Menace d'une parent d'élève par SMS : "fais attention à toi"

Je suis du même avis: Plainte, demande de protection fonctionnelle, mais je me demande si Romy, en plus, ne devrait remplir le registre santé et sécurité dans la rubrique danger grave et imminent.

Bonjour,

Déjà, désolée de ce qui t'arrive et bon courage à toi. En plus des conseils qui t'ont été donnés, j'ajoute quelques éléments :
- Si tu as un·e collègue de confiance, parles-en avec lui ou elle, le soutien local change souvent nettement la donne (à la fois sur le moral, sur la facilité à revenir ensuite, et aussi sur l'importance que la direction donnera à l'incident).
- Dès que tu t'en sentiras capable, ça serait bien que tu remplisses le registre santé et sécurité au travail (il y en a une version dématérialisée dans pas mal d'académies) pour signaler ce fait et les conséquences que ça a pour toi. La direction est obligée légalement d'y apporter une réponse.
- Si tu t'en sens capable, demande à ton médecin de ne pas te faire un arrêt simple mais de faire passer ça comme accident de travail (ce que c'est, au regard de la loi : ton incapacité à aller bosser demain découle directement de ce sms malveillant qui a un impact sur ta santé).

Bon courage pour la suite, tiens-nous au courant !

Juste un petit mot pour te souhaiter bon courage. Ne culpabilise pas. Tu as fait ce qu'il fallait.
Comme les autres, je te conseille
1. D'aller voir le CDE demain matin avant tes cours (accompagnée si possible)
2 D'aller porter plainte ensuite, sans prendre tes élèves ( l'idéal serait que le CDE vienne aussi),
3. Te rendre enfin chez le médecin : tu es bouleversée et c'est normal.

Pas grand chose à ajouter. Sinon de saisir, en plus, le registre SST et par précaution envoyer directement une copie de la fiche SST qui secrétaire du CHSCT départemental et académique.

Courage à toi, @Romy2303.

Et courage à toi également @Henriette.

Je n'ai rien à ajouter en ce qui concerne les suites à donner. Mais effectivement, je comprends que tu te sentes très mal. Va voir ton médecin et explique-lui la situation. Notre travail peut générer bien de la souffrance et il faut que cette souffrance soit reconnue, entendue. N'hésite pas à faire une déclaration d'incident de service, puisque cette agression - car c'en est une - est directement liée à ton travail et à faire reconnaître l'arrêt médical éventuel comme un accident du travail. Tu n'as pas à subir les conséquences (journée de carence, etc.) d'un arrêt directement lié à une agression en lien avec ton travail.
Prends soin de toi.

Proflambdada a écrit:
Ensuite l'établissement convoquera les parents et il pourra y avoir une explication. Peut être est-ce l'élève ? Ou elle a des parents qui croient tout ce qu'elle leur raconte et qui ont une mentalité de cas soc' (désolée, ça existe). Mais ils seront recadrés, d'autant plus si Romy porte plainte, ce qui est tout à fait dans son droit, et vivement conseillé.

Que ce soit l'élève ou un parent, c'est un délit et il n'y a pas d'explication à avoir avec le chef d'établissement. S'il y a plainte, c'est la gendarmerie/ police qui convoquera l'élève et ses parents. Ce que j'ai apprécié avec la protection fonctionnelle, c'est que une fois le rapport fait et la plainte déposée, je ne me suis plus occupée de rien. J'ai pu tourner la page (surtout que l'élève est revenue en classe, après m'avoir présenté ses excuses. Comme toi, c'était en fin d'année et avec une 3 ème)

elisa18 a écrit:

Proflambdada a écrit:
Ensuite l'établissement convoquera les parents et il pourra y avoir une explication. Peut être est-ce l'élève ? Ou elle a des parents qui croient tout ce qu'elle leur raconte et qui ont une mentalité de cas soc' (désolée, ça existe). Mais ils seront recadrés, d'autant plus si Romy porte plainte, ce qui est tout à fait dans son droit, et vivement conseillé.

