- VerduretteModérateur
Je suis bien d'accord.
- gnafron2004Grand sage
Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
- VanGogh59Expert spécialisé
On voit aussi de plus apparaître des exaltés qui pronostiquent voire souhaitent une amputation des vacances, une augmentation du temps de travail et une suppression des jours fériés. Il semble que le "monde d'après" ait réveillé les délires ultra libéraux d'une frange très minoritaire en nombre mais influente car manipulatrice d'une partie des médias. Il faudra être vigilant car ces prophètes des temps obscurs comptent bien jouer sur le catastrophisme économique ambiant pour encourager le gouvernement à détricoter au tractopelle les acquis sociaux douloureusement acquis lors des 2 siècles précédents...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- frimoussette77Guide spirituel
Il y en a même qui ont déjà commencé cette année en donnant du travail à faire les jours fériés.VanGogh59 a écrit:On voit aussi de plus apparaître des exaltés qui pronostiquent voire souhaitent une amputation des vacances, une augmentation du temps de travail et une suppression des jours fériés.
- MoonchildSage
Fesseur Pro a écrit:Je ne vois pas pourquoi les médias ne se lâcheraient pas sur les enseignants vu le peu de réaction qui s'ensuit de notre part et de ceux qui sont censés nous représenter.
On n'a que ce qu'on mérite.
Et ce n'est pas fini...
Mais, concrètement, quelle devrait être notre réaction ? Un bon vieux mouvement de grève massif ne ferait que conforter les critiques.
Quant à ceux qui sont censés nous représenter, je trouve que Jean Rémi Girard monte quand même au front et fait plutôt bien le boulot ; mais on ne peut pas dire que le format médiatique soit très favorable et il se retrouve souvent jeté en pâture à des chroniqueurs déchaînés qui lui laissent peu de place pour dérouler ses arguments.
gnafron2004 a écrit:Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Sans verser dans le complotisme outrancier, je constate que cette nouvelle vague de prof-bashing arrive opportunément pour stopper une éventuelle contagion des revalorisations qui vont toucher les personnels médicaux et qui risqueraient de s'étendre aux enseignants. On pourrait y voir une sorte de geste barrière pour protéger la santé de Bercy.
- EnaecoVénérable
Moonchild a écrit:gnafron2004 a écrit:Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Sans verser dans le complotisme outrancier, je constate que cette nouvelle vague de prof-bashing arrive opportunément pour stopper une éventuelle contagion des revalorisations qui vont toucher les personnels médicaux et qui risqueraient de s'étendre aux enseignants. On pourrait y voir une sorte de geste barrière pour protéger la santé de Bercy.
Ils n'ont pas besoin de ça pour ne pas nous augmenter. Et je ne suis pas non plus très optimiste pour les soignants.
La France a vu les limites de notre système de santé qui a été mis à rude épreuve. Pas spécialement celui de notre système éducatif (la majorité des secteurs a tourné au ralenti voire à l'arrêt, l'école ne pouvait pas se poursuivre normalement non plus).
Pas besoin du prof-bashing. Cette période n'apporte pas vraiment d'éléments nouveaux favorables à notre revalorisation. (j'entends par là qu'il y a déjà un paquet de raisons de revaloriser les enseignants depuis un sacré moment et je ne vois pas de raisons supplémentaires après cette crise)
- Fesseur ProGuide spirituel
Tu imagines les routiers, agriculteurs, conducteurs... et autres traités de la sorte ?Moonchild a écrit:Fesseur Pro a écrit:Je ne vois pas pourquoi les médias ne se lâcheraient pas sur les enseignants vu le peu de réaction qui s'ensuit de notre part et de ceux qui sont censés nous représenter.
On n'a que ce qu'on mérite.
Et ce n'est pas fini...
Mais, concrètement, quelle devrait être notre réaction ?
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Pourvu que ça dure...
