Un collègue à Orange se serait suicidé dans son lycée

Quelle tristesse... c'est affreux...

Je partage votre tristesse.

Toutes mes condoléances à sa famille et ses proches .

Quelle tristesse... Pensées à ce collègue et à tous ses proches.

Condoléances à ses proches

 Pas de mots

J'adresse mes condoléances aux proches de notre collègue, ainsi qu'à ses collègues.

tristesse

L'article de La Provence ajoute à l'horreur.

Pensées pour ses proches.

Toutes mes condoléances à ses proches et à sa famille

Quelle tristesse, quelle horreur... Toutes mes pensées à la famille et aux proches. Ca commence à faire beaucoup je trouve depuis quelques années...

Quelle tristesse, mais quelle colère aussi. À quand une vraie prise en charge de causes profondes ?
Toutes mes condoléances à ses proches.

Le témoignage de l'élève est tellement bouleversant...
Quant au passage sur le management dans l'établissement, ça témoigne de l'ambiance dans certains établissements. J'espère que l'institution ne parviendra pas à dissimuler les vraies causes.
J'ai écouté il y a peu affaires sensibles sur Christine Renon : elle avait bien pris soin qu'on n' "évacue" pas son cas en faisant croire à des problèmes personnels.

Pensée à sa famille, ses collègues et ses élèves.

Il faut vraiment que l’éducation nationale fasse quelque chose. Ce genre de drame ne devrait JAMAIS arriver.

Cette histoire est plus qu'horrible ...

Selon les premiers résultats de l'autopsie relayée par La Provence, le professeur aurait placé un câble sur sa main droite et un second sur sa main gauche avant d'allumer le courant. Il aurait alors reçu une décharge électrique, provoquant sa mort instantanément.

Toujours selon La Provence, l'enseignant aurait laissé deux lettres, dont une destinée aux pompiers, leur demandant de faire attention à bien éteindre le courant avant de toucher son corps.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/vaucluse/orange/un-professeur-se-suicide-en-s-electrocutant-ce-que-l-on-sait-du-drame-dans-un-lycee-d-orange-2734470.html

"On savait qu'il y avait des problèmes extérieurs". Ça commence…

C'est pour ça qu'il s'est suicidé dans son établissement scolaire, parce que les problèmes étaient à l'extérieur. Il ne devait pas avoir l'électricité chez lui et donc était obligé de faire ça à son travail...

Oui, un professeur de physique-chimie qui se suicide dans sa salle avec des fils électriques, ça ne peut être qu'une coïncide. Aucun indice qu'il pourrait y avoir un lien avec son travail. Et le témoignage de l'élève, qui est en effet bouleversant, donne également plusieurs éléments de lien avec son travail. Mais non, ça devait être des problèmes personnels, évidemment. De plus en plus d'enseignants ont des problèmes personnels.

Christine Renon avait 58 ans, Pierre Jacque 55, Jean Willot 57. Ce collègue avait 58 ans.

Les chiffres du ministère pour 2018-2019 expliquent que les tranches d'âges les plus touchées sont les 45-54 ans et les 55-64 ans, autrement dit des collègues en milieu/fin de carrière.
https://www.francetvinfo.fr/societe/education/reforme-du-college/58-suicides-recenses-au-sein-de-l-education-nationale-sur-l-annee-scolaire-2018-2019_3691349.html

Ras le bol de que cela ne soit pas pris en compte, même si nous avons hélas aussi des exemples dans d'autres tranches d'âge: c'est un métier usant qui fonctionne majoritairement dans des conditions dégradées et qui continuent de se dégrader. C'est documenté, année après année, dénoncé année après année et malgré l'absence d'armes de service qui faciliteraient le passage à l'acte, ces chiffres sont loin d'être négligeables. Mais la presse isole ici une phrase issue d'un témoignage de lycéen pour un renvoi vers l'individu. Remarquez, c'est pratique, ça évite au rectorat de le faire pour une fois.
Circulez.

J'ai 57 ans et effectivement c'est très dur (pas seulement à cause du boulot) : un des moments les plus durs de l'existence (en tout cas pour moi) : un âge critique, et là, avec ce qu'on est en train de prendre... C'est vraiment très dur.

