une Fille de pasteur de George Orwell. La pauvre Dorothy, qui vit avec son père veuf, subit des pressions terribles entre prescriptions religieuses, refoulement, pauvreté et obligations sociales à n'en plus finir. Trop de pression, elle craque, et devient amnésique. Loin de chez elle, sans identité et sans ressource, elle connaît toutes les situations de la misère féminine (sauf la prostitution et le mariage...). Orwell explore la condition des sans abri, des cueilleurs de houblon... Retrouvée et secourue (de loin) par sa famille, elle pourra trouver du travail de la seule façon possible dans sa situation. C'est en fait un dernier avatar de la pauvreté, elle doit devenir professeur dans une école privée : la faim, les parents d'élèves, les méthodes ineptes qui lui sont imposées, Orwell n'épargne rien à sa malheureuse héroïne, et parle avec empathie de sa condition.

Edit : je le place dans le défi "Un livre dont le titre contient un nom de membre de la famille".

Défi n° 29. Pardonner (ou pas). Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan.

Cela fait un moment que je veux lire ce livre, au titre si beau. (Baschung  )
Je l'ai commandé le weekend précédant le confinement mais, très prise par les cours à distance, je n'arrivais à commencer ma lecture.
Cette petite semaine que j'ai passé en sa compagnie a été un véritable bonheur, qui m'a réconcilié avec la lecture (je lis infiniment peu depuis que je suis devenue enseignante, le comble pour moi, qui me réveillais une heure en avance lorsque j'étais enfant pour lire dans mon lit). J'ai pleuré à plusieurs reprises en lisant cette déclaration d'amour d'une fille envers une mère en souffrance toute une vie.

Je sais déjà que je vais le relire sous peu.

Je l'adore ce livre !!!

Je valide un nouveau défi:
20. Un livre qui parle d'écriture(s). Le mystère Henri Pick, de Foenkinos
Il est plus question des métiers autour de l'écriture, mais tout de même cela rentre assez bien dans la catégorie.
Pourrait convenir aussi pour le 26 (qui fait sourire) par moments.
Lecture audio en ce qui me concerne pour ce roman, qui se lit facilement malgré quelques digressions. J'ai bien aimé les personnages, l'intrigue est amusante, c'était une lecture légère qui correspond bien à mes besoins du moment!

J'en suis seulement à 13, mais j'ai repris un meilleur rythme tout de même ces dernières semaines.
En parallèle je lis une grosse biographie d'Offenbach, je ne sais pas trop où je la caserai mais comme il y a près de 700 p écrites serrées, j'espère pouvoir l'inclure dans le défi!

Je suis en train de lire Persepolis, de Marjane Satrapi

Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi. L’auteur y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe.
À la fois témoignage historique et réflexion sur l'identité et l'exil.

J’aime beaucoup, c’est à la fois drôle et triste. J’apprends beaucoup de choses.

Je vais le placer dans transmettre ou hériter.

lulucastagnette a écrit:Pour le défi 10 : un roman dont l'histoire se déroule sur plusieurs continents, j'ai lu une enquête du commissaire "aux morts étranges", Petits meurtres au Caire d'Olivier Barde-Cabuçon qui commence en Italie et se finit en Egypte.
Coursés par un navire barbaresque alors qu'ils quittent Venise, le commissaire aux morts étranges et son père, le moine hérétique, font naufrage et sont séparés. Le moine se retrouve prisonnier de l'île de la mystérieuse Calypso, et le chevalier de Volnay est emmené comme esclave au Caire ! Il y est retenu dans l'étrange demeure d'une princesse mamelouke adepte des dieux anciens, et de ses trois suivantes orientales au comportement singulier. Tandis que son père fait tout pour se précipiter à son secours, on découvre dans la maison de la princesse les corps des deux amants, visiblement morts au milieu de leurs ébats.

C'est avec ce roman policier que je valide le défi 2020. Je suis ravie des découvertes qu'il m'a permis de faire.

