Covid-19, confinement et université

De façon nationale ?

Les chiffres sont catastrophiques dans la quasi-totalité des régions. Donc on peut imaginer que cela va être national. Je pense que le durcissement arrivera pile pour les vacances pour le primaire et le secondaire. Demain, il y aura de nouvelles mesures annoncées (JT de 20h sur France 2).

En tout cas chez nous, "Le port du masque étant obligatoire dans nos locaux, la question n’est pas celle de la distanciation physique mais de l’aération des salles " donc fi des 50% pour les TD. Toujours aussi nombreux dans les salles de TD ...Vive la proximité !

Tonio Kröger a écrit:De façon nationale ?

Mon amie est en Île-de-France, elle ne sait pas si cela ne concernerait que sa région cramoisie...

Ponocrates a écrit:Cela a la fiabilité de la femme qui a vu l'homme qui vu la femme qui a discuté avec le Ministère.
Une de mes amies qui bosse à la fac a été informée que les enseignants et les responsables de formation devaient s'assurer que les étudiants aient bien tous les moyens de suivre à distance - codes, ordi...- d'ici à la Toussaint. Il serait question de suspendre les cours présentiels non seulement pendant leur  semaine de vacances - normal- mais aussi l'autre, en passant au distanciel. Sans certitude d'ouvrir la semaine suivante. Histoire de couper un peu les contamination, en faisant un "break".

Je sais de source assez certaine que l'ARS voulait absolument fermer les facs en zone d'alerte, et que le MESRI a arraché la mesure de la demi-jauge de haute lutte. Ils ne nous donnent aucun moyen pour le distanciel, et donc souhaitent le repousser le plus tard possible. Pas de bol pour les gens fragiles dans l'entourage des étudiants.

De toutes façons, les rangs des étudiants s'éclaircissent d'eux-mêmes en plus de la tendance habituelle (peur du Covid, d'après certains). J'ai une promo en CM qui devrait avoir plus de 200 inscrits, mais je n'en vois qu'une 50-60aine en amphi.

Nous sommes passés en demi-groupe hier pour les cours/TD. Ceci est valable deux semaines, pas plus car ensuite le dédoublement des cours coûterait trop cher.

Et devinez quoi : quand j'ai pris la suite d'un collègue, certes il n'y avait que la moitié des élèves dans la salle mais aucun n'avait pensé au fait que le but était de se distancier...et ils étaient donc tous agglutinés comme des sardines, assis côte-à-côte.

C'est classique, ça ! Je dois leur répéter à chaque cours de ne pas se coller à leur voisin. Mais dans certaines salles, pas le choix. Pour nous, pas d'effectif à 50 % en TD

Échanges ce soir à #Pau avec les Présidents d’Université de la région @nvelleaquitaine que j’ai tenu à remercier pour leur incroyable engagement depuis le début de la crise sanitaire. #TerritoiresdeSavoirs pic.twitter.com/tpvLW5ZnkC

— Frédérique Vidal (@VidalFrederique) October 7, 2020

Chez nous, passage à l'enseignement à distance au mois de novembre pour les L2 et L3, en alternance une semaine sur deux. Semaine A, on fait cours en présentiel aux L2, semaine B aux L3. Avec recommandation de faire seulement 1h de cours à distance au lieu de 2 (en complétant par des documents sur moodle, de la classe inversée, des enregistrements réalisés à l'avance etc., dans la mesure où il est assez insupportable pour les étudiants comme pour les professeurs d'avoir 6 à 8h de cours en vidéo sur une même journée). Pour les L1, qui débarquent à la fac, et pour les masters et classes de concours, qui sont en plus petits effectifs, rien ne change pour l'instant.

EN GEA du moins l'IUT de Dijon referme ses portes.

Assez curieusement, deux nouvelles étudiantes en licence pro sont arrivées hier, bien après les dates limites d'inscription (que personne n'a songé à modifier dans les conditions actuelles) alors qu'on a fermé la porte à d'autres, inscrits depuis juin mais qui n'avait pas trouvé d'entreprise dans les temps.

e-Wanderer a écrit:Chez nous, passage à l'enseignement à distance au mois de novembre pour les L2 et L3, en alternance une semaine sur deux. Semaine A, on fait cours en présentiel aux L2, semaine B aux L3. Avec recommandation de faire seulement 1h de cours à distance au lieu de 2 (en complétant par des documents sur moodle, de la classe inversée, des enregistrements réalisés à l'avance etc., dans la mesure où il est assez insupportable pour les étudiants comme pour les professeurs d'avoir 6 à 8h de cours en vidéo sur une même journée). Pour les L1, qui débarquent à la fac, et pour les masters et classes de concours, qui sont en plus petits effectifs, rien ne change pour l'instant.

