Covid-19, confinement et université

RogerMartin a écrit:Un de mes collègues baisse le masque pour s'adresser aux collègues, aux admins, et, je viens de l'apprendre, faire cours. On tient un champion, là.

Quand je pense que je me fais ch'astreint à en porter un sans jamais l'enlever, je me dis que je dois être idiot

RogerMartin a écrit:Un de mes collègues baisse le masque pour s'adresser aux collègues, aux admins, et, je viens de l'apprendre, faire cours. On tient un champion, là.

Je fais cours dans le plus grand amphi du campus (seule façon de faire rentrer toute la L1 sur un siège sur deux), et le technicien me dit que je peux enlever le masque quand tout le monde est assis. Le micro est protégé. Tant mieux, me dis-je ! (J'ai évidemment remis le masque pour parler aux étudiants après le cours).

C'est juste que le midi même suivant le cours, j'ai appris que j'étais cas contact... Donc maintenant j'attends les instructions, car la semaine prochaine, isolement !

Je crois que ton technicien fait erreur, non ?...

J'étais étonné, en effet. Maintenant, le bon sens m'a paru lui donner raison (amphi de 900 places, donc tribune à un paquet de mètres du premier rang). Je suppose qu'on lui a donné cette directive et qu'il n'en a pas pris l'initiative (?).

epekeina.tes.ousias a écrit:

RogerMartin a écrit:Un de mes collègues baisse le masque pour s'adresser aux collègues, aux admins, et, je viens de l'apprendre, faire cours. On tient un champion, là.

Quand je pense que je me fais ch'astreint à en porter un sans jamais l'enlever, je me dis que je dois être idiot

Voilà. Ici les consignes sont (encore et toujours) peu claires. Le directeur d'UFR évoque la possibilité pour les collègues incommodés par le masque de lui substituer une visière en plastique. Il a essayé d'en commander mais l'université a refusé au motif que ce ne sont pas des dispositifs sanitaires étanches. Il nous propose quand même d'en acheter à nos frais. Cela me semble sortir du cadre légal... Il n'a jamais été dit que nous aurions le choix entre visière et masque.
Bon, de toute façon, je ne donne pas plus de trois semaines pour que le sort du système concentrationnaire de Tolbiac, où nous avons l'heur de faire cours, soit réglé...

Le sort sera réglé si les cas positifs sont répertoriés et remontés correctement. Or je suis sceptique sur la capacité de nos structures universitaires parisiennes, qui sont sur plusieurs sites et en partagent certains, à faire ce recensement. La responsabilité est de fait diluée, et puis l'excuse des contaminations en soirée/famille m'est systématiquement renvoyée dès que j'évoque la question avec les échelons supérieurs voire les autres UFR. Alors qu'il faudrait des campagnes de test devant les bâtiments d'enseignement, pour qu'on ait une idée de la situation sanitaire.

RogerMartin a écrit:Le sort sera réglé si les cas positifs sont répertoriés et remontés correctement. Or je suis sceptique sur la capacité de nos structures universitaires parisiennes, qui sont sur plusieurs sites et en partagent certains, à faire ce recensement. La responsabilité est de fait diluée, et puis l'excuse des contaminations en soirée/famille m'est systématiquement renvoyée dès que j'évoque la question avec les échelons supérieurs voire les autres UFR. Alors qu'il faudrait des campagnes de test devant les bâtiments d'enseignement, pour qu'on ait une idée de la situation sanitaire.

Y compris devant les lycées, pour rompre la chaine de transmission familiale.

Des visières, ça me semble plus que limite: c'est non seulement sans efficacité (dans ce que j'ai pu lire en provenance de l'IMS), mais pas la loi…
Je savais que c'était le binz', mais c'est toujours étonnant de constater que c'est vraiment le cas!

Pour avoir entendu les récits des collègues évacués manu militari de Tolbiac sur ordre de la présidence à l'annonce qu'un collègue était porteur du virus (Avait-on aperçu le diable corona dans le couloir pour paniquer de la sorte ?), je me dis qu'une fermeture en catastrophe aura tôt fait d'être décrétée. Quelques reportages sensationnels sur l'irresponsabilité des étudiants/collègues et sur les libertés prises avec le protocole sur le terrain suffiront à opérer la bascule vers le démerdentiel susmentionné, le banc d'essai du "monde d'après".

