Quels sont les livres les plus étonnants/remarquables de votre bibliothèque ?

Spoiler:

Oudemia a écrit:Ce topic remonte alors que j'y pensais, pour montrer un objet exceptionnel, que je vais ranger maintenant que Noël est passé.

Sous un beau boîtage :



des feuilles de Canson, le plus souvent bleu nuit, mais pas toutes, avec des lithographies de textes autour de Noël en Provence, comme celle-ci :



ou des pages plus précieuses, par exemple :





Certaines  sont bof-bof, pour ne pas dire tartignolles :





mais le plupart sont très belles

Spoiler:

Guillaume le Grand a écrit:Une édition de 1847 de Jocelyn de Lamartine transmis de père en fils depuis sept générations
(et les cahiers de Maurice Barrès, on ne refait pas sa famille )

Delia a écrit:Ne serait-ce point Fabiola, ou l'Église des catacombes, par son éminence le cardinal Wiseman (roman), traduit de l'anglais par F. Pascal-Marie, Paris : P. Lethielleux ; Tournai : H. Casterman, 1858 ?

Un best-seller catholique, nullement destiné aux jeunes personnes. Cinecitta s'y et intéressé trois fois : en 1918 (Enrico Biazzoni) et 1949 (Alssandro Biasetti, Michèle Morgan dans le rôle titre), en 1960 sous le titre la Révolte des esclaves avec Serge Gainsbourg dans le rôle de l'abominable Corvinus.

VOYAGE AUTOUR DE MA CHAMBRE

CHAPITRE PREMIER.

Qu’il est glorieux d’ouvrir une nouvelle carrière, et de paraître tout à coup dans le monde savant, un livre de découvertes à la main, comme une comète inattendue étincelle dans l’espace !
Non, je ne tiendrai plus mon livre in petto ; le voilà, messieurs, lisez. J’ai entrepris et exécuté un voyage de quarante-deux jours autour de ma chambre. Les observations intéressantes que j’ai faites, et le plaisir continuel que j’ai éprouvé le long du chemin, me faisaient désirer de le rendre public ; la certitude d’être utile m’y a décidé. Mon cœur éprouve une satisfaction inexprimable lorsque je pense au nombre infini de malheureux auxquels j’offre une ressource assurée contre l’ennui, et un adoucissement aux maux qu’ils endurent. Le plaisir qu’on trouve à voyager dans sa chambre est à l’abri de la jalousie inquiète des hommes ; il est indépendant de la fortune.
Est-il, en effet, d’être assez malheureux, assez abandonné, pour n’avoir pas de réduit où il puisse se retirer et se cacher à tout le monde ? Voilà tous les apprêts du voyage.
Je suis sûr que tout homme sensé adoptera mon système, de quelque caractère qu’il puisse être, et quel que soit son tempérament : qu’il soit avare ou prodigue, riche ou pauvre, jeune ou vieux, né sous la zone torride ou près du pôle, il peut voyager comme moi ; enfin, dans l’immense famille des hommes qui fourmillent sur la surface de la terre, il n’en est pas un seul, — non, pas un seul (j’entends de ceux qui habitent des chambres) qui puisse, après avoir lu ce livre, refuser son approbation à la nouvelle manière de voyager que j’introduis dans le monde.

*Ombre* a écrit:
Mon grand regret : avoir perdu un roman destiné à l'édification des jeunes personnes à la fin du XIXe siècle. Ça se passait sous l'empire romain, au temps des persécutions, avec plein de romains cruels, de martyrs incorruptibles, de gladiateurs au coeur noble... Le truc pensé de A à Z pour inspirer les plus nobles sentiments. J'ai bien essayé de le retrouver mais je ne me rappelle même pas le titre.