- Dame JouanneÉrudit
On pourrait ajouter que si l'école a quand même pu continuer à tourner c'est grâce aux ordinateurs personnels et à leurs connexions privées que les enseignants ont gracieusement mis à la disposition de l'éducation nationale sans promesse de dédommagement financier... Mais j'imagine que nos journalistes arriveraient à trouver cela tout à fait normal. Et puis comme aucun syndicat n'évoque à ma connaissance le problème (j'espère me tromper), ce n'est pas notre cher ministre qui va soulever le problème...Enaeco a écrit:Moonchild a écrit:gnafron2004 a écrit:Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Sans verser dans le complotisme outrancier, je constate que cette nouvelle vague de prof-bashing arrive opportunément pour stopper une éventuelle contagion des revalorisations qui vont toucher les personnels médicaux et qui risqueraient de s'étendre aux enseignants. On pourrait y voir une sorte de geste barrière pour protéger la santé de Bercy.
Ils n'ont pas besoin de ça pour ne pas nous augmenter. Et je ne suis pas non plus très optimiste pour les soignants.
La France a vu les limites de notre système de santé qui a été mis à rude épreuve. Pas spécialement celui de notre système éducatif (la majorité des secteurs a tourné au ralenti voire à l'arrêt, l'école ne pouvait pas se poursuivre normalement non plus).
Pas besoin du prof-bashing. Cette période n'apporte pas vraiment d'éléments nouveaux favorables à notre revalorisation. (j'entends par là qu'il y a déjà un paquet de raisons de revaloriser les enseignants depuis un sacré moment et je ne vois pas de raisons supplémentaires après cette crise)
- meevadeborahNiveau 8
Moonchild a écrit:Fesseur Pro a écrit:Je ne vois pas pourquoi les médias ne se lâcheraient pas sur les enseignants vu le peu de réaction qui s'ensuit de notre part et de ceux qui sont censés nous représenter.
On n'a que ce qu'on mérite.
Et ce n'est pas fini...
Mais, concrètement, quelle devrait être notre réaction ? Un bon vieux mouvement de grève massif ne ferait que conforter les critiques.
Quant à ceux qui sont censés nous représenter, je trouve que Jean Rémi Girard monte quand même au front et fait plutôt bien le boulot ; mais on ne peut pas dire que le format médiatique soit très favorable et il se retrouve souvent jeté en pâture à des chroniqueurs déchaînés qui lui laissent peu de place pour dérouler ses arguments.gnafron2004 a écrit:Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Sans verser dans le complotisme outrancier, je constate que cette nouvelle vague de prof-bashing arrive opportunément pour stopper une éventuelle contagion des revalorisations qui vont toucher les personnels médicaux et qui risqueraient de s'étendre aux enseignants. On pourrait y voir une sorte de geste barrière pour protéger la santé de Bercy.
Par rapport à ce que j'ai graissé : cesser ce qui ne relève pas de nos obligations, cesser l'excès de zèle, cesser de devancer les besoins de l'éducation nationale. Mais le niveau de la barre n'est pas facile à trouver, en accord avec les collègues qui n'ont pas la même vision du métier que moi, ou en accord avec moi qui n'est pas la même vision du métier qu'eux...
Je suis sûre qu'il y a des tas de moyens d'expression qui n'ont pas été tentés. Sans pour autant penser que c'est facile à organiser.
- EnaecoVénérable
Dame Jouanne a écrit:
On pourrait ajouter que si l'école a quand même pu continuer à tourner c'est grâce à aux ordinateurs personnels et à leurs connexions privées que les enseignants ont gracieusement mis à la disposition de l'éducation nationale sans promesse de dédommagement financier... Mais j'imagine que nos journalistes arriveraient à trouver cela tout à fait normal. Et puis comme aucun syndicat n'évoque à ma connaissance le problème (j'espère me tromper), ce n'est pas notre cher ministre qui va soulever le problème...
Je pense qu'on répondra qu'il y a les frais réels pour la connexion internet et l'ordinateur. (Je sais, la plupart d'entre nous a la chance de n'engager peu de frais (majoritairement transport) pour travailler et ne sont donc pas aux frais réels)
A combien chiffrez-vous ces 3 mois et demi de confinement en dépenses professionnelles ?
