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Palombella Rossa
Neoprof expérimenté

Education : Bruno Julliard répond longuement au discours de Montpellier de Nicolas Sarkozy - Page 2 Empty Re: Education : Bruno Julliard répond longuement au discours de Montpellier de Nicolas Sarkozy

par Palombella Rossa Jeu 8 Mar 2012 - 8:51
La charge horaire était effectivement moins importante, et c'est d'ailleurs le principal point noir de la masterisation. Mais il n'en demeure pas moins que les IUFM proposent (car ils n'ont toujours pas été supprimés malgré tout ce qu'on peut dire !) majoritairement des formations et des contenus bidon dont les stagiaires pourraient très bien se passer. Sans parler de la pression idéologique et psychologique inversement proportionnelle à la compétence des formateurs (lisez la Ferme aux professeurs de Vermorel ou le bouquin de Rachel Boutonnet).

C'est exactement cela.
Le projet du PS pour l'Ecole, c'est celui de l'UNSA-FEN (syndicat des chefs d'établissement et des inspecteurs) et du SGEN-CFDT, le groupuscule collabo qui signe plus vite que son ombre (voir 2003).
Ce n'est pas un hasard si les deux syndicats les plus représentatifs de l'enseignement secondaire, le SNES et le SNALC, se retrouvent mieux dans les propositions de J.-L. Mélenchon et/ou de F. Bayrou, qui, eux, au moins, savent de quoi ils parlent.
Bruno Julliard propose ni plus ni moins que de rétablir, sous un autre nom, les IUFM de naguère, avec toute la pédagonigologie dogmatique sectaire qui va avec, càd sans approche pluraliste des façons de faire la classe ni véritable empirisme.
Quant à la "revalo", on devine en quoi elle consistera : des cacahouètes (parce qu'il n'y a plus de doublezons en caisse, vu que la droite a tout dilapidé) , et à condition de "travailler autrement" ( = moins de cours, moins de savoirs, plus d'activités-sic et de suivi individualisé re-sic, davantage de présence dans les établissements, davantage de réunions, davantage de pédagogie du projet, patin couffin).
Et en ce qui concerne nos statuts, je trouve que les socialos ne sont pas très clairs non plus.
His dictis, je précise (ça va mieux en le disant) que, naturellement, je voterai à gauche, pour "escamper" le Sarko, parce que c'est un impératif non seulement politique mais encore éthique : cet homme est une honte pour le pays.
Mais ce n'est certainement pas pour le programme-éducation du PS que je le ferai ! Si ces mesures sont prises, les socialos me trouveront résolument dans l'opposition.
Marie Laetitia
Marie Laetitia
Bon génie

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par Marie Laetitia Jeu 8 Mar 2012 - 9:03

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notre système, mal adapté aux défis du XXIe siècle, souffre de son incapacité à lutter contre l'échec et à empêcher la reproduction sociale et scolaire. Il est temps de refonder de système au service d'un objectif partagé, la réussite de tous les élèves. Et si tous soulignent que l'école n'appartient pas aux profs, mais à l'ensemble de la Nation,
on sait ce que ça veut dire, ça... J'adore le "tous soulignent que l'école n'appartient pas aux profs"... :|
C'est le sens du nouveau contrat que le Parti socialiste a mis en avant dans son projet, convaincu, rappelle Bruno Julliard, que les enseignants ne sont ni réactionnaires, ni corporatistes, mais attendent du pouvoir politique des engagements, une volonté de rompre avec la conception marchande de l'école portée par la droite et un dialogue social renouvelé. Un contrat, comme le souligne Bernadette Groison, implique de la réciprocité. Rythmes, évolution des méthodes pédagogiques, contenus, formation et conditions du recrutement, services d'enseignement : tout peut être mis sur la table - sans oublier que les enseignants, en France sont parmi les plus mal payés des pays de l'OCDE, et qu'une revalorisation est dès lors indispensable.
quand le même Julliard emploie le terme de passéisme, ça laisse envisager une conception des relations avec les enseignants qui annonce le pire... et si au PS ils méditaient l'ouvrage de Michéa, sur le complexe d'Orphée et la religion du progrès? Je rêve, je rêve...

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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)


Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...


Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
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barèges
Érudit

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par barèges Jeu 8 Mar 2012 - 9:38
adrifab a écrit:- sans oublier que les enseignants, en France sont parmi les plus mal payés des pays de l'OCDE, et qu'une revalorisation est dès lors indispensable. Revaloriser, ce n'est d'ailleurs pas simplement augmenter les salaires, mais aussi considérer que les enseignants doivent devenir de véritables concepteurs de leur métier.

Oui oui, et dans une émission à France Inter il y a quelques temps les mêmes clamaient la main sur le coeur que l'on ne devient pas prof pour l'argent et que ce n'était pas une augmentation de salaire qu'il fallait proposer.
Sachant cela, je lis autrement la phrase que tu cites :
- les enseignants sont mal payés : on sait.
-une revalorisation est donc indispensable : le naïf fait le lien avec les conclusions de l'OCDE, le mauvais esprit que je suis remarque qu'un petit adjectif (revalorisation salariale, par exemple?) aurait levé l'ambiguïté.
- ambiguïté levée, mais dans l'autre sens, si l'on doutait encore, par ce qui suit : "revaloriser, ce n'est d'ailleurs pas simplement augmenter les salaires". Surtout qu'à la radio, le monsieur a dit qu'on ne fait pas ce métier pour être payé.
- revaloriser, c'est en fait "considérer que les enseignants doivent être concepteurs de leur métier" : que veut dire ceci, exactement? C'est important, parce que là gît de toute évidence la seule revalorisation que nous sommes en droit d'attendre.


Je crois que je n'aurais pas cité cette phrase, pour défendre le projet du PS.
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