Préparer son année de stage : des conseils ?

Je n'ai pas encore étudié la question pour ma part (vu que cette année je n'ai pas pu faire mon plan de classe en cours d'année: j'ai essayé mais trop de résistance, il aurait fallu que je perde 30mn à CHAQUE heure de cours pour l'imposer).

L'an prochain je pense que je demanderai lors de la prérentrée des conseils aux profs qui auront eu mes futurs élèves les années précédentes. Je n'enseigne qu'en terminale du coup tous mes élèves auront été vus par les collègues et pourront m'éclairer sur ces derniers.

Madame_Prof a écrit:Ok, dans ce cas comment faites vous le plan de classe sans les connaître? Au hasard? 1 garçon / 1 fille? Alphabétique? Après quand on les connaît mieux, un faible / un fort?

par ordre alphabétique (en commun avec les autres profs de la classe, voir avec le PP à la rentrée) : l'explication étant que cela permet d'apprendre plus vite les noms, on laisse entendre qu'au bout d'un mois on changera, mais ils oublient ...

Oui, je pensais aussi à l'ordre alphabétique parce que pour apprendre les prénoms, au moins, c'est dans l'ordre de la liste !^^ Je suis pragmatique.
Mais le fait de se mettre d'accord avec le PP et les autres prof est une bonne idée, je n'y avais pas pensé.

Pour l'échelle de sanctions/punitions, je crois qu'il est toujours utile d' y "penser" avant la rentrée pour ne pas se retrouver complètement à côté dès le début.
Après, sans connaître les classes, les niveaux, et ses propres réactions, il faut aussi se laisser une certaine marche de manœuvre.
Les plans de classe m'ont bien servi (surtout en début d'année), pour retenir déjà plus rapidement les prénoms (je suis en physique chimie, et j'avais 10 classes) et leur faire intégrer très rapidement que pour le placement c'est le prof qui a le dernier mot, que ça leur dé/plaise ou non.
J'avais trop ramé comme Camille87 l'année précédente lors des remplacements en collège...

suzon a écrit:Après, sans connaître les classes, les niveaux, et ses propres réactions, il faut aussi se laisser une certaine marche de manœuvre.

C'est un excellent conseil. Effectivement, ce qui marche avec les uns ne marche pas forcément avec les autres.
Personnellement, l'année dernière, établissement A, je donnais des gages aux élèves (en particulier les élèves perturbateurs systématiquement en retard). En général, il s'agissait d'une énigme ou d'une blague idiote (ex : Comment appelle-t-on l'ascenseur en Espagne ? En appuyant sur le bouton, Quel espagnol célèbre a pour nom l'anagramme exacte de Pascal Obispo ? Pablo Picasso) mais qui incitait à un minimum de réflexion. Au final, ces élèves qui se fichaient (voire qui cultivaient le fait) d'avoir des résultats médiocres en classe ne supportaient pas de dévoiler un manque de logique et préféraient ne pas se confronter à l'épreuve du gage. Fonctionnement impeccable, très vite, plus aucun retard là où les heures de colle et les rapports n'avaient rien changé.

Cette année, établissement B, le rapport des élèves au savoir était complètement différent, du coup je donnais des recherches (étymologiques, souvent) à rédiger à la main (pas de copier-coller) et à exposer en classe devant leurs camarades. C'était instructif et pas si désagréable pour les élèves, mais ça n'aurait jamais fonctionné dans l'établissement A.

Je n'arrête pas de me demander quel est le moyen le plus efficace pour s'adresser aux élèves. Etes-vous pour le vouvoiement ou le tutoiement? Le vouvoiement ne garantirait-il pas plus de respect contrairement au tutoiement ?

Tate a écrit:Je n'arrête pas de me demander quel est le moyen le plus efficace pour s'adresser aux élèves. Etes-vous pour le vouvoiement ou le tutoiement? Le vouvoiement ne garantirait-il pas plus de respect contrairement au tutoiement ?

c'est comme tu le sens, je suis incapable de vouvoyer un élève

Comme Karine, étant donné que je ne tiendrai pas le vouvoiement, ce sera tutoiement!

Pareil pour moi.
Je n'arrive pas à vouvoyer dans le cadre de la classe... (j'ai essayé)

Avec les petits 6°, ça a juste été une horreur. Ils ne comprenaient pas quand je parlais à un seul élève ou à toute la classe... dur !
"madame, vous parlez à qui ? je suis tout seul."
"maitresse, tu grondes la classe ?" "euh non, y'a que toi qui te retournait pour discuter"...
A mes yeux, ça dépend beaucoup de ta personnalité et de l'âge des élèves en face.

Le vouvoiement permet sûrement de mettre une distance qui fonctionne super avec certains profs (j'en ai en mémoire de mes années de lycée).
Après, le plus important, surtout quand on débute, c'est de ne pas se créer de difficultés supplémentaires... vois ce qui te paraît le plus naturel, le plus facile, etc... tu auras tout le temps une fois titularisé et plus à l'aise dans la gestion de classe de changer ton fonctionnement, de l'améliorer, etc...

Avant, je me disais que le vouvoiement était mieux. Mais cette année, j'ai eu des 3ème en stage, et impossible. Par contre, dès qu'on sortait du cadre de la classe, le vouvoiement revenait au galop. Je ne sais pas pourquoi. Je suis bizarre^^

Karine B. a écrit:

Tate a écrit:Je n'arrête pas de me demander quel est le moyen le plus efficace pour s'adresser aux élèves. Etes-vous pour le vouvoiement ou le tutoiement? Le vouvoiement ne garantirait-il pas plus de respect contrairement au tutoiement ?

c'est comme tu le sens, je suis incapable de vouvoyer un élève

Le respect ne s'obtient pas avec des trucs. Il dépend d'une attitude globale : choisis ce qui te convient le mieux car c'est ce qui te permettra de te sentir à l'aise dans ta classe.

Madame_Prof a écrit:Ok, dans ce cas comment faites vous le plan de classe sans les connaître? Au hasard? 1 garçon / 1 fille? Alphabétique? Après quand on les connaît mieux, un faible / un fort?

Cette année, au premier cours, j'ai fait rentrer uniquement les filles, avec pour consigne de se placer seule à une table.
Puis, j'ai fait rentrer les garçons, qui devaient combler les trous. Et j'ai fait des ajustement à la marge en cours d'année, mais somme toute relativement peu. La seule classe avec qui je ne l'avais pas fait (les sixièmes dont j'étais PP), je m'en suis mordue les doigts, ils étaient hyper bavards, au bout de huit jours, j'ai appliqué ce que j'avais fait avec les autres, et ça s'est bien passé.
Parmi les nombreux avantages, ça permet de voir tout de même un peu qui se place à côté de qui, et donc de déceler d'éventuels groupes de bavards, et surtout, comme je note qui est où, j'apprends beaucoup plus vite les prénoms (je suis incapable de me référer à un trombinoscope, ça ne m'a jamais aidée à me remettre en tête l'identité de tel ou tel élève).

Madame_Prof a écrit:Comme Karine, étant donné que je ne tiendrai pas le vouvoiement, ce sera tutoiement!

par contre je vouvoie dans les copies ...

Moi c'est l'inverse, je ne peux pas tutoyer les élèves. Le voussoiement m'est nettement plus naturel.