Idem. Je pense qu’on est au même endroit ! Cela va certes limiter le brassage dans les bâtiments, mais pas certain que l’enjeu sanitaire réside véritablement là.

Nous sommes en semaine A/B cartes impaires/paires pour tout les niveaux a priori. La cohue dans les couloirs a disparu, mais pédagogiquement c'est très compliqué.
On n'a pas les installations sur place nous permettant d'alterner les années comme vous le faites, trop peu de salles équipées en filaire pour faire le à distance entre deux autres cours en présentiel.
Notre L2 est notre année la plus "pleine", on n'a pas pu même laisser quelques places vides dans les salles, et comme par hasard c'est la moitié de nos cas positifs.
L'agrég est en distanciel cette semaine, mais les collègues sont convaincus que leurs cours enregistrés = grand complot pour supprimer des prépas agrégation un peu partout.
On n'a toujours rien d'annoncé pour la semaine prochaine. Notre président d'université retire son masque pour s'adresser à nous en amphi #fatigueorganisationnelle

Cela va limiter le brassage dans les bâtiments, mais pas dans les classes puisque l'effectif du groupe classe sera toujours aussi important.
Le problème de l'aération va devenir crucial avec le froid qui arrive.

Pour les groupes classe, chez nous certains sont divisés par deux (surtout les grands amphis). Pour les effectifs jusqu'à 35 40 ça peut être n'importe quoi (12+22).
L'aération est notre souci numéro un.

misc a écrit:Nous sommes passés en demi-groupe hier pour les cours/TD. Ceci est valable deux semaines, pas plus car ensuite le dédoublement des cours coûterait trop cher.

Et devinez quoi : quand j'ai pris la suite d'un collègue, certes il n'y avait que la moitié des élèves dans la salle mais aucun n'avait pensé au fait que le but était de se distancier...et ils étaient donc tous agglutinés comme des sardines, assis côte-à-côte.

Normal, avec des 6e
Ah, c'est vrai, il s'agit d'étudiants

Korémuse a écrit:Cela va limiter le brassage dans les bâtiments, mais pas dans les classes puisque l'effectif du  groupe classe sera toujours aussi important.
Le problème de l'aération va devenir crucial avec le froid qui arrive.

Il n'y a que ça de vrai ! Même à vélo par températures négatives, pas besoin de veste !

Oh quand les fenêtres ouvrent, je ne m'inquiète pas, moi aussi j'ai des ruses Damart. Non, ce qui me tracasse, c'est le nombre de salles où il n'est tout simplement pas possible d'aérer.

J'ai du nouveau. Les pédagogues maison ont décidé de notre fonctionnement (bien que la présidence de l'université n'ait à ce jour transmis aucune information) :

1)pour la semaine prochaine : fonctionnement sur deux salles contiguës.
Nous ferons cours avec 50% des élèves dans une salle et 50% dans l'autre salle. Ceci sans matériel de projection, c'est à dire qu'il faudra faire des aller-retour d'une salle à l'autre pendant 1h30. Du TD, à la rigueur, je vois comment m'organiser, mais du cours...impossible.

2)à compter de la rentrée : on nous demande de recevoir 50 % de chaque groupe en C/TD. Les autres restent chez eux. Nous n'avons pas la possibilité matérielle de vidéo-projeter le cours via Internet. On nous a donc demandé : a)de faire cours à 50%, puis b)d'assurer la continuité pédagogique aux 50% restants pour qu'ils avancent à la même vitesse, sachant que chaque semaine on inverse ceux qui étaient chez eux, et ceux présents en classe. En gros, on nous demande double travail : cours usuel + cours à distance. Bien entendu, tout cela gratuitement (aucune heure supplémentaire prévue).

misc a écrit:J'ai du nouveau. Les pédagogues maison ont décidé de notre fonctionnement (bien que la présidence de l'université n'ait à ce jour transmis aucune information) :

1)pour la semaine prochaine : fonctionnement sur deux salles contiguës.
Nous ferons cours avec 50% des élèves dans une salle et 50% dans l'autre salle. Ceci sans matériel de projection, c'est à dire qu'il faudra faire des aller-retour d'une salle à l'autre pendant 1h30. Du TD, à la rigueur, je vois comment m'organiser, mais du cours...impossible.

