Re: Orientation et niveau/motivation des élèves 1re G

par Jenny Dim 24 Oct 2021 - 11:08

Mais faire un bac général, c’est aussi une orientation (puisque les élèves se destinent à des études longues et que les spécialités donnent une forte coloration au bac). Il devient difficile d’accéder à un BTS ou à un IUT ensuite excepté pour des bacs généraux ayant de bons résultats.

par celitian Dim 24 Oct 2021 - 11:10

chmarmottine a écrit:

celitian a écrit:

Eliette a écrit:Globalement je suis très d'accord avec votre constat, et pourtant j'ai un bon contre exemple à la maison:
Médiocre en seconde (10-12 de moyenne) , le prof de maths qui nous conseille stmg en janvier (il avait 4 de moyenne en ses !! alors qu'en sciences c'était moins catastrophique quand même, mais bon voilà, lycée avec des stmg et pas de sti2d...et tant pis pour les parents qui n'y connaissent rien !)
Il passe en S-SI reste autour de 10-12, a son bac mention AB donc rien de flamboyant, mais rentre en IUT et là, enfin, plus que des cours qui lui plaisent, il s'éclate, et vient de rentrer en alternance dans une très bonne école d'ingénieurs.
Je ne dis pas qu'un gamin qui traine 0 bases va s'en sortir, mais que parfois, et surtout pour les garçons, la maturité et la motivation sont tardives.

Avec le renforcement des quotas, le parcours de ton fils va devenir plus difficile.
En iut, un % important va être réservé aux technos donc pour les G, il faudra un bon dossier.
Idem en BTS, avec les places réservées aux pros.
De plus, la fac devient également plus sélective à partir du Master, plusieurs exemples autour de moi d'étudiants avec une L3 (droit, STAPS par exemple) obtenue à 12 de moyenne sans rien derrière.
Les élèves qui vont en filière G ont intérêt à avoir un bon niveau, pour les moyens, l'orientation va être compliqué.

Tu parles au futur : c'est déjà le cas, non ? Cela va-t-il être renforcé cette année ?

Oui au fil des années, en BTS, objectif de 100% de pros.
Pour les IUT, le respect des quotas était moyennement respecté dans certains, visiblement cela va devenir réellement obligatoire.

par Ajonc35 Dim 24 Oct 2021 - 11:13

Jenny a écrit:Mais faire un bac général, c’est aussi une orientation (puisque les élèves se destinent à des études longues et que les spécialités donnent une forte coloration au bac). Il devient difficile d’accéder à un BTS ou à un IUT ensuite excepté pour des bacs généraux ayant de bons résultats.

Oui, on est d'accord, mais le panel est plus large.
Il y a 20 ans les iut locaux étaient déjà exigeants mais il est vrai qu' il n'y avait pas de quotas. Un bon bac techno avait déjà sa chance.

par celitian Dim 24 Oct 2021 - 11:35

Ajonc35 a écrit:

Jenny a écrit:Mais faire un bac général, c’est aussi une orientation (puisque les élèves se destinent à des études longues et que les spécialités donnent une forte coloration au bac). Il devient difficile d’accéder à un BTS ou à un IUT ensuite excepté pour des bacs généraux ayant de bons résultats.

Oui, on est d'accord, mais le panel est plus large.
Il y a 20 ans les iut locaux étaient déjà exigeants mais il est vrai qu' il n'y avait pas de quotas. Un bon bac techno avait déjà sa chance.

Et un bac G moyen ainsi que les retours de fac.
Autre gros problème, ces quotas sont mauvais pour la valeur du diplôme, on prend des élèves plus faibles mais on va toujours avoir des supers taux de réussite.
Dans notre BTS, les bons/très bons diplômés sont écoeurés de voir que certains très très mauvais ont le même diplôme qu'eux donc ils se sentent obligés de continuer en licence pro.

par chmarmottine Dim 24 Oct 2021 - 11:36

celitian a écrit:

chmarmottine a écrit:

celitian a écrit:

Eliette a écrit:Globalement je suis très d'accord avec votre constat, et pourtant j'ai un bon contre exemple à la maison:
Médiocre en seconde (10-12 de moyenne) , le prof de maths qui nous conseille stmg en janvier (il avait 4 de moyenne en ses !! alors qu'en sciences c'était moins catastrophique quand même, mais bon voilà, lycée avec des stmg et pas de sti2d...et tant pis pour les parents qui n'y connaissent rien !)
Il passe en S-SI reste autour de 10-12, a son bac mention AB donc rien de flamboyant, mais rentre en IUT et là, enfin, plus que des cours qui lui plaisent, il s'éclate, et vient de rentrer en alternance dans une très bonne école d'ingénieurs.
Je ne dis pas qu'un gamin qui traine 0 bases va s'en sortir, mais que parfois, et surtout pour les garçons, la maturité et la motivation sont tardives.