Et moi qui étais toute fière d'avoir fini un roman de plus de 400 pages en cinq jours...

Agrippina furiosa a écrit:Je l'adore ce livre !!!

N'est-ce pas ?

farfalla a écrit:Je suis en train de lire Persepolis, de Marjane Satrapi

Persepolis est une série de bande dessinée autobiographique en noir et blanc de Marjane Satrapi. L’auteur y retrace les étapes marquantes qui ont rythmé sa vie, de son enfance à Téhéran pendant la révolution islamique à son entrée difficile dans la vie adulte en Europe.
À la fois témoignage historique et réflexion sur l'identité et l'exil.

J’aime beaucoup, c’est à la fois drôle et triste. J’apprends beaucoup de choses.

Je vais le placer dans transmettre ou hériter.

Excellente lecture! Conviendrait aussi pour le défi "femmes fortes" je pense.

Oui, aussi ! Mais j’ai une autre lecture en tête pour cet item.
J’ai presque terminé. Je vais commencer l’Arabe du futur ensuite. J’ai emprunté les tomes 1 et 2 au lycée avant le confinement.

Félicitations Lulu ! C'est impressionnant !

piesco a écrit:Défi n° 29. Pardonner (ou pas). Rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan.

Cela fait un moment que je veux lire ce livre, au titre si beau. (Baschung  )
Je l'ai commandé le weekend précédant le confinement mais, très prise par les cours à distance, je n'arrivais à commencer ma lecture.
Cette petite semaine que j'ai passé en sa compagnie a été un véritable bonheur, qui m'a réconcilié avec la lecture (je lis infiniment peu depuis que je suis devenue enseignante, le comble pour moi, qui me réveillais une heure en avance lorsque j'étais enfant pour lire dans mon lit). J'ai pleuré à plusieurs reprises en lisant cette déclaration d'amour d'une fille envers une mère en souffrance toute une vie.

Je sais déjà que je vais le relire sous peu.

Un très bon souvenir de lecture pour moi également.

Écusette de Noireuil a écrit:Je valide un nouveau défi:
20. Un livre qui parle d'écriture(s). Le mystère Henri Pick, de Foenkinos
Il est plus question des métiers autour de l'écriture, mais tout de même cela rentre assez bien dans la catégorie.
Pourrait convenir aussi pour le 26 (qui fait sourire) par moments.

Je note ! Une élève m'a offert ce livre il y a deux ans et je ne l'ai jamais lu.

De mon côté, je viens de finir Monteperdido de Agustín Martínez pour le défi 30 : Silence.
Un roman policier assez classique mais qui fait le job.
Monteperdido est un bled enclavé dans les Pyrénées, un endroit où les étrangers ne sont jamais intégrés et les secrets sont bien gardés. À Monteperdido on randonne en montagne, on chasse et surtout on se tait. Deux fillettes disparaissent. Les parents remuent ciel et terre en vain. Cinq ans plus tard, l'une d'entre elle est retrouvée vivante au fond d'un ravin à la suite d'un accident de voiture. Qui est l'homme qui l'accompagnait ? Et surtout où est la deuxième disparue ? Dans ce village où tout le monde ou presque devient finalement suspect, deux gardes civils sont chargés d'enquêter. Ils doivent comprendre comment fonctionne cette communauté et révéler ce que chacun cache pour trouver une piste qui les mènera à la disparue. Les personnages sont bien campés et l'ambiance est particulièrement bien réussie, le petit village au bout du monde étant un personnage à part entière.