Personnellement, j'ai gagné de l'argent pendant cette période.
Je ne paye pas plus cher ma connexion internet.
J'ai dépensé plus d'électricité pour mon ordinateur (A puissance max, 50h d'utilisation hebdomadaire pendant 3 mois et demi, on est à 15 euros d'électricité).
J'ai fait de grosses économies sur les transports (+100 euros d'essence sur la période).
- jammeNeoprof expérimenté
Enaeco a écrit:Dame Jouanne a écrit:
On pourrait ajouter que si l'école a quand même pu continuer à tourner c'est grâce à aux ordinateurs personnels et à leurs connexions privées que les enseignants ont gracieusement mis à la disposition de l'éducation nationale sans promesse de dédommagement financier... Mais j'imagine que nos journalistes arriveraient à trouver cela tout à fait normal. Et puis comme aucun syndicat n'évoque à ma connaissance le problème (j'espère me tromper), ce n'est pas notre cher ministre qui va soulever le problème...
Je pense qu'on répondra qu'il y a les frais réels pour la connexion internet et l'ordinateur. (Je sais, la plupart d'entre nous a la chance de n'engager peu de frais (majoritairement transport) pour travailler et ne sont donc pas aux frais réels)
A combien chiffrez-vous ces 3 mois et demi de confinement en dépenses professionnelles ?
Personnellement, j'ai gagné de l'argent pendant cette période.
Je ne paye pas plus cher ma connexion internet.
J'ai dépensé plus d'électricité pour mon ordinateur (A puissance max, 50h d'utilisation hebdomadaire pendant 3 mois et demi, on est à 15 euros d'électricité).
J'ai fait de grosses économies sur les transports (+100 euros d'essence sur la période).
C'est ce que mon syndicat a dit. Mais dans le privé (certaines entreprises) et à l'Onisep (par exemple et c'est public), un ordi a été fourni pour télétravailler. Dans mon établissement, la priorité a été donné aux élèves qui n'avaient pas de matériel chez eux (et qui ne se sont pas plus connectés avec! Mais c'est un autre problème).
- DanskaProphète
Comme quoi on n'a pas besoin de journalistes pour trouver normal d'engager notre matériel perso pour exercer notre métier, beaucoup d'entre nous se débrouillent très bien tout seuls !
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
- kensingtonEsprit éclairé
Enaeco a écrit:Moonchild a écrit:gnafron2004 a écrit:Passé les trois premières semaines où nous avions fait preuve d'adaptabilité et de réactivité louable, je vous rassure, le prof-bashing a repris de plus belle dans les commentaires de lecteurs des journaux régionaux...
Ce la n'augure évidemment rien de bon pour la suite et la cause est toute trouvée pour ne pas revaloriser les enseignants, ce qui permettra de donner trois miettes aux soignants...
Sans verser dans le complotisme outrancier, je constate que cette nouvelle vague de prof-bashing arrive opportunément pour stopper une éventuelle contagion des revalorisations qui vont toucher les personnels médicaux et qui risqueraient de s'étendre aux enseignants. On pourrait y voir une sorte de geste barrière pour protéger la santé de Bercy.
Ils n'ont pas besoin de ça pour ne pas nous augmenter. Et je ne suis pas non plus très optimiste pour les soignants.
La France a vu les limites de notre système de santé qui a été mis à rude épreuve. Pas spécialement celui de notre système éducatif (la majorité des secteurs a tourné au ralenti voire à l'arrêt, l'école ne pouvait pas se poursuivre normalement non plus).
Pas besoin du prof-bashing. Cette période n'apporte pas vraiment d'éléments nouveaux favorables à notre revalorisation. (j'entends par là qu'il y a déjà un paquet de raisons de revaloriser les enseignants depuis un sacré moment et je ne vois pas de raisons supplémentaires après cette crise)
Les Français sont en demande d'un système de santé de qualité et soutiennent les revendications des personnels soignants. Ils les soutenaient avant la crise sanitaire et les soutiennent encore plus maintenant. Cette crise a révélé encore davantage les problèmes qui existent et le gouvernement ne peut plus les minimiser ou les ignorer.
