Pétition de l'APLV contre "les ambiguïtés et la confusion" des textes officiels sur les épreuves de langues au baccalauéréat.

Les langues vivantes à la session 2013 du baccalauréat - Urgence ! - Pétition en ligne
vendredi 12 octobre 2012

L’APLV a rencontré les conseillers du ministre le 3 juillet 2012 au sujet des nouvelles épreuves du baccalauréat qui doivent entrer en vigueur en 2013. On trouvera le compte rendu de cette entrevue sur notre site.
Un document écrit a été envoyé le 24 juillet à ces mêmes conseillers et à l’inspection générale de langues, document par lequel nous proposions des aménagements pour la prochaine session. En effet, la plupart des épreuves nous paraissaient mal définies et susceptibles d’engendrer inégalités et injustices.

Parmi nos demandes insistantes figurait la fourniture, pour chaque langue et chaque série, de sujets zéro en LV1 et LV2, pour les épreuves écrites et de compréhension de l’oral, avec les grilles d’évaluation critériée correspondantes. À ce jour rien n’a été publié, il semblerait même que les professeurs se heurtent à un refus de les fournir.

Au moment où vient d’être publié le rapport sur la refondation de l’école publique, où l’on souligne que « de fortes inégalités marquent aujourd’hui le système éducatif français » (p. 11), où l’on affirme que « les réformes doivent être mieux préparées, selon un processus participatif, associant les acteurs de terrain, personnels comme institutionnels » (p. 29), rapport qui se conclut par la proposition de « mettre à disposition des enseignants une banque d’exercices d’évaluation en ligne pour les aider dans le suivi des progrès de leurs élèves » (p. 50), il serait paradoxal qu’on diffère plus longtemps d’accéder à cette demande de sujets zéro, lesquels ont toujours été fournis dans le passé, même pour des réformes de moindre ampleur.

Sans renoncer aux revendications exprimées dans le document cité, entre autres celles concernant les grilles d’évaluation de l’oral, l’APLV décide de lancer une pétition demandant la fourniture d’urgence de sujets zéro. Ce serait un minimum de la part de l’institution.

Texte de la pétition

Afin que puissent être levées, au moins en partie, les ambigüités et la confusion qu’ils rencontrent dans les textes officiels régissant les nouvelles épreuves de langues du baccalauréat, ainsi que dans les informations ou instructions qui leur sont transmises oralement, les professeurs de langues soussignés demandent la fourniture d’urgence de sujets zéro pour les épreuves écrites et de compréhension de l’oral, pour chaque langue et chaque série, de LV1 et LV2, sujets accompagnés des grilles d’évaluation critériée correspondantes.

Bonjour,

L'APLV vient de mettre en ligne une pétition urgence langues vivantes pour le baccalauréat 2013.
http://www.aplv-languesmodernes.org/spip.php?article4716

Afin que puissent être levées, au moins en partie, les ambigüités et la confusion qu’ils rencontrent dans les textes officiels régissant les nouvelles épreuves de langues du baccalauréat, ainsi que dans les informations ou instructions qui leur sont transmises oralement, les professeurs de langues soussignés demandent la fourniture d’urgence de sujets zéro pour les épreuves écrites et de compréhension de l’oral, pour chaque langue et chaque série, de LV1 et LV2, sujets accompagnés des grilles d’évaluation critériée correspondantes.

Je vous invite à la signer massivement !

Dès que possible, elle sera remise au Ministère.
Reçue en juin par le Cabinet du ministre, l'APLV avait présenté l'ensemble des questions que soulevait la nouvelle organisation du bac. Le CR de cette entrevue est sur le site de l'APLV.

Bien cordialement,

Pascal LENOIR
Univ-Angers
Membre du CA de l'APLV

neo a écrit:Pour signer la pétition : http://www.aplv-languesmodernes.org/petitions/?petition=4

neo a écrit:Signer la pétition : http://www.snes.edu/petitions/index.php?petition=24

Réunion IPR de langues du Jeudi 11 octobre 2012 7

L’équipe des professeurs de LV de Joliot-Curie (Aubagne) :

- regrettent tout d’abord la réduction d’un tiers de l’horaire hebdomadaire des cours de langue. Ceci a pour conséquence directe un plus grand nombre de classes à gérer pour le professeur et une exposition à la langue diminuée pour les élèves. De plus, cette diminution de l’horaire rend encore plus difficile et plus longue la connaissance des difficultés éventuelles de chacun de nos élèves.

- A cette réduction horaire se rajoute une réforme du bac qui s’accompagne d’un plus grand nombre d’épreuves auxquelles nous devons préparer nos élèves.

- Cet horaire minimum et la multiplication des épreuves impactent de façon négative sur le contenu de nos enseignement.

- A toutes ces difficultés, il faut encore rajouter les problèmes techniques. En effet, nous ne disposons pas des moyens techniques dans toutes nos salles et devons souvent prévoir « un plan B » au cas où les appareils seraient défaillants.


D’autre part, cette réforme des épreuves du bac en langue pose plusieurs problèmes :

- elle nous apparaît précipitée et peu claire. A ce jour, nous ne disposons toujours pas de sujet zéro contrairement à ce qui nous avait été promis. Nous n’avons pas non plus de banque de sujets.

- Les grilles d’évaluation, en particulier pour l’oral, nous semblent incohérentes au regard des exigences du cadre européen des langues et elles sont en outre trop rigides.

- L’apparition des épreuves en contrôle continu remet en cause le caractère national du bac et supprime l’anonymat.

- Cette réforme implique une surcharge importante de travail pour les enseignants qui devront élaborer des sujets en concertation avec leur équipe.

- Il semble extrêmement difficile de préparer les élèves à un entraînement à l’expression orale. En effet, même en ayant recours à la balladodiffusion en comptant 3 mn par élève pour 6 classes à 25 élèves, si nous faisons 2 écoutes pour chacune des productions, il nous faudrait 15h d’écoute, sans compter le temps de correction et le temps de manipulation. Tout cela, pour 1 évaluation.

- L’organisation de ces contrôles continus va désorganiser les cours au 2° et 3 ° trimestre.

- Enfin, une autre conséquence de cette réforme est la perte de l’heure de 1°chaire pour de nombreux collègues.


Toute cette surcharge de travail fait que nous ne pourrons pas organiser de bac blanc oral cette année.

En outre, nous sommes de plus en plus contraints de travailler dans l’urgence ce qui a pour conséquence un manque de temps pour réfléchir à notre enseignement. Nous avons le sentiment d’une perte de sens et donc de ne plus pouvoir exercer correctement notre métier. La distorsion entre les attentes et les moyens dont nous disposons génère un stress important qui peut d’accompagner d’un mal être physique, psychologique et éthique.

C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé d’alerter la médecine du travail pour faire entendre la réalité d’une souffrance grandissante chez de nombreux enseignants. En effet, la situation devient intenable tant pour les élèves que pour leurs professeurs.