Voyage scolaire dans nouvel établissement : comment ça marche

Bonjour,

J'ai effectué cette année mon premier voyage scolaire très enrichissant.

J'aimerais réaliser un nouveau voyage scolaire l'année prochaine mais le problème est que je change d'établissement et je risque également d'être tzr.

Pensez-vous qu'un voyage scolaire dès son arrivée dans un nouvel établissement est faisable ?
Y-a-t-il des CA vers la période novembre/décembre pour me laisser le temps de découvrir mes nouveaux collègues et leur en parler ?

Merci des conseils notamment pour ceux qui ont déjà organisé des voyages dès leur première année dans un établissement !

Oui c'est faisable bien sûr mais il faut d'abord tâter le terrain auprès de tes collègues et de ton cde.

Bonjour
Le problème c'est le budget... Chez nous on ne peut faire une sortie ou un voyage que si on q fait une demande de subvention auprès du département et les demandes se font en mai pour l'année scolaire suivante.

Je n’organiserais pas un voyage dans un établissement où je viendrais d’arriver, ce pour diverses raisons. D’abord il faut se laisser le temps de connaître le fonctionnement de l’établissement, les collègues, les élèves. Ensuite il est possible que des voyages soient déjà prévus. Enfin, en période de pandémie, l’organisation n’est pas simplifiée.
Mais rien ne presse, non?

Le voyage a été organisé malgré les grosses incertitudes de la pandémie qui aujourd'hui pose moins problème.
Je comprends le fait de laisser le temps de connaître, mais faut pas non plus des années pour s'adapter. Je pense qu'en m'investissant et en dialoguant rapidement, je peux forger une équipe qui accepterait de partir (ou alors en rejoindre une).
Le lycée avait une enveloppe pour les voyages. À voir comment ça fonctionnera dans les autres établissements (d'où l'importance d'en parler fin juin le jour où je prends rdv pour me présenter).

Rien ne presse, mais c'est justement en pensant que rien ne presse que l'on prend parfois du retard inutile. J'ai bcp appris cette année, j'ai été bien conseillé. Prévoir les devis et le budget pour un certains nombres d'élèves. Avoir un lien fort avec l'intendance qui doit bien suivre. Après, le reste, c'est que du bonheur !

(Oui, en fait j'ai adoré faire un voyage scolaire, et maintenant je ne me vois pas une année sans en faire un)

Tâter le terrain jusqu'à novembre, pour ensuite voir si un CA est organisé pour présenter le projet.

Dans mon collège c'est un seul voyage par an, en alternance en Angleterre et en Espagne, parce qu'on a pas le budget pour plus (la part accompagnateurs doit être payée par l'établissement). Un TZR d'espagnol qui arriverait en septembre en disant "je veux organiser un voyage en Espagne" alors que cette année c'est le tour de l'anglais, ça ne serait niet, non, no...il faut quand même attendre de voir où tu vas tomber!

Oui exactement, s'il y a des règles dans l'établissement, il faudra les respecter !

Mais si toutes les conditions peuvent être réunies, je crois en la possibilité d'en faire un dès mon arrivée !

Mais qu’est-ce que tu trouves de si réjouissant à organiser un voyage scolaire ?

Provence a écrit:Mais qu’est-ce que tu trouves de si réjouissant à organiser un voyage scolaire ?

Multiplier les voies d'accès au savoir pour les élèves ? Voir les élèves s'épanouir intellectuellement sous un autre cadre que le scolaire ? Donner une ouverture sur le monde à ces mêmes élèves ?

Rauqelaure a écrit:

Provence a écrit:Mais qu’est-ce que tu trouves de si réjouissant à organiser un voyage scolaire ?

Multiplier les voies d'accès au savoir pour les élèves ? Voir les élèves s'épanouir intellectuellement sous un autre cadre que le scolaire ? Donner une ouverture sur le monde à ces mêmes élèves ?

Au point de ne pouvoir envisager une année sans en organiser un ?
Je vois bien l’intérêt des voyages scolaires, j’en organise moi-même. Mais ce ne serait clairement pas ma priorité en arrivant dans un nouvel établissement.

Provence a écrit:

Rauqelaure a écrit:

Provence a écrit:Mais qu’est-ce que tu trouves de si réjouissant à organiser un voyage scolaire ?

Multiplier les voies d'accès au savoir pour les élèves ? Voir les élèves s'épanouir intellectuellement sous un autre cadre que le scolaire ? Donner une ouverture sur le monde à ces mêmes élèves ?