Que ce soit l'élève ou un parent, c'est un délit et il n'y a pas d'explication à avoir avec le chef d'établissement. S'il y a plainte, c'est la gendarmerie/ police qui convoquera l'élève et ses parents. Ce que j'ai apprécié avec la protection fonctionnelle, c'est que une fois le rapport fait et la plainte déposée, je ne me suis plus occupée de rien. J'ai pu tourner la page (surtout que l'élève est revenue en classe, après m'avoir présenté ses excuses. Comme toi, c'était en fin d'année et avec une 3 ème)

Exactement: il n'y a pas à “expliquer” ni à “recadrer”! Il ne faut pas confondre des menaces, c'est-à-dire un délit, avec un “écart”.

*Ombre* a écrit:Je n'ai rien à ajouter en ce qui concerne les suites à donner. Mais effectivement, je comprends que tu te sentes très mal. Va voir ton médecin et explique-lui la situation. Notre travail peut générer bien de la souffrance et il faut que cette souffrance soit reconnue, entendue. N'hésite pas à faire une déclaration d'incident de service, puisque cette agression - car c'en est une - est directement liée à ton travail et à faire reconnaître l'arrêt médical éventuel comme un accident du travail. Tu n'as pas à subir les conséquences (journée de carence, etc.) d'un arrêt directement lié à une agression en lien avec ton travail.
Prends soin de toi.

Sage conseil pour le jour de carence !
Courage, Romy.
Ne reste pas seule. Rapproche-toi de collègues de confiance et/ou de ton syndicat.

Bonjour Romy, des nouvelles ?

Romy, ça va ?

Oui, Romy, donne-nous des nouvelles !

Bonsoir à tous,

Je viens vous apporter des nouvelles : je viens d'apprendre que l'élève en question a avoué avoir envoyé le SMS (elle dit qu'aurait voulu l'envoyer à une amie...).

Je vous remercie infiniment pour votre aide et vos conseils, je les ai tous suivi à la lettre : dépôt de plainte, visite chez mon médecin (avec arrêt médical reconnu comme un accident du travail), j'étais sur le point de demander la protection fonctionnelle et la proviseure adjointe m'a écrit en fin de journée pour m'annoncer que l'élève a avoué.

Mon médecin a été compréhensive en m'arrêtant, la direction du collège m'a énormément soutenu et aidé, mes collègues m'ont également soutenu (et vous surtout !), les policiers ont bien fait leur travail (le policier ou commissaire chargé de l'affaire a appelé la famille dès le lendemain de la plainte).

Je me sens mieux, merci encore

Bon, c'est très bien: voilà de bonnes nouvelles. Et maintenant, surtout, tu prends soin de toi, tu te reposes et tu profites de ce long week-end — et tu sais qu'on te soutient aussi ici.

Bonnes nouvelles Romy. C’est réconfortant d’avoir du soutien dans l’établissement. Repose-toi.

C’est bien que tu sois soutenue. Profite du week-end et prends soin de toi.

C'est bien que tout le monde ait été à la hauteur.
Tu vas pouvoir récupérer sereinement maintenant.

Attention, il y a toute une procédure à suivre (rapidement) pour qu'un accident imputable au service soit reconnu. Auprès du rectorat. Il ne suffit pas que le médecin ait établi le certificat dédié.

+1. Ton secrétariat doit avoir le formulaire.

La proviseur adjointe m'a écrit que l'élève en question "reconnait avoir envoyé le sms en pensant que c'était une camarade qui avait contacté sa famille suite à une "histoire" entre elles. La mère nous a affirmé qu'elle ne serait jamais permise d'envoyer un tel message à un professeur. Elle paraissait sincère et elle ne présente pas d'agressivité lorsqu'elle dialogue avec nous".

Le truc c'est qu'avant de recevoir le fameux SMS j'ai reçu un appel de 16 seconde du numéro des parents durant lequel je disais "allo ? allo ?" mais personne ne répondait donc la personne qui a envoyé le SMS savait que c'était moi (a entendu ma voix, du moins).

De plus, un collègue, prof d'histoire lui aussi, vient de me dire qu'il a croisé la mère de l'élève aujourd'hui lui aussi et apparemment "elle était furax par rapport à une surveillante".

