Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Education Nationale

Nadejda a écrit:On nous a donné cinq masques en tissu DIM ("masque réservé à des usages non sanitaires")...

On a reçu les mêmes ! Je comprends mieux pourquoi les collègues parlaient de "masques-slips" !

Le "on est prêts" de Blanquer commence à sérieusement m’agacer... Ici, pas de manuels avant plusieurs semaines, les fenêtres ne font que s’entrebâiller (alors qu'on pourrait les ouvrir si on avait... les clés), la ventilation qui était en panne avant l'été ne marche pas plus... J'aimerais bien qu'on nous donne les moyens de faire notre boulot ! Il faudrait que les parents sachent que l'incompétence vient du haut et que nous essuyons les pots cassés à chaque fois, parce que ça va bien deux minutes de faire le beau au JT...

Pas de manuels non plus avant fin septembre.

Tamerlan a écrit:

Nadejda a écrit:On nous a donné cinq masques en tissu DIM ("masque réservé à des usages non sanitaires")...

On a reçu les mêmes ! Je comprends mieux pourquoi les collègues parlaient de "masques-slips" !

nous c'est trois masques. ET peut être un 4eme en décembre. Et c'est tout, malgré nos remarques.

Mais tout va bien nous a dit la nouvelle chef. Il suffit d'aérer (avec des fenêtres recouvertes par des persiennes en bois bloquées). Pas de sens de circulation, 1200 gamins agglutinés dans deux couloirs seulement. Et puis il faudra se laver les mains 30 secondes (démonstration in Vivo) au début et à la fin du cours. Avec tout ça la vie est belle, on aura bien 10 minutes de cours dans la fournaise !

Tamerlan a écrit:

Nadejda a écrit:On nous a donné cinq masques en tissu DIM ("masque réservé à des usages non sanitaires")...

On a reçu les mêmes ! Je comprends mieux pourquoi les collègues parlaient de "masques-slips" !

Vous avez de la chance, nous en avons eu 4: les paquets de 5 ont été reconditionnés car il n'y en avait pas assez....
1 par demi-journée travaillée????? :sourit: :sourit: :sourit:

Nous avons eu aussi 4 masques “slips” lavables, à utiliser jusqu’aux vacances de la Toussaint....

No comment.

JayKew a écrit:Nous avons eu aussi 4 masques “slips” lavables, à utiliser jusqu’aux vacances de la Toussaint....

No comment.

C'est mieux que nous ! Nous devons utiliser les 4 de la dernière période.
Enfin bon, ça ne change rien puisqu'ils sont trop petits.

La phrase du jour dans mon collège, c'est le chef qui l'a prononcée: " Mais Madame Audrey, le port du masque abolit la distanciation sociale!".
Hallucinant.

Je demande si les vulnérables auront des masques chirurgicaux. "Non, ce n'est pas prévu. On fait avec ce qu'on nous donne. Des masques tissu.
-Mais vous savez que les masques tissu protègent bien moins que les masques chirurgicaux?
- C'est une question de point de vue!
- Ah mais non, je ne me fie pas au café du commerce, mais aux données médicales très fiables sur le sujet.
- Oh, ça, les données médicales, on sait à quel point elles sont fiables en ce moment!
- Certainement autant que le protocole officiel, qui avant-hier me présentait comme vulnérable, et qui aujourd'hui me voit subitement devenir parfaitement résistante face au covid, j'imagine? "

Et ainsi de suite...

Ce soir, je suis furieuse. Et va falloir que je redescende vite en pression. A chacune de mes questions, pourtant courtoise et raisonnable, je me suis pris agressivité et ras-le-bol dans la figure de la part de mon chef.

Le pompon?
Quand je lui ai demandé ce qui se passait quand on avait par exemple le nez qui coule et mal à la tête, j'ai eu droit à : "Mais écoutez, je pense qu'on est tous capable de savoir, parce qu'on se connaît bien, ce qui relève d'un simple rhume. A nous de faire preuve d'un peu de bon sens." J'ai répondu: "Pour ma part, je ne suis pas médecin. Je suis incapable de différencier un nez qui coule à cause du covid ou a cause d'un simple rhume. D'ailleurs, vous savez, les médecins eux-mêmes ont besoin d'un test pour savoir la différence." Et j'ai lâché l'affaire.