Au point de ne pouvoir envisager une année sans en organiser un ?
Je vois bien l’intérêt des voyages scolaires, j’en organise moi-même. Mais ce ne serait clairement pas ma priorité en arrivant dans un nouvel établissement.

Pourquoi pas, après tout ? Chacun sa façon de concevoir sa vie professionnelle.

Chez nous, les voyages sont planifiés sur trois ans pour permettre à chaque matière volontaire d'en organiser : espagnol, anglais, latin, HG s'organisent pour tourner.

En quoi c'est si réjouissant ?

-enrichir les élèves, les faire voyager, quand on sait que pour certains c'est la première fois qu'ils prennent l'avion et sortent de la France
-vivte une expérience, donner aux élèves des souvenirs de leur jeunesse, créer des liens
-pour les organisateurs : s'enrichir, gagner des années d'expérience de prof en une semaine de voyage, faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Donc oui, j'assume, je suis jeune et sans enfant et pour le moment, quand je vois ce que le voyage de cette année m'a apporté, j'assume mon enthousiasme et ma motivation pour en refaire même en arrivant dans un nouvel établissement.

La seule chose qui m'en empêcherait, ça serait comme dit plus haut, s'il faut "tourner" entre les matières ou tout autre chose indépendante de ma volonté.

Poussons les jeunes profs dans leurs projets de voyage ! Ne cassons pas leur motivation. L'adaptation à un nouvel établissement, c'est pas si compliqué et ça ne doit pas freiner les envies et projets.

Nohan a écrit:En quoi c'est si réjouissant ?


-pour les organisateurs : s'enrichir, gagner des années d'expérience de prof en une semaine de voyage, faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Je pense que tu te trompes sur ce que j'ai mis en gras; les voyages, ça apporte certes beaucoup aux élèves en termes de culture et d'ouverture (je ne suis pas contre, au contraire), mais ce n'est pas de l'expérience d'enseignement. Enseigner se fait dans la classe. Après, si tu penses qu'enseigner c'est être au tableau et les élèves qui copient, tu t'es téléporté depuis 1983 je crois... (promis, aucun reproche là-dedans, mais un certain amusement devant ta vision de ton métier...Ceci dit tu devrais rapidement progresser dans ta carrière avec cette vision de l'enseignement totalement décentrée du métier, c'est à la mode. Mais quand même n'oublie pas de leur apprendre l'espagnol.)

Nohan a écrit:En quoi c'est si réjouissant ?

-enrichir les élèves, les faire voyager, quand on sait que pour certains c'est la première fois qu'ils prennent l'avion et sortent de la France
-vivte une expérience, donner aux élèves des souvenirs de leur jeunesse, créer des liens
-pour les organisateurs : s'enrichir, gagner des années d'expérience de prof en une semaine de voyage, faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Donc oui, j'assume, je suis jeune et sans enfant et pour le moment, quand je vois ce que le voyage de cette année m'a apporté, j'assume mon enthousiasme et ma motivation pour en refaire même en arrivant dans un nouvel établissement.

La seule chose qui m'en empêcherait, ça serait comme dit plus haut, s'il faut "tourner" entre les matières ou tout autre chose indépendante de ma volonté.

Poussons les jeunes profs dans leurs projets de voyage ! Ne cassons pas leur motivation. L'adaptation à un nouvel établissement, c'est pas si compliqué et ça ne doit pas freiner les envies et projets.

Pour les voyages scolaires en avion , j'ai un gros doute concernant le budget. Quant aux challenges ou plutôt défis, ils sont surtout administratifs et du coup pas très palpitants.

Sinon, personne n'a cassé qui ce soit je pense, nous avons juste dit (du haut de notre expérience de vieux, voire très vieux profs): attends de voir, tâte le terrain, organise un voyage la première année si les conditions sont réunies et sinon ça peut attendre...

PS: En fait tu as posé une question mais tu as déjà la réponse.

Nohan a écrit: faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Disons qu'entre le palpitant voyage à l'étranger et le cours magistral à l'ancienne, il y a peut-être (peut-être, hein, à tout hasard) un terrain intermédiaire ? J'avoue qu'un nouvel arrivant qui me tiendrait un discours comme ça avant même d'avoir rencontré ses classes me ferait passer l'envie de me joindre à un quelconque « prôôôjet » de ce genre.

gnafron2004 a écrit:

Nohan a écrit:En quoi c'est si réjouissant ?