N.B. Cela étant dit, l'irresponsabilité des collègues et des étudiants: l'argument a ses limites. J'ai vu 2 collègues sans masques: le même jour, j'ai dû croiser plus de 40 personnes, enseignants ou administratifs, qui portaient un masque — et mes étudiantes portent vaillamment un masque (certaines, même, en tissu, ce qui me laisse étonné!) pendant toute la journée, 2 fois 4h d'affilée… Autrement dit, cela reviendrait à conclure de un à tous, ce qui est un sophisme.
Mais je vois clair comme le jour qu'en cas de problème, ça sera pain béni pour incriminer… les profs et les étudiants!…

Les universités sont-elles prêtes pour un enseignement à distance ? "Elles y ont travaillé tout l'été", veut rassurer @VidalFrederique #AuditionPublique pic.twitter.com/WzRs3dH6c5

— Public Sénat (@publicsenat) September 28, 2020

Spoiler:

Elle ose tout.

N'est-ce pas ?
Remarque qu'elle aurait tort de s'en priver, vu que comme pour son homologue en tenue républicaine, personne ne leur met le nez dans leurs mensonges.

Moi qui pensais que le virus n'est pas contagieux à l'intérieur des facs, grâce à la mantra du présentiel. J'allais proposer de transférer dans nos murs les malheureux des EHPAD, magiquement il n'y aurait plus de clusters chez eux. #fatigue

Excellente idée !
En plus, grâce à la solidarité entre générations, on pourra leur acheter des ordinateurs et des clés 4G, comme pour les étudiants -- cet équipement payé par redistribution de la CVEC, donc par les étudiants eux-mêmes. Tout bénéf.

Ergo a écrit:Excellente idée !
En plus, grâce à la solidarité entre générations, on pourra leur acheter des ordinateurs et des clés 4G, comme pour les étudiants -- cet équipement payé par redistribution de la CVEC, donc par les étudiants eux-mêmes. Tout bénéf.

Et cela enrichira, au passage, les copains qui vendront ce matériel !
Finalement, l'argent magique, ça existe.

RogerMartin a écrit:Moi qui pensais que le virus n'est pas contagieux à l'intérieur des facs, grâce à la mantra du présentiel. J'allais proposer de transférer dans nos murs les malheureux des EHPAD, magiquement il n'y aurait plus de clusters chez eux. #fatigue

En fait, le coronavirus est allergique à la LPPR... CQFD

Hallucinant. Elle ose vraiment tout.
Ici, nous n'avons reçu un mail que lundi dernier pour nous demander de nous réunir par services pour déterminer quelle plateforme nous comptions utiliser et comment nous envisagions le distanciel.

Idem à l'UGA : on prépare le distanciel, "au cas où".

En cas d'invasion extraterrestre ?

Je remercie tous les présidents, leurs équipes et l’ensemble des agents pour leur engagement ainsi que leur mobilisation exceptionnelle afin de faire en sorte que cette #rentrée étudiante se passe dans les meilleures conditions possibles. #TerritoiresdeSavoirs

— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) October 2, 2020

Toupoutou, toupoutou, toupoutou poutou poutou.

Bla bla bla bla bla bla

Fais gaffe, comme elle se cache, ça se trouve, son prochain arrêt est chez toi et vous ne le saurez même pas !

Nan, chez nous c'est la fête aux aérosols, elle ne serait pas assez kamikaze pour s'y risquer.

Cela a la fiabilité de la femme qui a vu l'homme qui vu la femme qui a discuté avec le Ministère.
Une de mes amies qui bosse à la fac a été informée que les enseignants et les responsables de formation devaient s'assurer que les étudiants aient bien tous les moyens de suivre à distance - codes, ordi...- d'ici à la Toussaint. Il serait question de suspendre les cours présentiels non seulement pendant leur semaine de vacances - normal- mais aussi l'autre, en passant au distanciel. Sans certitude d'ouvrir la semaine suivante. Histoire de couper un peu les contamination, en faisant un "break".

De façon nationale ?