C'est extraordinaire ... Les enseignants du supérieur peuvent donc être, comme l'intelligible, partout et nulle part à la fois.

misc a écrit: 2)à compter de la rentrée : on nous demande de recevoir 50 % de chaque groupe en C/TD. Les autres restent chez eux. Nous n'avons pas la possibilité matérielle de vidéo-projeter le cours via Internet. On nous a donc demandé : a)de faire cours à 50%, puis b)d'assurer la continuité pédagogique aux 50% restants pour qu'ils avancent à la même vitesse, sachant que chaque semaine on inverse ceux qui étaient chez eux, et ceux présents en classe. En gros, on nous demande double travail : cours usuel + cours à distance. Bien entendu, tout cela gratuitement (aucune heure supplémentaire prévue).

C'est ce qui se passe depuis plus de trois semaines dans l'université où je travaille. Je n'ai pas vu passer de protestation.

Pour ceux qui ont des L1, est-ce que vous avez constaté des différences par rapport aux cohortes précédentes ?

J'ai une charge de cours en L1, les effectifs ont apparemment explosé d'après ce que disent les collègues, mais en tout cas, pas dans les salles ! Ils ont cours une semaine sur deux en présence et la plupart semblent totalement perdus, ne consultent pas les cours en ligne (j'ai pris peur en regardant sur Moodle les statistiques de consultation), ne s'en sortent pas avec le numérique, mais ils ne demandent pas d'aide, ne posent pas de questions, je dois aller les chercher ... Les vôtres sont-ils pareils ?

Je suis responsable des L1 mais les vois peu en cours (). Au niveau de l'UFR, il y a moins d'inscrits en L1 cette année que les années précédentes, une baisse compensée par le fait qu'il y ait plus d'inscrits en L2 et L3. Les collègues constatent les mêmes choses que ce que tu décris.

Je les relance régulièrement par mail, notamment pour les tutorats, mais je reçois effectivement peu de questions ou de réponses malgré des difficultés administratives et pédagogiques; j'ai crée une page avec les infos sur laquelle à peu près la moitié de la promo s'est inscrite. L'association de filière à qui j'ai posé la question a aussi constaté peu de retours/discussions avec les L1 (notamment quand ils ont fait la vente de livres d'occasion etc.) -- cependant, c'est un peu faussé parce que l'association est composée pour beaucoup de nos L2 actuels, qui sont une promo très très investie et présente, bien davantage que leurs prédécesseurs.

Idem, plus de 200 dans ma L1, mais un quart présent en amphi et connecté en classe virtuelle. En L2, 39 inscrits dans mon UE et 15 viennent en cours (bon c’est de 18h à 20h, mais ça n’explique pas tout).

Ici, même lieu que Tonio K. l'effectif des L1 est plus important que l'année dernière. Des déperditions en CM le lundi à 8h, mais pas en TD, hormis les malades du covid chaque semaine.

Ce sont des étudiants qui ont eu trois mois de cours à distance l'an dernier - ils se sont peut-être blasés des si gratifiantes et efficaces interactions par ordinateur ?
Je ne dis pas qu'on fait mal ou que les collègues font mal, bien entendu, et je pense le contraire ; juste que l'enthousiasme et la curiosité ne tiennent peut-être pas cinq, six mois dans ces conditions... Les collègues disaient qu'ils "perdaient" les Terminales en fin d'année dernière ; ce n'est pas la rentrée universitaire si anonyme, si distante cette année qui pourra les "raccrocher".
Personnellement en présentiel j'ai une drôle d'impression : celle d'individus et de promos intéressés, calmes, mais presque abattus, éteints. Ce n'est pas un manque de motivation, mon impression est peut-être juste due au masque qui bloque la "lecture" des visages. Il faudra un jour prendre en compte les impacts psychologiques sur cette génération du confinement, puis du relatif isolement chez soi quand les cours sont à distance avec pour certains en plus le couvre-feu et la fermeture des lieux de sociabilité (salles de sport, cinés, bars..)

Est-ce que dans vos universités il est prévu, malgré la fermeture, d'accueillir les étudiants pour les épreuves de contrôle continu ?