J'ai peur d'être lourde avec cette histoire mais je me dis qu'ils peuvent raconter ce qu'ils veulent en fait. Je me demande ce que va décider la police. La proviseure adjointe m'a dit que la mère est convoquée au commissariat mardi.

Il faut que je demande quand même la protection fonctionnelle ? (j'ai lu que "L'agent adresse sa demande de protection auprès de son administration employeur à la date des faits en cause ou des faits imputés de façon diffamatoire", c'est peut-être trop tard).

Concernant la procédure pour l'accident du travail, le secrétaire m'a en effet envoyé un dossier que j'avais 48h à remplir et à faire remplir par mon médecin et je lui ai envoyé dans les temps.

J'ai demandé la protection fonctionnelle un moment après les faits et je l'ai obtenue sans difficulté.

Bon courage.

C'est réconfortant que la mère reconnaisse qu'elle n'aurait jamais envoyé un tel message, car même si c'est elle, cela montre qu'en face à face elle s'écrase.

Je pense que les forces de l'ordre sont habituées aux menaces par sms, et ils vont bien faire comprendre qu'ils ne sont pas dupes, le coup de fil sans parler suivi du sms c'est assez clair. Je ne serai pas étonné qu'il y ai un rappel à la loi et sinon ils vont bien faire comprendre les risques encourrus.

On peut même espérer que si c'est bien l'élève la coupable, que cela lui serve d'électro-choc si c'est sa première visite chez les forces de l'ordre.

Romy2303 a écrit:La proviseur adjointe m'a écrit que l'élève en question "reconnait avoir envoyé le sms en pensant que c'était une camarade qui avait contacté sa famille suite à une "histoire" entre elles. La mère nous a affirmé qu'elle ne serait jamais permise d'envoyer un tel message à un professeur. Elle paraissait sincère et elle ne présente pas d'agressivité lorsqu'elle dialogue avec nous".

Le truc c'est qu'avant de recevoir le fameux SMS j'ai reçu un appel de 16 seconde du numéro des parents durant lequel je disais "allo ? allo ?" mais personne ne répondait donc la personne qui a envoyé le SMS savait que c'était moi (a entendu ma voix, du moins).

De plus, un collègue, prof d'histoire lui aussi, vient de me dire qu'il a croisé la mère de l'élève aujourd'hui lui aussi et apparemment "elle était furax par rapport à une surveillante".

J'ai peur d'être lourde avec cette histoire mais je me dis qu'ils peuvent raconter ce qu'ils veulent en fait. Je me demande ce que va décider la police. La proviseure adjointe m'a dit que la mère est convoquée au commissariat mardi.

Il faut que je demande quand même la protection fonctionnelle ? (j'ai lu que "L'agent adresse sa demande de protection auprès de son administration employeur à la date des faits en cause ou des faits imputés de façon diffamatoire", c'est peut-être trop tard).

Concernant la procédure pour l'accident du travail, le secrétaire m'a en effet envoyé un dossier que j'avais 48h à remplir et à faire remplir par mon médecin et je lui ai envoyé dans les temps.

Mais quel baratin sans déconner. Tenez le coup en tout cas !

Romy2303 a écrit:
J'ai peur d'être lourde avec cette histoire mais je me dis qu'ils peuvent raconter ce qu'ils veulent en fait. Je me demande ce que va décider la police. La proviseure adjointe m'a dit que la mère est convoquée au commissariat mardi.

Tu n'es pas "lourde", c'est réellement choquant d'être ainsi menacée et tu as bien raison d'en parler et de ne pas te laisser faire ! Il semble évident, avec ce coup de fil préalable, que le sms t'était bien adressé et c'est odieux (j'appelle toujours en numéro masqué, ton histoire me conforte dans ce choix).
C'est très bien que tu sois soutenue et la mère convoquée au commissariat.
Passe un bon week-end.

Oui, il faut demander la protection juridique du recteur.

Bravo Romy, tu as fait le plus dur. Il ne faut pas t'arrêter maintenant. Oui, finalise la demande pour imputer l'arrêt de travail au service, et demande la protection fonctionnelle. On ne sait pas les développements que peut prendre cette histoire.
Je suis d'accord avec berzeko, la famille essaie de s'en tirer en racontant des salades.
Bon courage.