-pour les organisateurs : s'enrichir, gagner des années d'expérience de prof en une semaine de voyage, faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Je pense que tu te trompes sur ce que j'ai mis en gras; les voyages, ça apporte certes beaucoup aux élèves en termes de culture et d'ouverture (je ne suis pas contre, au contraire), mais ce n'est pas de l'expérience d'enseignement. Enseigner se fait dans la classe. Après, si tu penses qu'enseigner c'est être au tableau et les élèves qui copient, tu t'es téléporté depuis 1983 je crois... (promis, aucun reproche là-dedans, mais un certain amusement devant ta vision de ton métier...Ceci dit tu devrais rapidement progresser dans ta carrière avec cette vision de l'enseignement totalement décentrée du métier, c'est à la mode. Mais quand même n'oublie pas de leur apprendre l'espagnol.)

Je suis ravi de cette vision t'amuse, car c'est dans l'enthousiasme, la motivation et le plaisir qu'on apprend. Si ce que je proposais faisait peur ou était ennuyant, ça m'embêterait.
Enseigner, notamment en langue vivante, ça passe par le vécu, l'expérience, la culture. Et c'est toujours un plaisir et même un honneur si je peux plonger des élèves en Espagne.
Là où c'est enrichissant, c'est qu'on découvre l'ado dans sa totalité, au quotidien. Puis on voit aussi l'ado dans sa maîtrise du quotidien, ses réflexes pour s'en sortir, des choses à tirer pour l'enseignement.

Si le cours restait entre 4 murs, surtout avec la facilité des transports aujourd'hui, je me serais téléporté en 1983...

On faisait déjà des sorties, des voyages et des cours vivants en 1983...je le sais, j'y étais (en tant qu'élève).

Caspar a écrit:

Nohan a écrit:En quoi c'est si réjouissant ?

-enrichir les élèves, les faire voyager, quand on sait que pour certains c'est la première fois qu'ils prennent l'avion et sortent de la France
-vivte une expérience, donner aux élèves des souvenirs de leur jeunesse, créer des liens
-pour les organisateurs : s'enrichir, gagner des années d'expérience de prof en une semaine de voyage, faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Donc oui, j'assume, je suis jeune et sans enfant et pour le moment, quand je vois ce que le voyage de cette année m'a apporté, j'assume mon enthousiasme et ma motivation pour en refaire même en arrivant dans un nouvel établissement.

La seule chose qui m'en empêcherait, ça serait comme dit plus haut, s'il faut "tourner" entre les matières ou tout autre chose indépendante de ma volonté.

Poussons les jeunes profs dans leurs projets de voyage ! Ne cassons pas leur motivation. L'adaptation à un nouvel établissement, c'est pas si compliqué et ça ne doit pas freiner les envies et projets.

Pour les voyages scolaires en avion , j'ai un gros doute concernant le budget. Quant aux challenges ou plutôt défis, ils sont surtout administratifs et du coup pas très palpitants.

Sinon, personne n'a cassé qui ce soit je pense, nous avons juste dit (du haut de notre expérience de vieux, voire très vieux profs): attends de voir, tâte le terrain, organise un voyage la première année si les conditions sont réunies et sinon ça peut attendre...

PS: En fait tu as posé une question mais tu as déjà la réponse.

Il n'y aura pas de soucis, et merci du conseil. J'espère que les conditions seront réunies, mais je reste à votre écoute. Tâter le terrain sera nécessaire.

D'ailleurs dans La Boum en 1980, Sophie Marceau avait Bernard Giraudeau en prof d'allemand, si ça c'est pas motivant....

Hocam a écrit:

Nohan a écrit: faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Disons qu'entre le palpitant voyage à l'étranger et le cours magistral à l'ancienne, il y a peut-être (peut-être, hein, à tout hasard) un terrain intermédiaire ? J'avoue qu'un nouvel arrivant qui me tiendrait un discours comme ça avant même d'avoir rencontré ses classes me ferait passer l'envie de me joindre à un quelconque « prôôôjet » de ce genre.

Exactement !
C'est pour cela qu'un CA en novembre serait une bonne date. Pour me laisser la première période de l'année pour "tâter le terrain"

Il existe des établissements où il esciste des échanges bien installés, ou des collègues ont leurs habitudes donc il ne faut pas non plus arriver la fleur au fusil en pensant tout révolutionner, d'où le conseil que je répète une nouvelle fois d'agir avec tact et diplomatie.

Caspar a écrit:


Pour les voyages scolaires en avion , j'ai un gros doute concernant le budget. Quant aux challenges ou plutôt défis, ils sont surtout administratifs et du coup pas très palpitants.