Du délire.

On a des masques, et du gel partout, et des emplois du temps pourris pour les profs afin de donner une salle à une classe 75% du temps au mieux, et en dehors de ça,  tout va très bien, madame la Marquise! Que vous soyez 29 dans une salle, on s'en fiche!
:serge:

Finalement 5 masques DIM lavable 30 fois.
Le ministère n'est pas fou, ils savent très bien que nous acceptons tout donc pourquoi se gêner.
J'ai demandé du rab à l'intendant et le lycée n'a effectivement rien reçu de plus.
Lorsque je vois ce qui est imposé aux entreprises, c'est vraiment une honte !

Oh, j'ai failli oublier! Entendu par un collègue dans un autre bahut: si suspicion de covid au collège, on ne sera considéré comme cas contact que si l'on peut attester du fait qu'il y a eu rupture des gestes-barrière. Donc, alors-y... consignons tous les moments où un élève ou un collègue fait n'importe quoi avec son masque... sinon, c'est clair, il n'y aura jamais de mesures prises pour réellement casser les chaînes de transmission.

Et c'est bien sûr l'ARS qui décide du fait qu'une classe ou un établissement seront fermés.

Tout est fait pour que l'impact des contaminations soit statistiquement et médiatiquement réduit. C'est impressionnent.

frimoussette77 a écrit:

JayKew a écrit:Nous avons eu aussi 4 masques “slips” lavables, à utiliser jusqu’aux vacances de la Toussaint....

No comment.

C'est mieux que nous ! Nous devons utiliser les 4 de la dernière période.
Enfin bon, ça ne change rien puisqu'ils sont trop petits.

Pareil pour moi, seuls les nouveaux ont droit à des masques.
Remarque étonnant de mon CDE en réponse à une question sur les fenêtres (ouverture oscillobattante sur 5 cm) : c'est mieux dans le cadre du covid car trop de courant d'air est mauvais, ça fait circuler le virus

J'ai senti un léger agacement du chef quand il a évoqué les fiches qui sont arrivées vendredi soir à 21h... et fataliste, il a dit que nous aurons, c'est certain, des cas dans l'établissements. En prévision, le lycée a commandé des casques/micro pour l'enseignement à distance pour chaque enseignant.
De même, au sujet de l'internat car si on suit parfaitement le protocole, les gamins seraient masqués de 7h à 22h (et quid du lavage des masques pour eux).
La rentrée de juin a coûté la bagatelle de 20 000€. Bon, il reste un stock de masques jetables pour les élèves étourdis et les personnes étrangères.
Nous aurons des masques dans les casiers demain.
Comme d'habitude, pas de changement pour les salles puisqu'avec la réforme du lycée, c'est absurde : en gros, une classe à 17h/semaine brassée avec d'autres classes.
tout le monde masqué correctement... Quand je suis retournée à ma voiture, j'ai même failli oublier d'enlever le mien !

Audrey a écrit:Oh, j'ai failli oublier! Entendu par un collègue dans un autre bahut: si suspicion de covid au collège, on ne sera considéré comme cas contact que si l'on peut attester du fait qu'il y a eu rupture des gestes-barrière. Donc, alors-y... consignons tous les moments où un élève ou un collègue fait n'importe quoi avec son masque... sinon, c'est clair, il n'y aura jamais de mesures prises pour réellement casser les chaînes de transmission.

Et c'est bien sûr l'ARS qui décide du fait qu'une classe ou un établissement seront fermés.

Tout est fait pour que l'impact des contaminations soit statistiquement et médiatiquement réduit. C'est impressionnent.

En fait, du moment que tout le monde est masqué, l'ARS considère qu'il n'y a pas de cas contact.