Est-ce qu'il y a une "demande d'école" aussi forte dans le pays? Est-ce que les Français se sentent autant concernés par la réussite scolaire de leurs enfants et des autres que par leur santé et celle de leurs proches? Le système marche mal, les gens en gros s'en fichent (ou se plaignent quand il y aurait trop de devoirs par ex.) et ceux qui s'en préoccupent trouvent d'autres solutions.
- EnaecoVénérable
Danska a écrit:Comme quoi on n'a pas besoin de journalistes pour trouver normal d'engager notre matériel perso pour exercer notre métier, beaucoup d'entre nous se débrouillent très bien tout seuls !
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
Je ne sais pas quel métier fait ton conjoint et si on peut vraiment comparer.
Qu'aurait-il fallu faire ?
- Se munir d'une flotte de +700 000 ordinateurs pour que les enseignants puissent assurer la classe en ligne "au cas où" ?
- Ne pas fournir les enseignants et trouver un moyen de les faire venir en établissement dans des endroits où ils peuvent travailler ?
- Ne pas fournir les enseignants et leur dire de ne rien faire (pas de travail à la maison possible).
En tout cas, sans dire que c'est une situation normale, sache que dans le privé, travailler avec son matériel perso pendant le confinement, ça existe aussi.
Le jour où on payera un équipement aux enseignants pour travailler à la maison, j'ai bien peur qu'on attende beaucoup plus de nous !
Pendant cette période, on ne nous a quand même pas imposé grand chose légalement. Certains collègues, faute de connexion ou d'ordinateur, n'ont rien pu faire. Ils ont transmis une liste de pages de cours à lire et une liste d'exercices et basta.
- Dame JouanneÉrudit
+++Danska a écrit:Comme quoi on n'a pas besoin de journalistes pour trouver normal d'engager notre matériel perso pour exercer notre métier, beaucoup d'entre nous se débrouillent très bien tout seuls !
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
Et que viennent faire les frais réels ici??? Dans le privé aussi on peut déclarer en frais réels, eux aussi ont économisés sur le transport, et?
Il faut discuter un peu avec des personnes en télétravail actuellement et pas professeurs pour voir combien notre situation n'est pas "normale" concernant le code du travail.
- frimoussette77Guide spirituel
Nouveauté :quand un élève a envie de faire pipi, on doit appeler le surveillant référant en utilisant notre téléphone portable. Et j'ai l'air d'être la seule à ne pas vouloir utiliser mon téléphone personnel et à trouver la pratique curieuse.Danska a écrit:Comme quoi on n'a pas besoin de journalistes pour trouver normal d'engager notre matériel perso pour exercer notre métier, beaucoup d'entre nous se débrouillent très bien tout seuls !
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
et j'ai oublié, on conseille aux élèves de ne pas aller aux toilettes pendant la récré mais d'y aller pendant les cours pour une meilleure gestion des flux.
- Dame JouanneÉrudit
Et prévoir une indemnité pour utilisation de matériel perso? C'est ce qui se passe dans certaines boîtes ou d'autres organismes d'états. Et encore une fois, aucun rapport avec les frais réels.Enaeco a écrit:Je ne sais pas quel métier fait ton conjoint et si on peut vraiment comparer.
Qu'aurait-il fallu faire ?
- Se munir d'une flotte de +700 000 ordinateurs pour que les enseignants puissent assurer la classe en ligne "au cas où" ?
- Ne pas fournir les enseignants et trouver un moyen de les faire venir en établissement dans des endroits où ils peuvent travailler ?
- Ne pas fournir les enseignants et leur dire de ne rien faire (pas de travail à la maison possible).
