Un rapport du Sénat critique l'action du ministre Blanquer au MEN

L’heure des bilans a sonné, à moins de deux mois du premier tour de l’élection présidentielle. Mercredi 23 février, c’est le Sénat qui relève la copie de Jean-Michel Blanquer et fait l’inventaire des mesures prises pendant le quinquennat. Les trois sénateurs auteurs du rapport, Annick Billon (Vendée, Union centriste), Marie-Pierre Monier (Drôme, Groupe socialiste, écologiste et républicain) et Max Brisson (Pyrénées-Atlantiques, Les Républicains), adressent un « peut mieux faire » au ministre de l’éducation nationale. « La mise en œuvre des réformes donne l’impression d’une politique publique menée dans la précipitation, à la mise en œuvre mal accompagnée. De nombreux objectifs n’ont pas été atteints, conduisant à un sentiment de “naviguer à vue”, de “générations d’élèves cobayes” ou [de] déception pour le personnel enseignant », écrivent-ils en se focalisant sur les mesures-phares des cinq dernières années. « Il ne s’agit pas de faire le bilan de la personne mais des politiques éducatives menées », tient à préciser le président de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication du Sénat, Laurent Lafon.

La relation « très dégradée » entre les personnels de l’éducation et leur ministre fait partie néanmoins des critiques les plus sévères adressées par les parlementaires. « Nous sommes passés d’une loi pour l’école de la confiance à un quinquennat marqué par la défiance 

», assènent-ils. Selon eux, la multiplication des injonctions a « bridé l’autonomie des établissements et la liberté pédagogique des enseignants ».

Laotzi a écrit:Après, Max Brisson est en charge du programme éducation de Pécresse. Globalement, il pense surtout que les réformes Blanquer allaient dans le bon sens mais qu'elles n'ont pas été assez loin (sur l'autonomie/décentralisation qu'ils veulent largement renforcer notamment).

De 2017 à 2022, l'école de la République a été renforcée et le niveau des écoliers a progressé dans notre pays.
Je veux, devant la représentation nationale, saluer le travail exceptionnel des professeurs et des personnels @education_gouv au service de l'avenir de notre jeunesse ! pic.twitter.com/X4xXQIVvEc

— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) February 23, 2022

Laotzi a écrit:Après, Max Brisson est en charge du programme éducation de Pécresse. Globalement, il pense surtout que les réformes Blanquer allaient dans le bon sens mais qu'elles n'ont pas été assez loin (sur l'autonomie/décentralisation qu'ils veulent largement renforcer notamment).

chmarmottine a écrit:Il s'enfonce dans le déni :

De 2017 à 2022, l'école de la République a été renforcée et le niveau des écoliers a progressé dans notre pays.
Je veux, devant la représentation nationale, saluer le travail exceptionnel des professeurs et des personnels @education_gouv au service de l'avenir de notre jeunesse ! pic.twitter.com/X4xXQIVvEc

— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) February 23, 2022

 

Crapaud a écrit:

chmarmottine a écrit:Il s'enfonce dans le déni :

De 2017 à 2022, l'école de la République a été renforcée et le niveau des écoliers a progressé dans notre pays.
Je veux, devant la représentation nationale, saluer le travail exceptionnel des professeurs et des personnels @education_gouv au service de l'avenir de notre jeunesse ! pic.twitter.com/X4xXQIVvEc

— Jean-Michel Blanquer (@jmblanquer) February 23, 2022

 

Comment peut il dire ça ?
Est ce que ses statistiques démontrent cela ?

J'imagine que pour justifier certaines choses, il peut invoquer la crise sanitaire... C'est pratique.

Le Monde a écrit:Jean-Michel Blanquer va dépasser le record de longévité d’un ministre de l’éducation nationale sous la Ve République détenu par Christian Fouchet (novembre 1962-avril 1967) avec un peu plus de quatre ans et quatre mois. C’est le moment de comparer leurs bilans respectifs, mais aussi, en ce qui concerne le ministre actuel, de confronter son action à son « cahier des charges » initial issu du programme présidentiel.


A ce sujet, deux mesures-phares focalisent l’attention. D’abord, le dédoublement des classes de CP puis de CE1 et, enfin, de grande section de maternelle situées en zone d’éducation prioritaire. Même si cela s’est fait en partie au détriment d’autres encadrements scolaires, c’est une mise en place sans précédent et massive. Ce sont 300 000 élèves qui auront bénéficié de ces classes dédoublées, selon le ministère. Le rapport publié en août par l’Institut Montaigne faisant le bilan du quinquennat Macron pour l’éducation a pu citer une étude menée par la DEPP (le département statistique du ministère) comparant des élèves de même profil social ayant bénéficié les uns du dispositif, les autres non. Cette étude montrait que le dédoublement avait permis une baisse de la proportion d’élèves en très grande difficulté de 7,8 % pour le français et de 12,5 % pour les mathématiques. Cela n’est pas rien. Mais c’est très en deçà de ce qui était espéré.

calista a écrit:Je n'oublierai jamais que Blanquer a sacrifié mon avenir en 2020 quand admissible aux écrits de l'agrégation interne il m'a empêché de réussir en me privant d'oraux. Mais bon, le Sénat ne s'en est pas indigné non plus...

24. Permettre, à titre dérogatoire et pour un nombre restreint d’établissements, le recours à un enseignement hybride (en alternant enseignements présentiel et à distance) et en évaluer le résultat du point de vue de l’élève, de l’établissement et de l’enseignant.

ernya a écrit:

calista a écrit:Je n'oublierai jamais que Blanquer a sacrifié mon avenir en 2020 quand admissible aux écrits de l'agrégation interne il m'a empêché de réussir en me privant d'oraux. Mais bon, le Sénat ne s'en est pas indigné non plus...

Certes, moi non plus je n’oublie pas (même si j’ai eu ma revanche l’année dernière). Mais n’oublions pas non plus que plusieurs élus ont soutenu les admissibles et demandé leur admission.
Tout comme ici, où ce sont trois signataires qui critiquent l’action du ministre, il n’y a pas d’unanimité à attendre, calista, mais il faut aussi rendre justice aux voix individuelles.