Avec le renforcement des quotas, le parcours de ton fils va devenir plus difficile.
En iut, un % important va être réservé aux technos donc pour les G, il faudra un bon dossier.
Idem en BTS, avec les places réservées aux pros.
De plus, la fac devient également plus sélective à partir du Master, plusieurs exemples autour de moi d'étudiants avec une L3 (droit, STAPS par exemple) obtenue à 12 de moyenne sans rien derrière.
Les élèves qui vont en filière G ont intérêt à avoir un bon niveau, pour les moyens, l'orientation va être compliqué.

Tu parles au futur : c'est déjà le cas, non ? Cela va-t-il être renforcé cette année ?

Oui au fil des années, en BTS, objectif de 100% de pros.
Pour les IUT, le respect des quotas était moyennement respecté dans certains, visiblement cela va devenir réellement obligatoire.

Merci pour l'info.
Quand on regarde les statistiques de parcoursup, cela ne donne pas l'impression que les quotas ne sont pas respectés.

par celitian Dim 24 Oct 2021 - 11:45

C'est vrai que l'on s'est dit la même chose l'année dernière. Une techno très moyenne a été prise dans iut, avant très sélectif, communication ou journalisme, nous avons pensé qu'elle "servait" à respecter les quotas.
Ne pas oublier aussi les quotas de boursiers qui entraînent aussi des injustices, notamment en CPGE.
Il ne manque plus que des quotas imposant la parité pour compliquer un peu plus l'orientation.

par Ajonc35 Dim 24 Oct 2021 - 11:46

celitian a écrit:

Ajonc35 a écrit:

Jenny a écrit:Mais faire un bac général, c’est aussi une orientation (puisque les élèves se destinent à des études longues et que les spécialités donnent une forte coloration au bac). Il devient difficile d’accéder à un BTS ou à un IUT ensuite excepté pour des bacs généraux ayant de bons résultats.

Oui, on est d'accord, mais le panel est plus large.
Il y a 20 ans les iut locaux étaient déjà exigeants mais il est vrai qu' il n'y avait pas de quotas. Un bon bac techno avait déjà sa chance.

Et un bac G moyen ainsi que les retours de fac.
Autre gros problème, ces quotas sont mauvais pour la valeur du diplôme, on prend des élèves plus faibles mais on va toujours avoir des supers taux de réussite.
Dans notre BTS, les bons/très bons diplômés sont écoeurés de voir que certains très très mauvais ont le même diplôme qu'eux donc ils se sentent obligés de continuer en licence pro.

On est d'accord. Les enseignants que je côtoyais, avaient bien du mal avec les étudiants issus d'un bac pro. Ils reconnaissaient leurs qualités professionnelles ( bac pro et stages et jobs d'été), mais éprouvaient des difficultés à les faire progresser alors que les bacs généraux voire bac techno ( bac stav) étaient mieux outillés. En gros un trimestre, un ou ou deux stages, et le "retard" dans les domaines techniques étaient rattrapés tandis que les pro avaient de réelles difficultés dans les disciplines plus générales ou plus théoriques. Ce sont d'ailleurs ceux-là qui abandonnaient plus vite. TROP DUR.

par Lisak40 Dim 24 Oct 2021 - 11:55

De coup, ben les profs qui enseignent en BTS pleurent quand ils voient le niveau de leurs élèves (Bac Pro) et hallucinent complètement !! Il n'y a pas qu'eux remarque, un de mes collègues qui a aussi en charge le BTS local avait dans sa classe l'année dernière un mec qui avait décidé de se reconvertir : 40 ans, un master. Quand il a vu que certains des autres élèves étaient quasiment illettrés ou n'avaient jamais lu un livre de plus de 100 pages (et pas plus de 2-3 fois dans leur vie), regardé autre chose que des mangas ou des films type Avengers, ne savaient pas quelle est la capitale des Etats Unis, et confondaient la Révolution française avec la Guerre de Secession (un exemple hein), il en est pas revenu...