En tout cas, sans dire que c'est une situation normale, sache que dans le privé, travailler avec son matériel perso pendant le confinement, ça existe aussi.
Le jour où on payera un équipement aux enseignants pour travailler à la maison, j'ai bien peur qu'on attende beaucoup plus de nous !
Et, remarque à part, il n'y aurait pas autant d'ordinateurs chez moi si je n'en avais pas autant et si souvent besoin d'un pour le travail...
- DanskaProphète
Enaeco a écrit:Je ne sais pas quel métier fait ton conjoint et si on peut vraiment comparer.
Qu'aurait-il fallu faire ?
- Se munir d'une flotte de +700 000 ordinateurs pour que les enseignants puissent assurer la classe en ligne "au cas où" ?
- Ne pas fournir les enseignants et trouver un moyen de les faire venir en établissement dans des endroits où ils peuvent travailler ?
- Ne pas fournir les enseignants et leur dire de ne rien faire (pas de travail à la maison possible).
En tout cas, sans dire que c'est une situation normale, sache que dans le privé, travailler avec son matériel perso pendant le confinement, ça existe aussi.
Le jour où on payera un équipement aux enseignants pour travailler à la maison, j'ai bien peur qu'on attende beaucoup plus de nous !
Il est ingénieur dans une grande entreprise (60 000 salariés en France, visiblement financer leur équipement à tous ne pose pas de problème). Mais bon, j'ai d'autres exemples que lui (ma mère, chef d'entreprise, mon père, fonctionnaire et ex-médecin libéral, mon frère, salarié dans le privé, plusieurs amis dans le privé également, etc.). Oui, ça existe aussi d'utiliser son matériel perso dans le privé, mais ce n'est pas institutionnalisé (en fait je n'ai aucun exemple qui me vient spontanément parmi mes connaissances).
Et oui aussi, ça me gêne beaucoup qu'on trouve normal d'utiliser notre matériel perso sans arrêt, pas seulement en période de confinement. Je ne tiens pas à relancer le débat, d'autant que je ne prétends pas que j'ai la solution et que, comme tout le monde, j'utilise mon matos (parce que ce serait de la mauvaise foi de prétendre que je n'ai pas le matériel nécessaire et parce que ce sont les élèves qui en pâtirait dans le cas contraire) ; mais il n'en reste pas moins que financer son matériel professionnel n'est pas et ne devrait pas être considéré comme "normal", au sens où la plupart des enseignants ne songent même pas à réagir quand on leur fait remarquer.
- EnaecoVénérable
Je suis pour une indemnité de ce type.
Comment sera-t-elle attribuée ?
Quelles seront les obligations liées à cette indemnité ?
On peut vite se retrouver avec des contraintes pas cool derrière tout ça.
Comment sera-t-elle attribuée ?
Quelles seront les obligations liées à cette indemnité ?
On peut vite se retrouver avec des contraintes pas cool derrière tout ça.
- ddalcatelNiveau 9
Enaeco a écrit:Dame Jouanne a écrit:
On pourrait ajouter que si l'école a quand même pu continuer à tourner c'est grâce à aux ordinateurs personnels et à leurs connexions privées que les enseignants ont gracieusement mis à la disposition de l'éducation nationale sans promesse de dédommagement financier... Mais j'imagine que nos journalistes arriveraient à trouver cela tout à fait normal. Et puis comme aucun syndicat n'évoque à ma connaissance le problème (j'espère me tromper), ce n'est pas notre cher ministre qui va soulever le problème...
Je pense qu'on répondra qu'il y a les frais réels pour la connexion internet et l'ordinateur. (Je sais, la plupart d'entre nous a la chance de n'engager peu de frais (majoritairement transport) pour travailler et ne sont donc pas aux frais réels)
A combien chiffrez-vous ces 3 mois et demi de confinement en dépenses professionnelles ?
Personnellement, j'ai gagné de l'argent pendant cette période.
Je ne paye pas plus cher ma connexion internet.