J'ai lu aussi L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux de Nicholas Evans. Je n'ai jamais vu le fameux film mais ça ne saurait tarder ! En effet, j'ai été séduite par les personnages, ce ranch du Montana où on croise des hordes de chevaux sauvages (et des loups ). Ce n'est pas toujours fin et la relation entre Tom et Pilgrim (le cheval) est un peu éclipsée par les histoires de famille et d'amour mais l'histoire a su toucher mon côté midinette

Grace, 13 ans, a un accident de cheval et se retrouve amputée d'une jambe. Le cheval est mourant mais on réussit à le sauver. Complètement traumatisé par son accident, il devient agressif et est peu à peu abandonné à lui-même. Quant à Grace, c'est une adolescente. Donc déjà, par principe elle en veut à la terre entière. Mais après son opération, sa relation avec sa mère devient explosive. Sa mère, Annie, c'est le genre de femme auquel on pense tout de suite quand on pense au défi "femme forte". C'est le genre de femme qui sait ce qu'elle veut et qui fait tout pour l'avoir. Aussi, quand elle se met dans la tête que Pilgrim doit être réapprivoisé et guéri de son traumatisme, elle fera tout pour que Tom, un "murmureur" qu'on lui a recommandé, un homme qui a la réputation de guérir les chevaux de leurs démons intérieurs, accepte de prendre en charge le cheval de Grace. Et après, tadam... et chabada. Et snif, aussi.

Noté pour le Vigan, je l'ai justement. Je garde dans ma PAL ! Merci !!

Pour le défi 34 Nourriture(s) j'ai lu L'art d'être fragile - Comment un poète peut sauver ta vie d'Alessandro d'Avenia.

C'est un livre très particulier, à la fois épistolaire, (auto)biographie, essai ... Alessandro d'Avenia, agrégé de Lettres Classiques raconte la vie du poète qu'il a découvert lors de son adolescence et qui accompagne toute sa vie, il imagine une dialogue entre ce poète et lui (l'auteur écrit des lettres au poète, le poète lui "répond" dans ses poèmes) et enfin il rapporte des témoignages que lui ont confié ses élèves tout comme il explique comment il enseigne ce poète aux adolescents d'aujourd'hui.

J'ai adoré ce livre, en tant que prof c'est passionnant de voir comment l'enseignement d'un poète peut aider à comprendre sa vie (bon, ses élèves ne sont clairement pas les miens même s'il parle aussi à plusieurs reprises d'adolescents difficiles - j'aime d'ailleurs comment il analyse cette attitude), j'ai aimé aussi que ce poète accompagne à la fois les tourments de l'adolescence, les prises de conscience de la maturité et enfin les choix de la vieillesse voire de la mort.

Je vous le recommande, en plus la couverture est très belle !

Merci Eloah, j'aime beaucoup la manière sensible dont tu en parles.

Fini ce matin au lit avant de me lever, pour le défi "L'or et la boue" : Gold Gotha, José Luis de Vilallonga.

J'espérais un roman ayant un côté christique au vu de la paronomase du titre, ou au pire, un récit de scandales mis dans leur contextes, je fus déçue. Il s'agit d'une série d'entretiens de l'auteur avec de grandes figures people si j'ose dire, en évoquant la beauté, la richesse, la gloire, la carrière (l'or) et les scandales, les défauts, les drames (la boue): Bardot, Karadjan, Chaplin, Fellini,....La deuxième moitié semble plus une retranscription de conversations amicalo-journalistiques, tandis que la première ressemblait plus à des portraits. Même s'il souligne les défauts de ses interlocuteurs, j'ai eu la désagréable impression de louanges dans un entre-soi malgré une très intéressante digression sur la Café-Society. Paris Match en moins racoleur, en somme.

Verdict final ? Dispensable. J'ajouterai à ce critère un autre livre de ma PAL, L'or, de Cendrars, pour compléter.
Pourrait convenir pour le défi des entretiens ou celui sur le titre à figure de style, voire, en étant très large, pour le défi clin d'oeil à la Bible au vu du titre.


EDIT: lu et terminé L'or, de Cendrars, à l'instant. Superbe histoire, une très bon livre. La simplicité du texte laisse parler les faits, ce qui donne au livre sa beauté. Très très bonne découverte !