Quelle tristesse !

Il est dit que notre collègue disparu a laissé deux lettres, à qui était destinée la seconde ?  À qui dans l'institution ?

Comme l'écrivent nombre de collègues, le choix du lieu pour mettre fin à sa vie n'est pas anecdotique, il est en rapport avec les causes de sa souffrance.

Thierry75 a écrit:J'ai 57 ans et effectivement c'est très dur (pas seulement à cause du boulot) : un des moments les plus durs de l'existence (en tout cas pour moi) : un âge critique, et là, avec ce qu'on est en train de prendre... C'est vraiment très dur.

N'hésite pas à en parler. Sur Néo, il y aura toujours quelqu'un pour t'écouter.

J'allais le dire aussi, Thierry 75. Nous sommes là.

Thierry75 a écrit:J'ai 57 ans et effectivement c'est très dur (pas seulement à cause du boulot) : un des moments les plus durs de l'existence (en tout cas pour moi) : un âge critique, et là, avec ce qu'on est en train de prendre... C'est vraiment très dur.

Bonjour Thierry. J’ai bientôt 57 ans aussi (en juin prochain) et c’est effectivement une phase difficile de la carrière. J’ai plus de mal depuis deux ans environ, donc depuis mes 55 ans. Baisse de l’énergie physique, quelques soucis de santé, un quasi burn-out l’an dernier, les conditions qui se dégradent, le climat politique actuel, les années Blanquer. Bref, au bout de 33 ans de métier, le sentiment d’être un peu sur le mode de « l’usure », gagné parfois par la lassitude.

Cette réforme injuste des retraites n’arrange rien, évidemment. Alors qu’on se dit qu’on pourrait partir à 62 ans à la retraite (ce qui représente déjà un effort), voilà qu’on nous en rajoute deux… La pilule est dure à avaler…

Personnellement, j’ai pris un certain nombre de mesures l’an dernier pour alléger le poids de tout ça : je me suis déchargé d’une coordination de filière, j’ai cessé d’être membre de jury de concours, réorganisé mon emploi du temps de sorte d’avoir du temps à moi (sans attendre qu’une retraite chaque fois repoussée me le confère), ai décidé de ne plus jamais travailler le dimanche, et ai demandé à compter de l’année prochaine d’être déchargé d’une classe, ce qui me permettrait quand même d’avoir un service à temps complet, mais avec moins d’heures sup (et moins de sous, mais tant pis).

Je crois que dans cette partie délicate de la vie et de la carrière, après des décennies d’effort et d’investissement, il est important de reprendre un peu les rennes de sa vie et de l’organiser d’une manière qui nous permette de mieux souffler. Par ailleurs, ne pas hésiter à consulter un professionnel pour être aidé, le cas échéant.

Courage !

Vous avez raison, il y a sans doute un âge critique. Mais ce n'est pas la faute de l'âge, c'est surtout un contexte et je suis d'accord avec les posts précédents.
Je suis partie à 62 ans avec moins de sous, mais j'étais au bout du bout, malgré un état de santé par ailleurs satisfaisant.
Avant 2020, je voyais une psychologue 2 fois par an, je déposait mon fardeau, elle me donnait des clés et je repartais. L'année 2020 a été éprouvante pour moi ( pas que moi, mais moi j'avais déjà l'âge canon) et comme j'avais l'âge, je suis partie.
Moins de sous, mais loin de ce panier de crabes. Attention, j'ai conservé de bonnes relations avec beaucoup de collègues. Le panier de crabes, c'est l'institution, au sens large. Et depuis, les suites du covid, je les écoute et c'est pire...
Le forum m'a aussi aidé car, au- delà de mon lep, je voyais les mêmes problèmes ailleurs, parfois un peu moins, parfois un peu plus.
Je l'ai déjà écrit ici, 40 ans de métier et des conditions de travail qui se dégradent, surtout depuis 15 ans. J'avais le sentiment d'être devenue un robot, une exécutante entre injonctions, décisions ruisselantes sans considération, sans reconnaissance ( de nos supérieurs), etc.
Bon courage.