J'ai dépensé plus d'électricité pour mon ordinateur (A puissance max, 50h d'utilisation hebdomadaire pendant 3 mois et demi, on est à 15 euros d'électricité).
J'ai fait de grosses économies sur les transports (+100 euros d'essence sur la période).
Encore et toujours cette histoire de frais réels. Ça n'a strictement rien à voir et ne rembourse presque rien.
Un article sur les frais engendrés par le télétravail:
https://www.capital.fr/votre-carriere/teletravail-ces-frais-que-votre-employeur-est-tenu-de-vous-rembourser-1370630
- DanskaProphète
Enaeco a écrit:Je suis pour une indemnité de ce type.
Comment sera-t-elle attribuée ?
Quelles seront les obligations liées à cette indemnité ?
On peut vite se retrouver avec des contraintes pas cool derrière tout ça.
Il y a déjà eu 16 pages de débat sur ce sujet il n'y a pas quinze jours : https://www.neoprofs.org/t128778p375-qui-fournit-le-materiel-dont-les-enseignants-ont-besoin-dans-le-secondaire
- Dame JouanneÉrudit
Bon, je vois que j'ai rallumé le débat d'un autre topic, mais les contraintes, je crois qu'on les a déjà. Et à nos frais en plus.Enaeco a écrit:Je suis pour une indemnité de ce type.
Comment sera-t-elle attribuée ?
Quelles seront les obligations liées à cette indemnité ?
On peut vite se retrouver avec des contraintes pas cool derrière tout ça.
- VanGogh59Expert spécialisé
J'ai fait quasiment la même réflexion à mon CDEDanska a écrit:
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
Réponse de mon CDE "oui mais nous ne sommes pas une entreprise" No comment...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- Thalia de GMédiateur
Logique : vous ne travaillez pas donc vous n'avez pas besoin de matos pour travailler.VanGogh59 a écrit:J'ai fait quasiment la même réflexion à mon CDEDanska a écrit:
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
Réponse de mon CDE "oui mais nous ne sommes pas une entreprise" No comment...
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- MoonchildSage
Fesseur Pro a écrit:Tu imagines les routiers, agriculteurs, conducteurs... et autres traités de la sorte ?Moonchild a écrit:Fesseur Pro a écrit:Je ne vois pas pourquoi les médias ne se lâcheraient pas sur les enseignants vu le peu de réaction qui s'ensuit de notre part et de ceux qui sont censés nous représenter.
On n'a que ce qu'on mérite.
Et ce n'est pas fini...
Mais, concrètement, quelle devrait être notre réaction ?
Donc il faudrait que nous prenions nos camions et nos tracteurs pour aller bloquer le périphérique et les autoroutes ?
Dame Jouanne a écrit:On pourrait ajouter que si l'école a quand même pu continuer à tourner c'est grâce aux ordinateurs personnels et à leurs connexions privées que les enseignants ont gracieusement mis à la disposition de l'éducation nationale sans promesse de dédommagement financier... Mais j'imagine que nos journalistes arriveraient à trouver cela tout à fait normal. Et puis comme aucun syndicat n'évoque à ma connaissance le problème (j'espère me tromper), ce n'est pas notre cher ministre qui va soulever le problème...
Sans rentrer dans le débat de l'utilisation du matériel personnel et des frais réels, je doute très sérieusement que faire émerger la question sur la place publique provoque un basculement l'opinion en notre faveur (genre "oh mon dieu, les pauvres profs, vous vous rendez compte, ils sont obligés de payer leurs stylos et d'utiliser leur ordinateur personnel pour envoyer du travail par mail aux élèves ; vraiment, avant de savoir ça, je n'avais pas réalisé à quel point leur situation est difficile !"). Je ne dis pas qu'il est normal que nous soyons traités ainsi par notre employeur, mais mettre ce problème en avant ce serait quand même aborder la crise de l'Education Nationale par le petit bout de la lorgnette et nous ne récolterions en réponse que des comptes d'apothicaire sur nos avantages supposés et les inconvénients du privé.
kensington a écrit:Enaeco a écrit:Ils n'ont pas besoin de ça pour ne pas nous augmenter. Et je ne suis pas non plus très optimiste pour les soignants.