Sinon, personne n'a cassé qui ce soit je pense, nous avons juste dit (du haut de notre expérience de vieux, voire très vieux profs): attends de voir, tâte le terrain, organise un voyage la première année si les conditions sont réunies et sinon ça peut attendre...

L'avion c'est très variable d'un établissement à l'autre. Dans mon lycée il y a chaque année plusieurs projets de voyage (cette année, en vrac, ont eu lieu : Allemagne/Berlin, Galice, Malte, Rome et un autre je ne sais plus où). Il y a quelques années avant le COVID dans la même année il y a eu Espagne, USA et Chine... Evidemment tout ça se fait en avion, mais le milieu est favorisé économiquement. ça m'a fait un choc d'ailleurs quand je suis arrivée là après mon bahut populaire (mais pas misérable non plus) du Val d'Oise où c'était déjà une folie de les emmener en car en Belgique...

Sinon en effet je suis d'accord, mieux vaut attendre de tâter le terrain...

Hocam a écrit:

Nohan a écrit: faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Disons qu'entre le palpitant voyage à l'étranger et le cours magistral à l'ancienne, il y a peut-être (peut-être, hein, à tout hasard) un terrain intermédiaire ? J'avoue qu'un nouvel arrivant qui me tiendrait un discours comme ça avant même d'avoir rencontré ses classes me ferait passer l'envie de me joindre à un quelconque « prôôôjet » de ce genre.

C'est clair, et quand j'entends certains collègues revenus de voyage (notamment cette année mes collègues partis en Espagne) furieux d'avoir eu à gérer les voleurs à l'étalage, les pouffes obsédées par le "temps libre" car venues pour draguer et plus si affinité, les élèves râlant à chaque visite culturelle et à chaque repas "on peut pas aller au Macdo Madame", je me dis parfois que le voyage scolaire comme ouverture culturelle comment dire...

Elaïna a écrit:

Caspar a écrit:


Pour les voyages scolaires en avion , j'ai un gros doute concernant le budget. Quant aux challenges ou plutôt défis, ils sont surtout administratifs et du coup pas très palpitants.

Sinon, personne n'a cassé qui ce soit je pense, nous avons juste dit (du haut de notre expérience de vieux, voire très vieux profs): attends de voir, tâte le terrain, organise un voyage la première année si les conditions sont réunies et sinon ça peut attendre...

L'avion c'est très variable d'un établissement à l'autre. Dans mon lycée il y a chaque année plusieurs projets de voyage (cette année, en vrac, ont eu lieu : Allemagne/Berlin, Galice, Malte, Rome et un autre je ne sais plus où). Il y a quelques années avant le COVID dans la même année il y a eu Espagne, USA et Chine... Evidemment tout ça se fait en avion, mais le milieu est favorisé économiquement. ça m'a fait un choc d'ailleurs quand je suis arrivée là après mon bahut populaire (mais pas misérable non plus) du Val d'Oise où c'était déjà une folie de les emmener en car en Belgique...

Sinon en effet je suis d'accord, mieux vaut attendre de tâter le terrain...

Hocam a écrit:

Nohan a écrit: faire face à des challenges qui rendent la carrière palpitante et faire des projets qui vont au-delà du simple prof au tableau et les élèves qui copient

Disons qu'entre le palpitant voyage à l'étranger et le cours magistral à l'ancienne, il y a peut-être (peut-être, hein, à tout hasard) un terrain intermédiaire ? J'avoue qu'un nouvel arrivant qui me tiendrait un discours comme ça avant même d'avoir rencontré ses classes me ferait passer l'envie de me joindre à un quelconque « prôôôjet » de ce genre.

C'est clair, et quand j'entends certains collègues revenus de voyage (notamment cette année mes collègues partis en Espagne) furieux d'avoir eu à gérer les voleurs à l'étalage, les pouffes obsédées par le "temps libre" car venues pour draguer et plus si affinité, les élèves râlant à chaque visite culturelle et à chaque repas "on peut pas aller au Macdo Madame", je me dis parfois que le voyage scolaire comme ouverture culturelle comment dire...

Pour toi c'est bof. Comme le mien a été une incroyable expérience j'en garde des souvenirs incroyables et une envie énorme d'en refaire.

Ça dépend de comment se passe le voyage. Avec mon premier, l'envie ne s'est que renforcer. Je pense qu'il ne faut pas se laisser abattre par une mauvaise expérience. Ça dépend d'où on va, avec quels élèves, quels collègues, etc.