Audrey a écrit:Oh, j'ai failli oublier! Entendu par un collègue dans un autre bahut: si suspicion de covid au collège, on ne sera considéré comme cas contact que si l'on peut attester du fait qu'il y a eu rupture des gestes-barrière. Donc, alors-y... consignons tous les moments où un élève ou un collègue fait n'importe quoi avec son masque... sinon, c'est clair, il n'y aura jamais de mesures prises pour réellement casser les chaînes de transmission.

Et c'est bien sûr l'ARS qui décide du fait qu'une classe ou un établissement seront fermés.

Tout est fait pour que l'impact des contaminations soit statistiquement et médiatiquement réduit. C'est impressionnent.

C'est tout à fait ce que l'on m'a dit. S'il y a un cas, c'est l'ARS qui prend la main et décide.

Pourtant dans l'entreprise dont je parlais, masque et distanciation n'ont pas empêché la contamination d'au moins une vingtaine de salariés (sans compter ceux passés sous les radars)

ysabel a écrit:J'ai senti un léger agacement du chef quand il a évoqué les fiches qui sont arrivées vendredi soir à 21h... et fataliste, il a dit que nous aurons, c'est certain, des cas dans l'établissements. En prévision, le lycée a commandé des casques/micro pour l'enseignement à distance pour chaque enseignant.
De même, au sujet de l'internat car si on suit parfaitement le protocole, les gamins seraient masqués de 7h à 22h (et quid du lavage des masques pour eux).
La rentrée de juin a coûté la bagatelle de 20 000€. Bon, il reste un stock de masques jetables pour les élèves étourdis et les personnes étrangères.
Nous aurons des masques dans les casiers demain.
Comme d'habitude, pas de changement pour les salles puisqu'avec la réforme du lycée, c'est absurde : en gros, une classe à 17h/semaine brassée avec d'autres classes.
tout le monde masqué correctement... Quand je suis retournée à ma voiture, j'ai même failli oublier d'enlever le mien !

Pour les internes, on peut penser que ce sera plus facile avec des masques jetables.

Tiens, c’était tendu de fou aussi chez moi !
Ma chef a été hyper sèche avec nous pour plusieurs raisons.
Pour la journée d’intégration ( ma copine s’est faite bâché sévère devant tout le monde)
Pour les réunions : le vendredi, sur nos journées où on travaille pas. ( quasi tous les conseils et les réunions parents le jeudi alors que soit je bosse pas soit je bosse pas l’aprem)
l’accompagnement personnalisé Des sixièmes ( personne voulait le faire)
Les tests de positionnement qu’on nous impose
Voilà, voilà, voilà ...
Ils sont à fleur de peau je pense

ysabel a écrit:

Audrey a écrit:Oh, j'ai failli oublier! Entendu par un collègue dans un autre bahut: si suspicion de covid au collège, on ne sera considéré comme cas contact que si l'on peut attester du fait qu'il y a eu rupture des gestes-barrière. Donc, alors-y... consignons tous les moments où un élève ou un collègue fait n'importe quoi avec son masque... sinon, c'est clair, il n'y aura jamais de mesures prises pour réellement casser les chaînes de transmission.

Et c'est bien sûr l'ARS qui décide du fait qu'une classe ou un établissement seront fermés.

Tout est fait pour que l'impact des contaminations soit statistiquement et médiatiquement réduit. C'est impressionnent.

En fait, du moment que tout le monde est masqué, l'ARS considère qu'il n'y a pas de cas contact.

Oui, et c'est délirant... vu qu'on est 30 dans un espace clos, sans distanciation physique.

Est-ce que quelqu'un veut lancer une pétiton pour nous permettre d'ouvrir les fenêtres dans les salles de classe ? Il me semble qu'aérer vraiment est indispensable, vu la concentration d'élèves, malgré le masque, les médecins n'arrêtent pas de le répéter. Encore tout à l'heure sur France Info : le masque ne dispense ni de la distanciation, ni de l'aération. Et vu qu'on n'a pas la distanciation...
Car on ne nous permet pas de débloquer les oscillo-battants, même en l'absence d'élèves dans la salle!
Je ne suis pas sur les réseaux sociaux, alors je n'aurai pas beaucoup de poids pour démarrer le truc, mais peut-être quelqu'un ici...