La France a vu les limites de notre système de santé qui a été mis à rude épreuve. Pas spécialement celui de notre système éducatif (la majorité des secteurs a tourné au ralenti voire à l'arrêt, l'école ne pouvait pas se poursuivre normalement non plus).
Pas besoin du prof-bashing. Cette période n'apporte pas vraiment d'éléments nouveaux favorables à notre revalorisation. (j'entends par là qu'il y a déjà un paquet de raisons de revaloriser les enseignants depuis un sacré moment et je ne vois pas de raisons supplémentaires après cette crise)
Les Français sont en demande d'un système de santé de qualité et soutiennent les revendications des personnels soignants. Ils les soutenaient avant la crise sanitaire et les soutiennent encore plus maintenant. Cette crise a révélé encore davantage les problèmes qui existent et le gouvernement ne peut plus les minimiser ou les ignorer.
Est-ce qu'il y a une "demande d'école" aussi forte dans le pays? Est-ce que les Français se sentent autant concernés par la réussite scolaire de leurs enfants et des autres que par leur santé et celle de leurs proches? Le système marche mal, les gens en gros s'en fichent (ou se plaignent quand il y aurait trop de devoirs par ex.) et ceux qui s'en préoccupent trouvent d'autres solutions.
Même si notre système de santé est depuis longtemps sous tension et que cette épidémie l'a mis à rude épreuve, les soignants ont eu l'occasion avec cette crise de démontrer qu'ils pouvaient regagner une certaine efficacité à partir du moment où ils étaient déchargés des lourdeurs administratives. C'est un argument de poids qui plaide en faveur à la fois d'une plus juste rémunération de leur compétence et d'une réorganisation du système de santé remettant en cause les précédentes réformes ; il ne faut pas se faire d'illusion, à l'arrivée, ils vont probablement se faire enfumer, mais la porte ne leur est pas close dès le départ.
Avec le confinement, les enseignants ont aussi montré une certaine capacité d'adaptation, mais ce travail dans des conditions dégradées n'était vraiment qu'un pis-aller et n'a pas pu empêcher de creuser davantage et de façon encore plus visible des difficultés qui étaient préexistantes et que nous ne pourrions de toute façon déjà pas résoudre en "temps normal". Contrairement aux soignants, il ne suffit de nous redonner une certaine autonomie dans notre organisation pour observer un regain d'efficacité presque immédiat : le résultat de notre travail est totalement tributaire du niveau - donc du passif et des lacunes - des élèves qu'on nous confie. Dans l'éducation, on travaille sur le temps (très) long et il y a une inévitable inertie qui implique qu'il nous est devenu impossible de prouver notre compétence quand l'efficacité de notre travail est entièrement conditionnée par la qualité de l'ensemble de la chaîne institutionnelle qui nous précède.
- VinZTDoyen
VanGogh59 a écrit:J'ai fait quasiment la même réflexion à mon CDEDanska a écrit:
A titre d'exemple, et même si le débat a déjà eu lieu je ne sais combien de fois : mon conjoint, dans le privé, a économisé exactement les mêmes frais que nous (déplacement, essence, repas au resto d'entreprise) pendant la période du confinement. Ca n'a pas empêché son entreprise de lui fournir tout le matériel dont il a besoin pour travailler, et même plus que ça (il a deux écrans parce que c'est plus simple pour lui, mais techniquement ce n'est pas "indispensable" pour travailler). Et lui comme sa direction auraient trouvé profondément anormal que ce soit à lui de fournir un ordi perso, ce n'est même pas un objet de discussion dans sa boîte.
Réponse de mon CDE "oui mais nous ne sommes pas une entreprise" No comment...
Réponse d'autant plus stupide que, à ma connaissance, les bureaux de l'administration ne sont pas équipés en matériel personnel.
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« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
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« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
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