C'est l'école "de la confiance" mais ni le gouvernement, ni nos chefs d'établissement ne nous font confiance...

Audrey j'ai la même ! C'est hallucinant !

Feyn a écrit:Le "on est prêts" de Blanquer commence à sérieusement m’agacer...

Lis le publireportage du Monde qui sous un titre trompeur "il faut soutenir les enseignants" n'est en fait qu'un vibrant soutien masqué à Blanquer.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/08/31/soutenir-les-enseignants-pour-cette-rentree-scolaire-hors-norme_6050462_3232.html

Le rigoureux protocole :  
"La menace sanitaire, due à la circulation « exponentielle » du virus, selon les termes du ministère de la santé, maintient dans le pays un climat anxiogène que l’adoption d’un rigoureux protocole sanitaire ne parvient pas complètement à contrer."

N'écoutons pas les médecins pour qui l'école n'est pas prête :  
Après l'évocation du collectif de médecin pour qui l'école n'est pas prête, " la première tâche du corps enseignant sera de se montrer suffisamment rassurant et motivé pour prouver que la reprise de l’école en présentiel, malgré les contraintes qu’elle induit, est non seulement possible mais indispensable, pourvu que les éventuels foyers de contagion soient aussitôt maîtrisés."

Blanquer en lutte contre les inégalités sociales :  
"L’ampleur du défi a poussé Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’éducation nationale, à prôner le retour à l’école dès le mois de juin, ne serait-ce que pour quelques très courtes semaines, afin que le plus grand nombre d’élèves puissent se réacclimater. La très grande majorité des enseignants sont désormais convaincus que la présence physique à l’école est indispensable pour relever le défi."

Des mesures exceptionnelles (je ne sais pas ce qu'il prend, mais à mon avis, c'est de la bonne) :
"Des mesures exceptionnelles ont été prises pour tenter de détecter le plus en amont possible les écarts de niveaux, notamment dans les classes charnières. Un volet d’heures supplémentaires a été dégagé pour soutenir l’encadrement. Il est cependant évident que le choc occasionné par la crise épidémique va obliger le système éducatif à muer : le suivi individuel des élèves va devoir être considérablement renforcé, et le rôle des directeurs d’école, auxquels vient d’être versée une prime exceptionnelle, va se révéler de plus en plus important."

Blanquer nous comprend, c'est pourquoi il va nous revaloriser :  
"Il faudra, pour cela, que les enseignants se sentent reconnus et considérés, comme l’a été le personnel soignant au moment du confinement. En prônant un « Grenelle des enseignants » et en annonçant une loi de programmation pluriannuelle comportant un volet de revalorisation salariale, le ministre de l’éducation nationale semble avoir compris l’enjeu. Mais il devra prouver que les moyens suivent."

Sidérant d'absence de sens critique ...

JayKew a écrit:Nous avons eu aussi 4 masques “slips” lavables, à utiliser jusqu’aux vacances de la Toussaint....

No comment.

10 ici, mais ça doit être des tailles pour garçons de huit ans tant ils sont petits et inconfortables. Faits par dim !!

gp20 a écrit:

JayKew a écrit:Nous avons eu aussi 4 masques “slips” lavables, à utiliser jusqu’aux vacances de la Toussaint....

No comment.

10 ici, mais ça doit être des tailles pour garçons de huit ans tant ils sont petits et inconfortables. Faits par dim !!

Quand les masques sont taille enfant, il y en a peut-être plus car cela coûte moins cher en tissu ...

Il doit bien y avoir une rationalité cachée dans ce système totalement fou.

Il doit y avoir un gros partenariat avec Dim, ça semble être la marque distribuée majoritairement.

celitian a écrit:Il doit y avoir un gros partenariat avec Dim, ça semble être la marque distribuée majoritairement.

Du DIM aussi pour nous à Paris.